Dragon Maken War 28 : Élévation du Statut Social (2)

Traducteur : Kageboshi
Adapt : Soreyawari
Check : Nekoyashiki-san


Yo~
Premier chap de Kageboshi, non ?


 

« Azell a accompli un grand et estimable acte en ramenant ici la princesse saine et sauve. Allez-vous ignorer ce que la princesse a dit ?
– Comment ses mots pourraient-ils être vrais ? Sir Giles, vous n’êtes peut-être pas au courant, mais la princesse est extrêmement indulgente envers ses subalternes. De plus, si elle avait fait face à un ennemi qui pouvait la menacer, comment un homme d’origine inconnue pourrait-il accomplir un exploit aussi louable ? Est-ce crédible ? »
– …….
– En outre, n’a-t-il pas l’air faible ? Comment aurait-il pu aider la princesse avec un corps aussi chétif ? »

Le corps d’Azell n’avait pas encore beaucoup de muscles. Évidemment, son corps était chétif comparé à celui d’un chevalier entraîné avec rigueur.
Même si c’était vrai, chacun des mots de Boar avait le don de provoquer les gens. Azell déversa soudainement trop de force dans son poing, faisant presque entendre un craquement. Malgré tout, il réussi tout juste à se contenir.

‘La personnalité de cet enfoiré est vraiment pourrie. Hum, est-ce que je ne devrais vraiment pas juste le tabasser ? Dois-je attendre que la princesse arrive et lui demander de m’adouber chevalier puis le passer à tabac ?’

À ce moment-là, Azell contrôlait l’énergie qu’il émettait vers l’extérieur afin de susciter un air de familiarité sans aucune pression. Cependant, l’impression que donnait Azell importait peu si l’autre le rejetait dès le premier regard. Les efforts d’Azell étaient inutiles puisque son adversaire ne prenait pas la peine de regarder quel genre de personne il était. Il était rempli de solides préjugés.

Boar se moqua de lui.

« Eh bien, Sir Giles, vous ne savez peut-être pas grand-chose de la princesse puisque vous êtes dans un territoire si reculé. Cependant, vous allez aussi participer à ce long voyage de retour à la capitale, donc vous feriez mieux de graver mes mots dans votre coeur. »

Il dédaignait Sir Giles de façon flagrante. Il devait avoir un statut assez élevé dans le palais royal pour protéger la princesse, donc sir Giles devait ressembler à un rustre d’un trou paumé pour lui.
Giles lui lança un regard noir. L’expression de Boar était hautaine, comme si il le défiait de dire quelque chose. La tension entre les deux était palpable.
L’atmosphère explosive fut brisée par l’arrivée d’Arrieta.

« Tout le monde est réuni. »

Arrieta et Énora apparurent ensemble. Contrairement à son habitude, elle portait un chapeau volumineux qui couvrait la partie supérieure de sa tête et ses cornes. Il couvrait aussi ses oreilles pointues. Elle portait un manteau de voyage épais qui cachait sa silhouette.
Giles et Boar rétractèrent l’hostilité qu’ils dirigeaient l’un vers l’autre et la saluèrent.

Azell, confus, s’enquit.

« Que voulez-vous dire par “tout le monde” ?
– Je veux dire ce que j’ai dit. Tout les membres de l’équipe sont présents. »

Lui répondit Arrieta. Azell fut surpris par ces mots.

« Quoi ? Tout le monde ces cinq personnes ?
– Oui.
– Non, comment est-ce que… »

Arrieta lui avait demandé de faire partie de son escorte et Azell avait pensé qu’il y aurait plusieurs dizaines de troupes supplémentaires qui les suivraient. À l’origine, n’était-elle pas venue ici avec une vingtaine de soldats à sa suite ?

« Les membres de mon escorte, les magiciens et les érudits reviendrons à une date ultérieure. »

Trois des 30 membres de son escorte avaient été tués dans l’embuscade tendue par L’Ombre du Dragon. De plus, il y avait 11 blessés. Arrieta avait ignoré les objections des autres et avait décidé de prendre au plus 2 personnes. Elle avait choisi de rentrer au palais royal en toute hâte.

« En réalité, je pensais mettre un déguisement, mais malheureusement c’est impossible.
– Un déguisement ? »

« Mon apparence est trop voyante, donc j’ai envisagée de me déguiser avec de la magie. Cependant après avoir consulté les magiciens, ils n’ont aucune magie qui peut accomplir cela. Ils disent qu’il est impossible pour eux de lancer un tel sort. C’est malheureux. »

Arrieta était une métisse Dragon-Démon et la magie de Dragons-Démons résistait aux magies extérieures utilisées sur elle. Par conséquent, il était impossible pour un magicien moyen de changer son apparence.
Arrieta demanda.

« J’ai essayé de faire en sorte de ne pas être trop repérable… De quoi ai-je l’air ?
– Tu as l’air très repérable.
– Vraiment ? »

Arrieta fut un peu déprimée quand Azell parla avec honnêteté.
Elle avait insisté pour porter un large chapeau léger, ainsi qu’une cape. À sa manière, elle avait fait des efforts pour cacher son apparence tape-à-l’oeil. Cependant, la tenue en elle-même était si ridicule qu’elle se démarquait. Même si elle cachait ses cornes, ses oreilles et les pierres de Dragons-Démons au dos de ses mains, son accoutrement suffisait pour attirer l’attention de tout le monde.
Arrieta lâcha soupir.

« Énora aussi était contre.
– Enfin, c’est quand même mieux que de vous montrer directement.
– Même si ce ne sont que des platitudes, je vais les écouter avec gratitude.
– Cependant, ce n’est pas un peu dangereux de partir avec si peu d’effectifs ? »

Arrieta répondit à la question d’Azell avec sérieux.

« Mmm. Honnêtement… Je pense qu’il est plus dangereux d’avoir un nombre normal de personnes.
– Je suppose que ça a du sens. »

L’affirmation aurait pu être perçue comme excessivement méprisante des prouesses militaires de l’escorte. Cependant, il s’était battu contre l’Ombre du Dragon, donc il était d’accord avec elle. S’ils avait un avantage numérique important alors il n’aurait aucun problème avec cela. Toutefois, les 20-30 membres de l’escouade feraient simplement d’eux un cible plus grosse.
Azell demanda.

« Est-ce que Mlle. Énora vient avec nous ?
– Oui.
– …Est-ce que c’est raisonnable d’agir ainsi ?
– C’est exactement ce que je pensais, donc j’ai essayé de l’en empêcher… »

Arrieta regarda Énora en soupirant. Énora arborait une expression obstinée. Arrieta lui avait dit durant la nuit qu’elle devait rester ici et venir avec l’autre groupe…

‘Je ne peux pas faire ça ! Si je le faisais, je serais m’attirerais les foudres de la gouvernante en chef ! La princesse souhaite-t-elle que mon corps ne soit plus admissible pour un mariage ?’

… Elle ne savait pas en quoi rester ici affecterait ses possibilités de mariage. Énora avait pleuré et s’était accrochée à elle, donc Arrieta avait cédé.

‘Je ne savais pas que cette enfant était aussi téméraire.’

Jusqu’à maintenant ses autres femmes de chambre personnelles n’avaient pas été aussi courageuses. Quand elle partait du palais pour aller sur le champs de bataille, toutes ses femmes de chambre devenaient pales, et elles voulaient démissionner.

‘C’est vraiment comme le disait la gouvernante en chef. Il n’y a personne d’aussi compétent que cette enfant.’

Arrieta avait été surprise quand la gouvernante en chef avait assigné Énora à son service. Elle était encore très jeune et cela ne faisait que six mois qu’elle avait rejoint les femmes de chambre du palais.

Parmi les femmes de chambre du palais, il y avait des jeunes filles. Cependant, la plupart étaient chargées de tâches mineures, pendant qu’elles apprenaient les devoirs d’une femme de chambre du palais. Il était normal pour une femme de chambre très entraînée d’être affectée aux membres de la famille royale, qui possédaient des postes élevés.
La gouvernante en chef était allée à l’encontre des ces traditions et avait assignée Énora au service d’Arrieta en tant que femme de chambre personnelle. Elle n’avait pas seulement pour mission de la servir dans le palais, mais elle était aussi chargée d’agir comme une assistante quand Arrieta voyageait à l’extérieur.
Son choix était le bon. Énora avait subi des épreuves incomparables à celles par lesquelles sa femme de chambre précédente était passée et pourtant elle ne montrait aucun signe de vouloir arrêter. Elle se demandait comment le poète Bairay avait élevé sa fille.

Énora demanda.

« Il n’y a personne ici pour s’occuper de la princesse et je ne peux pas vous envoyer avec seulement des hommes. De plus… »
Elles parla avec force en regardant les hommes.
« Ne me dites pas que vous ne vous pensez pas capable de me protéger ? »
« Hmm. Doit-on vraiment le préciser ? Détendez-vous et suivez-moi. J’occirai tous les obstacles que nous rencontrerons. »

Quand on parlait d’un chevalier suivant les règles de chevalerie, ce ne serait pas un exagération de dire qu’un chevalier sans fierté est au final un cadavre. Boar avait réussi à intégrer les chevaliers royaux à un jeune âge, donc il était de ceux-là. Après que les mots d’Énora aient hérissés sa fierté, il frappa immédiatement sa poitrine et se vanta.
Azell sourit avec amertume.

« Ce que vous dites à quelques mérites… Mmm. Eh bien on ne peut rien y faire puisque tout a été décidé. »

Peu importe qui verrait cela, Énora était une fille solide. Si elle avait grandi couvée, elle n’aurait pas pu être ainsi. Peut-être avait-elle enduré de nombreuses situations dangereuses dans son enfance.
Arrieta parla.

« Nous voyageons en petit groupe, donc nous chevaucherons plutôt que d’utiliser la calèche. Énora.
– Oui.
– Je ne suis pas sûre que tu saches monter à cheval…
– Je sais comment faire.
– Hein ?
– Je ne suis pas très douée, mais j’ai appris en même temps que mon frère.
– C’est surprenant. Impressionnant. »

Arrieta était surprise. Elle ne s’attendait pas à ce qu’une enfant noble de 12 ans, venue au palais pour travailler, ait appris l’équitation.

« Formidable. Énora, Azell et moi-même allons chercher des chevaux. »

Tous les trois allèrent immédiatement aux étables de la forteresse. Quand il furent loin de Giles et de Boar, Arrieta se mit à parler.

« Je suis désolée que vous ayez dû subir ce moment désagréable.
– Vous êtes au courant?
– Mes oreilles sont inutilement sensibles, donc j’ai entendu même de loin. »

Arrieta rit avec amertume. Puis elle se tourna pour regarder Azell.

« Sir Boar est un chevalier qui m’a été recommandé par le chef de mon escorte, qui a voyagé avec moi jusqu’ici. Je leur ai dit que je voulais voyager avec un petit groupe. Cependant, le commandant de cet endroit et le chef de mon escorte m’ont tous deux supplié d’emmener au moins un des leurs… »

Arrieta n’était pas en position de refuser leur demande. Quand elle avait dit oui, le commandant de la garde de la Frontière Ouest avait choisi Giles et le chef de son escorte avait choisi Boar.
Arrieta parla.

« Je ne sais pas grand chose de sire Giles, mais j’ai entendu que sir Boar est très compétent.
– S’il ne l’était pas, il n’aurait pas été choisi dans un situation où une seule personne peut être envoyée. C’est un Maître du cordon.
– …Comment le savez-vous ? »

Arrieta demanda surprise. Azell eut un sourire narquois.

« Il ne faisait pas beaucoup d’efforts pour le cacher. Bah, il sera un peu utile dans la bataille. »

Azell n’aimait pas Boar, mais il décida de faire une évaluation de manière détachée. Azell l’avait lu instantanément et en regardant la façon dont il contrôlait son énergie, il savait que les capacités de Boar étaient à un niveau convenable.
Arrieta posa une question en montrant un sourire espiègle.

« Et comparé à vous ?
– Mmm. Vous voulez une réponse sérieuse ?
– Oui.
– Si je me bats contre lui dans mon état actuel, je pourrais lui couper la tête en trois coups.
– …….. »

Azell avait parlé d’une voix posée, et ses mots dur firent retenir son souffle à Arrieta. Azell vit Énora tressaillir à côté d’Arrieta, et Azell sourit avec amertume en réalisant son erreur.

« …Mon langage était un peu trop excessif. Quoi qu’il en soit, je pense que sire Boar me méprise complètement.
– Je comprend. Sir Boar ne sait rien de vous, mais il a réussi à vous agacer ?
– Ne va-t-il pas essayer sciemment de m’agacer à partir de maintenant ? Pour cette raison j’ai pensé à quelque chose.
– Qu’est-ce ?
– Je vais endurer, les yeux fermés. Une fois que vous m’aurez adoubé chevalier, je le provoquerai en duel…
– Vous allez fermer les yeux et endurer de vous faire adouber par moi… Je ne peux pas croire que vous l’ayez dit ainsi. Il y a plein d’hommes qui rêvent que cette même situation leur arrivent.
– Je suis désolé. Cependant je ne suis pas dans une situation où j’ai envie d’être attaché, donc je ne veux pas faire cela. Je vais soit devoir être patient avec lui soit…
– Soit ?
– Je suppose que j’essayerai de compter sur l’autorité de la princesse.
– Ça ne semble pas très viril.
– Il semble venir d’une famille respectable. Il agit ainsi parce qu’il croit en son pedigree. Que puis-je faire ? Mes origines sont inconnues, donc je ne peux me battre qu’en utilisant ma situation en tant que garde du corps de la princesse.
– Vous parlez honnêtement… »

Arrieta était abasourdie donc elle se mit à rire.

« Je n’ai jamais entendu de paroles aussi pathétiques depuis que je suis née. Je n’arrive pas à croire que vous soyez aussi audacieux et éhonté.
– Vous n’aimez pas ?
– Ça ne me dérange pas. C’est déroutant. »

Arrieta secoua la tête et posa une question.

« Donc, cela devrait-il être votre récompense pour tout ce que vous avez fait pour moi ?
– Hein ?
– Vous n’avez pas à m’être enchaîné. Je vous dit que je vais vous adouber. »

À ces mots, Azell la fixa d’un air ahuri pendant un moment.
Si quelqu’un de la famille royale avec la qualification pour être un suzerain nommait un chevalier, il était évident pour la personne d’exiger que le chevalier ne serve que lui ou elle.
Néanmoins, il y avait d’autres façons biscornues d’élaborer le serment de loyauté entre le suzerain et son vassal quand le chevalier était nommé. Au lieu de recevoir un domaine, il était possible pour le chevalier de recevoir son rang sans faire de serment de loyauté.

Ces nominations peu conventionnelles n’existaient pas avant la guerre des Dragons-Démons. Dans le passé, les chevaliers montaient à cheval au combat donc ils étaient précieux pour la cavalerie. C’était la raison pour laquelle tous les chevaliers devaient effectuer un serment d’allégeance et ils devenaient des nobles après avoir reçu une terre.
Cependant, pendant la guerre des Dragons-Démons, le jeune Empereur Haben de l’Empire de Nadick succéda au vieux et fragile défunt empereur. Il avait mis en avant un idée radicale.

Il changea l’interprétation du titre de ‘chevalier’.
Nul besoin d’être cavalier. Peut importe si l’on était magicien ou même un métisse Dragon-Démon. Si l’on avait suffisamment de talent, on pouvait alors recevoir le titre de chevalier et avoir la possibilité d’élever son statut social. Le suzerain qui adoubait et le chevalier adoubé n’avaient même pas besoin de s’accorder sur un serment d’allégeance.

C’était un temps où ils avaient besoin de trouver des talents supplémentaires pour combattre les Dragons-Démons. C’était un moyen d’empêcher les gens talentueux de ne pouvoir briller en raison de leurs origines. Ils avaient aussi pris en compte les magiciens, qui n’étaient pas nés nobles, et avaient quitté l’empire, à cause de problèmes venant de leur caste. Ce changement fut assez efficace. Plus particulièrement, il avait réussi à faire que les magiciens qui vagabondaient à travers le monde, rejoignent le champ de bataille.

‘Si seulement l’Empereur Haben avait vécu un peu plus longtemps, l’empire ne serait pas tombé.’
Azell se remémorait le passé. Le jeune et admiré empereur Haben avait été tué par le roi Dragon-Démon Atein au moment où Azell commençait à avoir une certaine renommée. Cependant, cette action qui avait pour but de changer le monde, était toujours en place. Il songea que le monde était très étrange.

Après une brève réflexion, Azell posa une question.

« … Ne seriez-vous pas perdante dans cette affaire ?
– Eh bien, c’est un pouvoir de trop puisque je ne l’ai pas beaucoup utilisé. Au contraire, ne pensez vous pas que c’est un prix bien faible pour avoir sauvé ma vie ? C’est le moment pour moi de montrer mon immense générosité et je vais investir en vous pour le futur.
– Et si je coupe tout mes liens avec vous ?
– Alors … Hmm. Je serais triste. »

Arrieta tenta vraiment de prendre un visage triste. Son langage et son comportement étaient très formels, mais son apparence extérieure était celle d’une belle fille. Elle était extrêmement mignonne.

« Eh bien, eh bien. »

Azell leva ses deux mains comme s’il avait perdu. Était-ce parce qu’elle était une jeune fille qui avait grandi en étant destinée à marcher sur un champ de bataille ? Contrairement à son apparence extérieure, elle était redoutable.

Azell finit par incliner la tête.

« Je le reçois avec gratitude.
– J’ai besoin de témoins pour l’adoubement. Retournons là-bas. Je vais demander à sire Giles et sire Boar d’y participer.
– Ça a l’air tout à fait approprié. »

Pendant qu’il hochait la tête, il regarda Énora comme si il venait de penser à quelque chose.

« Ah Mademoiselle Énora.
– Oui ?
– Je ne suis plus un civil à présent , mais un chevalier…
– Vraiment ? Vous n’en n’êtes pas encore un.
– Eh bien, je vais en être un bientôt donc ne soyez pas si rigide. Donc puis-je vous appeler petite demoiselle maintenant ? »

Énora fronça les sourcils et posa une question à la princesse.

« Princesse, puis-je frapper cette personne ?
– Au nom de la Princesse Métisse Dragon-Démon, j’autorise la punition sur l’homme qui a insulté ma femme de chambre.
– Alors je ne refuserai pas.
– Whoa. Effrayant. »

Azell trembla de façon exagérée puis il s’enfuit loin d’Enora, qui levait son poing.

 

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