Death March Interlude 6-1 : Lulu

Traducteur: Hina-sama
Adapt : Yurane
Check : MissX


Nous attaquons aujourd’hui les interludes du tome 6, en commençant par l’histoire de Lulu et sa rencontre avec Satou, le tout racontée de son point de vue.
Bonne lecture à vous
~
ShaSha-senpai.


J’ai toujours été une enfant non désirée depuis toute petite.

Ma mère travaillait en tant que servante au château. Donc, depuis mon enfance, j’ai été prise en charge par ma tante qui vivait dans le village du château. Je n’ai pas de père. Quand j’étais plus petite, j’ai essayé d’en savoir plus à son sujet, mais ils ont toujours réussi à éviter la question.

« Tu es vraiment laide. Va puiser de l’eau pour que je n’ai pas à voir ton visage. »

Il semblerait que ma tante détestait mon visage et elle trouvait toujours de quoi travailler en-dehors de la maison.
Ma tante et son mari avaient deux garçons et une fille de mon âge : Jido, Bado et Kuku.

Jido m’a déséquilibrée en me donnant un coup de pied quand j’étais sur le point de tirer de l’eau du puit.
Bado m’a fait un croche-pied quand je portais le seau.

J’étais toujours prudente envers eux, mais je ne les avais pas vus aujourd’hui. C’était peine perdue.
Comme l’eau s’est renversée par terre, j’étais couverte de boue.

« Yay, une Lulu boueuse.
– Hé hé, le maquillage de boue te va mieux que ton visage normal~ ».

Je pleurais c’était plus par frustration envers mon incapacité à leur répondre qu’à cause du fait d’être couverte de boue. C’était un fait que les gens étaient plus gentils avec moi quand j’en étais couverte et que mon visage ne pouvait pas être vu que quand j’étais simplement trempée.

Pendant que je lavais mon corps et mes vêtements près du puit, Kuku était arrivée. Elle était avec ses amies sarcastiques habituelles.

« Ara ? Quel dommage pour ton maquillage spécial.
– C’est bien vrai. Ça ne serait pas mieux si elle portait tout le temps un masque ?
– C’est trop ça ! Kuku, tu es une génie ! »

Les filles n’utilisaient pas la violence comme Jido et Bado, mais leurs paroles me blessaient tout autant. À un moment comme ça, je me demande comment Arisa réagirait ? Tama serait du genre à leur balancer de la boue au visage pour qu’elles aient le même maquillage.

C’était comme ça généralement dans mon enfance.

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Quand j’avais 9 ans, ma mère m’emmena au château avec elle. Je devais devenir la camarade de jeu de la princesse. Il semblerait que la quatrième fille de la reine était une personne plutôt chétive. De plus, elle était difficile à satisfaire. Les filles nobles ne pouvaient pas lui tenir compagnie plus de trois jours, alors ils se sont tournés vers moi.

Normalement, pour une fille de roturiers comme moi qui devait rencontrer une princesse, je devrais prendre environ un an de leçons d’étiquette. Mais, comme ils pensaient que la princesses me jetterait dehors au bout de 2-3 jours, les leçons avaient été abrégées.

« C’est la fille de Lili cette fois ? Mou, j’ai dit plusieurs fois que je n’ai pas besoin de camarade de jeu. S’ils insistent, alors faîtes venir un intellectuel ou un bureaucrate à la place. »

Ce que j’avais entendu de l’autre côté de la porte était la voix d’une enfant avec la lassitude et la fierté des paroles d’un adulte qui ne lui allaient pas. Je n’étais pas non plus la bienvenue ici après tout.
La princesse que j’ai rencontrée pour la première fois était une très jolie fille avec des mystérieux cheveux et yeux violets. De plus, son regard était posé comme celui d’un adulte.
Poussée par ma mère, je me présentais maladroitement. La princesse me jeta un coup d’œil et marcha brusquement vers moi et releva ma frange. Je cachais toujours mon visage laid avec ma frange.
Je m’étais préparée aux insultes que la princesse allait me jeter. Mais, elles étaient différentes de ce à quoi je m’attendais.

« Tss, ce real face, les gagnantes possèdent tout dès leur naissance.
– Arisa-sama, bien que cette fille ne possède pas une apparence supérieure, c’est une gentille fille qui est calme pour son âge. Ne la détestez pas. »

Un real face ? Je n’ai jamais entendu ces mots.

Arisa-sama inclina son cou vers le côté après avoir entendu les paroles de ma mère et a murmuré « Une apparence pauvre ? ». C’est la gentillesse d’une mère. Elle ne pouvait pas vraiment dire que sa propre fille était laide.

« Qu’est-ce que vous dîtes, Lili ? Si vous me dîtes que le visage de cette jolie jeune fille est pauvre, ça voudrait dire que ce pays ne possède aucune beauté, vous savez ?

À ce moment, je croyais que les paroles d’Arisa étaient des sarcasmes indirects, mais j’ai compris plus tard qu’elle était sérieuse.
C’est ainsi que je suis devenue la camarade de jeu de la princesse.

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La princesse que je servais était quelque peu étrange.
Elle avait ordonné aux servantes de cultiver un terrain dans le jardin du château et entrait dans la bibliothèque et dans la chambre forte du château pour lire plein de livres difficiles. Bien qu’elle couse ses propres vêtements étranges, elle ne pouvait pas broder ou tricoter. Elle avait beaucoup de déséquilibres comme ça. De plus, elle n’était pas non plus très adroite avec les danses de salon et la récitation de poèmes.

« Tu as vu la nouvelle camarade de jeu de la princesse tabou ?
– Oui, je l’ai vue. C’est quoi cette fille laide ?
– Hé, tu vas te faire gronder si tu dis ça. »

J’ai entendu de telles médisances depuis la chambre de la servante. Il semblerait que la princesse tabou était Arisa. On dirait que ses cheveux et yeux violets étaient considérés comme un mauvais présage.
Je n’en avais parlé à personne, mais les femmes étaient parties le jour d’après. La princesse a dit « Fufun, il est impossible que les médisances échappent à mes oreilles aiguisées ». Il semblerait qu’il y avait un outil magique permettant d’entendre les sons de loin. Ça s’appelait un tuyau acoustique.

Le jour suivant, la princesse Arisa m’a raconté une histoire pour enfant appelée « Le Vilain Petit Canard ».
Princesse Arisa m’en a raconté beaucoup d’autres, mais c’était ma préférée.
Je n’étais pas naïve au point de penser que je deviendrais comme le cygne, mais j’ai pensé que j’étais autorisée à rêver un peu.

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Les jours intenses se suivaient comme ça.
Ce qui m’a le plus surprise était le fait que j’étais la grande-sœur de la princesse Arisa d’une mère différente. Je l’ai entendu via cet outil appelé tuyau acoustique pendant les bavardages des autres servantes. Ça aurait dû être un secret, mais la princesse Arisa le savait déjà.

« Comme ça, j’ai 12 frères et sœurs. Il y en a probablement plus si je cherche dans la ville du château. Je détesterai vraiment la campagne sans divertissement. Ah oui, Lulu.
– Oui ? Qu’y a-t-il, Arisa-sama ?
– Je bannis le ‘sama’.
– Quoi ?
– Comme je l’ai dit, quand il n’y a que nous deux, ne l’utilise pas. Comme on est sœurs, je bannis l’honorifique. »

Le visage de la prin…non, d’Arisa qui s’est détournée avait l’air rouge.
Depuis ce jour, nous sommes devenues sœurs, non, les meilleures amies.

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La réforme agricole d’Arisa était pour faire prospérer ce pays.
Cependant, j’étais inquiète. Le fils du ministre soutenait la réforme agricole d’Arisa, mais des commérages des servantes disaient qu’il n’avait pas l’air d’un être humain décent.

« Tout va bien. Les hommes ne sont pas dignes de confiance dès le départ, mais ce genre de profiteur est étonnement utilisable. Par-dessus tout, ce pays ne voit les femmes que comme outil pour donner naissance. Si je n’avais pas de pantin de ce genre, je n’aurais pas été capable de me mêler de la politique. »

Mais, après ce jour, les rouages de notre plan ont commencé à se dérégler peu à peu.

La montagne est morte, les monstres sortaient des engrais et les récoltes des terrains diminuaient rapidement.
Mais, j’étais personnellement plus inquiète pour Arisa que pour le pays. Bien qu’ils l’appelaient « La Sage Princesse du Salut » juste l’autre jour, aujourd’hui, aussi vite qu’ils changent de chemise, ils l’appellent « La Sorcière Destructrice de Pays » ou « La Princesse Folle ».
Alors, le roi l’a finalement enfermée à l’intérieur de la flèche du château. On dirait que notre pays était sous l’occupation d’un autre, même si je ne connaissais pas les détails comme j’étais enfermée avec elle, étant la seule de ses suivantes.

Le rois et ses compagnons ont été exécutés, et nous sommes devenues des esclaves.

Arisa ressemblait à une poupée avec ses yeux sans vie et son état léthargique. Ce n’était plus la vaillante soeur que je connaissais, mais elle n’est encore qu’une fille de 10 ans. On pouvait un peu s’y attendre.

Une lueure de vie est revenue dans les yeux d’Arisa un an après, quand on nous a fait partir de la prison pour la villa royale. Pendant un soir de pleine lune, la capitale royale a sombré dans les flammes. Nous avons fui toutes les deux dans les montagnes, main dans la main. Nous survivions en étant effrayées par les hurlements des loups, endurions la famine en mangeant des noisettes et buvions l’eau de pluie sur des feuilles.
Alors que nous n’avions plus de force sur la grande route parmi les montagnes, nous avons été capturées par un marchand d’esclaves qui passait par là. Si nous n’avions pas été capturées à ce moment-là, nous serions probablement mortes de faim ou victimes des loups.

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« Guhehehehe~ ».

Je sentis un frisson le long de ma colonne vertébrale quand j’entendis la voix effrayante d’Arisa.
Aah ! On dirait qu’Arisa la vaillante a finalement atteint ses limites.

Bien que je sois maladroite et bonne à rien, une grande-sœur reste une grande-sœur.
Je ne sais pas quel genre de personne sera notre maître, mais je protégerai Arisa jusqu’au bout.

Même si j’avais une détermination inébranlable…

Cette Arisa, elle était en train de rigoler après avoir trouvé son type préféré de jeune homme !
Aah, cette Arisa !

C’est plusieurs jours après que ce jeune homme est devenu notre maître.

Ma première impression sur lui c’était qu’il me ressemblait.
Il n’est pas laid comme moi, mais ses traits sont similaires. Sa ligne est élancée, il n’est pas de couleur blanche et il a les cheveux et les yeux noirs, comme moi.
Mais, je ne pense pas qu’il soit aussi beau qu’Arisa le pense. Je me demande ce qu’elle aime chez lui ?

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« C’est bien difficile.
– De quoi ? »

J’ai été surprise quand j’ai entendu l’histoire d’Arisa. Cette Arisa ! Elle est montée dans le lit du maître toute nue pour avoir ses faveurs. Elle est trop audacieuse !

Mais, le maître n’a pas l’air de l’avoir touchée. Il devrait seulement avoir 2-3 ans de plus qu’Arisa. C’est étrange qu’il ait résisté aux avances de la magnifique Arisa.

Je me demande si le maître aime les hommes ?

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Aujourd’hui, j’ai beaucoup parlé d’Arisa avec le maître.
J’ai remarqué que je parlais beaucoup trop en plein milieu, mais je ne pouvais pas me retenir comme je ne me sentais pas tendue comme je l’aurais été avec d’autres hommes.
Mais le maître m’a écouté jusqu’au bout sans montrer un visage mécontent une seule fois.

En plus !
Et en plus, desu !

Il n’avait pas l’air dégoûté de voir mon visage.
Ça pourrait être la première fois que ça arrive à part avec Arisa.

Ce n’est peut-être qu’une impression, mais j’ai senti qu’il me regardait gentiment et avec plein d’affection. Même si ce n’est qu’une impression, ce n’est pas grave.

Puisque la seule personne capable de cuisiner était Liza, je lui ai offert mon aide. Je ne veux pas être celle qui va de paire avec Arisa, mais me rendre utile de mon propre chef.

Ehehehe~
Le maître m’a félicité : « Le thé de Lulu est délicieux. »
C’est bien la première fois que je me fais féliciter par quelqu’un.

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« Oui. Écoute bien le son. »

Impossible. C’est impossible, maître !
V…vous ne pouvez pas murmurer aussi près de mon oreille.

Aah ! Je suis tellement heureuse que je pourrais bien avoir un saignement de nez. En tant que fille, je ne peux pas survivre à cette situation. Je tiendrai le coup avec ma force de caractère.

Mais, ce n’était pas un murmure d’affection. Il m’enseigne le secret du très délicieux steak que le maître a cuisiné hier que je lui ai demandé de m’apprendre.

Cependant, ce n’était pas du tout le moment d’écouter l’huile frire quand je fus embrassée par derrière avec nos mains collées ensemble tenant la poêle.

Toutefois, j’ai quand même réussi à en griller un.
Quand j’ai gouté la viande, bien que ce n’était absolument pas du même niveau que celui que le maître a grillé, c’était bien plus goûteux que celui que j’avais cuisiné hier !

Comme preuve que je ne me suis pas trompée, l’assiette s’est vidée en un clin d’œil.

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Tout a été découvert par Arisa.
Je me demande comment elle a su que j’étais attirée par le maître. C’est mystérieux.

Mais, le maître est très populaire.
Pas seulement Arisa, mais Pochi-chan et les autres aussi.

De plus, cette fois, même la princesse elfe !

« Je… je ferai aussi de mon mieux pour gagner vos faveurs.
– Oui, oui. Tu es mignonne, Lulu. Mais, attendons les faveurs jusqu’à ce que tu devienne une femme dans 5 ans, d’accord ? »

Il a dit que je suis mignonne !
À l’instant, il a bien dit que j’étais mignonne, n’est-ce pas !?

Ah, je peux mourir de bonheur.
Penser que le jour où on me dirait ça si naturellement viendrait, c’était une pensée tellement absurde même en rêve ou en fantasme.

Bien que les rivales augmentent, nous avons partagé un lit et avons même fait « A~n » comme des amoureux. C’était que du bonheur.

Devenir la femme du maître ou sa maîtresse est trop irréaliste comme rêve, mais même si c’est par erreur qu’il m’enlace, je voudrais porter le bébé du maître.

Quand j’en ai parlé à Arisa…

« Tout va bien, Lulu ! Quand je deviendrai son épouse légale, je te ferai absolument devenir sa seconde ! ».

Arisa est très fiable.
Mais, je ne peux pas continuer à dépendre d’elle.

Comme je ne peux pas changer mon visage, je travaille dur tous les jours pour que mes formes correspondent aux goûts du maître. Je pratique encore [Exercice Augmenter la Poitrine] qu’Arisa et Mia ont abandonné en trois jours.

Et aussi ma cuisine ! Je vais améliorer ma cuisine pour pouvoir me tenir aux côtés du maître.

Et alors, il dira « Lulu, tu es mignonne. » encore une fois !
C’est une ambition audacieuse, mais je ferai en sorte que ça se réalise.

 

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7 commentaires sur “Death March Interlude 6-1 : Lulu

    1. Pas forcément, la flèche c’est la « pointe » d’une tour (généralement la plus haute tour) et dans les « contes de fées » c’est souvent là que les princesses sont enfermées (Raiponse, Shrek, etc.) , donc pourquoi pas …

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    2. Ce n’est pas du tout un lapsus mais bien la traduction correcte. Dans la vo, on retrouve le terme 尖塔 (sentō) utilisé, que l’on peut traduire en anglais en spire et en français en flèche (d’un bâtiment, d’une église).

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