Dungeon Defense – Volume 1 Chapitre 4 (Partie II)

Traducteur : JetonS

Adapt : ———
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Toujours à la recherche d’un éditeur !


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Crash

Le verre se brisa.

Pendant un moment, tous les regards furent concentrés sur son altesse.

Il y avait plus de 200 personnes dans cette place, mais personne ne prononçait un mot. Dû au silence, le brisement du verre résonna…… Ce n’était qu’un simple verre, mais le son était si crispant qu’il porta jusqu’aux moindres recoins de la place.

 « Aaaang ? »

Andromalius se tourna vers son altesse.

Ses yeux inclinés ressemblaient à ceux d’un renard. Des yeux détestables à regarder. Sa personnalité vulgaire et son ignoble tempérament ressortaient de ses yeux.

« T’es qui toi ? Tu ne baisses pas les yeux ? »

Parla Andromalius en direction de son altesse Dantalian.

Son altesse Dantalian ignora ses paroles. Que pensait-il ? Je jetai un regard furtif à son altesse et – un frisson me parcourut le corps.

C’était ce visage.

L’expression qu’il faisait quand il découvrait une nouvelle proie et qu’il attendait qu’elle tombe dans le piège.

Ce n’était pas le visage fatigué qu’il affichait comme à son habitude. Un léger sourire flottait aux coins des lèvres de son altesse. C’était le visage qu’il affichait lorsqu’il complotait, lorsqu’il avait un plan tordu en tête.

L’interlocuteur ne semblait pas reconnaitre son altesse Dantalian. Ce n’était pas étrange. La corne de son altesse était ensevelie sous ses cheveux, elle était tout juste visible.

Andromalius cracha par terre. – « Wow, regardez-moi ce courage. Il ne baisse pas les yeux. »

Il frappa le vieux nain une dernière fois et se dirigea vers nous. La façon dont ils nous regardaient me faisait penser à un chat sauvage qui aurait reconnu un nouveau jouet.

Les démons assis aux alentours reculèrent au fur et à mesure qu’il avançait. Ils n’avaient aucune envie de se mêler à nos affaires.

De leur côté, les sorcières Berbère restèrent assises sur leur chaise. Elles étaient embauchées par son altesse Dantalian. Leur fierté ne leur permettait pas d’abandonner son altesse et de s’enfuir.

« Voir une bande de paysans sans éthiques. »

Il semblait mécontent de ne pas voir les sorcières le saluer. Andromalius fronça les sourcils.

« Si vous voyez un Seigneur Démon, vous devriez au moins le saluer avec des courbettes, mais qu’est-ce ? Qui vous a donné le courage de relever le menton ? »

Andromalius attrapa une des sorcières par les cheveux. La sorcière gémit de douleur.

« Uuh…… »

Le nom de la sorcière était Béatrice. J’avais entendu dire qu’elle n’avait pas participé à une escorte depuis longtemps, elle avait fait profil bas pendant plusieurs décennies. Les sorcières avaient des pieds turbulents, il n’était pas étrange pour elles de voyager pendant une centaine d’années. Qu’elle soit impliquée dans cette affaire avec Andromalius alors qu’elle ne s’était pas montrée pendant si longtemps, quelle chance désastreuse.

« Oii, esclaves. Un Seigneur Démon est présent. Un des honorables Seigneurs Démons qui vont ont donné naissance et qui vous nourrissent. Tu me dois le respect, et pourtant tu ne bouges pas de ton siège. »

« Uh, uuh…… »

Vous pouviez entendre le son de ses cheveux s’arracher.

Malgré tout, la sorcière garda les lèvres scellées.

C’était un souci d’étiquette. Si les sorcières saluaient Andromalius, elles admettraient qu’Andromalius méritait plus le respect que son altesse Dantalian. Il était vital pour les sorcières de maintenir leur respect envers son altesse.

« Hoh. Regardez donc. »

Souris sarcastiquement Andromalius.

« Ce groupe entier d’esclaves est devenu muet. Si vos langues sont paralysées, vous devriez au moins bouger vos têtes. Oh, mais vos cous sont raides. Devrais-je les détendre pour vous ? Ne refusez pas et…… »

« Quel déchet humain. »

Ce fut alors que son altesse Dantalian ouvrit sa bouche.

Andromalius tituba.

« Quoi ? »

« J’ai dit que tu es un déchet humain. Je pensais que seul ton cerveau était pourri, mais il semble que tes yeux soient aussi suppurés. »

Le choc était unanime au sein de la place.

Même moi, j’avais du mal à y croire. Déchet ? Qui oserait utiliser un tel mot pour décrire un Seigneur Démon. Le visage d’Andromalius se défigura.

« Comment oses-tu prononcer des mots aussi malavisés en présence de ce grand seigneur…… »

« C’est la raison pour laquelle les délinquants aux égos surdimensionnés sont pathétiques. Si tu n’as pas l’argent pour payer ta boisson, excuse-toi et pars. Chercher la petite bête pour avoir une excuse et frapper les aînés. Comme si te donner en spectacle n’était pas suffisamment dégradant, tu es venu provoquer des sorcières. »

Son altesse Dantalian railla.

« Et tu te promènes en t’appelant ‘grand seigneur.’ Un chef d’œuvre, si je puis me permettre. Andromalius. Tu n’es pas un Seigneur Démon. Tu n’es qu’un bleu né avec une corne sur le front. »

« En-enfoiré…… ? »

« Les Dieux sont cruels. Ils ont fait de toi, un déchet humain, un Seigneur Démon. Même les saintes haïraient les Dieux si elles voyaient le grossier nigaud que tu es. Plus le temps passe et moins les habitants sont enclins à croire en Dieu, c’est probablement de ta faute…… »

La couleur de peau d’Andromalius alterna entre pâle et rouge.

Si vous le regardiez de près, vous pouviez voir ses épaules trembler. C’était évident. On ne l’avait probablement jamais traité de cette manière durant toute sa vie de Seigneur Démon.

Andromalius cria sur les gens qui nous entouraient.

« Que faites-vous ? Pourquoi n’emprisonnez-vous pas cet homme éhonté sur le champ ?! »

Son altesse Dantalian, comme s’il prenait son pied, grogna.

« Tu vois, n’est-ce pas une œuvre d’art ? Il ne reconnait même pas sa propre race. Non seulement ses oreilles, mais ses yeux aussi sont suppurés. Il ne vaut pas mieux qu’un corps en décomposition. »

« Même race…… ? »

Son altesse haussa les épaules.

« Je suis le Rang 71, le Seigneur Démon Dantalian. Pour ton information, les sorcières que tu as maltraitées sont les escortes que j’ai embauchées pour la journée. »

« Rang 71…… »

« Excuse-toi auprès de mes gardes du corps pour tes actions grossières. »

Son altesse baissa son verre de bière.

« Tu comprends ? Excuse-toi sincèrement et quitte les lieux. Ton cerveau dérangé est lent à la réflexion, je vais t’apprendre les bonnes manières en société. Utilise cette opportunité pour apprendre. »

« Ah. Et moi qui me demandais quel terrible aristocrate tu étais. »

Andromalius se moqua d’un air triomphant.

Celui à qui il parlait était son altesse Dantalian, il n’était qu’un rang au-dessus de lui. Un menu fretin qui n’avait ni talent particulier, ni groupe qui supportait sa cause. C’était probablement ce qu’Andromalius pensait.

Quel imbécile. Il n’y avait rien de plus idiot que de baisser ses gardes devant son altesse Dantalian.

Son altesse était un bon à rien, mais ce n’était qu’un masque pour tromper la vigilance de ses adversaires. La vraie nature de son altesse était celle d’un démon ténébreux. Il les amenait à le sous-estimer, et les dévorait en un instant.

Andromalius n’en savait rien. Il avait toujours un léger sourire aux coins des lèvres. Il était tel un phacochère qui chargeait droit dans un ravin.

« Ainsi soit-il. C’est Dantalian. Iyaaaah, j’ai entendu parler de toi. Il y avait des rumeurs à propos d’un bouffon qui avait pris pour maitresse un rebut. Oui. Si tu es Dantalian…… ce doit être la fameuse sang-mêlé. »

Andromalius se tourna vers moi.

Avait-il changé de cible ?

« La roturière qui a séduit un Seigneur Démon avec son corps ! Comme je m’y attendais. Tes cheveux affirment ton appartenance à cette lignée maudite. »

Tap tap

Andromalius me frappa les joues avec sa paume.

Ses mains fouettaient. Il me frappait de manière candide, mais je voyais ses vraies intentions.

« Je n’arrive pas à comprendre tes goûts. Pourquoi coucher avec ce genre de fille ? Son apparence est décente, mais sa lignée est infecte. »

Changer sa cible sur moi était une décision passable.

Les Seigneurs Démons étaient sacrés et inviolables, mais ils n’étaient pas sacrés aux autres Seigneurs Démons. En d’autres mots, ils étaient sur un pied d’égalité. Si un Seigneur Démon frappait un autre Seigneur Démon, l’affaire pouvait trainer en justice. D’un autre côté, il ne risquait rien s’il frappait un rebut de la société.

Il y avait aussi une autre raison pourquoi Andromalius me ciblait. Il avait jugé qu’il serait difficile d’avoir l’ascendant sur la conversation avec son rang, il avait vite fait de trouver une autre proie plus faible.

« Ou alors, est-ce autre chose ? Ces lèvres entre tes deux jambes sont tellement impressionnantes que tu as captivé ce Dantalian ? »

Andromalius hennit doucement.

« Je dois dire. Ce grand seigneur consent à te baigner dans ma grâce royale, qu’en dis-tu ? Qu’une roturière mette la main sur 2 Seigneurs Démons. Il n’y a pas plus grand honneur ! »

« …… »

« Kuha ! D’un côté l’imbécile au rang 71. De l’autre côté, cette prostituée née d’un viol par un vulgaire humain. N’est-elle pas un chef d’œuvre ? Hein ? »

Abruptement.

Andromalius me frappa au visage.

Il n’y avait aucune espièglerie cette fois. Le coup ne contenait que violence. Ma tête de tourna à cause du coup excessivement puissant.

– J’avais mal.

Mais c’était trivial.

Depuis mon plus jeune âge, on m’avait exposé à tant de violence que j’étais devenu insensible à une douleur aussi chétive. Il y avait une époque, des villages entiers me jetaient des pierres dessus. Comparé à ces coups, la frappe d’Andromalius ressemblait à celle d’un enfant.

On ne s’habituait pas à la douleur, on s’habituait à supporter la douleur. Certains avaient développé de telles facultés. J’étais l’un d’entre eux.

« …… »

Je redirigeai mon regard vers lui.

Aussitôt que je le fis, la voix enjouée d’Andromalius s’arrêta nette.

« Aaang ? Ques’tu regardes toi ? »

Andromalius me frappa une fois de plus. Il avait mis toute sa force cette fois-ci. Malheureusement, j’eus la confirmation qu’Andromalius ne s’exerçait pas le corps. Son coup ne ferait pas de mal à une mouche.

Je le regardai de nouveau.

« ……Maître et servant sont aussi agaçants l’un que l’autre ! »

Andromalius mugit.

Il agita sa main encore et encore. A chaque coup, ma tête bougeait suite à la force employée. Mais ce qu’il faisait était futile. Je la remettais toujours à sa position originelle.

« Gr, grrrr…… ! »

A cette scène, le visage d’Andromalius vira au rouge de colère. Ne pas réussir à contenir sa rage enfantine, exécrable. J’avais honte rien qu’à le regarder.

Je me demande si son altesse Dantalian pensait la même chose. Il ricanait derrière moi.

« Quelle vue, Andromalius. Un honorable Seigneur Démon qui n’arrive pas à faire capituler un vulgaire rebut. Du jamais vu. Tu es sûr que les Dieux n’ont pas fait une erreur ? N’étais-tu pas supposé naitre en un vulgaire paysan ? »

Le visage d’Andromalius était aussi rouge qu’une tomate.

« C-ce grand seigneur……. ce grand seigneur…… ! »

« Ne t’en fais pas. Tu n’as aucune excuse à nous présenter. Même les Dieux peuvent s’endormir au travail. »

Son altesse Dantalian sourit.

« Toutefois, ce sera la dernière fois que je t’avertirai. Ne pose plus une patte sur ma bien-aimée. Excuse-toi auprès de mon amant et mes escortes pour ton comportement. »

« Ne me fais pas rire ! »

Smack

Andromalius, avec son poing, me frappa de toutes ses forces. Je tombai de ma chaise et m’écroulai par terre. Les sorcières poussèrent un cri.

« …… »

Ma bouche picotait dû à l’impact. Avec ma langue, je sentis un goût de fer dans ma bouche. Je sortis un mouchoir et m’essuyai les coins de mes lèvres. Le mouchoir se teinta d’un rouge flamboyant.

Je me relevai doucement.

« La peine de mort pour toi ! »

Andromalius pointait son doigt sur moi.

Son regard ne contenait que haine. N’était-ce pas surprenant ? Comment pouvaient-ils haïr quelqu’un après une si courte rencontre. Ils vendaient leurs émotions à un prix fabuleusement bas.

Malheureusement, comme tout bon marchand qui se respectait, je n’avais que peu d’intérêt pour ce poltron qui vendait son produit crasseux.

« La peine de mort ! Condamnée à la peine capitale ! Pour un rebut, il n’y a même pas besoin d’un procès……. ! Même si tu venais à mourir de la main de ce grand seigneur, tu ne pourrais pas résister ! Tu le sais ?! Excuse-toi d’agir impunément devant ce grand seigneur ! »

La peine de mort, la peine de mort. Il aboyait beaucoup.

Répéter le même mot encore et encore. Voici où était limitée son intelligence. Un gobelin de 5 ans aurait surement un vocabulaire plus diversifié. Moi, au même visage impassible, réciproquai mon regard avec Andromalius.

« Cette salope, jusqu’à la fin ! »

Andromalius se jeta vers moi.

« Tu l’auras voulu ! Je vais déchiqueter ta bouche sur le champ, salope ! Vas en enfer et repens-toi – iiiii, guaaaaaak ?! »

Il ne fit pas 5 pas.

Tous ceux présents poussèrent un cri simultanément. Andromalius tomba sur le sol. De sa gorge, du sang rouge sombre jaillissait.

« Uh, uuuah ? Aaaaack ?! »

Andromalius bougea ses mains instinctivement pour refermer la blessure.

Le volume de sang était sérieux. Ce n’était pas une mignonne éraflure que vous pouviez reboucher avec votre main et l’arrêter. Andromalius, baignant dans son propre sang, laissa échapper un cri.

Un seul coup visé sur un point vital.

Une mort rapide en un mouvement.

Je pensais que -.

Cette méthode reflétait bien le caractère de son altesse Dantalian.

« Regrettable. »

Son altesse Dantalian essuya le sang sur sa dague.

« Considérer mon avertissement comme une chose insignifiante. »

L’insouciance de son altesse me sidérait. Des centaines de personnes présentes sur ce lieu, son altesse était le plus relaxé. Comme s’il regardait le spectacle de loin.

‘Cet homme a vraiment poignardé Andromalius ?’

Tous pensaient ainsi et doutaient de leurs yeux.

Néanmoins, son altesse tenait une lame dans sa main qui dégoulinait de sang. Le sang qui dégoulinait effaça leurs doutes.

Je me demande si c’était parce que le responsable de cette stupeur était aussi relaxé que possible. La place qui bourdonnait de bruits se calma. Un silence suffocant régna. Brisant ce silence, la voix de son altesse Dantalian porta tel un écho.

« Lapis Lazuli. »

« Oui, votre altesse. »

J’abaissai immédiatement ma tête.

« Récite les lois qui autorisent un Seigneur Démon à en attaquer un autre. »

« A vos ordres. Pour qu’un Seigneur Démon heurte un autre Seigneur Démon, l’intéressé doit avertir son adversaire au moins deux fois. Quand l’adversaire ignore l’avertissement et traine l’honneur du premier Seigneur Démon dans la boue, l’intéressé peut attaquer. »

Une loi normale.

Les Seigneurs Démons étaient sacrés, ils n’étaient pas liés aux lois des mortels. Si un conflit survenait entre Seigneurs Demons, des lois spécifiques leur étaient dédiées. La loi que je venais d’évoquer était connue sous le nom de 「Sommation de Cocyte」.

Selon les légendes, lorsqu’une personne mourait, elle traversait 5 fleuves. Archéron, Cocyte, Phlégéton, Léthé et Styx…… Cocyte était le deuxième fleuve. Si un défunt traversait le fleuve de Cocyte, il atteindrait éventuellement Phlégéthon, où au lieu de l’eau, il devait traverser de la lave. D’ici, il tombait dans le fleuve et leur âme brûlait. La sommation de Cocyte disait au défunt de faire demi-tour avant de se brûler.

Andromalius mugit.

« L-la sommation de Cocyte…… ? Keuhk ! Enfoiré, quelles conneries dis-tu ?! »

Cette réponse se faisait attendre.

La Sommation de Cocyte n’était utilisée qu’en cas de guerre. Lorsqu’un Seigneur Démon voulait attaquer la base d’un autre Seigneur Démon, ils étaient tenus d’envoyer deux déclarations de guerre. La sommation ne prenait qu’effet pour des événements majeurs.

Son but était d’empêcher les guerres entre Seigneurs Démons. Il était illégal de déclencher des attaques soudaines sans envoyer une déclaration de guerre. Son altesse Dantalian abusait très pertinemment de cette loi.

Andromalius hurla.

« Keuk, c’est la fin pour toi, enfoiré ! Dantalian ! La fin…… Les autres Seigneurs Démons ne laisseront pas cet affront impuni…… Keub ! C’est trop tard pour pleurer et me supplier de te pardonner ! Ce grand seigneur ne te pardonnera jamais ! »

« C’est la fin pour toi. »

Son altesse Dantalian marcha sur le dos de la main d’Andromalius. Le brisement de ses os résonna. Andromalius cria avec chagrin et convulsa sur le sol.

« Seigneur Démon au Rang 72. Les crimes que tu as commis sont les suivants. Un, tu as humilié et battu l’escorte que j’ai embauchée pour aucune raison. Deux, tu as battu irrationnellement mon amant. »

Son altesse Dantalian regarda autour de lui et parla d’une voix forte.

« J’ai prévenu respectueusement Andromalius de retenir ses gestes, mais il m’a ignoré. Il a non seulement menacé ma sécurité, il a aussi nui à mon honneur. Je prends pour témoins tous ceux présents ! »

Les spectateurs commencèrent à murmurer entre eux.

Andromalius n’existait plus aux yeux de son altesse. Son altesse Dantalian projetait de prendre pour témoins tous ceux qui regardaient.

« Regardez ! »

Il retira ses gants et les jeta par terre. Il prit ma main gauche et retira mes gants. Comme s’il voulait le proclamer au monde entier, son altesse leva ma main gauche haut dans l’air.

La bague sur mon annulaire.

Un diamant bleu rayonna brillamment et scintilla.

Une bague similaire se trouvait sur l’annulaire de son altesse.

« Je suis un Seigneur Démon. Cette jeune demoiselle est une roturière. La société nous prohibe le mariage. Mais je jure devant la Déesse Aphrodite, que moi, Dantalian, le Seigneur Démon au Rang 71 aime cette femme ! Cette alliance est la preuve de notre amour ! Même si la société prohibe notre mariage, nos cœurs sont déjà connectés. »

Les spectateurs ravalèrent leur salive.

Un Seigneur Démon venait de confesser son amour pour une roturière. Dans une place publique et devant une audience de plusieurs centaines de personnes pour couronner le tout.

A partir de demain, il y aurait du remue-ménage dans les hautes sociétés. Les rumeurs sur l’amour passionnel entre un Seigneur Démon et un rebut de la société se répandraient comme une trainée de poudre. Le phénomène était naturel. Peu importe les générations, les citoyens étaient voués à être excité par une histoire ‘d’amour véridique qui transcendait les barrières de la société.’

Voilà où la supercherie de son altesse reposait.

Dans cette grande histoire d’amour, Andromalius n’était qu’un personnage secondaire.

Une astuce rusée.

Si son altesse Dantalian tuait Andromalius, que se passerait-il ? L’affaire serait inévitablement classée en meurtre.

Mais s’il tuait pour la ‘roturière qu’il aimait,’ l’histoire en serait toute autre. La scène de meurtre se transformerait en une prestation d’amour interdit.

Son altesse et moi étions Roméo et Juliette.

Andromalius était ce personnage secondaire, Tybalt, qui se faisait tuer par Roméo.

La vérité était si facilement détournée.

« Ai-aimer une rebut. Quelle folie. Une démence…… Une disgrâce parmi les Seigneurs Démons ! »

Andromalius grogna douloureusement.

Ce pauvre homme n’avait aucune idée. Il accueillait sa fin sans s’apercevoir du grand complot dans lequel il était l’antagoniste. J’avais presque de la pitié pour lui.

« Sale enfoiré. Tu ne mérites pas d’être de la même race que ce grand seigneur. La hiérarchie est un ordre sacré. Tu vas à l’encontre de la loi de la nature…… ! »

« Tu crois ? La loi de la nature ? »

Son altesse baissa ses yeux au niveau de ceux d’Andromalius.

Un murmure, discret mais terrifiant, coula des lèvres de son altesse.

« Laisse-moi te dire à quelle loi la nature obéit. Débutant. Elle obéit à la loi de la jungle. Si un chat affronte un tigre, le seul résultat qui l’attend est la mort. La vérité de ce monde est simple mais ennuyante, ne penses-tu pas ? »

Le visage d’Andromalius pâlit.

Il avait probablement réalisé que son altesse Dantalian avait vraiment l’intention de le tuer.

Mais il était trop tard.

« C’est pourquoi j’ai tendance à préférer les mensonges plutôt que la vérité. Pourquoi penses-tu qu’on ait besoin de maquillage, parce qu’il est essentiel pour la vie d’avoir une pincée d’épice. »

 « É-épargne……. »

« Mauvais choix. »

Sans s’attarder sur le bon ou le mauvais, son altesse trancha avec sa dague.

La lame s’enfonça dans la gorge d’Andromalius aussi simplement que cela.

Le sang s’engouffra dans la trachée d’Andromalius et le força à vomir ce sang.

« Gua, guuhaaak…… »

« Épargne-moi ? Une phrase terriblement assommante. Nos vies sont fastidieuses, tu ne fais que nous torturer davantage. L’ennui est le péché de l’humanité, il mérite, à la manière d’un insecte nocif, d’être exterminé. »

Murmura son altesse.

Sa voix était tellement basse que seule moi, assise juste à côté de lui, l’entendais.

« La prochaine fois, reviens quand que tu auras trouvé de meilleurs mots pour mourir, acteur de troisième zone. »

« …… »

Andromalius convulsa.

Telle une marionnette à qui on aurait coupé les fils, sa tête s’avachit.

Cette dernière émotion dans ses yeux, était-ce de la peur, ou était-ce de la haine envers son altesse Dantalian. Les deux options étaient probables.

Son altesse raidit son corps et regarda autour de la place. Personne n’essayait de regarder son altesse dans les yeux. Ils évitaient tous instinctivement les yeux de son altesse. Toute la foule était sous le contrôle de son altesse Dantalian.

C’était incroyable. Son altesse Dantalian contrôlait à lui seul l’intégralité de la foule.

Jusqu’à présent, je pensais que la grandeur d’un roi n’était rien qu’un concept abstrait. Mais, en regardant son altesse, je changeai mon état d’esprit. Son altesse avait ce pouvoir d’enchanter son audience.

Il ne dominait pas son peuple à travers la peur. Il ne les attirait pas avec du prestige. Quelque chose de plus sombre rodait……

Pourquoi il n’avait jamais montré ce charisme par le passé. Comment avait-il réveillé ses talents après avoir franchi cette épreuve de vie et de mort avec les aventuriers. La moi actuelle ne pouvais pas répondre à ces questions.

Toutefois.

« Tu as bien tenu, Lala. »

« Pardonnez ? »

« Mes vassaux ne doivent pas se soumettre sans raison aux autres individus. Lorsque tu as refusé de détourner le regard jusqu’à la fin, malgré les coups d’Andromalius, tu m’as surpris. Tu es une femme géniale. »

Son altesse sourit sournoisement.

Avec ce léger rire, je pensai.

Au final, servir son altesse n’était pas le mauvais choix.

Pour la première fois aujourd’hui, j’en étais certaine.

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▯ Cadre de Keuncuska, Avare Gobelin, Torukel

Calendrier Impérial : Année 1505, Mois 8, Jour 16

Quartier Général de la Firme Keuncuska, Dernier étage


 

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Le dernier étage du quartier général.

C’était un endroit que seule une poignée de cadres pouvaient y accéder.

Personne d’autre n’était présent dans cette grande salle. Quelques cercueils jonchaient la salle…… A première vue, il y en avait plus de 30.

« Keruk. »

Chaque fois que je voyais ces cercueils, j’éprouvais de la pitié. Les vampires prétendaient que les cercueils faisaient trop vieillots, ils ne les utilisaient plus. Ils dormaient tous dans des lits. Une fois de plus, je réalisai qu’Ivar Lodbrok était un vieux gars qui était resté bloqué dans le temps.

Au moment où je tournai la tête pour lire un livre.

« – Mr. Torukel. »

« Oh mon Dieu ! »

Je sautai de surprise et me retournai.

Une petite sorcière me souriait méchamment.

« Vous semblez avoir vu un fantôme. »

« Si vous êtes là, dites-le-moi ! »

« Je suis désolée. Je n’arrive pas à réprimer cette envie de vous taquiner lorsque je vous vois, Mr. Torukel. »

« Keruruk, mon cœur a failli s’arrêter…… C’est quoi cette façon étrange de parler ? »

La sorcière marcha à grand pas vers un cercueil noir.

Si je me rappelais bien, son nom était Béatrice. Elle était à l’origine une sorcière qui faisait partie des Sœurs Berbère. Quelques décennies auparavant, elle eut un conflit avec Ivar Lodbrok, elle avait rejoint notre côté. Hier, elle s’était portée volontaire pour aller chercher des informations sur Lapis Lazuli. En d’autres mots, elle était une espionne.

« Ma façon de parler ? »

La sorcière s’assit au sommet d’un cercueil. Sa voix était timide mais son visage arborait un sourire. Ce pervers. Ils y prenaient du plaisir.

« Qu’y-a-t-il à propos de ma façon de parler, Mr. Torukel l’Avare ? »

« Mon estomac se noue tellement c’est troublant…… Bon sang. Ça ne sert à rien de persister puisque vous n’écouterez pas de toute façon. Quoiqu’il en soit. Dites-moi les mouvements de Lapis Lazuli. Puisque vous êtes de retour, c’est que vous possédez de nouvelles informations, n’est-ce pas ? »

« Ne soyez pas si pressé, Mr. Torukel. Les hommes qui harcèlent les femmes ne sont pas populaires. Votre personnalité vous empêche de trouver une femme, vous êtes célibataire depuis plus d’une centaine d’année. »

« Je suis célibataire par choix ! »

La sorcière éclata de rire.

Même son rire ressemblait à celui d’une sorcière. J’en avais marre.

« Je me demande. Il n’y a qu’une seule information que j’en ai tirée de mon voyage. Le Seigneur Démon Dantalian est encore plus amoureux de cette succube qu’on ne le pensait. Il a audacieusement confessé son amour pour cette fille en plein centre de la Place d’Hermès. »

« Comment ? »

« Devrais-je réciter ce qu’il a dit mot pour mot ? ‘Je suis un Seigneur Démon. Cette jeune demoiselle est une roturière. La société nous prohibe le mariage. Mais je jure devant la Déesse Aphrodite, que moi, Dantalian, le Seigneur Démon au Rang 71 aime cette femme.’ »

Je fronçai mes sourcils.

Il ne faisait aucun sens de prononcer ces phrases dans un espace publique. Il y avait une limite à la folie d’un individu. Même si Dantalian était un benêt qui ne connaissait pas le sens du mot honte, était-il le genre de personne à prononcer de tels mots ?

« Mot pour mot. Il a même tué Andromalius sous prétexte que c’était pour la succube. »

« Andromalius ? Ne me dites pas que vous parlez du Seigneur Démon au rang 72. »

La sorcière sourit amèrement.

Elle me raconta tout en détail. Comment Andromalius avait occasionné une embrouille. Comment il avait insulté les sorcières et battu Lapis Lazuli. Et comment Dantalian avait tué Andromalius……

« Dieu tout puissant. »

Plus j’écoutai l’histoire, plus ma bouche s’ouvrit.

La sorcière, comme si elle avait deviné mes sentiments, hocha la tête.

« Les rues de Niflheim sont en pleine clameur. A chaque coin de la ville, les gens ne parlent que de l’histoire d’amour entre le Seigneur Démon Dantalian et la roturière Lapis Lazuli. Ils sont charmés par cette histoire d’amour interdit. »

« Ça ne fait aucun sens. Même si Andromalius était le pire Seigneur Démon, il restait un Seigneur Démon de nom. Ce n’est pas possible de le tuer sur un coup de tête ! »

« A mon plus grand regret, le public de Niflheim favorise Dantalian. »

Parla sèchement la sorcière.

« Andromalius passait son temps dans les casinos agissant comme un vandale, vous le savez. Si vous excluiez son titre, il n’avait rien de positif à son dossier. Sa réputation était la pire qui soit. La majorité des citoyens disent qu’ils sont soulagés et ils trinquent à sa mort. »

« …… »

Ce n’était pas difficile à imaginer.

Les plaintes à propos des comportements méprisables d’Andromalius nous arrivaient régulièrement. Même si c’est un Seigneur Démon, n’est-ce pas abusé, n’a-t-il pas besoin de se retenir… Ces paroles circulaient librement au sein des conseils municipaux de temps en temps. Pour résumer sa situation, il était un problème pour tous.

Un grand nombre de personnes étaient mortes, battues irrationnellement par Andromalius. La famille des défunts glorifiait surement Dantalian.

« ……Le timing est trop opportun. »

« Yep- »

La sorcière fit oui de la tête.

Bientôt, une conférence entre Seigneurs Démons allait se tenir. Nous avions l’intention d’attaquer politiquement Dantalian. Durant ce minuscule intervalle de temps avant la conférence, ce qui était actuellement, Dantalian gagnait abruptement de la popularité au sein des habitants.

« Est-ce vraiment une coïncidence ? »

J’avais du mal à effacer ce doute de ma tête. Nous n’étions pas certains que le meurtre d’Andromalius n’était pas prémédité. Je me tournai vers la sorcière avec un regard empli de doutes.

« Je n’ai pas été capable d’enquêter jusque-là. Toutefois…… »

« Toutefois, les chances sont élevées. C’est ce que vous sous-entendez. »

« Yep. »

Le visage de la sorcière se fit plus sérieux.

« Dantalian, aussitôt qu’Andromalius attaqua son amant, utilisa la Sommation de Cocyte comme un prétexte. Comme s’il l’attendait. Cette idée serait difficile à trouver sur le moment. »

« Kuuuh. »

Alors ce meurtre n’était pas dû au hasard.

Tous savaient qu’Andromalius vagabondaient ici et là à Niflheim. Les endroits susceptibles de l’accueillir étaient aussi limités. Le casino, le quartier rouge et les bars. Des possibilités restreintes. Les chances de rencontrer Andromalius étaient élevées. Le tuer avec préméditation n’était pas difficile non plus……

« Ne trouvez-vous pas cela drôle ? »

« Keruk ? Comment ? »

« Durant ces récentes années, personne n’a essayé d’apaiser les troubles d’Andromalius. Et ce, parce qu’il est un Seigneur Démon. Malgré tout, Dantalian a tué ce faiseur de trouble en moins de 30 minutes après l’avoir rencontré…… »

La sorcière sourit ironiquement.

« Andromalius m’a tiré les cheveux et les a secoués dans tous les sens. J’avais l’impression d’être du bétail. Tel un porc que vous battiez et que vous jouiez avec à votre bon vouloir. »

« …… »

« Je me suis sentie incroyablement insultée. »

Les pupilles de la sorcière brillèrent étrangement.

Cette dernière recelait de la rancœur à l’encontre des êtres connus sous le nom de Seigneurs Démons.

« Seul son statut m’était supérieur. Qu’un homme incompétent et sans talent me tire les cheveux, c’était si déplaisant que je voulais lui arracher la gorge et…… »

« Hey. Je ne suis pas en désaccord avec votre opinion mais. »

Parlai-je avec prudence.

« D’un point de vue logique. Les Seigneurs Démons ne sont pas complètement sans talent. Pour commencer, ils maitrisent le langage de Babylone. Ne peuvent-ils pas comprendre et parler tous les langages démoniaques depuis leur naissance ? En outre, leur symbole politique…… »

« Je maitrise plus de 36 langues de différentes races. »

« ……Je le sais bien. De toute façon, les Seigneurs Démons ont une mystique religieuse. Pour la majorité des habitants, les Seigneurs Démons sont les porte-paroles des Dieux et font aussi parties des plus grands prêtres. »

« Donc si on ordonne à un Seigneur Démon de mourir, celui qui a prononcé l’ordre devra mourir à sa place ? »

La sorcière ricana.

« Oh s’il vous plait, Mr. Torukel. Ne vous fondez pas dans la masse. »

Le ton de la sorcière se fit solennel et un profond sourire se forma sur ses lèvres.

« Le public n’est rien de plus qu’un groupe d’imbéciles sans imagination. »

« Je m’excuse, mais j’objecte. Un groupe est supérieur à un individu. Même un héros ne peut pas conquérir le continent de lui-même. »

« Vous dites donc que nous devrions suivre la logique de la majorité et l’utiliser pour différencier le bien du mal ? Torukel. Notre aristocrate gobelin avare. Ce n’est pas une très bonne stratégie à adopter dans notre situation actuelle. »

Taack.

Ce dernier claqua des doigts.

Immédiatement, le son de l’ouverture d’un cercueil se fit entendre quelque part dans la salle. D’une atmosphère morne, quelqu’un leva son corps du cercueil noir.

C’était une fille aux habits de servante.

Elle ouvrit lentement les yeux et me regarda.

La fille sourit froidement et bougea ses lèvres.

« Parce que nous sommes plus nombreux. »

« ……L’opinion personnelle peut être respectée même dans une société où la majorité domine. C’est possible tant que nous possédons un minimum de raffinement et de considération. »

« Oh, le pensez-vous vraiment ? »

La servante frappa le dos de sa main. Promptement, un autre cercueil s’ouvrit et une silhouette apparut.

Cette fois, c’était un homme à tête de loup. C’était un loup-garou. L’homme gueula bruyamment.

« C’est possible lorsque la minorité a une force décente. Toutefois, ce monde des démons dans lequel nous vivons abrite au moins 470 tribus d’orques tandis qu’il n’abrite que 2 tribus de loup-garou. Si les deux races se tombent dessus, pensez-vous que les millions d’orques se montreront courtois envers les quelques centaines de loup-garou ? Ils ne pourront qu’espérer que les orques aient un minimum de raffinement et de considération. »

« …… »

Le loup-garou siffla.

Et bientôt, tous les cercueils restants s’ouvrirent au même moment.

Dans chaque cercueil, se trouvait une personne. Un total de 33 personnages levèrent leur corps.

Parmi eux, un vieux gentilhomme m’approcha.

« La minorité requière la force, Torukel. Spécialement quelqu’un comme moi, qui fait partie d’une race avec seulement deux autres spécimens vivants. Je dois d’être plus que prudent quant à mon entourage. »

« ……Ivar Lodbrok. »

Un soupir s’échappa de ma bouche.

C’était son pouvoir de vampire originel et de maitre des marionnettes.

Le pouvoir de plonger sa conscience dans ses esclaves dès lors qu’il le voulait.

Ivar Lodbrok avait 32 esclaves-poupées. D’où, il pouvait faire 32 tâches différentes au même moment. C’était un secret étroitement gardé que seul moi, parmi les cadres, connaissais.

Le monde des démons était contrôlé par les Seigneurs Démons. Peu importe votre richesse, vous étiez constamment sous le danger d’être purgé par ceux qui détenaient le pouvoir. C’était la raison pour laquelle chacun possédait une sortie de secours. C’étaient ce que les 32 esclaves étaient.

Même si un Seigneur Démon nous menaçait, Ivar Lodbrok pouvait transférer sa conscience sur l’un de ses esclaves et rester vivant à la fin du conflit. C’était pourquoi Ivar Lodbrok cachait ces poupées avec une discrétion absolue. Un secret que les Seigneurs Démons ne devaient jamais connaitre.

……Bien que, en voyant la façon dont il agissait, j’avais l’impression qu’il les entretenait pour son hobby.

« Hm. Tout me semble parfait. »

Ivar, d’un air satisfait, nettoya la poussière sur son corps.

« J’étais inquiet, il y avait longtemps depuis ma dernière permutation de conscience. Je ne pouvais pas mieux me sentir. »

« C’est un soulagement. J’ai été forcé de voir un vieil homme agir comme une jeune fille, mes orbites et mes tympans commençaient à pourrir. Je veux dire, pourquoi êtes-vous si apte à copier la façon de parler des petites filles ? »

Ivar Lodbrok haussa les épaules.

« Que suis-je supposé faire lorsque la conscience est affectée par le corps ? »

Ivar Lodbrok haussa les épaules de nouveau.

« Je vous demande de comprendre, Torukel. Afin de tromper les sœurs Berbère, la mise en scène est essentielle. Ils ne savent toujours pas que Béatrice fait partie des nôtres. »

« D’accord, va pour les sorcières. Mais pourquoi agir comme une fille et parler avec des honorifiques devant moi ? »

« Bien sûr, pour savourer la vue de votre visage se décomposer chaque fois que j’ajoute un honorifique. »

« Alors, c’était votre hobby ! »

Ivar rigola un coup.

Il rigola un long moment, puis reprit un visage sérieux.

« ……Torukel. Pensez-y soigneusement. Même s’il tuait Andromalius, le Seigneur Démon Dantalian n’en tirerait aucun profit. »

« Comment ? »

« Pendant une courte, courte période de temps, sa popularité augmentera parmi les citoyens. Mais si vous regardez pendant le long terme, les pertes seront prodigieuses. Le fait qu’il ait pris une rebut pour amant le suivra tel une tache indélébile et ternira sa réputation. Il ne fait que courir à sa mort politique. Il se noie de son propre gré. »

Je fronçai les sourcils.

« Alors pourquoi Dantalian a tué Andromalius ? »

Ivar Lodbrok secoua la tête de droite à gauche, puis de gauche à droite et ainsi de suite.

« Pensez plus grand, Torukel. »

« Plus grand ? »

« Dans cet incident, quelqu’un récoltera tous les bénéfices. Ce n’est pas Andromalius. Ce n’est pas Dantalian non plus. »

« …… ? »

Cette déclaration me rendait perplexe.

Andromalius et Dantalian s’étaient tous deux mis sur la figure. Les deux côtés ne s’en sortaient pas indemnes. Qui pourrait…… aah. C’était donc cela, c’était donc cela !

« Lapis Lazuli ! »

Ma voix alla en crescendo.

« Grâce à cette histoire, Lapis Lazuli est  officiellement devenue l’amant d’un Seigneur Démon. »

« Oui. Cette succube est la seule à s’en sortir avec rien que des bénéfices. »

Ivar hocha la tête.

« Cette fille avait probablement instruit Dantalian avant, que si Andromalius essayait de les menacer, qu’il fallait utiliser la Sommation de Cocyte comme prétexte pour le tuer. Dantalian est tellement fou de cette succube qu’il a surement accepté sans condition. Et comme prévu, ils ont rencontré Andromalius…… »

Je n’en croyais pas mes oreilles.

« Alors, Lapis Lazuli a tout planifié pour augmenter son statut social…… ? »

« En effet. Elle a joué avec deux Seigneurs Démons. Dantalian, bien entendu, et Andromalius qui s’est fait emporter par la vague. »

« Quelle femme grotesque…… »

Je sentais ma voix trembler.

En contraste, Ivar marmonnait comme s’il s’amusait.

« N’est-ce pas sublime ? Il y a quelques temps, cette succube n’était rien qu’une marchande. Elle a réussi à nous soutirer un grand prêt en nous trompant, elle a séduit Dantalian pour en faire sa marionnette, et elle a réussi à se débarrasser d’Andromalius…… »

« …… »

« Je suis ému. Cette succube est l’incarnation du soif de pouvoir. Que le monde accueille la naissance d’une telle fille, ce monde vaut vraiment le coup d’être vécu. »

Ivar me regarda droit dans les yeux.

« Torukel. Notre adversaire est formidable. Cette fille succube est assez compétente pour surpasser ce mur appelé le statut social. Elle est froide et sans merci. »

« …… »

« Mais elle n’est pour l’instant rien d’autre qu’une frêle conspiratrice. La position de Lapis Lazuli vient de Dantalian. Si nous purgeons Dantalian, elle ne sera plus l’amant d’un Seigneur Démon. Elle ne sera qu’une arrogante rebut. »

Une déclaration sans faille.

Si vous voulez atteindre un général, visez son cheval.

Lapis Lazuli chevauchait le cheval appelé Dantalian et fonçait droit devant avec. Si vous attachez les pieds de Dantalian, le cavalier tombera naturellement.

« Sans aucune erreur. Vous devez les séparer…… pouvez-vous faire cela pour moi ? »

« Vous avez ma parole. Son altesse Paimon est aussi de mèche avec nous. Si par une chance infime, un imprévu nous tombe dessus, j’en prendrai l’entière responsabilité. »

Je regardai Ivar Lodbrok sérieusement.

Une fois nos regards croisés, Ivar Lodbrok hocha la tête.

Sans même nous concerter, nous récitâmes le gage de notre firme.

« Oh grand Keuncuska – »

« Tu repaieras le sang par le sang. »

C’était le slogan de notre firme durant ces 400 ans d’histoire. En d’autres mots, nous misions 400 années de fierté sur cette conférence. La défaite n’était pas permise.

Lapis Lazuli. Tu es une héroïne intrépide, mais tu n’es qu’une jeune pousse. Nous te piétinerons à notre façon.

 

Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.


 

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