Dungeon Defense – Volume 1 Chapitre 5 (Partie III)

 

Traducteur : JetonS

Adapt : ———
Check : ———


Toujours à la recherche d’un éditeur ! N’hésitez pas à postuler.

Désolé, je n’ai pas publié de chapitre la semaine dernière, j’ai eu une très grosse opération à la mâchoire, et j’ai oublié XD. Pardon.


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Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.

« ……La déclaration de son altesse Paimon est, un mensonge. »

Le silence complet.

Le silence était absolu.

La salle n’était pas calme parce qu’ils avaient compris le commentaire d’Ivar Lodbrok. C’était le contraire, personne n’arrivait à comprendre ce qu’Ivar Lodbrok avait dit, il n’y avait aucune réponse.

« Qu’avez-vous dit- »

Pour cette raison, les premiers mots prononcés ne confirmaient pas sa déclaration, ils le questionnaient.

« Juste à l’instant, qu’avez-vous dit ? »

« Celui-ci. A dit qu’il ne peut pas soumettre la preuve que sollicite son altesse Paimon. »

« Qu’essayez-vous de dire…… Êtes-vous devenu fou, Lodbrok ! »

Paimon rugit.

Le silence qui s’était installé dans la salle de bal se brisa. Telle une vague se transformant en un tsunami sur une plage paisible, la rage effrénée de Paimon se déversa. La fierté qu’elle avait au visage fut engloutie par les vagues.

« ……Mes excuses. Celui-ci est incapable de comprendre les dires de votre altesse Paimon. La dernière fois que nous nous sommes vus ne remonte-t-elle pas à plus de 10 ans ? »

Magnifique.

D’un sourire narquois, je regardai leur dispute.

Il y avait un petit quelque chose qui m’attirait à chaque fois que je voyais deux énergumènes se rejeter la faute l’un sur l’autre. Ah, je n’étais pas fait pour vivre en société. Ah, me renfermer et passer le restant de ma vie coincé dans ma chambre était la bonne façon de vivre. J’avais presque l’impression d’en tirer une leçon de vie.

Tu regardes, n’est-ce pas, Lapis Lazuli. Je t’avais promis le meilleur spectacle de cirque du monde. D’un côté, le grand Seigneur Démon au rang 9, de l’autre côté, l’homme le plus riche du monde des démons. Et pourtant, ils en étaient arrivés à un stade où ils se rejetaient la responsabilité l’un sur l’autre.

Pour toi, qui as vécu ta vie misérablement à cause de ton statut de rebut, j’espère que tu apprécies ce spectacle que j’ai organisé rien que pour toi. Mets-toi à l’aise. J’ai tout particulièrement arrangé et organisé cette séance gratuitement. Malgré mon apparence, une fois que je décide de gâter mes sujets, je le fais de façon extravagante. Tu as le droit de pleurer de joie.

« N’est-il pas évident que vous m’avez contacté via votre confident ! »

« Celui-ci ignore ce que Torukel vous a dit, votre altesse Paimon. Mais il y a bien une chose que celui-ci sait. La preuve de l’implication de son altesse Dantalian dans la propagation de l’épidémie n’est pas en possession de celui-ci. »

« Cette, chauve-souris lâche et vil…… ! »

Le beau visage de Paimon se crispa. Sa beauté semblait tout droit sortie d’une œuvre d’art, mais son visage enragé était encore plus terrifiant.

« Qu’il en soit ainsi. Vous repaierez le sang par le sang ! C’est la maxime de votre Firme Keuncuska, n’est-ce pas ? Celle dame honorera ce serment…… ! »

Une soif de sang suinta du corps de Paimon.

La concentration d’énergie magique était telle qu’il était possible de voir la forme et la couleur de son aura. La fluctuation d’énergie ressemblait à des douzaines de langues rouges s’agitant intensément.

Paimon n’était pas qu’un Seigneur Démon, elle était aussi connue pour son titre d’archimage.

Parmi les Seigneurs Démons qui consistaient de 71 membres, seuls 4 avaient l’honneur d’exhiber ce titre, elle faisait partie des 4.

« J’agis au nom de la vengeance ! »

Paimon récita sa devise.

Une devise, dans ce monde, était un dicton transmis de génération en génération dans chaque zone de pouvoir. C’était un vœu sacré qui dictait que celui qui prononçait la devise utiliserait tout, même au péril de sa vie, pour protéger son engagement. Paimon avait sérieusement l’intention de tuer Ivar Lodbrok.

Ce fut alors que Marbas marcha d’un pas lourd avec son pied droit.

Boom

Tous les recoins de la salle de bal tremblèrent.

Les participants titubèrent, comme si un tremblement de terre avait lieu à l’heure actuelle.

Marbas, d’une voix froide, fixa Paimon des yeux.

« – Cessez vos actions offensives sur le champ. »

Paimon afficha une expression bouleversée.

« Mais, Marbas ! »

« Je vous ai dit d’arrêter à cet instant. Vous devriez faire attention à ne pas me faire réciter ma devise, Paimon. Vous êtes celle qui avez sollicité une dernière chance. Pour préciser, dernière chance est synonyme d’ultimatum. »

« Grr……. ! »

Paimon grinça des dents.

Son énergie magique ne s’apaisa pas, elle s’intensifia.

« A l’instant, le président des cadres de Keuncuska a dévoyé cette dame ! Il est clair que le président a envoyé son sujet, Torukel, pour me montrer la preuve, il essaie de faire machine arrière ! Cette dame exécutera sur le champs ce traitre ! »

« Peu importe son identité ! »

Marbas rugit.

« Même si Baal se montrait, vous ne verserez pas de sang en la Nuit de Walpurgis ! Vous garderez votre neutralité dans l’enceinte de ce territoire ! Sauf si vous voulez faire de moi et de tous les Seigneurs Démons de la faction neutre, y compris 30,000 troupes d’élite, vos ennemis, alors allez-y et essayez de faire couler le sang ici-même, Paimon ! Je jure qu’à ce jour, la faction des montagnes, que vous dirigez, sera annihilée, et les territoires gouvernés par votre faction seront maudites pour 300 ans, empêchant même une poignée d’herbe de repousser ! »

Une voix énervée balaya la salle de bal telle une tempête de foudre.

Les bougies qui flottaient dans l’air tremblèrent violemment. La lumière et les ténèbres se mixèrent chaotiquement parmi les Seigneurs Démons et de la poussière tomba des piliers soutenant les bâtiments sous l’effet des tremblements.

Les spectateurs reculèrent sous la pression. Ils étaient accablés par la force de Marbas.

Parmi les 30 Seigneurs Démons présents, très peu réussirent à garder leur dos droit. Barbatos fut la seule à savourer son vin nonchalamment.

« Vieil homme -. Si besoin est, nous, la faction des plaines te portera assistance dès lors que tu le désires. Honnêtement, n’es-tu pas inquiet d’aller en guerre avec seulement la faction neutre à tes côtés ? Toi et moi pourrions former une grande alliance. »

« Fermez votre bouche, Barbatos. Je ne suis pas d’humeur à plaisanter. »

« Je ne faisais qu’exprimer mes bons sentiments. »

Barbatos rigola un coup.

Différente d’elle, l’expression de Paimon ne pouvait qu’être qualifiée d’horrible. De ses lèvres, des souffles d’air chaud en sortaient tels des cocktails de rage et de maitrise de soi.

« Torukel…… ! »

Paimon mâcha ses mots.

« Il est le messager envoyé sous les ordres d’Ivar Lodbrok ! Il se tient à l’entrée de cette salle. Je demande une convocation immédiate pour prouver qu’Ivar Lodbrok a trompé cette dame ! »

Un bref moment de silence glacial engloutit la salle de réception.

Marbas enleva son monocle et regarda sévèrement Paimon.

« En êtes-vous certaine ? »

« Celle dame dit la vérité et rien que la vérité. »

« ……Vous épuisez ma dernière goutte de bonne foi. »

 Marbas leva le menton.

« Faites entrer le témoin connu sous le nom de Torukel ! »

Les fées, une fois l’ordre reçu, se hâtèrent à l’entrée de la salle de bal.

Aah.

Une profonde tristesse me prit.

Penses-y calmement, Paimon. Qui que fusse ce Torukel, il n’était rien de plus qu’un messager. Comment espères-tu en tirer un témoignage convaincant ?

Je comprends que tu respectes toutes les races, y compris les humains. Pour toi, cette Faucheuse Noire est un cauchemar sans fin. Tu es venue à cette réunion dans l’espoir de dénicher le coupable qui a causé cette tragédie. Mais cette personne que tu pensais être ton camarade, Ivar Lodbrok, t’a trahie. Je comprends que tu sois enragée. Malgré tout, tu te dois de garder la tête froide. La rage est un raccourci à la déchéance.

Peu après, un gobelin âgé entra dans la salle de bal.

Paimon pointa du doigt le gobelin.

« Oui. Cette personne est Torukel ! »

Elle commença à le questionner d’une voix colérique.

« Torukel. Vous serez notre témoin. Vous, sous les ordres d’Ivar Lodbrok, aviez le rôle d’émissaire. Est-ce correct ? »

« …… »

Torukel jeta un coup d’œil autour de la salle.

Le gobelin soutenait son corps avec une canne. Son front était recouvert de rides, mais ses yeux brillaient d’intelligence. J’avais la firme impression qu’il n’était pas vieux, il avait tout simplement vécu une longue période de temps.

Le gobelin regarda Ivar Lodbrok pendant un court instant et hocha la tête. Aucun mot ne fut échangé entre eux.

Torukel ouvrit prudemment sa bouche.

« ……C’est un honneur d’être béni par la présence de tant de Seigneurs Démons. Keruk. Celui-ci, sans l’ombre d’un doute, est un cadre de la Firme Keuncuska, et entretient d’étroites relations avec Ivar Lodbrok. »

Aussitôt que Torukel révéla ouvertement sa propre identité, le visage de Paimon brilla de joie. Elle pensait surement qu’elle avait gagné. Telle une mitrailleuse, elle le questionna sans relâche.

« Cette dame ira droit au but, Torukel. Vous avez dit à cette dame que Dantalian a contribué à répandre l’épidémie et est, par des procédés inconnus, impliqué dans la création de la Faucheuse Noire. A cette dame raison ? »

« Oui. Bien sûr, votre altesse. »

L’audience s’agita de nouveau.

Ivar Lodbrok ferma les yeux très fortement, il subissait un calvaire. De son côté, Paimon, d’un air triomphant, afficha un large sourire. C’était le visage d’un individu qui avait effacé ses précédentes humiliations et dont la justice lui avait été rendue.

Toutefois.

« Ce que son altesse a dit est la stricte vérité. J’avais proclamé que Dantalian était le criminel rodant derrière la Faucheuse Noire. Cependant, c’était un mensonge. Une calomnie sans preuve. »

« Pardonnez…… ? »

Il ne prit même pas 10 secondes pour voir la stupeur solidifier le sourire de Paimon.

Torukel parla d’une voix monotone.

« Celui-ci convoitait les herbes noires en possession de son altesse Dantalian. Bien sûr, il était impossible pour celui-ci, seul, d’extorquer les objets personnels de son altesse Dantalian. Cependant, celui-ci était en étroite relation avec deux grands sponsors. Son altesse Paimon et le président des cadres, Ivar Lodbrok. Peut-être que si celui-ci utilisait les noms des deux individus, il lui serait possible de franchir cette impasse. C’était ce que celui-ci pensait. »

« Torukel…… Que, que dites-vous…… ? »

Paimon ouvrit la bouche.

C’était un visage incrédule.

Torukel, utilisant sa canne pour s’appuyer, se courba profondément.

« Mes excuses. Celui-ci connaissait les bonnes intentions de votre altesse envers les habitants de ce continent. Celui-ci utilisa le cœur prude de votre altesse pour inciter la haine envers son altesse Dantalian. Son altesse Dantalian n’était rien qu’un rang 71. Celui-ci pensait que ce procès se terminerait par un vote à la majorité. »

« …… »

« Qui plus étant, son altesse Dantalian avait assassiné son altesse Andromalius, celui-ci pensait que l’opportunité était en or. Il voulait menacer son altesse Dantalian en prétextant le crime atroce qu’était le meurtre d’un Seigneur Démon. Suite à cela, celui-ci planifiait de voler toutes les herbes noires. Mais son altesse Dantalian a surpassé les attentes de celui-ci et a réussi à prouver son innocence. Quelle frustration…… »

Torukel me jeta un rapide coup d’œil.

Je réciproquai ce regard d’un visage impassible.

Contre ma volonté, d’un ‘tsk’, je claquai de la langue. Je réussissais à entrevoir ce que ce marchand âgé essayait de faire. Il avait l’intention de ruiner cette grande performance de cirque.

Le juge, Marbas, s’enquit auprès de Torukel.

« Petit gobelin. Vous avez admis de vous-même que vous avez trompé Paimon pour combler vos désirs égoïstes. Comprenez-vous la gravité de vos crimes ? »

« Oui, votre altesse. Celui-ci sait quand admettre sa défaite. Celui-ci a essayé de se faire du profit au dos de son altesse Paimon et du président de la Firme Keuncuska. Et il a échoué. C’est tout ce qu’il en est. »

Le gobelin secoua la tête.

« S’il y avait un reproche à faire à son altesse Paimon, c’était sa confiance aveugle envers ce vieux gobelin croupi. En conclusion, toutes les fautes reposent sur celui-ci – malgré sa naissance humble. »

Rapidement.

Avant que quiconque ne puisse l’en empêcher.

Torukel sortit une petite dague de ses habits –

« Celui-ci s’excuse en vous offrant sa vie insignifiante. »

– et se trancha la gorge.

Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.


▯ Cadre de Keuncuska, Gobelin Avare, Torukel

Calendrier Impérial : Année 1505, Mois 8, Jour 20

Niflheim, Palais du Gouverneur


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Nous avions échoué.

Je le savais aussitôt que je mis les pieds dans la salle de bal.

Même si je ne le voulais pas, quand son altesse Paimon, qui était supposée se montrer gentille envers moi, me fixait du regard d’un visage déformé, je n’avais pas d’autres choix que d’en finir.

……Je m’étais préparé.

Les marchands s’échangeaient des objets de valeurs égales.

Même si le Seigneur Démon Dantalian n’était qu’un rang 71, et même si Lapis Lazuli n’était qu’un rebut au sang-mêlé, eux aussi, faisaient de leur mieux pour rester en vie.

Une vie pour une vie.

Vous deviez mettre la vôtre en jeu si vous partiez chasser celle d’un autre.

Keruk.

Une équation équilibrée.

……Je rêvais d’un monde libre de tout système hiérarchique.

Le simple fait de naitre en Seigneur Démon vous propulsait au summum de la société. Pour un être né d’un humain et d’un démon, il n’était qu’un déchât. C’était la façon de vivre dans la monde des démons actuel. Je voulais voir ce monde changer……

Bien que certains détails spécifiques différassent, Ivar Lodbrok portait les mêmes ambitions que moi. Dans ce monde tordue, Ivar et moi étions des camarades.

Si vous vouliez changer le monde, alors vous aviez besoin d’argent. C’était pourquoi nous avions créé la Firme Keuncuska. Durant ces dernières centaines d’années, nous avions résisté à toute sorte d’adversité et d’obstacles, et nous étions tout juste parvenu à nous hisser à la plus grande firme du monde des démons……

Aaah.

Je voulais la voir.

Cette société plus juste.

Je voulais vivre dans un endroit dénué de préjudices.

……Je voulais un monde plus magnifique.

« Keruk ! »

Je sentis le métal froid me percer la gorge.

Comme vous pouviez le penser, je sentis le sang chaud couler sur la lame.

Le force quitta mes jambes rapidement. Mon corps se raidit et tomba, petit à petit, je m’approchais de la mort. Je sentais la mort venir.

Ivar. Prenez soin du reste.

Je n’ai pas réussi à vivre jusqu’à ce jour, mais si c’est vous, je crois que vous pourrez y arriver. Vous êtes aussi bien intelligent que sournois.

Cependant, je crains que personne ne comprendra votre folie. Ne restez pas dans la solitude. Un jour vous aussi, trouverez quelqu’un pour se tenir à vos côtés……

Et finalement, je me tournai vers Dantalian.

Il n’y avait aucune raison particulière. Ma ligne de vue se dirigea vers Dantalian par pure coïncidence lors de ma chute. Cependant, une fois que je vis le visage du rang 71 des Seigneurs Démons, j’écarquillai mes yeux.

« …… ! »

Il était impassible.

Il n’y avait pas de mots pour décrire ce visage imperturbable.

Malgré sa victoire éblouissante de ce soir, il n’y avait aucun signe de joie sur le visage de Dantalian. Il ne semblait pas surpris par mon suicide. Comme si c’était évident – il me regardait comme s’il comprenait parfaitement la raison de mon suicide.

Etait-ce ainsi…… en était-il ainsi…… !

A la vue de cette expression, je compris immédiatement. Le Seigneur Démon Dantalian n’était pas un gibier ordinaire. La trahison de Lapis Lazuli, le meurtre d’Andromalius, tous ces événements étaient complotés par cet homme. Je ne connaissais pas les détails de son plan, mais ces yeux. Ces yeux de tueur, insondables, étaient plus qu’assez pour me convaincre. Dantalian était le maitre des marionnettes !

Aah, Ivar Lodbrok.

Depuis le début, nous nous trompions.

Nous nous étions jetés sur un plateau d’échec sans connaitre la vraie nature de notre adversaire. Notre défaite macabre n’était pas surprenante. L’avez-vous réalisé, Ivar ? Savez-vous que cet homme est le vrai danger…….

Je voulus ouvrir ma bouche et avertir Ivar. Veuillez faire attention à Dantalian.

Mais à mon plus grand regret, je n’avais plus l’énergie nécessaire pour bouger mes lèvres. Rapidement. La vie se dispersa de mon corps. La vision devant moi s’assombrit.

Je rêvais d’un monde merveilleux, mais j’étais incapable de vivre une vie merveilleuse. J’avais commis ma part d’actes inavouables. Il ne faisait aucun doute que les Dieux me jetteraient en Enfer……

Ooh, ayez pitié, ma déesse Proserpina.

Soyez tolérante de cette pauvre âme.

Et alors, le silence éternel s’abattit sur moi……

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▯ Plus Faible Seigneur Démon, Rang 71, Dantalian

Calendrier Impérial : Année 1505, Mois 8, Jour 20

Niflheim, Palais du Gouverneur


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La dague perça facilement le cou du vieux gobelin.

La lame s’empala dans son maigre cou et se révéla de l’autre côté.

Le petit corps du gobelin s’écroula sur le sol d’un bruit sourd.

Le silence fut omniprésent dans la salle.

Du sang rouge coulait dans la salle.

« Ah…… ? »

Paimon était.

« Ah……. aah…… ? »

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Paimon fixa éperdument le corps du gobelin.

Paimon faisait confiance à ce gobelin, elle n’avait pas une trace de doute. Il était clair qu’ils se connaissaient depuis longtemps, très longtemps.

Ses genoux lâchèrent, Paimon s’effondra sur le sol. Sa jupe s’infusa de la flaque de sang qui coulait du cou du gobelin.

« Aah…… ah, aaah…… »

Tel un enregistreur cassé, elle gémit répétitivement.

Jamais elle n’aurait pu prédire un tel résultat 30 minutes auparavant. Paimon gémissait, mais je comprenais distinctement les émotions qui saisissaient son cœur.

C’était pourquoi je l’avais avertie.

De ne pas traverser la Rivière Rubicon et de se réconcilier autour d’un verre de vin. Sans même s’en rendre compte, Paimon avait bu un calice empoisonné. C’était la définition même de tragédie.

Je murmurai d’une voix que seule moi pouvais entendre.

« L’ambiance est gâchée…… »

Tu as tout bouleversé, enfoiré de gobelin.

Au début j’avais l’intention de réaliser une comédie. Ivar Lodbrok et Paimon étaient supposés se blâmer l’un l’autre. Ils étaient censés rejeter la faute sur l’autre jusqu’à la fin de la conférence.

Un des deux personnages aurait leur réputation détruite. C’était le scénario que j’avais écrit. J’aurais reçu des tonnes d’applaudissement pour cette performance de cirque où un lion et un tigre s’affrontaient. Pour tout dire, ce vieux gobelin était une variable imprévue……

Torukel avait endossé toutes les erreurs d’Ivar Lodbrok et de Paimon, et les avait emmenées dans sa tombe avec lui. Le malentendu de Paimon était causé par la tromperie de Torukel, et l’excuse d’Ivar Lodbrok était que Torukel l’avait trahi.

Les deux étaient des victimes. Lui, était le traitre. Et puisque les mots ne sortaient jamais d’un cadavre, la vérité serait à jamais scellée.

Je te respecte pour ton courage, gobelin.

Ivar Lodbrok et Paimon m’avaient provoqué en me sous-estimant. Ils n’avaient pas risqué leur vie. Mais tu étais différent. Tu m’avais affronté avec tout ce que tu avais. Contrairement à ces deux énergumènes, tu n’avais pas oublié la base de la courtoisie.

Splendide.

Je devais l’admettre. Tu étais qualifié pour perturber mon quotidien tranquille.

« – Précédons à un vote à main levée pour le procès. »

Parla Marbas.

Le seul témoin s’était suicidé et Paimon avait perdu sa volonté de se battre. Il avait jugé qu’il n’y avait plus d’intérêt à continuer le procès.

« La première charge concerne le meurtre. La charge est la suivante, le Seigneur Démon sans titre Andromalius a été tué par le rang 71, le Seigneur Démon sans titre Dantalian. L’accusateur demande une compensation de 100,000 Libres pour le meurtre d’Andromalius et que Dantalian lui-même soit confiné dans la Prison de Glace pendant 15 ans. »

Marbas scruta l’assemblée.

« Que ceux qui pensent que Dantalian est coupable lèvent la main droite, que ceux qui pensent qu’il est innocent lèvent la main gauche. Que ceux qui s’abstiennent ne lèvent aucune main. Les deux parties impliquées dans le procès ainsi que moi-même, qui ai le rôle de médiateur, ne voterons pas. »

Les spectateurs bougèrent leurs mains après que Marbas ait fini d’expliquer.

Parmi les 29 Seigneur Démons, ceux qui votèrent coupable furent au nombre de 9.

Ceux qui votèrent innocents furent au nombre de 19.

Marbas hocha la tête.

« Je déclare Dantalian innocent pour la première charge. »

A part les partisans de Paimon, presque tous les Seigneurs Démons votèrent innocent. Une victoire écrasante. Et pourtant, l’arrière-goût était amer. A cause du noble sacrifice de ce vieux gobelin, je n’étais pas aussi excité qu’avant……

« La seconde charge concerne la Faucheuse Noire. L’accusateur proclame que Dantalian est le vrai coupable concernant la diffusion de l’épidémie. Que ceux qui pensent que c’est vrai lèvent la main gauche, que ceux qui pensent que c’est faux lèvent la main droite. »

Les personnes à voter coupable furent les 9 mêmes individus.

Ceux qui votèrent innocents furent au nombre de 15.

« Par la loi de la majorité, je déclare Dantalian innocent pour la seconde charge. Ainsi, au nom du rang 5, le Seigneur Démon en charge de la noblesse, moi, Marbas, vous garantis que vous, Dantalian, êtes libres de toutes charges. Ceux qui remettent en question ce verdict, ayez à l’esprit que vous mettrez en doute mon honneur. »

Des applaudissements émergèrent d’un des Seigneurs Démons. C’était Barbatos de nouveau. Elle sifflait pendant qu’elle célébrait le verdict.

« Ahahah ! Bien fait pour toi, sale chienne ! Depuis que tu as commencé à lever ton nez de façon hautaine et arrogante, j’avais hâte de voir ce nez se fracasser ! Et pourquoi ne pas passer un peu de ‘temps(屍姦)’ avec ce gobelin ! Vous ferez un beau couple au lit ! »

(TL note : Le ‘temps’ est un jeu de mots. Prononcé ‘shi-gan’ en coréen, mot qui désigne le passage du temps, le mot peut aussi être interprété par un mot chinois qui signifie ‘nécrophilie.’)

…… Quelle vulgarité pour célébrer sa victoire.

Pour l’instant Paimon, des yeux vacants, fixait éperdument le corps de Torukel. Réussir à rire dans une telle situation, ce n’était pas avoir des nerfs d’acier, c’était de la brutalité. Elle était impressionnante en un certain sens. J’avais la firme conviction que si je voulais maintenir une vie tranquille, il serait judicieux de ne pas provoquer Barbatos.

Sa poitrine était plate.

Sa poitrine était aussi plate que les plaines de Sibérie –

Il était important de mettre ce fait en avant.

Si vous étiez une personne logique et délicate, alors il était évident de préférer la maturité à l’immaturité, l’abondance au manque. Le complexe des lolis est une maladie mentale, les gens. J’espère que vous irez au centre médical le plus proche pour vérifier votre état mental.

« Procédons maintenant à la punition de Paimon, Dantalian. Malgré votre innocence, Paimon vous a accusé à tort. Il faut payer le prix de l’échec. Suggérez la punition qui lui conviendrait la mieux. »

« Une punition, hein…… »

Je regardai le sol.

Par le passé, les procès avaient un sens similaire aux duels. Chaque partie mettait son honneur en jeu, et chaque partie se battait pour définir le coupable de l’innocent. Si l’accusateur perdait, alors il subissait la condamnation proposée par lui-même. En d’autres mots, si vous cherchiez à amener quelqu’un en justice, alors vous deviez d’abord creuser votre propre tombe. C’était une loi sans merci.

Dans cette situation, Paimon devrait payer 100,000 pièces d’or et être confinée en prison pendant 15 ans. Une fois de plus, je compris quelle détermination il avait fallu à Paimon lorsqu’elle s’était prononcée pour ce procès. A bien y réfléchir, bien que sa détermination n’équivalût pas à celle du gobelin, Paimon aussi, d’une certaine manière, s’était préparée à prendre sa part de responsabilité……

 Tout d’un coup, une boite de choix apparut devant moi.

 .

[1. Pardonner Paimon.]

 

[2. Réprimander Paimon.]

.

A la vue de cette boite, je compris que cette décision était cruciale.

Similairement à mon choix de tuer Andromalius, c’était une décision qui changerait grandement la direction que prendrait le monde.

Marbas me hâta d’une voix basse.

« Dantalian. »

« …… »

Je jetai un coup d’œil au corps du gobelin.

Torukel. Tu n’as laissé derrière toi aucune volonté. Mais ce que tu as voulu dire a bien été transmis. Que peu importe ce qu’il se passe, Ivar Lodbrok et Paimon doivent s’en sortir indemnes. Ce sont probablement les dernières volontés que tu n’as pas eu le temps d’écrire. Quelle tristesse.

Pour te souhaiter mes condoléances, ces dernières volontés, je les respecterai.

« Rien. »

« Excusez-moi ? »

« Ne vous en faites pas, honorable Marbas. »

Je levai la tête et regardai Marbas dans les yeux.

J’avais un léger sourire sur mes lèvres. J’essayai d’afficher un visage aussi fatigué que possible. M’enfin, il fallait dire que ça faisait longtemps depuis la dernière fois que j’avais autant utilisé mon cerveau, la fatigue n’était pas totalement feinte.

« Même si j’ai été accusé à tort et calomnié, son altesse Paimon a elle aussi été trompée par ce vil personnage, n’est-ce pas ? Comme les événements le laissent prédire, le vrai coupable de ces incidents est ce gobelin allongé sur le sol. Ce gobelin est vraiment un sale scélérat. Toutefois, il est mort, il n’y a aucune raison de rejeter la responsabilité sur quelqu’un d’autre. »

« Vous dites donc que…… vous ne demandez aucune punition ? »

« Oui, votre honneur. Par ma position dans ce procès, ainsi que par le privilège que me procure la victoire. Le rang 71, le Seigneur Démon sans titre Dantalian, par le présent acte, demande, que son altesse Paimon ne soit pas punie à cause de cet incident. »

 Je grimaçai.

« Et puis, c’est la Nuit sacrée de Walpurgis. Ce n’est pas un endroit où des mots vulgaires tels que punition et pénalité ont leur place. »

Les Seigneurs Démons autour de moi bavardèrent entre eux. Ils n’imaginaient pas que la personne accusée dans ce procès s’en sortirait aussi bien. Ils affichaient tous la même expression surprise. Moi, au contraire, depuis que j’avais assisté à la mort du gobelin, je ne pouvais pas être plus calme.

 Je ne voulais pas devenir le genre de personne à parler sans fondement de ‘reconnaissance’ et de ‘respect.’ Puisque j’avais décidé de reconnaitre le gobelin et de respecter sa volonté, alors je devais le montrer par des actions.

Pardonner Paimon ici-même était, sans aucun doute, une décision politique dangereuse. Dans le monde politique, tant que vous aviez des ennemis, vous ne pourriez jamais vous reposer sur vos lauriers. Aujourd’hui, en dépit de la vérité, Paimon et moi étions clairement devenus des ‘ennemis.’ Pour faire évoluer cette relation, j’aurais besoin d’énormément de temps. C’était peut-être même impossible.

C’était ce qu’était le respect.

Honorer les mots même si vos actions vous portaient préjudice.

Je ne regretterais jamais mes actions si ça signifiait respecter ceux que j’avais décidé de reconnaitre.

En me basant la logique de ma petite demi-sœur, alors mon esprit était tordu.

En me basant sur mon propre jugement, alors j’étais un étudiant modèle qui maitrisait l’étiquette.

« Honorable Marbas. Ma seule requête ce soir serait un bon verre de vin au miel chaud. »

.

[1. Pardonner Paimon.]

 

[2. Réprimander Paimon.]

.

Aussitôt que je finis de parler, la boite de choix fondit dans l’air.

Bientôt, la boite de choix fut remplacée par quelques lignes.

Chaque lettre séparée fut désassemblée puis restructurée pour former de nouveaux mots. Ce spectacle me donnait un doux sentiment de plaisir, comme si je regardais des briques de lego s’assembler d’elles-mêmes.

.

[Une décision magnanime et indulgente !]

.

[Le continent est ému par votre magnanimité !]

.

[Réputation en hausse considérable.]

.

Les phrases scintillèrent dans l’air.

Les mots se brisèrent en de fines particules brillantes qui flottèrent telles des pétales avant de disparaitre dans le vide.

« …… »

Marbas me dévisagea avec ses yeux bleus qui me rappelaient un océan serein. Je ne cherchai pas à détourner mon regard et le fixai yeux dans les yeux.

« Prioriser le devoir à la haine. Facile à dire, mais plus les serments sont courts, plus il est difficile de les tenir. Ce n’est pas à la portée de n’importe qui. Ceux qui peuvent rejeter l’opportunité de se venger en toute liberté sont peu nombreux. »

Marbas me tapota les épaules. Sa confiance fut transmise à travers cette main.

« Vous êtes remarquable, Dantalian. En tant qu’hôte de cette Nuit de Walpurgis, j’aimerais vous remercier. Je suis impatient de voir le jour quand vous vous débarrassez de ce statut de Seigneur Démon sans titre et quand vous deviendrez un grand monarque. »

.

[Les points d’affection du Seigneur Démon Marbas augmentent de 9.]

.

Plutôt que de répondre avec des mots, je baissai ma tête.

Marbas avait dit qu’il ne faisait pas confiance aux longs discours. Répondre avec de courtes phrases ou avec le silence me permettait de me ranger du côté de Marbas. Marbas sembla comprendre mes intentions. Il hocha la tête et me tapota les épaules de nouveau.

« ……Toutefois, même s’il n’y a aucune punition officielle, il serait irrationnel de partir sans un mot d’excuse. Paimon. »

Marbas se tourna pour regarder Paimon. Elle était encore dans un état second alors qu’elle regardait le corps du gobelin. Elle était telle une poupée à qui on aurait coupé les fils. Marbas lui parla d’un visage aggravé.

« Excusez-vous auprès de Dantalian. »

Paimon trembla.

« ……M’exc, user…… ? »

« Oui. C’est une responsabilité qui vous revient. »

« Menti…… Torukel a…… ment, i. »

Paimon bougea son corps pour se relever, mais échoua. Elle n’avait plus de force dans les genoux, elle glissa par terre. Paimon leva à peine la tête pour me regarder.

« Torukel a…… trahi, cette dame ? »

Je hochai la tête.

« C’est ainsi. Votre altesse. »

« Innocent…… ? »

« Oui. Je n’ai pas créé la Faucheuse Noire. Je ne l’ai pas non plus répandu. Toute cette histoire n’était qu’un canular monté par ce marchand, Torukel. »

Paimon baissa lentement sa tête. Il y eut un moment de silence. Je n’avais aucun moyen de savoir ce qu’elle pensait. Peu après, des épaules tremblotantes, elle murmura d’une petite voix.

« ……Je…… lé…… »

Au début, je ne comprenais pas ce qu’elle disait. Telle une radio cassée, des mots sortaient de sa bouche et se répétaient. Une boucle infinie. Le bruit des pleurs se mixa telle de l’électricité statique. Paimon répéta les mêmes mots encore et encore, jusqu’à ce qu’éventuellement, nous entendîmes sa voix clairement.

« Je suis…… dé, solé…… »

Ces mots qu’elle prononçait étaient des excuses.

Une flaque de sang s’était formée à l’endroit où s’était écroulée Paimon. Un liquide tombait sur cette flaque. Ce liquide était les larmes de Paimon. Chaque fois qu’une larme entrait en collision dans la flaque cramoisie, telle une pierre qui tombait dans un lac, de douces vagues en forme de bague se répandaient.

« Je suis désolée…… »

« ……. »

« Je suis désolée……. Je suis désolée…… »

Un silence singulier s’installa dans la salle de bal.

La voix de Paimon était très certainement faible, mais tout le monde l’entendait.

C’était dur de continuer à regarder. Une femme Seigneur Démon, que je supposais être une partisane de Paimon, se dépêcha pour soutenir cette frêle femme. Paimon fut trainée dehors par la femme Seigneur Démon. Un groupe d’environ 15 personnes suivirent cette femme hors de la salle de bal. Personne n’essaya de les arrêter.

« Il y a eu quelques éléments perturbateurs, mais. »

Voulant changer de sujet, Marbas commença à parler.

« Cela ne change rien au fait qu’aujourd’hui reste la Nuit de Walpurgis. Bien que certains sujets doivent encore être abordés, nous pouvons repousser ces problèmes à demain. Je reprends la suggestion de Barbatos et souhaite offrir un verre à tous ceux présents. »

D’un ‘clap,’ Marbas joignit ses deux mains.

Dès lors, des fées s’approchèrent et commencèrent à servir toute sorte de nourritures et de boissons. Des elfes habillés avec des uniformes de servante et des queues de pipe entrèrent dans la salle en portant des tables et des chaises. La salle de bal se transforma instantanément en une salle de banquet. J’eus aussi l’honneur d’avoir mon verre de vin rempli personnellement par Marbas.

Les puissants étaient rares. Les puissants avec du bon sens l’étaient d’autant plus. Ils devraient tous être annoncés comme une espèce en voie d’extinction. Moi, avec un fort désir de préserver cette espèce naturelle rare, acceptai le verre poliment.

 .

Pour le restant de la journée, Paimon n’eut aucune occasion de remontrer son visage.

Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.


▯ Plus Faible Seigneur Démon, Rang 71, Dantalian

Calendrier Impérial : Année 1505, Mois 8, Jour 21

Niflheim, Palais du Gouverneur


Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.

Le banquet se finit bien après minuit.

Je n’aurais jamais imaginé que les Seigneurs Démons étaient de tels buveurs. Barbatos s’était montrée tout particulièrement impressionnante. Elle prit une carafe d’alcool et l’engloutit d’un coup.

Les autres Seigneurs Démons applaudirent et acclamèrent. C’était dément. Barbatos semblait s’être prise d’amitié avec moi, elle n’arrêtait pas de me forcer à boire. Si j’essayais de refuser, ne serait-ce que légèrement, elle dirait, « Aaang ? Tu oses refuses la boisson que je te confère ? » et m’agresserait. Si ce n’était pas la définition même d’un barbare, alors qu’était-ce ?

Incapable de continuer à socialiser avec elle, je m’éclipsai secrètement dans le couloir. Pour tout dire, je voulais m’échapper via la porte principale, mais j’avais peur de me faire attraper par Barbatos.

Son apparence extérieure était celle d’une petite fille, mais où allait cette quantité astronomique d’alcool qu’elle ingurgitait ? Un mystère incompréhensible. A mon avis, un scientifique devrait étudier son estomac le plus vite possible. Un mini trou noir s’y trouvait…… Le problème était que la science de ce monde n’était pas très avancée. Du coup, impossible de vérifier. C’était un mystère insolvable……

Mon esprit était vide. J’étais pompette. Je marchais dans le couloir, et pourtant, ce que je voyais ondulait. Mince. Tout ça c’était à cause de ce gosse, née dans les plaines de Sibérie, qui disait « Je vais te montrer mon trésor caché. » et qui m’avait forcé à boire une concoction de 6 alcools différents. Que voulait-elle dire par, « C’est un honneur. Je ne fais pas goûter ce breuvage à n’importe qui. » ? J’espère que tu vas mourir d’un coma éthylique……

J’entendis de légers bruits de pas derrière moi. Je me retournai et vis Lapis Lazuli se tenir près de moi. J’ouvris courtoisement mes bras.

« Ooh. Lala ! Ma Lala ! Tes yeux sont azures et ta voix est une hymne chantée en harmonie ! »

Ehem.

J’avais mes mains élargies d’une manière exagérée.

Quoi ? J’suis saoul. C’était hors de mon contrôle.

« ……Votre altesse a agi imprudemment. »

« Comment ? Je suis tellement grandiose que tu es de nouveau tombée amoureuse ? »

« Celle-ci a dit que votre altesse a agi imprudemment. »

« Au point de vouloir me bécoter ? Magnifique ! Si tu savais combien j’ai enduré pour gagner ton affection, tu te sentirais tellement désolée pour moi que tu m’offrirais de plein gré tes lèvres. »

« Votre altesse. »

Je fermai ma bouche.

Le regard de Lapis Lazuli me transperça.

« Votre altesse est bien trop téméraire, irresponsable, et irréfléchi. »

« ……N’es-tu pas touchée par ma victoire ? »

« Oui. »

« Quel choc. »

J’étais aussi choqué que la fois où j’avais reçu une lettre d’amour d’un garçon de ma classe en école élémentaire.

« Paimon n’est pas seulement le Seigneur Démon au rang 9, elle est aussi la présidente de la faction des montagnes, aussi connue comme la plus grande faction des Forces Alliées des Seigneurs Démons. Elle possède d’innombrables partisans tous loyaux, et entretient de proches relations avec ceux au pouvoir du côté des humains. Plus simplement, votre altesse s’est aliénée l’un des personnages les plus influents du Monde des Démons. »

« Attends. Attends une seconde, Lala. »

J’agitai mes mains en toute hâte.

« …….Je ne suis pas téméraire, je ne suis pas irresponsable, et je ne suis pas irréfléchi. Ce sont des mots que j’entends pour la première fois de ma vie. Je suis insulté. »

« L’est-il ? Que planifie votre altesse en vous aliénant l’homme le plus riche du monde et la présidente de la plus importante faction du monde des démons ? »

« Ce…… je, ce……. »

Impossible de réfléchir.

Mon esprit était encore embrouillé par l’alcool, c’était impossible de réfléchir logiquement. Le sujet n’était pas assez vulgaire pour en parler tout en étant ivre. C’était la machinerie la plus sophistiquée du monde.

« Ce, c’est extrêmement…… »

« Extrêmement ? »

« Incroyable…… et atrocement génial…… c’est ça le plan ! »

« Votre altesse a un pouvoir de persuasion des plus impressionnants. Celle-ci a été tellement touchée qu’elle ne trouve plus les mots. »

« Mes yeux et mes oreilles me faillissent peut-être, mais ta langue bouge beaucoup pour quelqu’un qui ne trouve pas les mots. »

« C’est un soulagement que votre altesse soit assez rationnelle pour remarquer ce détail. »

« Ooh ! »

Tel un acteur passionné, je dirigeai ma voix au plafond.

« Je suis désolé, Lala ! Tu as raison ! Je suis complètement fou ! Après avoir été accusé par Paimon et par cette vieille chauve-souris qui rigolait à côté, toute maîtrise de soi a éclaté ! C’est pourquoi je leur ai enseigné une leçon ! Je n’arrive même pas à imaginer comment je me repentirai auprès de notre demoiselle pour mon abusive erreur ! »

Je tournai mon corps et m’inclinai dans la direction opposée de Lapis Lazuli. Bien sûr, personne ne e trouvait devant moi. Grâce aux lueurs de la lune à travers la fenêtre, j’arrivais à voir légèrement le sol.

Non, puisque je distinguais quelques ombres, mes paroles n’étaient pas tout à fait vraies. Un chat gris perché sur une fenêtre se léchait les pattes. Je m’inclinai encore plus profondément vers le chat.

« Je m’excuse, Paimon ! Je m’excuse, partisans de Paimon et sponsors d’Ivar Lodbrok ! J’ai réfuté et écrasé ces personnes que vous tenez en si haute estime ! Ils m’ont accusé d’un crime que je n’ai pas commis, ils se sont sentis fiers parce qu’ils possédaient une once d’autorité dans ce grand univers dans lequel nous vivons. Ils ne savent pas comment respecter les autres, mais les autres doivent les vénérer. Ooh, que les Déesses déversent leur rage sur moi ! Oh, Erbus, oh, Némésis, les Déesses les plus terrifiantes ! Si, par hasard, vous me regardez des nuages – et que vous ne faites rien et me regardez confortablement – »

Je regardai le ciel tel un prophète qui recevait des commandements directement de Dieu. Mon corps se mouva sérieusement et ma voix résonna splendidement. Je méritais de recevoir l’oscar pour le meilleur acteur de l’année.

« Je suis trop éduqué et raffiné pour croire à proprement parler en l’existence des Déesses, je ne peux pas affirmer avec certitude que vous existez toutes dans ce ciel, mais si par une chance astronomique, vous existez vraiment – Déesses ! Ne pardonnez pas ce déchet de Dantalian qui a ridiculisé la dirigeante de la plus grande faction et de l’homme le plus riche du monde des démons, chatiez-moi ! »

« …… »

« Cependant, si je parlais subjectivement – quoique, je pense que cette opinion subjective est objectivement la vérité et qu’il n’y a aucun doute à avoir, en tous les cas, autant que je doive me montrer modeste devant les Déesses, je parlerai subjectivement par pure courtoisie – Si vous êtes en accord avec mon opinion personnelle, que vous pensez que Paimon et Ivar Lodbrok sont tous les deux malchanceux et sont des tripes de porc pourries qui sont impropres à la consommation – alors satanées Déesses ! Ne faites rien, ne faites absolument rien, et laissez-moi vivre ma vie comme je le sens ! Je suis 1000 fois supérieur à ces Déesses qui procrastinent tous les jours et pissent partout ! »

……

Silence.

Le chat gris fut surpris et me regarda des yeux écarquillés. Le chat sembla avoir oublié qu’il se toilettait la fourrure puisque sa patte-avant se figea dans l’air. Ce n’était pas étrange. Il avait l’honneur d’être le témoin de ma puissante et magnifique confession de foi, après tout. C’était comme si quelqu’un se reposait au pied d’une montagne et que soudainement Moise descendait de la montagne. Je comprenais les sentiments du chat. C’était pour dire le degré de ma lucidité.

« Ooh, uhoo…… »

Je repris mon souffle.

L’intoxication s’était plus ou moins dissipée.

Je me tournai et regardai Lapis Lazuli. Elle me regardait avec son visage inexpressif, comme à son habitude. Je levai mon index et pointai au plafond.

« Regarde donc. Rien n’est arrivé. »

« …… »

« Logiquement, nous pouvons en dériver trois conclusions. Premièrement, les Déesses ont pardonné ma témérité, mon irresponsabilité et mes actions irréfléchies. Oh, Lala, tu es une femme distinguée, peut-être plus que moi – bien que, cela reste un sujet à débat – mais tu ne l’es pas autant que les Déesses. Deuxièmement, puisque les Déesses m’ont pardonné, tu dois me pardonner toi aussi. C’est ce que la modestie signifie, après tout. Et troisièmement, les Déesses ont admis que Paimon et Ivar Lodbrok sont similaires à des tripes de porc pourries. Par conséquent, ma menace n’est théologiquement, juridiquement, et éthiquement pas un problème. Bon. Si tu as quoique ce soit à redire à ma logique imparable, alors je t’en prie. »

Un moment de tranquillité s’installa dans le couloir.

Nous nous fixâmes l’un l’autre.

Lapis Lazuli ouvrit alors sa bouche.

« Votre altesse a fini de parler ? »

« Mmh. »

« Est-ce que celle-ci a besoin de préciser que votre altesse a utilisé des questions rhétoriques pour construire des ‘hypothèses factices’ ? »

« Nan. »

« Y-a-t-il une raison pour que celle-ci doit rappeler à votre altesse combien il est politiquement dangereux de déclarer son athéisme dans un espace public ? »

« Aucune. »

« Comment votre altesse pense que celle-ci devrait réagir à un seigneur qui est logiquement, politiquement et théologiquement coupable ? »

« Je n’en pense rien. »

« Celle-ci l’avait deviné. »

« Lala. Je suis incapable de te l’expliquer proprement parce que je suis intoxiqué, mais je t‘assure que j’ai déjà concocté un plan parfait qui te fera perdre les mots. Je te l’expliquerai après une courte pause, et alors même toi seras en admiration devant mon ingénuité. Pour l’instant, retournons dans notre chambre, couchons-nous, et parlons du reste…… »

« Celle-ci sait. »

« Hein ? »

« Celle-ci croit que votre altesse a conçu un plan minutieux. »

Je clignai des yeux.

« C’est, uh, comment dire…… plutôt inattendu. »

« Celle-ci sait que la vraie nature de votre altesse est celle d’un prédateur, d’une araignée pour être précis. Avant d’avancer d’un pas vers l’avant, votre altesse réfléchit à sa position dans 10 pas. Si votre altesse n’est pas sûr que la proie tombe dans le piège, alors votre altesse attendra patiemment. Les autres pensent que votre altesse est un crétin bon-à-rien quand ils voient votre altesse, ils se moquent quelques fois de votre altesse, mais en vérité ils se trompent, votre altesse ne fait qu’attendre que sa proie s’emmêle dans la toile. »

« ……Merci pour le compliment ? »

Mon esprit était encore embrouillé donc j’avais dû mal à mettre de l’ordre dans mon raisonnement, mais je pense que c’était la première fois que Lapis Lazuli me couvait d’éloges de cette manière. Ne sachant pas comment réagir sur le coup, je fronçai les sourcils.

« Alors pourquoi m’insultes-tu ? »

« L’esprit de votre altesse est tordu, celle-ci a jugé préférable pour votre altesse d’avoir constamment à ses côtés un vassal qui remettra votre altesse sur le droit chemin. »

« Lala. Je suis un adulte. Je n’ai aucune raison d’avoir à mes côtés une mère et de l’entendre rouspéter…… »

Ce fut alors.

Lentement.

Lapis Lazuli saisit ma cravate d’un geste naturel.

Dans ma confusion, Lapis Lazuli me tira vers elle.

Je ne connaissais pas le principe physique derrière une telle action, mais le résultat était simple et évident.

Lapis Lazuli m’avait volé mes lèvres.

dd11

« ……. »

« ……. »

Je sentis quelque chose de doux sur mes lèvres.

Dans à peu près 10 secondes. Nous nous séparâmes.

Quand deux amants se séparaient, il y avait toujours ce petit sentiment de malaise même si vous parliez pendant des heures. Mais dans ce moment de silence, la séparation se fit parfaitement naturelle. Une fois que notre baiser se finit et que nous reprîmes nos distances, la distance qui m’éloignait de Lapis Lazuli me semblait inhérente.

Lapis Lazuli murmura.

 « Je n’ai pas l’intention d’être la nouvelle mère de votre altesse. »

« ……Lala. »

Parlai-je avec caution.

« J’admets qu’il y avait une période où j’avais dit pas mal de blagues salaces qui impliquaient des baisers. Toutefois, ce n’était que dans le but d’observer tes réactions embarrassées, et ces mots n’avaient aucun fond. Si, par chance, tu m’as mal compris, je m’excuse sincèrement de mon erreur et…… »

« Je sais parfaitement. Votre altesse. »

Lapis Lazuli me coupa dans mon élan.

Et une fois de plus, elle saisit ma cravate.

« C’est pourquoi. Fermez-là. »

Nous nous enfonçâmes dans le sombre couloir.

Après le deuxième baiser, qui bougea en premier, quelle main saisit le corps de l’autre en premier, qui fut le premier à pousser l’autre dans les recoins les plus sombres du couloir, nous n’en avions aucune idée. Il était devenu sans intérêt de discuter de l’ordre.

La seule chose dont je me souvenais vivement était ses yeux bleus scintillants.

.

.

.

.

.

.

.

.

Miaou.

Un chat gris miaula.

Le chat baigné par les lueurs de la lune étira son corps fatigué.

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Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.


Hey hey la compagnie, je n’ai pas de check, donc si jamais vous remarquez des fautes d’orthographes, n’hésitez pas à me le signaler dans l’espace commentaire ! Merci !

Si vous appréciez la traduction, ou que vous voulez lire quelques chapitres en avance, n’hésitez pas à aller faire un tour sur mon Patreon !


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11 commentaires sur “Dungeon Defense – Volume 1 Chapitre 5 (Partie III)

    1. Ah bah la fouge de la jeunesse :]
      Non plus sérieusement, oui, mis à part la personnalité de Dantalian, Lapis Lazuli est de plus en plus impressionnée par lui.

      J’aime

  1. Plop…

    Note: malgré le nombre d’erreur, cela ne remet pas en question l’histoire ou la compréhension du texte… Encore une fois, j’ai vu de nombreux light novel de grande team avec des incohérence incroyable dans la trad… a croire que les type ne connaissaient même pas l’histoire qu’ils traduisait.

    Une fois encore, je vais présenter la liste de mes corrections, néanmoins, il ne s’agit que de légères fautes de frappe ou d’oublie de mot…

    ————————————–

    Celle dame honorera ce serment…… ! »

    Cette dame honorera ce serment…… ! » // T au lieu de L > cette.
    ———————————————

    Parmi les Seigneurs Démons qui consistaient de 71 membres,

    suggestions:
    ‘qui étaient constitués de 71 membres’
    ‘qui comptaient 71 individus’

    On pourrai aussi ajouter la notion de groupe…
    « Parmi la caste des Seigneurs Démons qui se comptait 71 membres »
    ————————————————

    Celle dame dit la vérité et rien que la vérité.

    Cette dame dit // même erreur que plus haut. Celle => Cette.
    ————————————————

    J’avais la firme impression

    J’avais la ferme impression // faute de frappe ‘f e rme’
    ————————————————-

    il n’était qu’un déchât. — vivre dans la monde des démons actuel.

    qu’un déchet. dans le monde // Deux fautes de frappe:

    – déchât => déchet
    – la monde => le monde
    ————————————————-

    détails spécifiques différassent,

    différassent = 3ème personne du pluriel de l’imparfait du subjonctif.
    A priori ce n’est pas faux… mais il aurai peut-être été plus commun d’utiliser l’imparfait… sans aller jusqu’au subjonctif. ^^,
    ————————————————-

    Le force quitta mes jambes

    La force… ou Les forces… voir « Mes forces quittèrent… »
    ————————————————

    J’avais la firme conviction

    la ferme conviction // faute de frappe ‘f e rme’
    ———————————————–

    En me basant la logique de ma petite demi-sœur

    basant sur la // manque un mot ‘sur’
    ———————————————–

    quand vous vous débarrassez de ce statut

    ‘débarrass er ez’
    ———————————————-

    des queues de pipe

    des queues-de-pie // « Une queue-de-pie est un vêtement de cérémonie court devant et à longues basques terminées en pointe derrière  »
    ———————————————-

    Tu oses refuses la boisson

    refuser
    ———————————————-

    mes oreilles me faillissent peut-être

    trahissent // faute de frappe.? Lapsus.? ^^,
    ———————————————-

    personne ne e trouvait devant

    ne ‘se’ trouvait // manque une lettre ‘s’.

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