Dragon Maken War 48 : Les ombres gardiennes

Trad & Adapt : Ilanor
Check : Miss X


Et un autre chapitre de DMW ! On reprend, on reprend ! Bon, et je me demande parfois si l’auteur s’amuse parfois, ou le traducteur anglais, mais certaines phrases sont assez amusantes à lire ~ (A préféré ne pas aller vérifier l’âge d’Enora…) Sur ce, bonne lecture !


Partie 1

Nibéris se lovait dans les ténèbres, abandonnée à son humiliation.

– Je n’aurais jamais pensé que cela finirait comme ça, dit une voix lointaine.
– Nous avons subi un mauvais revers… Puisque que c’est comme ça, nous devons abandonner la Princesse Métisse.
– Nous n’avons pas le choix, étant donné que le Duc de l’épée Dragonique est apparu. Maintenant que les Ombres gardiennes sont en mouvement, nous ne pouvons pas les provoquer plus.
– Nous avions besoin de capturer rapidement la Princesse Métisse avant que cela n’arrive… Au moins, nous avons de la chance de ne pas avoir perdu Nibéris.
– Sire Duran, je vous remercie pour votre sage décision.


« Ce n’était rien » répondit Duran depuis la même pièce que Nibéris.

À l’origine, sa mission dans le Royaume de Rulain était différente, mais en recevant l’information indiquant que le Duc de l’épée draconique quittait son territoire en direction de la Princesse Métisse, il avait agi vite. S’il avait retardé son départ ne serait-ce que d’un instant, il serait arrivé trop tard.

– Nibéris.

« Oui. »

– Ne te désole pas pour ça. C’était pris en compte dans nos prédictions. Ce n’est pas comme si nous n’en n’avions rien retiré.

« Qu’est-ce que vous venez de dire ? »

Nibéris haussa les sourcils. Ses supérieurs l’avaient envoyée là-bas alors qu’ils pensaient qu’elle pourrait échouer ?

– Notre influence dans le Royaume de Rulain est particulièrement faible. C’est pourquoi nous n’avons que peu d’informations quant à ce qu’il s’y passe. Nous ne savions pas qu’une magie était placée sur la Princesse Métisse.
– C’était dès le départ un pari dangereux. Le fait que tu sois de retour indemne est la preuve de tes capacités.

Nibéris était orgueilleuse, et elle avait voulu prouver ses capacités en capturant la Princesse Métisse. Elle pensait la tâche facile, mais elle c’était l’une des plus jeunes de l’organisation. Contrairement à elle, les anciens savaient à quel point le monde pouvait être terrifiant.

Le plan était de capturer discrètement un membre de la famille royale. Ils devaient à tout prix empêcher leur organisation secrète d’être exposée à la vue du monde. Même avec des préparations parfaites, le succès de cette mission n’était pas garanti. Ils avaient agi avec peu d’informations, donc le résultat ne les avait pas surpris.

– Premièrement, retire-toi du Royaume de Rulain avec Duran.

« Mais… »

– Le Duc de l’épée draconique nous a vus, donc les Ombres gardiennes du Royaume de Rulain vont entrer en action. Tu ne sais pas encore à quel point ils sont terrifiants.

Cette mission ne s’achevait pas simplement, sans conséquences, avec l’échec de la capture de la Princesse Métisse. Maintenant, l’ennemi savait ce que l’organisation avait désespérément essayé de garder secret. Le fait qu’ils aient dans leurs rangs de puissants éléments tels que Nibéris et Duran. Cette information leur était maintenant connue.

– Nous te donnerons une occasion de te rattraper plus tard. Retire-toi pour le moment.

« Mmmm… »

Nibéris était mécontente, mais l’attitude des anciens était sans équivoque. Elle ne pouvait pas s’entêter, et se mordit les lèvres.

‘Tout ça pour un simple Duc de l’épée draconique…’

Actuellement, elle regrettait d’avoir fui à l’apparition du Duc de l’épée draconique. Elle pensait qu’avec l’aide de Duran, elle aurait aisément pu le contenir…

– À vous de jouer, Sire Duran.

« Compris. »

Après avoir entendu la réponse de Duran, les voix des anciens s’éloignèrent encore. Quand le silence s’établit dans les ténèbres, Duran s’adressa à Nibéris.

« Mademoiselle, je comprends ce que vous ressentez.
– Qu’est-ce que vous comprenez ?
– Vous ne pouvez accepter la raison pour laquelle nous devons à ce point assurer votre sécurité.
– …
– Cependant, vous devez comprendre qu’il y a une raison à notre effroi. Les Ombres gardiennes sont des êtres réellement terrifiants. Si nous n’avions aucune raison de les craindre, nous aurions déjà conquis le monde. »

En réalité, ils avaient déjà presque réussi une fois, imposant activement leur influence en révisant l’histoire du continent. Leur but était de supprimer toute connaissance pouvant se transmettre.

« Nous devons finir nos préparations pour le jour où notre roi reviendra… Alors le monde nous craindra. »

Duran repensa au passé, la main sur la joue. Dans les ténèbres, sa main effleura son visage ridé, et il sentit les cicatrices permanentes qui ne pouvaient être effacées. Il avait été marqué comme au fer rouge.

Partie 2 :

Après avoir rejoint Kairen, ils passèrent une seule nuit dans la forêt, puis le groupe avança lentement, car ils pensaient ne plus avoir à se préoccuper des attaques adverses.

Arrivant à un village de province après avoir traversé la montagne, ils achetèrent un cheval malade et un chariot en fin de vie. On ne pouvait pas vraiment appeler ça un chariot, mais il leur permit d’atteindre la plus grande ville des environs.

« J’imagine que je vais devoir lui dire adieu », dit Azell en marchant à côté du chariot.

Le groupe l’avait acheté pour Enora. S’ils avaient dû avancer à son rythme, cela leur aurait pris deux jours de plus pour arriver jusque-là.

Sur le chemin, l’attitude de Kairen surprit Azell.

‘C’est un duc, et pourtant il n’est pas du tout exigeant.’

Il avait jusque-là voyagé avec eux, mais sans montrer un seul signe de mécontentement. Tout le monde était mal à l’aise autour de lui, toujours en train de le fixer, mais le chariot misérable et la lenteur de la marche lui étaient égals.

Arrieta rit quand Azell lui en parla.

« Mon maître s’aventure encore de temps en temps dans les montagnes pour vivre comme un sauvage quand il en a envie. Il ne s’énerverait pas pour un si petit problème.
– Alors que c’est un duc ?
– Il dit aimer ça. Il peut saccager les environs en utilisant à fond ses pouvoirs. C’est pour ça que j’ai dû apprendre à vivre à l’état sauvage de temps en temps. Nous vivions très pauvrement dans les montagnes.
– Je comprends maintenant. »

C’était celui qui avait fait d’Arrieta ce qu’elle était. Cela n’aurait pas dû le surprendre qu’il agisse informellement. Vu sa position sociale, c’était incongru.

Le groupe s’arrêta dans une auberge spécialisée dans le service de la noblesse.

Azell demanda à Arrieta.

« Nous n’avons pas à visiter le seigneur d’ici ?
– Il n’y en a pas.
– Quoi ?
– Le Comte Renning travaille au palais, donc l’un de ses proches joue les intendants ici. Si nous allons le voir, nous serons bien traités, mais ce serait ennuyant et notre trajet en serait encore rallongé… »

Azell jeta un regard à Kairen, mais il semblait du même avis qu’Arrieta. Même s’ils étaient de haute stature, le maître comme l’élève ne voulaient pas d’une réception flamboyante. Ils se ressemblaient beaucoup par le fait qu’ils détestaient tous les deux ce genre d’évènements.

Enora s’adressa à Azell.

« Sire Azell, pourriez-vous m’accompagner ?
– Huh ? Où allez-vous ?
– Je dois acheter quelques objets, et je vais voir si nous pouvons engager un soigneur.
– Ah ah ! Vous me voulez comme porteur.
– Ne serait-il pas mieux de penser que vous m’escorter ?
– Au final, je vais probablement avoir à tout porter. Vous n’avez besoin que de moi ?
– Oui.
– Pourquoi ? Qu’en est-il de Sire Boar et de Sire Giles ?
– Mmmm, c’est que… »

Enora rit comme si elle était placée dans une situation gênante.

« Aucun des deux ne sait comment le monde fonctionne. Et puis aussi, il pourrait y avoir des problèmes si l’identité de la princesse et du duc étaient révélées…
– … »

C’était vraiment une froide évaluation, mais Azell ne pouvait qu’acquiescer.

Boar et Giles donnaient l’impression d’être les fils chéris de nobles. C’était évident pour Boar, mais Azell pensait que Giles aussi était un peu ignorant du monde. Rien de bon n’arriverait si l’un d’entre eux laissait accidentellement échapper quelque chose à un civil.

‘Mmmm ?’

Il quitta l’auberge avec Enora et sentit soudainement un regard s’attarder sur lui. Il tourna subtilement la tête, sans voir personne.

‘Ces ordures sont douées pour se cacher. Peut-être sont-ils des adorateurs du Roi des Dragons-Démons ?’

Même s’il ne pouvait voir personne, Azell n’était pas dupe. Il était sûr que quelqu’un l’observait. Ce n’était pas juste une personne, mais plusieurs, et il ne pouvait pas les localiser du regard, ce qui montrait qu’ils étaient très doués pour se cacher.

‘Hmm, même si ce sont des adorateurs du Roi des Dragons-Démon, ce n’est pas un problème étant donné que le Duc de l’épée draconique est avec Arrieta.’

C’est Azell et Enora qui étaient en danger. S’il leur arrivait malheur, il devait s’assurer qu’Enora en sorte indemne.

Azell marchait avec ces pensées tournoyant dans son esprit quand Enora lui demanda.

« À quoi pensez vous ?
– Mmm ? Je ne pense pas vraiment à quoique ce soit, pourquoi ?
– Vous regarder les gens avec des yeux ébahis.
– J’ai vraiment fait ça ? »

Azell était confus. Est-ce que ses yeux avaient inconsciemment laissé filtrer quelque chose ?

C’était compréhensible. Cela faisait deux cents ans depuis son époque : il ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller devant la ville qui ressemblait à celles d’avant, mais qui avait malgré tout beaucoup d’aspects surprenants.

Il avait été très occupé ces derniers temps, mais il avait été jeté dans ce monde il y a moins d’un mois. Il essayait d’accepter et de s’adapter à sa situation, mais de temps en temps, il ne pouvait s’empêcher d’être submergé par ses sentiments.

Enora prit la parole.

« Oh, c’est vrai, Sire Azell. Il y a quelque chose que je voulais vous dire.
– Qu’est-ce ?
– Merci.
– …
– Vous nous avez protégées, la princesse et moi. Et en plus… Merci de prendre soin de moi la nuit.(ndt : Oh ! J’ai raté un chapitre là, non ?)
– Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. »

Azell feignit l’ignorance, et Enora fit la moue.

« Je sais tout.
– Qu’est-ce que vous savez exactement ?
– Le contenu de mes rêves a été complètement transformé. Pensiez-vous que je ne le remarquerais pas ? C’est votre fait. »
(ndt : Azell : “Ouf, elle s’est pas rendu compte du reste…)

Après avoir été pris en embuscade par Nibéris, Enora avait été assaillie de cauchemars. Même si elle était courageuse, c’était encore une jeune fille. Elle ne pouvait pas rester de marbre après un tel évènement.

Pourtant, elle avait seulement été tourmentée quelques temps. À partir d’un certain moment, ses cauchemars avaient disparu, remplacés par de paisibles souvenirs de son passé. Elle voyait les plaines de sa patrie qu’elle aimait, et se rappelait les moments joyeux de cette époque.

Elle ne pouvait que remarquer que quelqu’un avait manipulé ses rêves. Elle ne s’y connaissait pas en magie ou dans l’Ordre Spirituel, mais il y avait une chose dont elle était sûre.

Azell parla.

« Je ne suis pas un magicien, donc comment pourrais-je manipuler les rêves de quelqu’un d’autre ?
– Vous pouvez le faire.
– Eh-ee. Je ne peux pas.
– Je sais déjà que vous pouvez. Je l’ai senti. C’était Sire Azell. (ndt : Azell : Mince, elle s’est peut-être rendue compte du reste en fait !)
– Mmm ? Vous l’avez senti ?
– Chaque personne donne une impression différente. J’ai senti votre présence, Sire Azell. (Azell : Mayday, mayday, la proie a pris conscience des activités nocturnes ! Annulez la mission, je demande évacuation d’urgence !)
– … »

Azell lança à Enora un regard un peu surpris.

Elle avait raison. Il avait manipulé ses rêves. Comme il influençait une personne normale, il avait manqué de prudence. Il n’avait pas fait attention à ce que le contenu des rêves change naturellement. Au lieu de cela, il avait de force guidé ses rêves vers des souvenirs réconfortants. Il n’avait pas non plus effacé la trace de son énergie dans le subconscient de son esprit endormi. (ndt : Oui, Azell, toujours effacer les traces. La base.)
Pourtant, c’était étonnant qu’une personne normale comme Enora puisse sentir son énergie.

Enora reprit.

« Quoiqu’il en soit, je veux juste vous remercier. Sire Azell est vraiment doué pour prendre soin des gens. Peut-être avez-vous beaucoup de frères et soeurs ?
– Non, je n’en ai pas… Même si j’ai des enfants.
– C’est donc ça… Eh-ehk ? »

Enora hochait naturellement la tête, puis elle sursauta. Il avait des enfants ? Azell était marié ?

« Mon dieu. Vous êtes marié ? (ndt : Et toutes ses nuits alors ? Je n’étais qu’un jeu ?)
– Est-ce que je semble marié ?
– Je n’y avais jamais pensé. Vous êtes suffisamment vieux pour que ce ne soit pas étrange, mais… »

C’était la même chose à l’époque d’Azell. Les enfants devenaient adultes à quinze ans, et la pluparts étaient mariés avant leurs vingt ans. Il était rare de trouver un noble célibataire de son âge.

« Je ne suis pas marié, dit Azell.
– Alors pourquoi avez-vous des enfants ? »

Le regard d’Enora se fit curieux en regardant Azell, qui sourit.

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11 commentaires sur “Dragon Maken War 48 : Les ombres gardiennes

  1. Oh un grand merci pour ce chapitre ♥
    Décidément être abonné à votre page twitter n’a que des avantages ♥
    J’en reviens pas! Il a des enfants?!
    Cela donne très envie de connaître la suite *µ*

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