Isekai Nonbiri Nouka 2 : Un monde différent

Traducteur : Vhail

Adapt : Yurane
Check : Miss X


Bonne lecture et merci à Yurane et Miss X de m’assister.


 

Bon. Que devrais-je faire ? Même si j’avais regagné ma santé, je mourrai dans cette situation. En premier lieu, l’eau et ensuite la nourriture. Et après, un endroit pour dormir. C’est la base de la survie.

Avant toute chose, je vais bouger pour trouver de l’eau … Je voulais avancer mais les arbres étaient sur le chemin. Non, je pouvais avancer mais je ne pouvais pas voir très loin car les arbres étaient trop nombreux. En plus de ça, les arbres étaient épais. Leurs troncs dépassaient le mètre de diamètre. Et j’avais le sentiment que c’était la même chose partout.

L’endroit où je me trouvais maintenant était ouvert pour une quelconque raison mais pas assez pour que je puisse voir au loin. Je me perdrais probablement si je me déplaçais. Par perdu, je sous-entendais que je serais incapable de revenir ici… Être troublé me semble inévitable.

Quoi qu’il en soit, de l’eau. Si je ne cherche pas d’eau, je vais mourir. Pour l’instant, je vais essayer de faire confiance à mon ouïe. Y a-t-il un bruit d’eau courante quelque part ?

C’était inutile. Je ne pouvais entendre que le sifflement inquiétant du vent et les cris d’une bête qui me semblait dangereuse. En plus, le cri de la bête ressemblait à un hurlement. Ce qui veut dire … qu’il y a des bêtes qui l’attaquent.

Respire profondément.

Pour le moment, je devais avancer. Je ressentais un sentiment terrible d’incongruité en marchant sur le sol. La zone ouverte précédente avait un sol normal que je connaissais.

Mais désormais, alors que je me trouvais dans un endroit avec une abondance d’arbres, le sol était dur. Pas solide mais dur. Trop dur. Le sol était si dur qu’il semblait être un morceau de roche. Penser que ces arbres grands et épais et l’herbe haute puissent faire pousser des racines à un tel endroit ! La vigueur des plantes est impressionnante.

Cependant, ce sol dur est mauvais. Je ne connais pas encore les limites de mon corps rajeuni mais j’aurai mal aux pieds si je marche longtemps sur ce sol dur. La surprenante dureté du sol était inattendue. Et autre chose, est-ce que je pourrais faire de l’agriculture dans cette zone dure ? Peut-être que la forêt est la seule à avoir ce sol et que le reste sera bon.

Je réglais mon outil d’agriculture multifonction dans sa forme de houe et essayais de la planter dans le sol. Surprenamment, la lame de la houe entra profondément dans le sol sans aucun problème. Je la sortis et répétais l’opération.

Sakusakusakusaku. (NdT : son de la houe sur le sol)

Le sol se faisait facilement labourer. Oooh. C’est amusant.

Sakusakusakusaku …

Ah, là ça craignait. Une racine d’un arbre épais reposait sur mon chemin et je venais de mettre un coup dedans. Je m’étais préparé à ressentir le choc se répercuter dans mes bras mais je ne ressentis rien. Au contraire, la sensation était toujours la même. En regardant, je pouvais voir que la racine avait été coupée.

La partie qui était entrée en contact avec la houe était devenue de la sciure. Non, pas de la sciure mais du sol fertile ? D’après son aspect, je pensais que cela ferait un bon engrais. Voyons voir… Je recommençais à abattre ma houe.

La racine de l’arbre épais fut complètement assimilée avec le sol. Tout ce qui restait était un sol labouré. Oooh. Et surprenamment, je n’étais même pas fatigué. Peut-être que je ne serai jamais fatigué en utilisant cet outil d’agriculture multifonction ? Comme on pouvait s’y attendre d’un outil donné par Dieu. Quelque chose me traversa l’esprit. Si j’avance en labourant, je ne me fatiguerai peut-être pas ?

J’essayais de le faire. J’avais raison, merci Dieu. Puisqu’il n’y avait ni eau ni nourriture dans cette zone de transition, j’avais pensé que j’avais été terriblement négligé mais tout avait été pensé minutieusement. Je continuais de labourer tout en le remerciant de nouveau.

Quoi qu’il en soit, je devais trouver un endroit où je pourrais m’assurer d’avoir de l’eau potable. Parce que j’avançais en labourant, ma vitesse de progression était lente. De plus, j’avais pensé que ce serait bien de labourer une certaine largeur, en plus comme là où je laboure devient plat et que les arbres et leurs racines ne sont plus un problème, je m’assure une largeur de cinq mètres pour avoir une bonne visibilité. C’est peut-être pour ces raisons que je n’avais toujours pas avancé sur plus de cinquante mètres en une heure. N’est-ce pas un peu trop lent ? Je ne sais pas quelle heure il est mais que devrais-je faire si le soleil se couche ? C’est une bonne chose que je ne me fatigue pas mais je n’aurais peut-être pas dû autant me soucier de la visibilité. Non, la vue est importante car une bête pourrait sortir de la forêt. Hum… Dieu aide-moi ! Compter soudainement sur quelqu’un d’autre est inutile.


Je regardais l’outil d’agriculture multifonction dans ma main. Il avait la forme d’une houe. Il avait pour effet de transformer l’endroit en sol fertile. En parlant de cela, il devait avoir d’autres formes. Par exemple… une scie. Mon outil d’agriculture multifonction devint une scie que j’essayais sur un arbre proche. Non, une scie n’est pas l’outil adéquat pour couper des arbres. Une scie sert à sectionner des planches de bois, c’est la hache qui coupe les arbres. Je le transformais en hache et l’abattis sur un arbre proche. Je coupais l’arbre comme si c’était du tofu.

Ooh. De plus, contrairement à la houe, l’arbre restait un arbre. Je réfléchissais en regardant l’arbre abattu. Ce que je devais faire n’était pas chercher de l’eau mais utiliser cet outil d’agriculture multifonction. Par exemple… je transformais l’outil d’agriculture multifonction en foreuse et l’appuyais contre le tronc large de 10 mètres d’un arbre gigantesque. La foreuse perça le tronc de l’arbre gigantesque. En moins de cinq minutes, je créais un espace de 4 mètres de côté pour 2 mètres de haut à un mètre de l’entrée.

Comme l’intérieur était rugueux, je transformais l’outil d’agriculture multifonction en lime. Passer la lime une fois était suffisant pour aplanir l’intérieur. Je jetais les copeaux de bois à l’extérieur en pensant que ça ressemblait à une grosse tanière d’écureuil. Avec ça, j’avais un endroit pour dormir. Ensuite, l’eau…

Je transformais l’outil d’agriculture multifonction en pelle et creusais le sol. Plutôt que de chercher une rivière, je creusais un puit. En y pensant, trouver une rivière était moins épuisant car creuser un puit demandait un travail colossal mais dans mon cas, j’avais l’outil d’agriculture multifonction. Je pouvais creuser vite.

Creuse creuse. Tout droit vers le bas.

Après avoir creusé sur environ 5 mètres, il m’était devenu impossible de sortir la terre. Après ça, je me demandais comment j’allais sortir du trou. Je devais creuser en diagonal pour sortir. Non attends. Un trou vertical. Quand est-il de l’oxygène ? Ca craint, je vais mourir ? Je paniquais et creusais un trou diagonalement pour m’échapper. (NdT : pour ceux qui se demandent, le dioxyde de carbone est plus lourd que l’oxygène et donc reste au fond s’il n’y a rien pour le chasser.)

Réfléchissons. Je creusais ensuite en pensant à des passages pour l’air. Basiquement, il faut creuser avec une inclinaison. Je creusais des aérations de temps en temps pour m’assurer d’avoir de l’oxygène. La chose la plus importante était qu’il devait y avoir une circulation d’air. C’était différent de ce que j’avais imaginé pour un puit mais il ne devait pas y avoir de problème vu que je continuais à creuser comme ceci jusqu’en bas.

L’eau sortit à la profondeur estimée de 10 mètres. Parfait, comme prévu. Par ailleurs, comme la terre était dure, l’eau coulait par les côtés du trou et commençait à s’accumuler dans le fond. Est-ce que je peux la boire ? Je n’avais pas d’autre choix que de la boire. Pour le moment, je n’allais pas la boire immédiatement et attendre un peu.

Comme j’utilisais l’outil d’agriculture multifonction, je n’étais pas encore assoiffé même si c’était un sol vraiment dur. L’eau était terreuse parce que je venais juste de creuser. Avec ça, j’avais un endroit pour dormir et même si incertaine, une source d’eau. Maintenant, la nourriture. Est-ce que je devrais chercher la source du cri de la bête que j’ai entendu dans la forêt et la chasser ? Impossible. Je n’avais jamais chassé. En plus, le soleil était en train de se coucher.

… Mince ! J’avais oublié le feu. Comment fait-on un feu ? En frottant du bois ? Ce n’est pas comme si un amateur comme moi pouvait en faire comme ça. Je peux peut-etre changer mon outil d’agriculture multifonction en… LAMPE ? LUMIÈRE, LAMPE ÉLECTRIQUE… c’était inutile. Il ne se transformait pas. L’outil d’agriculture multifonction, comme son nom l’indique, ne se transformait qu’en outils d’agriculture. Bon, c’était discutable d’appeler une lime et une foreuse des outils d’agriculture. Cependant, il pouvait prendre ces formes. Il devenait aussi des ciseaux et une cuillère.

Toutefois, j’avais imaginé une tronçonneuse pour couper les arbres mais ça n’avait pas fonctionné. Les tondeuses à moteur ou électriques etc. n’avaient pas été possibles non plus. Tout ce qui se rapportait à la mécanique n’était pas bon… avec ça, je supposais que ceux peu complexes étaient bon. Donc, un instrument pour créer du feu.

Une loupe ! Réussi ! Je pouvais faire du feu avec ça ! Avant qu’il ne fasse nuit…

J’abandonnais et rampais dans le trou de l’arbre que j’avais créé comme dortoir et décidais de transformer l’outil d’agriculture multifonction en couteau afin de créer des accessoires jusqu’au lever du jour. Pour le moment, des verres, des assiettes et des plateaux. Ainsi que des couteaux, fourchettes et baguettes. J’utilisais l’arbre que j’avais coupé plus tôt dans la journée comme matériel. Tant que j’utilisais l’outil d’agriculture multifonction, je ne me sentais pas assoiffé, ni affamé, ni même fatigué. Cependant, comme je n’avais pas de feu, je les créais sous le clair de lune. C’est vraiment un monde différent. Il y a deux lunes.


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