Pérégrinations en Monde Inconnu 11 : Là où on subit une attaque

Auteur : SamiHuunter
Check : Soreyawari


Hello ! It’s me ! Non, pas Mario, Sami, m’enfin !

C’est avec honneur que je vous annonce avoir reçu un check de la part de Wari, mais si, vous savez, cette feignasse qui déserte à tout bout de champ pour rejoindre son amant secret, les transports en communs !

Trêve de plaisanterie, vous pouvez dire merci à Wari pour pouvoir lire ma merde sans trop saigner des yeux x)

Ce chapitre est un peu plus long que les autres, mais j’ai du mal à écrire des scènes de combats en peu de lignes D:

Plus qu’un chapitre et on aura tout rattrapé ! Yay o/

Sur ce, bonne lecture !


Amélie s’ennuyait.

Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’elle ne faisait rien d’autre que déambuler dans le campement en soignant parfois quelques meurtrissures que ses camarades se faisaient en construisant les barricades et l’enceinte extérieure.

Nathan lui avait interdit de participer aux travaux manuels afin d’éviter que la seule personne capable de soigner ne se blesse stupidement.

Malgré les protestations qu’elle rêvait de soulever, le fait que ce soit Nathan qui lui ait ordonné cette inactivité l’avait empêchée de répondre. Elle avait fini par hocher la tête en faisant de son mieux pour contrôler la rougeur qui lui montait aux joues.

Immergée jusqu’au cou dans l’eau, Amélie secoua la tête pour chasser ces souvenirs hors de son esprit.

Elle était dans l’eau depuis au moins une heure, mais elle ne montrait aucun signe de vouloir en sortir. Tournant la tête, elle vit les clôtures en bois qui s’élevaient tout autour, protégeant la partie réservée aux baignades.

Ses camarades avaient planté une palissade dans le lac qui se continuait sur la terre ferme et formait un cercle, à portée de voix du camp, histoire d’offrir une certaine intimité et en même temps, une protection.

Les garçons avaient reçu un horaire qu’ils devaient tous respecter. Les filles avaient la possibilité de se baigner le reste du temps. Cela avait soulevé quelques complaintes chez les garçons, mais ils avaient fini par renoncer à leurs revendications devant le boycott que Julie, maîtresse des fourneaux, avait fait. Se retrouver devant une assiette vide ou remplie de quelque chose d’origine et forme inconnues était très décourageant.

À cause des clôtures, elle ne pouvait pas sentir la petite brise qui rafraichissait les visages transpirants de ses camarades. Mais elle sentait parfaitement les rayons de soleils réchauffer son visage. L’eau était à bonne température pour faire trempette, même si quelques degrés de plus n’auraient pas été de trop.

La fille poussa un énième soupir et leva les yeux au ciel, d’un magnifique bleu presque vide de tout nuage.

Quelque chose attira son attention. Elle vit un point noir se déplacer lentement dans l’océan bleu, au loin.

Amélie se releva, révélant son corps nu aux éléments, mais elle avait reporté sa concentration sur la chose qui se mouvait dans le ciel.

Elle et ses camarades avaient déjà vu des oiseaux étranges depuis qu’ils étaient arrivés, mais c’était la première fois qu’elle voyait quelque chose dans le ciel qui ressemblait à ça.

Au bout de quelques minutes, alors que les soleils avaient complètement séché la jeune femme, toujours debout les jambes dans l’eau, la chose dans le ciel fut partiellement visible.

Amélie écarquilla les yeux et resta bouche-bée en reconnaissant une forme qu’elle avait déjà vu plusieurs fois étant petite.

La chose dans le ciel était si similaire à un animal de son monde qu’elle n’en croyait pas ses yeux. Même s’il se trouvait au loin elle parvenait tout de même à distinguer sans problème les détails de l’animal.

–     C’est impossible…

C’était la seule chose qu’elle parvint à articuler.

Fendant majestueusement les cieux, sa taille devait être égale, voire supérieure, aux gratte-ciels qui peuplaient leur monde d’origine. Si on disait à Amélie que l’animal pesait plusieurs milliers de tonnes, elle ne serait même pas surprise.

Déplaçant paisiblement ses trois paires de nageoires et faisant onduler sa gigantesque queue, elle traversait le ciel à une vitesse folle. Rien que sa présence, flottant dans le vide, suffisait à impressionner Amélie.

–     Une baleine volante ?

Son esprit ne parvenait pas à accepter ce qu’elle voyait.

Pourtant, en regardant l’immense animal, on ne pouvait qu’y voir un des cétacés qui peuplaient les océans dans son monde.

Même si sa couleur penchait plutôt dans le violet et qu’elle possédait quelques nageoires supplémentaires, il n’y avait pas de doute sur les similitudes entre cette chose et les paisibles baleines bleues.

Sortant précipitamment de l’eau, Amélie se dépêcha d’enfiler ses vêtements. Elle jetait frénétiquement des coups d’œils vers la baleine pour s’assurer qu’elle ne disparaisse pas.

Elle courut rejoindre ses camarades. Nathan discutait à voix basse avec Joseph.

Ils cessèrent leur conversation et regardèrent la nouvelle venue avec un air interrogateur. Sans parvenir à s’exprimer, elle pointa du doigt le cétacé volant, au loin.

Les mâchoires des deux garçons se décrochèrent quand ils virent à leur tour l’animal.

–     Wow… Elle est super loin mais tellement impressionnante…

Nathan ne put qu’hocher la tête en réponse au commentaire de Joseph.

Ils ne surent pas combien de temps ils restèrent à l’observer, mais ils la contemplèrent jusqu’à ce qu’elle disparaisse de leur champ de vision.

Amélie cligna des yeux et se rendit compte que des larmes coulaient le long de ses joues. Elle ne savait pas pourquoi, mais voir le spectacle saisissant du cétacé naviguant tranquillement dans les cieux l’avait rendue triste et nostalgique, mais en même temps, une sensation agréable avait pris possession de son corps, étirant ses lèvres en un sourire. Ces sentiments contradictoires qui l’avaient prise la rendaient confuse.

Elle essuya ses yeux du revers de la main, se sentant embarrassée par sa réaction étrange.

En entendant Joseph renifler, elle décida de changer de sujet.

–     Des nouvelles de Tom et des autres ?
–     Hein ?

Les deux garçons se retournèrent en même temps, un air d’incompréhension plaqué sur le visage.

Apparemment, elle n’était pas la seule personne à être affectée par la vision du gigantesque animal volant.

–     Ah, euh, non, toujours rien de nouveau. Ça fait deux jours qu’ils sont chez les gobelins, mais ils n’ont rien envoyé de différent de « RAS » depuis qu’ils sont arrivés.

Hochant la tête, elle soupira à nouveau et se tourna vers la forêt, dans la direction de ses camarades.

–     Je me demande juste ce qu’ils doivent vivre, rencontrer une espèce différente doit être vraiment spécial.
–     C’est vrai, mais tant que Tom est avec eux, je ne me fais pas de soucis.

Joseph les regardait avait une expression atterrée.

–     Vraiment ? On va faire comme si on avait pas vu une baleine géante voler dans le ciel, comme si de rien n’était ?

Amélie et Nathan détournèrent leurs regards et firent comme s’ils n’avaient rien entendu. Maintenant que la baleine n’était plus visible, ils se demandaient au fond d’eux-mêmes s’ils n’avaient pas tout simplement rêvé.


–     C’est vraiment passionnant ! Vous vous rendez compte qu’ils parviennent à chasser ces monstres avec seulement un groupe de cinq et des armes ébréchées ?

À ce que Tom racontait avec un ton enthousiaste depuis plusieurs heures déjà, Elias leva les yeux au ciel d’un air parfaitement exaspéré. Jack, lui, avait la tête enfoncé entre ses genoux repliés contre son torse.

–     Wooow, c’est vraiment passionnant, je suis sûr qu’on pourrait adapter leur histoire en film, que dis-je, en trilogie ! ‘Les Cinq Gobelins et les Démons’, je vois déjà le succès mondial que ça aurait chez nous…

Elias avait insisté sur le ‘vraiment’ pour bien marquer le sarcasme de sa réponse, au cas où son ton monotone n’était pas suffisant, mais Tom ne le remarqua pas.

Il avait des étoiles dans les yeux et un large sourire étirait ses lèvres. Ses joues étaient teintées de rose et il avait le souffle court après avoir parlé autant pendant tout ce temps.

–     C’est vrai que ça serait bien, mais juste ‘Les Cinq Gobelins’ serait plus intéressant, si on ajoute dans l’histoire un grand méchant…
–     Bof, dans tous les cas, ça serait toujours mieux que cette histoire d’amour pourrie entre une humaine débile et un vampire puceau de cent ans, ah oui, y’avait aussi un loup-garou qui tenait la chandelle.

Jack releva la tête et la hocha vigoureusement quand Elias le regarda. Apparemment, lui aussi n’avait pas apprécié ce film.

Tom pencha la tête sur le côté quand il remarqua que Jack le dévisageait.

–     Un problème, Jack ?
–     Euh, non, non, c’est rien.

Le garçon détourna la tête et l’enfoui à nouveau dans ses jambes repliées.

« C’est la première fois que je le vois sourire. Il ressemble encore plus à une fille comme ça, en fait il est encore plus joli qu’une nana, c’en est presque dangereux… Aaah j’en peux plus, je veux rentrer chez moi. Ou au moins au campement. J’en ai assez de ces petits bonhommes verts ! La musique de Will me manque… »

Alors que des pensées négatives et étranges assaillaient Jack, on toqua à l’entrée de leur hutte.

L’individu pénétra dans la demeure sans attendre qu’une réponse ne soit donnée et trois visages se tournèrent en même temps vers le nouveau venu.

Tom parla en premier, son visage avait repris le masque impassible qu’il portait la plupart du temps.

–     Anthon ? Quelque chose ne va pas ?
–     Non, tout va bien, je voulais juste savoir si vous dormiez encore.
–     Comme tu peux le voir, la réponse est non. On subit les attaques constantes de Tom, et il nous sort que des coups critiques récemment. Les filles sont encore au lit ?
–     Non, elles sont levées. Cette fois-ci, personne n’a essayé de rentrer en douce, donc elles ont bien dormi.

Elias serra le poing quand Anthon mentionna l’incident de la première nuit.

–     Tant mieux, si un gobelin avait voulu tenter sa chance, je m’en serai occupé moi-même.

Tom se joignit à la conversation.

–     Vous êtes un peu trop fermés d’esprit. Essayez de comprendre, c’est leur culture, c’est normal pour eux d’agir comme ça… En plus on dit un Girothani, ou un Glob, pas un gobelin.

Fermant les yeux, Elias se massa les tempes et répondit en articulant lentement. Jack et Anthon avait bien compris qu’il tentait désespérément de contenir sa colère.

–     Tom, on s’en branle de leurs noms. Quant à la différence culturelle, si tu acceptes de te faire violer par un gobelin pour montrer qu’il faut les laisser faire comme ils veulent, ils sont tout à toi ! Je préfère avoir un esprit fermé qu’un anus ouvert…
–     Il ne me semble pas que les Girothanis soient homosexuels, t’as pas à t’en faire pour ça.

Anthon fit un pas en avant pour couper leur conversation. Il n’y avait aucun intérêt à la continuer.

–     Ça suffit, on peut pas se permettre de se battre entre nous en territoire ennemi.
–     Anthon a raison. Soyez sérieux.

Tom se tut. Le fait que Jack prenne parti était le signe qu’il était allé trop loin, même si son visage perplexe indiquait qu’il ne parvenait pas à voir exactement pourquoi ses trois camarades agissaient ainsi.

À l’extérieur de leur hutte, on pouvait entendre les girothanis vaquer à leurs occupations.

Les garçons sortirent de leur habitation et une odeur de nourriture chatouilla leurs narines.

Ils se laissèrent guider par les effluves et traversèrent le hameau. Les girothanis qu’ils croisaient leur jetaient pour la plupart des regards où se mêlaient crainte et méfiance.

Ils arrivèrent dans un large espace dégagé où les girothanis étaient réunis. Assis en groupe autour de feux, ils faisaient griller de la viande. C’était de là que provenait le parfum qui les avait menés ici.

Jack remarqua que Margaux et Eva étaient déjà assises en compagnie de Bulgulglu et d’autres jeunes girothanis. Il en informa ses amis et les quatre garçons allèrent s’installer en compagnie de leurs camarades sous les regards des girothanis présents.

Les adolescents mangèrent leur petit-déjeuner en discutant d’un ton léger, évitant les ingrédients que Tom avait désignés comme potentiellement dangereux.

Leur conversation tourna autour de leur nuit de sommeil et d’autres sujets liés à leur monde d’origine.

Un girothani visiblement âgé s’approcha de leur groupe et se mit à discuter avec Tom. Peu de temps après, les humains virent leur camarade s’éloigner en compagnie de son interlocuteur.

–     Ils vont faire quoi, à votre avis ?

Elias posa une question en mordant à pleines dents dans un fruit juteux. Il essuya ensuite le jus qui avait coulé sur son menton d’un revers de main.

Margaux le regarda manger avec un air de reproche, puis répondit à sa question d’un ton las.

–     Je sais pas, discuter je suppose. Je me dis que j’ai de la chance de pas avoir à me soucier de ce genre de problème.

Eva hocha la tête pour affirmer les propos de son amie. Elle grignotait elle aussi un fruit, mais sans en mettre partout, contrairement à Elias.

Jack, lui, mangeait lentement. Même si la viande qui grillait devant lui faisait s’élever un parfum qui lui mettait l’eau à la bouche, il ignorait son envie de se jeter sur la chaire saignante pour se concentrer sur les alentours.

Tom lui avait donné l’ordre de rester attentif à tout ce qu’il pouvait se passer quand il avait été convenu qu’ils allaient rester dans le village, et il faisait en sorte de remplir sa mission.

À part Anthon qui prenait son rôle très au sérieux, il avait l’impression que les trois autres adolescents associaient leur séjour ici à un jeu. À croire qu’ils avaient déjà oublié que deux de leurs camarades étaient horriblement décédés.

Parce qu’il chassait depuis tout petit, Jack était plus conscient de la mort et avait un rapport à celle-ci plus profond que ses camarades.

Il comprenait l’idée simple que, dans le monde, il n’y avait que des chasseurs et des proies.

Même si cette notion était très effacée dans la société moderne, elle était omniprésente dans ce monde-ci.

Jusqu’à présent, à part l’attaque des deux monstres qui avait fait deux victimes, ils n’avaient pas expérimenté quelque chose qui leur fasse ouvrir les yeux sur la réalité de ce monde. Le fait qu’ils vivent dans un campement plus ou moins sécurisé était aussi une chose qui les confortait dans l’idée que la mort n’était pas susceptible de les surprendre.

Il gardait ses pensées pour lui afin de ne pas stresser inutilement ses camarades. Même s’il ne se voyait pas comme quelqu’un aux tendances dépressives mais plutôt comme une personne réaliste, il savait que les autres ne verraient pas ses idées d’un bon œil. Quand une personne est confortable, elle fera de son mieux pour fermer les yeux face aux problèmes qui menacent son mode de vie.

Jack avait prévu d’aborder ce sujet avec Tom, mais il n’avait pas trouvé le temps au camp, et il savait pertinemment que maintenant n’était pas le meilleur moment pour disserter sur un sujet pareil.

Avec un soupir, il posa ses yeux sur les quatre personnes en face de lui.

Parmi elles, seul Anthon était le plus à même de réagir correctement si quelque chose venait à se passer.

Alors qu’il était plongé dans ses pensées, des cris de joie interrompirent ses réflexions.

Quand il observa les environs, un drôle de spectacle l’attendait.

Tous les gobelins présents étaient à genoux, leurs mains et leurs visages tendus vers le ciel.

Suivant des yeux le point qu’ils fixaient tous, la mâchoire de Jack se décrocha quand il vit un cétacé volant traverser le ciel.

À ses côtés, Elias se mit à parler, mais le spectacle était tellement prenant que Jack ne l’entendit pas, pas plus que les cris de joie qui s’élevaient des gorges des girothanis.

Il sentit quelque chose au fond de lui se rompre et disparaître, mais en même temps, il sentit quelque chose de nouveau naître et croître à une vitesse folle.

La tête lui tournait à cause de toutes ces émotions qui se confrontaient et s’harmonisaient en lui, mais il ne parvenait pas à détacher ses yeux de la créature volante.

Son apparition amenait avec elle un lot de sensations étranges, mais son instinct lui soufflait qu’il devait les accepter, et non chercher à les combattre.

Il avait l’impression d’être face à un puit sans fond de tristesse, ceinturé par un tentacule d’émotion qui le forçait à avancer jusqu’au bord de ce gouffre. Il regarda le fond du puit, mais les ténèbres étaient telles que rien ne pouvait être discerné.

Avant qu’il n’ait le temps de réagir, le tentacule le fit basculer dans le vide.

Jack pouvait presque sentir le vent lui cingler le visage et ses vêtements se dissoudre en entrant au contact de cette matière noire.

Sans savoir pourquoi, il était persuadé que cette matière était de la tristesse à l’état pur, qu’il se baignait littéralement dans l’émotion.

Les ténèbres l’enveloppaient à mesure qu’il tombait plus profondément.

Jack commença à paniquer, sa vision complètement obstruée. Puis, il sentit un souffle chaud lui caresser le visage et une lumière jaune apparut.

Parce qu’il avait perdu le sens de l’orientation et ne savait plus distinguer le haut du bas, il ignorait d’où elle venait, mais il avait l’impression de se diriger vers elle.

En même temps que son apparition, une sensation agréable et mélancolique le saisit. Elle était familière, semblable au sentiment de sécurité qui l’enveloppait quand sa mère le berçait dans ses bras, étant petit.

Plus il s’approchait de cette lumière, plus les ténèbres s’atténuaient, et plus cette sensation se faisait forte.

Alors qu’il s’apprêtait à quitter le monde de noirceur et pénétrer dans la lumière, quelque chose s’abattit sur l’épaule de Jack, le faisant sursauter et rompant sa connexion visuelle avec l’animal volant.

Il revient à la réalité et tourna la tête. Il fixa Anthon qui venait de le secouer par l’épaule. Jack le dévisagea, le visage ruisselant de larmes, avec une expression un peu perdue. Le géant lui rendit son regard, l’air inquiet.

–     Ça va Jack ?
–     Hein ? What ? huh…

Trop secoué par cette expérience, il ne parvenait pas à s’exprimer, encore moins à former des pensées cohérentes.

Il entendit distinctement Anthon ordonner à Elias d’aller chercher Tom et de l’amener dans sa hutte, mais les mots étaient une bouillie de sons qui n’avait aucun sens à ses oreilles.

Il ne sentit pas Anthon le saisir et le transporter jusqu’à son lit, mais sur le trajet, ses yeux restèrent fixés sur le vaste ciel.

Il n’y avait aucune trace de la baleine.

C’est en fixant l’océan bleuté que sa conscience se dissolut.

Une odeur de brûlé flottait dans l’air quand il ouvrit les yeux.

Il se releva, rejetant la fourrure qui le couvrait et dans ses mains, sa lance se matérialisa.

–     Calme-toi Jack, c’est déjà fini.

Regardant dans la direction d’où provenait la voix, il vit Tom debout, une main tendue vers lui.

–     Il s’est passé quoi ? Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
–     Commence par te rallonger, je vais tout t’expliquer. Tu ne te souviens de rien ?

Jack écouta son ami et se cala confortablement sur le tas de fourrure qui leur servait de lit.

Un mal de tête terrible lui vrillait la cervelle dès qu’il bougeait. Il se massa la tempe en essayant de se rappeler de ce qu’il s’était passé avant qu’il ne se retrouve ici.

–     La baleine ! Je sais pas exactement ce qu’il s’est passé, mais quand je l’ai vue, je me suis mis à voir des choses bizarres !
–     Des choses bizarres ? Quel genre de choses bizarres ?

Le garçon fronça les sourcils. Il transpirait abondamment et dès qu’il essayait de se souvenir de quelque chose, il ressentait une douleur semblable à un marteau s’abattant sur son crâne.

–     Je sais pas, il y avait un puit, et il était sombre, on ne voyait pas le fond. Je suis tombé dedans… La tristesse que j’ai ressentie à ce moment-là…

S’interrompant, Jack vit son champ de vision se brouiller et sentit des larmes rouler sur ses joues. Rien que de se souvenir de la puissante émotion qui l’avait assaillie suffisait à le faire pleurer.

Tom le regardait, complètement désemparé.

Il ne savait pas comment réagir face à ce genre de situation. Hésitant, il lui parla en tapotant gentiment son dos

–     Si tu ne veux pas en parler, c’est pas grave.
–     Non, ça va, c’est juste… triste…

Jack ne remarqua pas le petit soupir discret que son camarade poussa. Même s’il se souciait de son bien-être, sa curiosité était bien plus importante pour lui.

–     Je suis resté dans les ténèbres, et une lumière est apparue. Je crois qu’elle avait la forme d’une personne, je ne suis pas sûr. Je me suis dirigé vers elle et je me suis senti tellement bien, c’est vraiment difficile d’expliquer ça avec des mots… Mais avant que je ne puisse m’approcher de trop près, tout a disparu. Tu crois que la baleine voulait me dire quelque chose ?
–     Je l’ignore. J’ai cependant demandé au girothanis quel genre d’animal cette chose était, et ils m’ont affirmé que ce n’était pas un animal, mais la réincarnation d’un Ioren. Ils m’ont aussi dit que parfois, certaines personnes ont l’honneur de recevoir leurs paroles, et en général, elles se voient confier une tâche ou changent drastiquement. Étant donné que c’est uniquement ce qu’ils me disent eux, je ne suis pas certain de la véracité de cette information. En tout cas, c’est complétement inoffensif… à part pour le mal de crâne apparemment.
–     Je vois…
–     Pas la peine de tirer une tête pareille, t’as eu la chance de vivre une expérience unique !

Jack ne répondit rien à la tentative de Tom de lui remonter le moral.

Une question lui pesait depuis qu’il s’était réveillé.

–     Et cette odeur de brûlé ? Elle vient d’où ?

Le visage de Tom s’assombrit. Même s’il avait toujours la même expression, Jack arrivait à voir la différence.

–     Justement, on m’a demandé de te mettre au courant…


–     Tu penses que Jack est malade ? C’est peut-être par rapport à ce qu’il a mangé ?! On fait quoi si on tombe tous malades ?

Elias se tenait la tête entre les mains. Des tas de scénarios catastrophiques devaient se dérouler dans sa tête pour qu’il s’inquiète à ce point.

Les adolescents étaient réunis devant la hutte où Anthon avait installé Jack.

Tom était resté au chevet de Jack après avoir fini sa discussion avec le vieux girothani. Il leur avait dit de ne pas s’inquiéter car c’était un phénomène qui arrivait parfois mais qui ne provoquait aucune lésion sur l’individu.

Eva était assise le dos appuyé contre un rondin de bois qui supportait la construction rustique. Elle suivait des yeux Margaux qui faisait des va-et-vient devant elle. À chaque fois qu’elle terminait un tour, l’anxiété d’Elias augmentait d’un cran.

Anthon se tenait debout, devant l’entrée. Il ne disait rien, mais ses yeux qui survolaient les environs étaient la preuve qu’il était sur le qui-vive.

Les quatre jeunes restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, dans le silence. Le pépiement des oiseaux et le bruissement des feuilles rendaient l’ambiance paisible. Elias finit par se calmer.

Ce fut Eva qui rompit le silence.

–     Vous croyez qu’il va s’en sortir ?
–     Ne vous inquiétez pas, les gobelins ont dit que c’était quelque chose d’inoffensif, du genre divin ou quelque chose. Tom nous a dit de lui faire confiance, alors je lui fais confiance.

Anthon lui avait répondu sans même la regarder, continuant de scruter les alentours.

Eva semblait ne pas être satisfaite de cette réponse. Elle leva les yeux au ciel en marmonnant.

–     Quelle confiance ! Si Tom te demandait de te trancher la gorge, tu le ferais ?

Alors qu’elle terminait sa phrase, un sifflement suraigu leur vrilla les tympans.

Quelques instants plus tard, le bruit prit fin et un hurlement s’éleva plus loin.

Elias avait bondi sur ses pieds.

–     C’était quoi ça ?!
–     J’en sais rien ! Allons voir ! Elias, tu restes ici et tu protèges Tom et Jack ! Ne laisse entrer personne.

Le jeune homme hocha la tête. Une expression sérieuse avait remplacé sa mine soucieuse.

–     Margaux et Eva, vous venez avec moi, préparez-vous au pire.

Les deux filles acquiescèrent. Deux pistolets se matérialisèrent dans les mains de Margaux, en même temps que les gantelets d’Anthon.

Les trois humains se précipitèrent en courant vers l’origine du cri.

Ils croisèrent des girothanis qui couraient dans le sens inverse, paniqués et terrifiés. Même s’ils mourraient d’envie d’en stopper un pour lui demander ce qu’il se passait, cette action ne rimerait à rien puisqu’ils ne parlaient pas leur langue. Cependant, il lui suffisait de voir leurs expressions pour comprendre que quelque chose de grave s’était produit.

Anthon fut le premier à arriver sur la scène.

C’était l’endroit où ils avaient pris leurs repas. Les feux étaient éteints, mais les braises continuaient de rougeoyer.

La première chose qu’ils virent fut un girothani au sol. Une flaque de sang s’élargissait sous lui et trempait la terre meuble.

S’arrêtant net, les adolescents restèrent plantés là, à fixer le corps du girothani.

Un cri les ramena à la réalité.

Tournant la tête de concert, ils se retrouvèrent en face de la forêt.

Un combat se déroulait là.

Plusieurs girothanis étaient armés et se jetaient contre une forme que les jeunes parvinrent facilement à reconnaître.

Vêtu d’une armure en métal cabossé, brandissant une épée qu’il utilisait pour tenir tête aux trois girothanis qui le chargeaient, un grand sourire sur ses lèvres qui dévoilait une bouche où quelques dents manquaient.

C’était bel et bien un humain.

Alors que les deux filles étaient pétrifiées devant la scène qui se déroulait devant leurs yeux, Anthon reprit sa course en direction du combat.

À mesure que ses pas le rapprochaient de l’adversaire, il sentait son sang bouillonner dans ses veines.

Comme si le temps ralentissait, il entra dans ce qu’il appelait le mode « combat ». Les battements de son cœur emplirent ses oreilles, résonnant si fort qu’ils masquaient le bruit du combat.

Plus les battements s’intensifiaient, plus le temps ralentissait.

Son monde n’était plus que ses battements de cœur et l’ennemi devant lui.

C’était un homme dans la trentaine, des cheveux bruns coupés courts qui grisaillaient aux tempes. Des traits grossiers, comme taillés au burin. Une barbe mal taillée lui mangeait la moitié du visage et lui donnait l’air d’un ivrogne déguisé avec une armure.

Au ralenti, il vit le guerrier parer un coup d’épée qui lui aurait tranché la jugulaire et repousser du pied un girothani. Il capta du regard la masse de muscle qui lui fonçait dessus, et même s’il parut d’abord surpris, son expression faciale laissa rapidement place à un sourire carnassier.

Arrivé à sa hauteur, Anthon ralentit l’allure et s’arrêta. Les girothanis qui se battaient lui lancèrent un coup d’œil et s’écartèrent précipitamment, libérant de l’espace pour les deux combattants.

Les deux hommes restèrent à se dévisager pendant un temps indéfini. Dans l’état où Anthon se trouvait, il n’était pas capable de tenir compte du temps. Son esprit et son corps étaient complètement fixés sur le combat, et rien ou presque ne pouvait le perturber.

Soudainement, l’homme releva son épée et se mit en garde.

Anthon fit de même. Écartant les pieds et levant les mains ouvertes devant lui, il détendit les muscles qu’il n’utilisait pas en inspirant et soufflant sur un rythme régulier.

Il ne savait pas pourquoi il était là et pourquoi il se battait avec les girothanis, mais il savait qu’il était un ennemi, et ça lui suffisait. Il laissait les tâches qui demandaient de la réflexion à Tom et Nathan et se concentrait sur ce qu’il savait faire de mieux : se battre. C’était pour ça qu’il était là.

Son adversaire était armé. Il aurait dû se sentir terrifié ou même anxieux d’affronter une personne qui risquait de le tuer, mais pourtant, il se sentait bien.

En voyant la pose que le garçon avait prise, l’homme parut surpris et parla. Cependant, Anthon ne comprenait pas la langue. Il ignora les paroles qui n’avaient aucun sens pour lui et resta concentré sur les mouvements du guerrier.

Ce fut ce dernier qui attaqua en premier.

Il avança d’un pas et abattit son épée verticalement, essayant de toucher le géant à l’épaule. Anthon s’esquiva sur le côté.

L’homme revint à la charge en utiliser l’élan qu’il avait déjà pour renvoyer sa lame en arrière et tourna sur lui-même. À nouveau, le garçon esquiva la pointe d’une rapide torsion du torse.

Le guerrier reprit de la distance et parla à nouveau, et à nouveau, Anthon l’ignora. Il ne se demandait même pas ce qu’il voulait dire, il voulait simplement qu’il reprenne le combat.

Il n’avait pas attaqué alors qu’il avait eu beaucoup d’ouverture car il voulait un véritable combat. Les premiers mouvements avaient permis à son adversaire de mesurer ses capacités, et il savait maintenant qu’il n’avait pas affaire à un amateur.

L’homme changea de garde. Cette fois-ci, elle était plus étroite et Anthon vit que ses ouvertures avaient été réduites. Le sourire qu’il affichait depuis le début du combat s’accentua.

Le guerrier s’avança à nouveau.

Le coup qu’il asséna était bien plus rapide et précis que les précédents. Sans ses excellents réflexes et une bonne vision, Anthon aurait très bien pu se retrouver avec sa tête détachée de son corps.

Quand la lame d’acier rencontra les protections magiques, des étincelles jaillirent et un bruit métallique résonna. Ils se trouvaient à quelques mètres de la lisière des arbres, mais le son résonna à travers la forêt.

Anthon s’était contenté de dévier l’épée. Le guerrier perdit son équilibre et reçut le coup de poing sur le bras qu’il avait rabattu pour se protéger. Les deux adversaires sentirent les craquements d’os résonner à travers leurs corps.

Projeté au loin, l’homme retomba au sol en poussant un cri de douleur.

Il se releva assez vite et tendit son épée en avant. Sans doute s’attendait-il à ce qu’Anthon le charge à terre, mais parce que ce n’était pas quelque chose de loyal, le garçon n’avait pas bougé. Il s’était simplement remis en position.

Avançant lentement, le géant attendit que le guerrier s’élance.

Ce ne fut pas long. Aveuglé de douleur et de rage, l’homme se jeta, épée en avant, sur le garçon.

Anthon, s’en même cligner des yeux, frappa à l’aide de son gantelet le plat de l’arme, l’envoyant voler dans les airs et se perdre dans la forêt, puis son pied quitta le sol et entra en contact avec la tempe du guerrier désarmé.

Anthon vit les yeux de son adversaire rouler dans leurs orbites, puis il s’effondra au sol, ses paupières à moitié ouvertes ne laissaient voir que du blanc. De la bave dégoulinait sur son menton.

Il s’apprêtait à se retourner quand des bruissements de feuille attirèrent son attention.

De la forêt, deux figures apparurent.

L’un était un homme assez âgé portant une cape et une armure de cuir. L’autre aussi était un homme, couvert d’une armure en cuir et avec deux petites épées qui battaient ses hanches. Son visage juvénile était couvert d’éclaboussures de sang et tenait une tête de girothani par l’oreille dans sa main.

Les deux hommes riaient comme si de rien n’était, mais quand ils virent le guerrier au sol et Anthon à côté de lui, ils réagirent immédiatement.

L’homme encapé se mit à parler dans une langue étrangement familière tandis que l’autre tirait ses deux armes de leurs fourreaux en lui fonçant dessus.

–     Margaux, occupe-toi du vieux !

Anthon n’eut que le temps de crier ces lignes avant que le jeune homme n’arrive sur lui.

Il sauta en abattant ses lames en deux arcs de cercle dont les trajectoires se terminaient sur son cou.

Levant les deux bras au dernier moment, les lames rencontrèrent le métal et crissèrent désagréablement.

Le jeune homme semblait surpris de voir son coup stoppé, mais il parvint à se contorsionner et à éviter le coup de pied qu’Anthon venait de lancer.

Il retomba au sol et effectua une roulade, se relevant presque immédiatement. Il prépara ses lames et fonça à nouveau sur le géant.

Anthon était calme et posé, mais au fond de lui, il admirait la maîtrise qu’avait son adversaire. Il ne lui laissait pas le temps d’attaquer, faisant pleuvoir sur lui une grêle de coup qu’il défendait avec perfection. L’adolescent ne se sentait pas en danger, mais il ne pouvait pas attaquer. Cependant, il sentait que les coups portés étaient assénés avec colère et même s’ils étaient précis, le jeune homme commençait déjà à respirer avec bruit.

Il continua à esquiver et parer les coups qui se faisaient de moins en moins précis. Il reculait à chaque fois, et il savait que si une chance ne se présentait pas, il risquait de se faire acculer contre un arbre.

Soudainement, une ouverture apparut et Anthon lança sa jambe.

Elle entra en contact avec le tibia de son adversaire, le faisant grogner de douleur, mais le géant ne s’arrêta pas là. Il attrapa le poignet gauche du jeune homme et l’attira à lui. Du plat de la main, il frappa l’épaule et il sourit en sentant l’os se déloger de son articulation.

Un cri de douleur s’échappa des lèvres du manieur de dague et il s’effondra à genoux.

Alors qu’il regardait le jeune homme lâcher son autre arme et se tenir l’épaule, quelque chose dans son esprit lui hurla de faire attention. Au même moment, il fit un pas sur le côté et une douleur aigüe irradia de son épaule.

Il sentit un liquide chaud couler et se retourna pour voir le vieil homme, une main tendue devant lui dans sa direction. Anthon fronça les sourcils en se demandant pourquoi Margaux n’avait pas pris soin de cet ennemi, mais il capta un mouvement du coin de l’œil.

En tournant sur lui-même, il évita l’attaque du jeune homme. Il abattit son poing sur l’épaule encore en état de marche et souffla par le nez d’un air satisfait en entendant l’os craquer.

–     Margaux ! Tire dans son épaule !

Presque aussitôt, alors que le vieil homme tentait de s’échapper en faisant demi-tour, quelque chose passa à grande vitesse proche de sa tête et finit sa course dans l’épaule de la personne encapé qui fut jetée au sol et se mit à brailler.

Anthon leva une main avec un pouce tendu pour qualifier le tir.

Maintenant que le combat était fini, il se sentait prêt à en commencer un nouveau. Sa douleur à l’épaule ne le concernait pas, et même si elle saignait, elle était parfaitement supportable. Il fit quelque mouvement et estima qu’elle ne le gênerait pas.

Il ne savait pas exactement ce qui l’avait blessé, mais il devinait que ce devait être quelque chose de magique.

Pendant qu’il repensait aux combats qui s’étaient déroulés et qu’il se reprochait d’avoir été négligent, les girothanis s’étaient approchés des humains au sol et avaient saisi leurs armes.

Les voyants brandir leurs mains armés, il eut un mauvais pressentiment.

–     NON !!

Il eut beau crier pour essayer de les empêcher, les armes s’abattirent sur les corps inertes et éclaboussèrent les alentours de sang.

Une terrible colère s’empara d’Anthon.

Pratiquant les arts martiaux, frapper un adversaire au sol était pour lui déloyal et ne suivait pas les règles qui lui avaient été inculquées. Surtout quand l’adversaire était déjà maîtrisé.

Il détourna la tête du spectacle sanglant et il vit Margaux et Eva, se tenant toutes deux debout face aux cadavres des trois humains.

Les deux filles avaient une expression choquée et épouvantée sur le visage.

Serrant des dents, il saisit ses deux camarades par une épaule et les força à se retourner, les détournant ainsi de la scène macabre.

Il les raccompagna jusqu’à la hutte où Elias montait toujours la garde. Eva avait dû s’arrêter sur le chemin pour régurgiter ce qu’elle avait mangé plus tôt. Margaux attendit d’arriver à destination pour rendre son repas. Puis les deux jeunes femmes se réfugièrent dans leurs huttes tandis qu’Anthon aller rapporter ce qu’il s’était passé à Tom.

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11 commentaires sur “Pérégrinations en Monde Inconnu 11 : Là où on subit une attaque

  1. Merci pour le chapitre.
    Perso, plus le chapitre est long, mieux c’est ^^
    Dommage qu’ils n’aient pas fait de prisonniers, on aurait sans doute appris plein de chose sur le monde. Et l’idée de la baleine volante est cool, hâte de voir les conséquences sur Jack

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      1. Faut pas dévaloriser son travail comme ça, c’est une des meilleurs œuvres originales de ce site (selon moi). Et pour Jack, j’espère surtout qu’il ne vas pas trahir/attaquer la classe à cause de ça ^^

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        1. Je sais que c’est pas terrible, c’est tout ce que je peux voir en me relisant, mais si ça fait plaisir aux gens qui lisent autant que ça me fait plaisir d’écrire, alors ça me va ! XD
          Je ne réponds pas, mais ‘try again’ x)

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          1. Si tu vois que ce n’est pas terrible, c’est que tu as progressé, donc tes chapitres vont devenir de plus en plus meilleur ^^. Moi je ne sais pas ecrire et je ne lis quasiement pas en dehors des ln, alors je trouve que ton oeuvre est vraiment bien.
            Et pour Jack, il va recevoir une quete qu’il sera oblige d’accomplir, trouver un artefact/technique ancestral/divin, et revenir quand la classe sera dans une situation désespérée pour sauver tout le monde (oui je lis trop de shonen ^^)

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  2. Salut Sami, j’ai commencé a lire PeMI y’a deux jours en pleine insomnie et je tiens a dire que je suis totalement fan, j’adore les manga, manhwa, manhua, etc … et je me suis mis aux ln seulement en début d’année mais je lis aussi des roman : en bref j’aime lire ( oui je raconte ma vie, ET ALORS ?? ^^ ) tout ça pour dire que pérégrinations en monde inconnu est super bien écrit et qu’il ne faut pas que tu dévalorise ton travail. J’aime particulièrement les détails que tu apporte aux explication de Tom. Voila je sais plus quoi dire mais je kiff ton histoire et ce site en général merci a toute l’équipe pour tout son dur travail et Wari pour avoir créé ce site.

    PS : « Je préfère avoir un esprit fermé qu’un anus ouvert… » Quand j’ai lu cette phrase je me suis mis un rire comme un con devant mon ordi ce qui a un peu inquiété ma mère je dois l’avouer xDDD

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    1. Déjà, merci d’avoir pris le temps de lire x)
      Ensuite, je suis obligé de te dire que même si tu penses que c’est bien écrit, y’a énormément d’erreurs dans ces chapitres (surtout les premiers, ils sont terribles D:)
      Mais bon, c’est pas si grave que ça, parce que ces 12 premiers chapitres (le 12 est toujours pas posté, je ne sais pas pourquoi, je crois que c’est parce que j’ai la flemme de le mettre) sont en fait juste le brouillon pour Pérégrination en Monde Inconnu. En fait, quand j’écris, je plane les événements important, mais j’ai pas la moindre idée de comment ils vont parvenir jusqu’à là, du coup je prends pas mal d’écrire histoire que les actions que vont faire les personnages pour parvenir aux endroits que j’ai planifié ne soit pas trop en désaccord avec les personnalités qui se forment. Une fois que j’aurais fini le volume 1, ça sera plus facile pour moi de réécrire, parce que la base que je prendrais sera plus épaisse que quand je pars de rien :3
      J’ai déjà trois, presque quatre chapitres réécrits sur mon site perso ( http://samihuunter.wordpress.com ), et je les préfère largement aux originaux x)
      Je pense que je ferais pareil avec Oméga, mais pour l’instant, il faut déjà que je la publie XD

      Tu peux pas savoir à quel point je m’amuse en mettant ces informations dans les discours de Tom. En vrai, si je pouvais, je passerais mon temps à faire parler Tom pour qu’il donne son point de vue scientifique sur le monde, mais ça serait TROP long, déjà que j’atteints les 5K mots en un clin d’oeil avec mon style descriptif hyper lourd, alors si je rajoutais les trucs que j’ai imaginé (c’est pas toujours cohérent, mais je fais de mon mieux !), on aurais un chapitre sur deux où ça serait un monologue de Tom et les autres qui le regardent avec des yeux vitreux en essayant de comprendre ce qu’il raconte XD
      Je voulais écrire une novel qui racontais une histoire tout en me permettant d’apprendre mes cours de médecine de manière amusante, mais c’est difficile et trop chronophage, alors j’ai abandonné XD

      Ah merde, tu m’as contaminé, je me suis mis à raconter ma vie aussi D:

      PS : Je ne dévalorise pas mon travail, mais je le regarde d’un point de vue critique. Je sais qu’il est pas mal écrit, mais c’est pas une perle non-plus XD

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  3. Mais le plaisirs était pour moi je te rassure ^^
    Je suis d’accord avec toi y’a plein d’erreurs mais comme le disais BadKarma au dessus si tu sais qu’il y a des erreurs et que tu les corriges ça prouve que tu a progresser depuis que tu a commencé a écrire surtout que tu débute dans l’écriture donc c’est déjà vraiment bien je trouve.
    ah oui t’as prévu loin c’est cool x) c’est vrai que le commencement d’une histoire est toujours le plus compliqué je trouve parce que tu commence de rien et tu dois tout imaginer et mettre en place plein de chose en gardant plein de détails a l’esprit pour pas faire de faux raccords plus tard, y’a de quoi faire une surchauffe du cerveau xD Je vais aller jeter un œil aux chapitres réécrits pour voir la différence 🙂

    C’est cool que tu t’amuse ^^personnellement ça ne me dérangerais pas je trouve ses discours passionnant, j’ai même appris des choses 😀 c’est une bonne idée mais en effet ça doit pas être facile xb

    excuse c’est une maladie est très contagieuse *-* x

    Dans ce cas ça va alors parce que y’a des gens qui, quand ils écrivent, ne sont jamais content de leurs travail et passe leurs temps a se rabaisser 🙂

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    1. Tant que tu t’amuses et que tu apprécie la lecture, je suis content, ça fait toujours plaisir de savoir que ce que l’on aime faire est apprécier par les autres x)
      Les chapitres ont été réécrits y’a plusieurs mois déjà, et je les ai pas encore relu, donc je ne sais pas à quoi tu peux t’attendre, par contre, j’ai relu la V0 de PeMI, et oui, je me suis bien amélioré, c’est certain… mais j’ai pas encore un bon niveau x)

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