X-Trem Race : Chapitre 3

Auteur : AomeKinji
Check : Soreyawari


Bon… Bon… Voilà un chapitre de plus…

Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n’est « Bonne lecture. »


Ha ! Si je sais !

L’Admin aura une Side Story, dont la publication commencera le 8 Octobre.


Partie 1

Je suis à quelques minutes de l’ancienne maison de mes parents, dans le centre historique de Kyo.
Quand je m’arrête à un feu, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, et un quart de seconde après le début de la vibration, une icône rouge apparaît dans mon champ de vision, un mail.
Le mail vient d’Ayumi.
« Kagame, viens m’aider ! (>o<) Ça va pas du tout là ! »
« T’es à Kameoka, là ? »

Pas de réponse.

Bon c’est pas grave, j’y vais quand même.
Que je passe par la montagne, ou que je prenne la voie rapide, je vais mettre beaucoup de temps.
Raaahh !
En poussant ce soupir, je me suis rappelé que même au collège, c’était comme ça.
Les autres garçons l’embêtaient tout le temps.
Les filles la snobaient.

M’enfin, ce n’est pas le moment de ressasser de vieux souvenirs, comme cela.
Je me dépêche de prendre l’avenue gojo. Et fonce comme une balle en direction de l’ouest, une fois arrivé dans « l’arrondissement capital ouest » je m’insère sur la Tanba-Ayabe Road, et fait hurler mon moteur comme jamais.
À ce moment-là je me dis qu’il aurait vraiment été pratique que l’on ait nos speeders.
Une nouvelle notification, de l’application X-Trem Race.
« Vous ne vous trouvez pas trop lent ?
Dans ce cas utilisez votre speeder, en ouvrant l’application prévue à cet effet. »
Je n’y crois pas, il y a une nouvelle icône, un « S » stylisé, qui donne une impression de vitesse.

Non, ce n’est pas le plus surprenant. Ce qui devrait me surprendre c’est que ce message soit apparu à ce moment précis.
« Si vous voulez une information là-dessus, la seule chose qui peut vous être révélée, est que l’application embarque une IA dernière génération, capable d’interagir avec des êtres vivants par n’importe quel biais. »
Ce n’est pas que je me trouve trop lent, mais j’aimerai bien aller plus vite. Et si les caractéristiques de mon speeder sont les mêmes IRL qu’IG, je ne devrais pas être déçu.
Je m’arrête sur le côté gauche, descends de ma moto et fais quelques mètres à pied, je sors mon téléphone et ouvre l’application du speeder.
Ce n’est pas un flash lumineux, mais ce sont des voxels qui apparaissent devant moi, au début les voxels ont une forme grossière, mais au bout d’une vingtaine de secondes, mon AX-25 apparaît.
Je m’en rapproche, craintivement. Pose ma main sur la poignée de droite, et d’un coup un petit bourdonnement électrique résonne, semblable à celui que je pouvais entendre sur X-Trem Race, le speeder démarre. Je l’enfourche, puis accélère, je sens le speeder partir. Puis, je me laisse entraîner, et laisse ma moto derrière moi, sur la route.
Encore un message de l’IA.
« Une dernière information, les speeders ne sont pas reconnus comme des véhicules, au yeux de la loi, donc si vous vous faites arrêter vous n’aurez aucun problème. »
C’est gentil de prévenir, comme ça je sais que je n’ai pas besoin de me retenir.

Partie 2

Point de vue : Les abords de la maison dans laquelle était Ayumi.

Une tâche noire s’approche du bâtiment avec quelques teintes de vert. Cette même tâche s’arrête et laisse apparaître Kagame.
Il descend de son speeder, pénètre dans le bâtiment, puis ressort lorsqu’il remarque que la maison a été mise en pagaille, et qu’Ayumi n’y est plus.

Point de vue : Ayumi

(Mais c’est qui eux ? Bordel !)
J’ai cinq mecs qui ont débarqué dans mon ancienne maison. Heureusement, j’ai eu le temps d’envoyer un mail à Kagame, avant de m’enfuir, à moto bien sûr, comment est-ce que j’aurais fait sinon pour les maintenir à distance comme c’est le cas en ce moment.
Ça va bientôt faire 25 minutes que je fais des tours dans Kameoka, et je n’en vois plus que trois, les deux autres doivent chercher soit un endroit pour se cacher, soit un raccourci pour me devancer.

Point de vue : Kagame

(Putain ! Elle est où ? En plus elle ne répond même pas. Qu’est-ce qu’elle fait ?)
Si j’avais été sur ma Ninja, j’aurais pu dire que je crame du carburant, mais là, étant donné que je suis sur mon speeder, je ne consomme pas une goutte d’essence. Et la grande nouveauté, c’est que je roule avec de l’électrique IRL, et le pire c’est que le speeder à 100 fois plus la patate que n’importe quelle moto thermique.
Enfin je ne suis pas là pour ça, je dois retrouver Ayumi qui a un problème, dont je ne connais pas encore la nature.
Pour le moment je vais faire des tours de village, et continuer d’essayer de la joindre par mail ou par téléphone.

Point de vue : Ayumi

J’arrive à un croisement qui m’emmène soit dans un cul-de-sac, soit vers la sortie de la ville, et bien sûr comme je le craignais ils ont prévu de m’encercler. Un des membres du groupe de cinq se trouve en face de moi et bloque la totalité de la route sortant de la ville, ce qui m’oblige à rentrer dans le cul-de-sac.
Au fond du cul-de-sac il y en a un autre. J’entends le vrombissement des motos des quatre autres derrière moi.
(Kagame, tu fous quoi?)

Point de vue : Kagame

Il m’a semblé entendre du bruit dans les environs du Temple Tenno. Normalement, c’est un lieu inhabité depuis au moins une bonne dizaine d’années, mais je préfère aller voir on ne sait jamais.
Je suis juste à côté, ça ne devrait pas me prendre trop de temps.
J’arrive au niveau de l’ancien bureau de poste, le temple se trouve dans le petit bout de village sur la droite. Dans le dédale de rues sinueuses, se trouve un petit temple en bordure de forêt, abandonné, comme le reste de la ville.

Partie 3

J’arrive à proximité du vieux temple négligé, mais pas un bruit. Par contre dans l’un des chemins qui passe à côté du lieu de culte, j’aperçois quelques lumières.
Cela m’intrigue, j’emprunte le sentier pour vérifier si Ayumi ne se trouve pas là, on ne sait jamais.

J’arrive au fond du chemin, il y a un léger virage sur la gauche, j’entre dans la forêt. Je vois enfin la sources des lumières de toute à l’heure, il s’agit des phares de cinq motos, qui en encerclent une autre.
Quand mes yeux s’habituent enfin à cette quantité de lumière inhabituelle, je discerne enfin les six silhouettes.
Cinq gars sur leurs motos, et une fille au centre, et cette fille c’est Ayumi.

« Hep ! Qu’est-ce que tu fous là mon gars ? Si tu veux pas te faire mal, dégage d’ici. »
« We ! We ! T’as intérêt de foutre le camp et vite ! »

Je ne réagis même pas à ce qu’ils sont en train de me dire, j’ai le regard dans le vague. Je ne pense qu’à une chose, il faut vite que je la sorte de cette merde, dans laquelle elle s’est encore fourrée.

« Bah, alors ! T’entends pas où quoi ? On t’a dit de te barrer. On n’a pas que ça à foutre nous ! »
J’en entends deux discuter dans le fond.
« Hé, t’as vu, c’est un AX-25. »
« J’me disais aussi, ce mec est un joueur, lui aussi. »
Je crois qu’ils ont pigés… Enfin…

« Heu ! Chef, j’crois que ce gars est un joueur, on n’a pas besoin de se retenir. »
L’expression de celui qu’il nomme chef change radicalement quand il apprend qu’il a en face de lui un autre ex-coureur de X-Trem Race.
« Alors comme ça tu as pu ramener ton speeder ici. Tu as vraiment de la chance mon gars. Moi je vais te donner un conseil, utilise-le pour te barrer le plus loin possible d’ici, sinon ça va faire vraiment mal. »
Il prend un peu trop confiance à mon goût. Je vais devoir le calmer.
« Ça va, Ayumi. Ça te dit de rentrer à Kyo, on sera mieux en ville que dans ce trou paumé. »
Je fais comme s’ils n’étaient pas là, juste dans le but de les énerver un petit peu.

« Je crois que t’as pas bien pigé la situation… »
Je fais un signe suffisamment simple pour que je sois sûr qu’il comprenne que je veux qu’il se taise.
« Non, c’est toi qui n’a pas tout compris.
Si j’ai pu avoir mon speeder, j’ai très bien pu avoir autre chose, de plus dangereux. »
Ce n’est pas totalement un mensonge, j’ai pu avoir mon speeder, et les armes que j’ai commandées, mais d’après ce que je sais on peut tous les avoir.
« Et je peux même t’en faire la démonstration, là maintenant. Et ce avec une gravity bomb. »

D’un coup il n’y a plus personne. Ils ont tous perdu leur sang-froid.
Je fais mine de chercher dans les poches de mon sac à dos.
Eux qui étaient déjà sur leurs motos, ils se mettent à serrer les poings sur leurs poignées, comme s’ils voulaient partir.
Je sors quelque chose de mon sac, mais malheureusement ce n’est pas une gravity bomb, mais une canette de Doss, qui traînait négligemment dans mon sac.
Pour leur faire suffisamment peur, je fais mine d’appuyer sur le bouton d’armement, qui devrait normalement se situer au-dessus de la gravity bomb, et je la jette à leur pied. Ce qui a pour effet de les faire fuir.
Ayumi remarque que mon projectile n’est en fait qu’une simple canette, mais seulement une fois qu’elle a fuit vers sa moto.

« Tu… Tu aurais pu me prévenir. !! »
« Et toi tu aurais pu me dire où tu étais. Je n’ai pas arrêté de te chercher dans ce trou paumé. »
« Me… Merci, je croyais que tu ne viendrais jamais. »

(Haa!!)
Un changement drastique d’humeur.

« Tu ne serais pas devenu lunatique toi ? »
« Pa… Pas du tout. »

« Si ça ne te dérange pas tu veux bien que l’on passe à la maison, avant de retourner à Kyo. J’ai des affaires à prendre. »

Partie 4

Après cette scène, et après la demande d’Ayumi, je fais demi-tour pour retourner chez elle, mais elle ne bouge pas.
« Je ne pense pas pouvoir repartir avec ma moto. »
« Ha bon ! Et pourquoi ? »
Elle a l’air gênée. Elle a les bras croisés dans le dos, et elle regarde le sol.
« Bah ! Quand je suis arrivée là, ils ont fait en sorte de m’immobiliser, et ils… Ils ont coupé une durite. »
J’ai l’impression qu’elle a envie d’aller se cacher derrière un arbre au fond de la forêt.
« C’est pas grave, monte derrière moi, je te ramène chez toi et après on va en ville. »
Elle lève les yeux directement vers moi, les joues légèrement rougies, et un grand sourire.
« Hun ! D’accord. »

(Ka- Kawaii.)
« Allez on y va ! »
« Wi. J’arrive. »

Elle se dirige vers moi quasiment en trottinant, avec un air enjoué. Elle monte sur le speeder, et met son casque de moto.
« Je ne suis pas sûr que le casque soit vraiment utile. »
« C’est vrai que ton speeder va bien plus vite que les motos standards. Mais il vaut mieux ça que rien, non ? »
C’est pas faux…
« De toute façon je n’ai pas prévu d’aller trop vite. »

Le trajet qui à l’époque où nous étions au collège nous prenait 20 minutes, ne nous en a pris que 10, grâce au speeder, hyper maniable.
Une fois devant la maison, Ayumi se dirige vers ses appartement, mais s’arrête au milieu du chemin pour se retourner.
« Ha ! En fait, j’ai bien envie de savoir comment tu as fait pour avoir ton speeder. »
« J’ai simplement vu l’icône d’une nouvelle application sur mon smartphone, et quand je l’ai ouverte mon AX-25 s’est matérialisé devant moi. »
Quand elle entend mes explication elle a l’air perplexe, je vais donc préciser ce que je dis.
« Il y a les mêmes options qu’IG, il y a les champs de force, les grenades et l’armement standard. Tu l’as bien vu on peut se commander n’importe quoi sur le marché, comme avant. »
« Ouais, bon on va voir ça. En attendant je vais chercher mes affaires. »

Elle prend son temps pour récupérer ses affaires. Et d’un coup j’ai envie de l’embêter, gentiment. Mais je m’abstiens.
À ce moment-là elle arrive en bas, avec son sac, plein à craquer, elle a dû emporter toute sa vie dedans.
« Maintenant, je veux bien que tu m’expliques comment je dois m’y prendre, pour que mon speeder se matérialise. »
« Je te l’ai dit juste avant, prends ton téléphone, et ouvre l’application « Speeder », et il va apparaître. »
Elle suit mon explication simpliste. Elle ouvre l’application et un speeder sombre, mais éclairé de violet, apparaît. Kôsoku apparaît en face de nous, dans un éclat de voxels.
« Haa ! C’est génial, tu m’avais manqué. »
Elle dit ça, en montant sur son speeder, qu’elle enlace par la même occasion.
« Tu devrais activer ton champ de force. »
« Oui, ça n’est pas une mauvaise idée.
Bon alors on va chez toi ? »
« On va y passer vite fait, et après on va changer de planque. »
« Déjà ! »

Partie 5

Vu que Sarah me l’a proposé, je vais emmener une personne qui m’est chère.
Mais pour le moment il faut aller récupérer mes affaires. Et pour cela nous nous rendons à Kyo en empruntant exactement le même chemin que celui que j’ai utilisé pour parvenir à Kameoka.
Sur la route qui mène au centre-ville de l’ancienne capitale, je m’arrête dans « l’arrondissement capital ouest », l’endroit où je me suis aperçu que je pouvais utiliser mon speeder. Je dématérialise Thunder, et me mets à chercher ma Ninja.

Ayumi, qui me suivait de plutôt loin, à cause de mes excès de vitesse, s’arrête seulement maintenant.
« Qu’est-ce que tu cherches, tu as perdu quelque chose ? »
Alors que je continue de marcher, je lui réponds, sans me retourner.
« Ma Ninja, je l’ai laissé ici, quand j’ai su que je pouvais utiliser mon speeder. »
Elle se remet à avancer, à une vitesse plutôt lente, afin de me suivre, alors que je suis à pied.
« Tu ne vas pas la retrouver. À mon avis quelqu’un l’a déjà récupérée. »
On arrive à un virage, vraiment serré. Dans lequel nous n’avons que très peu de visibilité.
« T’as vu l’état de la route ? Tu dois bien te douter que très peu de personnes passent ici. À part nous… »
« Hmmm !! Pas faux. »
Quelques mètres plus loin, après le virage, la moto est là, et elle n’a pas bougé d’un iota.

« Rah ! Ce n’est pas que je n’aime pas les speeders mais une moto comme celle-ci passe vraiment facilement inaperçue. »
En entendant ça Ayumi semble pensante.

« Tu… Tu veux bien que je monte derrière toi, comme ça on ne paraîtra pas louche. »
Je la regarde dans les yeux.
Elle rougit et baisse la tête.
« Y’a pas de quoi avoir honte. En plus, j’allais te le proposer. »
Elle lève les yeux, pour voir si je me moque d’elle, ce qui n’est évidemment pas le cas.
« Ce n’est pas une blague. Range ton speeder, mets ton casque et monte. »
Elle descend de Kôsoku, le fait se dématérialiser, et se rapproche de ma moto, pour enfin pouvoir monter dessus.

« C’est bon on peut y aller ? »
« Wi. »
Elle m’a répondu avec sa petite voix, toute timide.

Une fois que nous sommes tous les deux dessus, et une fois qu’elle est bien attachée à moi, je pars comme une balle. Heureusement que nous sommes sur une route trop peu fréquentée, pour qu’il y ait du monde en sens inverse.
Je reprends un sens de circulation normale, et là nous nous dirigeons enfin vers le centre de Kyo.

Partie 6

Il fait quasiment nuit, mais la ville est toujours suffisamment vivante. La population Kyotoïte est bel et bien là, pauvre, mais là et en forme.
Être pauvre ne veut pas dire être mort, et c’est bien cette ville qui nous le prouve.
Mais cela ne dure pas très longtemps, lorsque l’on pénètre dans le vieux quartier, second lieu dans lequel j’ai grandi, il n’y a plus que les chats du ghetto, et nous bien sûr.
Là, c’est la limite du mortel, dans tous les sens du terme.
La maison n’a pas bougé, toujours au bord du canal, le temple Inari, le plus prospère de tous le pays, en son temps, tout proche, mais alors que le pays tout entier a perdu le goût des traditions, il se dégrade.

La rue couverte d’ombres, la maison emplie d’ombres. On n’a vraiment l’impression qu’il n’y a pas âme qui vive dans ce taudis, et pourtant je me sens observé.

« Tu n’as pas comme l’impression qu’on nous regarde. »
Silencieuse, elle se retourne et me regarde dans les yeux.
« C’est certainement les chats. »
Pile au moment où elle me répond, j’ai la sensation que ce n’était qu’une impression.
« Oui. Tu as raison. Qui viendrait ici, à part nous ? »
Elle ouvre la porte, qui comme d’habitude ici, n’est jamais fermée. Nous rentrons, et sur le chemin dans la maison nous allumons les plafonnier à LED.
Les seuls bruits que l’on entend sont le bruit du plancher, l’eau du canal qui coule en dessous de la maison, ainsi que le bourdonnement de l’électricité.
On est en plein milieu du salon, et à part ces quelques bruits, normaux, nous sommes entourés d’un silence mortel.
« Je t’assure que je sens un regard. Et là il est encore plus insistant que toute à l’heure. »
« Tu l’as dit toi-même, qui viendrait ici, à part nous. »
C’est vrai, mais même si on ne voit pas quelque chose, ou quelqu’un, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien.
« Bon par contre, je croyais qu’on venait pour récupérer tes affaires. Donc elles sont où ? »
« Ha ! Oui, c’est vrai. Elles sont à l’étage, je vais les chercher. Attends-moi là. »
Je monte quasiment en courant, pour ne pas faire craquer le sol.
Dans la pièce la plus au centre de la maison, celle qui n’a pas de fenêtre, sont éparpillées mes affaires, comme je les avais laissées. Je prends mon sac à dos pour y mettre les affaires les plus importantes, et l’autre sac qui est au sol, pour le reste.
Je redescends avec mes deux sacs, pleins.
Ayumi est déjà sur son speeder, dehors. Elle est prête à partir.

Point de vue : L’Admin

Ce matin j’ai reçu un mail de la direction, qui me donne une mission, ma première mission dans ce genre.
Avant ce jour-là je n’étais que l’administrateur des serveurs japonais de X-Trem Race. Mais maintenant je suis L’Admin, le seul du Japon. Je dois corriger les mauvais joueurs. Les exclus. Les solitaires.
Et mes premières cibles sont KlinK et Ayūna. Et je devrais pouvoir les trouver dans le secteurs de Kyoto.

En espérant qu’ils ne soient pas trop chiants.

Partie 7

Juste après avoir enfourché mon speeder j’ai envoyé un mail à Sarah, pour avoir l’adresse où nous devrons la rejoindre.
Et elle m’a donné rendez-vous à côté de chez elle, dans le parc Okurayama, un parc au centre de Kobe. Mais elle ne m’a pas précisé où se trouvait son lieu super sécurisé.
Le trajet nous prendrait une bonne heure de route si nous étions sur des motos, mais comme nous utilisons des speeders il ne nous faudra qu’une demi-heure.
Nous partons directement, nous longeons la rivière Kamo, jusqu’au croisement qui nous permet de rentrer sur la voie rapide Hanshin n°8, dont la première partie est quasiment vide.
Deux speeders sur la route, et quelques travailleurs de nuit qui se rendent sur leurs lieux de travail. Mais aussi une autre personne, et j’ai l’impression qu’il s’agit de la même que celle qui nous observe depuis chez moi.
Je ralentis un peu, pour me mettre au même niveau qu’Ayumi. Et je lui fais un signe de la tête, en montrant la route qui se trouve derrière nous, ensuite je fais un geste pour lui indiquer qu’on nous regarde.
Derrière nous se trouve un véhicule capable de suivre un speeder. Et le problème, c’est qu’à part un speeder rien d’autre ne peut suivre un speeder. Ça veut dire que notre poursuivant est aussi un joueur.
Et comme précédemment elle n’a pas l’air de me croire, et elle réfute cette idée.
Elle accélère d’un coup et prend pas loin de 15 centièmes de seconde d’avance sur moi.
J’accélère à mon tour, pour me rapprocher d’elle.
Et pour passer un peu le temps, vu que la route est longue, je mets un peu de musique, grâce à mon casque multifonction que je commande par le biais du regard.
Dès que nous arrivons au croisement à Kumiyama nous bifurquons sur la droite.
Quelques minutes après nous nous insérons sur la voie rapide Meishin, et une fois arrivés au bout nous prenons la voie rapide Hanshin n°3, et ce jusqu’au centre de Kobe, Chūō-ku.
Il nous faudra cinq minutes pour rejoindre le parc Okurayama.

Et au total 38 minutes, pour rejoindre l’ancien centre de Kobe, depuis l’ancien centre de Kyoto. Chose normalement impossible, mais de nuit et avec des speeders le trajet est bien plus simple.

Dès que nous sommes devant le parc nous dématérialisons nos speeders. Le parc semble désert, et la moitié des luminaires sont éteints. Là, j’ai du mal à me dire que nous serons vraiment en sécurité.

« Toi aussi le parc te semble abandonné ? Ça ne donne pas du tout l’impression de paix. Tu es sûr que ton amie est fiable ? »
« Tu vas rire, mais je me posais la même question. »
Elle me regarde avec un regard de tueur, si ces yeux étaient des canons, je serais déjà mort.
« Tu te fous de moi là ? »
Ce n’est pas qu’une impression, elle n’est pas vraiment contente.

« Haa ! Donc cet ami que tu voulais amener est en faite une amie.
Tu te sers d’une fille comme moi, pour avoir une fille comme elle ? »

La voie de l’elfe blanc, résonne clairement jusqu’à nos oreilles. Ayumi est autant surprise que moi.
Je cherche Sarah du regard, et elle se trouve derrière moi, adossée à un des lampadaires encore fonctionnel.

« Ce n’est pas si grave. Je ne pense pas avoir perdu pour autant.
Fais gaffe à toi ma petite. »

Des éclairs sortent des yeux des deux filles, je ne comprends pas vraiment pour quelle raison elles se battent.
Enfin, Sarah nous a emmenés chez elle.

Partie 8

Le lieu de résidence de Sarah est une grande maison à la française, construite sur les hauteurs de Kobe, à dix minutes du parc. La maison possède un portail sécurisé comme celui d’une base militaire, des engins volants font des rondes autours. Sarah m’a expliqué qu’il s’agissait de drones de surveillance autonomes.
Je ne connais que peu de choses à propos des drones, mais je sais qu’il en existe trois types : les drones A, les R et les U. Respectivement les drones Armed, Realistic et Useful, je sais aussi qu’il n’y a pas de taille unique, ils peuvent aller du miniature au gigantesque.
Quand elle a fini de m’expliquer qu’il s’agit de drones R, ainsi que le fait qu’ils sont contrôlés par un central, nous arrivons devant l’entrée principale, tout au bout de l’allée centrale.

« Posez vos affaires là. On s’en occupera plus tard. »
« Tiens, au vu de la taille de la maison, j’aurais pensé qu’il y aurait des domestiques ! »
« Il y en avait avant. Mais il y a eu du changement.
Mais si tu veux il doit nous rester des habits de soubrette. »
Sarah regarde Ayumi avec un regard de biais, et un petit sourire à la limite du sadique.

« Je… Je passe mon tour. Et puis, je suppose que tu n’as pas de petite taille. »
Elle détourne le regard. Ça veut dire qu’elle admet être petite. Elle qui a toujours été charriée à cause de ça.

« Bon, trêve de plaisanterie. Je vous fais faire un tour de la maison, et on viendra chercher vos affaires, pour les mettre dans vos chambres. »
« D’accord, faisons comme ça. »
« Oui, ça me semble bien… »

Sarah a commencé par nous montrer le rez de chaussée, où se trouve la salle des cuisines, digne d’un restaurant ; le salon, caractéristique des grands hôtels ; ainsi que la salle à manger surdimensionnée, capable d’accueillir plus de cinquante personnes assises.
L’étage qui est accessible depuis l’entrée, mais aussi par un escalier depuis les cuisines ; l’escalier principal est un grand escalier semblable à l’escalier de l’Opéra Garnier, en plus petit bien sûr.
La maison possède six chambres et quatre suites. Les chambres font pas loin de 20 m² chacun. Les suites complètes, elles, font près de 80 m².
Les deux appartements sont équipés de la totalité des commodités, à côté de ça les chambres font presque cagibi.

« Bon, vu qu’il commence à se faire tard, je vous ferai visiter le sous-sol et la cave demain.
Allons chercher vos affaires. »
«  »D’accord. » »
Ayumi et moi avons répondu d’une façon tellement synchrone que cela nous a surpris.

[Tentative d’intrusion dans le salon.]

« C’est bien la première fois que ça arrive. »
« Personne n’a jamais essayé de rentrer ici ? »
« Si bien sûr. Mais personne n’a jamais passé les drones sans se faire remarquer.
Venez, on va l’intercepter. »

C’est à ce moment que je remarque qu’elle a un Desert Eagle Golden Koi à la taille. Cette fille est vraiment dangereuse.

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2 commentaires sur “X-Trem Race : Chapitre 3

  1. En général un véhicule non homologué est plutôt mal vu des autorités, mais bon vu que tout le monde se flingue à tout va les autorités doivent avoir d’autres chats à fouetter que la sécurité routière.

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    1. Les véhicules non homologués (au japon) ne sont pas vues comme en france; ce que je veux dire c’est que la limite de l’homologuation n’est pas la même.
      Et puis ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’on ne sais pas comment ça sera dans le future (le même que celui de X-Trem Race, ou un autre…)

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