Dungeon Defense – Volume 3 Chapitre 2 (Partie V)

Traducteur : JetonS

Adapt : ———
Check : ———


Soupir* Et dire que j’avais 8 semaines d’avance, mais que je viens d’épuiser presque toute ma réserve de chapitres… La paresse est un fléau, je n’ai pas traduit depuis presque 2 mois. Je ne publie que grâce à l’avance que j’ai pris pendant les grandes vacances.


 

ddillus


▯Le Roi des Paysans, Rang 71, Dantalian

Calendrier Impérial : Année 1506, Mois 2, Jour 12

Plaines Yotvingienne, Garnison des Forces Alliées des Seigneurs Démons


Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.

– D’où viennent ces êtres vulgaires qui rampent devant nous ?

– Ah, tu ne sais pas ? N’est-ce pas Son Honneur Dantalian ? Cette salope aux cheveux roses est une paysanne, et cette salope blonde est une humaine.

– Ouaaaah. Ce mec a la particularité de ne coucher qu’avec des paysannes ou …… ?

– Ils disent que les roturiers ont la chatte bien ferme, tu sais ?

– Humaine ? Tu me dis que cette chose est humaine ? Ce truc ?

.

Les Forces Alliées des Seigneurs Démons étaient une cohue. Chacun criait ce qui lui passait par la tête et se chamaillait avec son voisin tels des gosses de maternelle.

De mon point de vue, les mots étaient vivants. Par exemple, les mots tel que ‘cosmos’ étaient trop vieillots pour être utilisés. Je préférais le monde à l’univers. Si vous étiez raffiné, vous sauriez distinguer une langue morte d’une langue vivante. Ressusciter une langue morte était parfois nécessaire dans l’expression du langage, et assassiner une langue vivante était parfois préférable que de la garder en vie.

Il n’y avait aucune place au débat, j’étais un individu splendidement raffiné. Par conséquent, je me devais de remplacer le mot cohue par un autre mot mieux adapté à la situation.

Les Forces Alliées des Seigneurs Démons étaient une bande de sacs à merde.

Aussitôt que nous avions traversé les portes du campement avec nos bannières, de pitoyables soldats nous avaient pris d’assaut.

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– Votre Honneur Dantalian ! Nous ne comprenons pas le formidable motif de votre honneur, pourquoi amener cette infâme humaine devant vos humbles serviteurs alors que cette expédition a pour but l’extermination des humains ? Si votre honneur en a eu assez de cette prostituée, laissez à vos humbles serviteurs goûter à cette tendre chair !

– Cette prostituée humaine possède une grâce que nous, autres, n’avons pas. À la vue de sa robustesse le jour, imaginez à quel point sa masculinité doit être alléchante la nuit.

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J’observai les soldats qui nous bloquaient le chemin et laissai paraitre un soupire.

Leur manque de crainte ne signifiait qu’une seule chose, qu’ils étaient les subalternes d’un puissant Seigneur Démon. Pour les démons, les humains étaient les ennemis de notre espèce et leur statut social était celui de roturiers. Pour eux, qu’un Seigneur Démon décerne à une humaine la position de commandant suprême était une erreur. Je les grondai modérément.

« Je vois que vous avez perdu le peu d’esprit qu’il vous restait. Écartez-vous de mon chemin ou vos couilles seront tranchées et fourrées dans votre gueule. Ou alors, préférez-vous que je vous coupe la gorge et que j’enfouisse votre bite dans la trachée ? »

Les soldats ricanèrent bruyamment.

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– Votre honneur souhaite personnellement nous castrer ? Nous ne savons même plus où placer nos corps tellement nous sommes illuminés par votre grâce.

.

La foule se sépara en deux et nous libéra le chemin.

La commandante Lapis et Farnese se placèrent chacune à mes côtés. Nous trois avançâmes coude à coude sur nos chevaux. Lapis parla doucement d’une faible voix que moi seul entendais.

« Vous vous êtes bien retenue, votre altesse. »

« Pourquoi ai-je besoin de me retenir ? Vous deux êtes les cibles qu’ils visent, vous êtes les victimes de l’histoire, vous devriez recevoir mon admiration pour être restées sereines. »

« Votre altesse, il y a quiproquo. Celle-ci s’occupera de tuer ces soldats en secret, votre altesse s’est retenue de voler les proies de celle-ci. La vengeance doit être perpétrée des propres mains de celle-ci. »

« …… »

Ces soldats méritaient ma pitié. Je me souvenais encore vivement de la mort par empoisonnement d’une certaine servante irrespectueuse. Ces hommes devraient s’estimer heureux s’ils gardaient un corps intact.

Farnese murmura.

« Cette jeune dame ne comprend pas. Pourquoi chaque officier imagine faussement que cette jeune dame a couché avec votre seigneurie ? Logiquement parlant, cette jeune dame n’autoriserait jamais un homme telle que votre altesse à monter sur son lit. »

« Prends la situation plus au sérieux, idiote. »

J’ignorais si les livres étaient responsables de la personnalité tordue de cette gamine, mais elle avait la fâcheuse tendance à refuser la réalité.

Je menai mes vassaux au centre du campement. Mes sujets avaient de forts traits de caractère qui naturellement attisèrent la haine des soldats. Les démons nous huèrent ‘– bouh, bouh –.’ Ils m’appelaient ‘Le Roi des Paysans,’ surnommaient Lapis ‘La Putain du Roi,’ et qualifiaient Farnese de ‘L’Esclave du Roi.’ J’avais l’impression d’être une idole sur scène, chantant des chansons populaires.

Quel sentiment nouveau.

Pour eux aussi, chaque jour était un merdier. Pour se défaire ne serait qu’un peu de ce sentiment répugnant, ils avaient développé un complexe de supériorité envers les paysans et les esclaves. Ils étaient sous la pression des nobles, et lorsqu’ils regardaient en-dessous d’eux, les seuls souffrant plus qu’eux étaient les roturiers. La haine qu’ils recevaient des nobles était redistribuée aux paysans et aux esclaves. Ils se consolaient comme ils le pouvaient. Qu’y-avait-il de plus à dire à propos de ces gens irrationnels qui, au lieu d’être solidaires, se battaient entre eux ? Les responsables directs de leur animosité étaient les nobles et la royauté dont je faisais partie. Je n’avais pas le droit de les punir pour leur comportement dérisoire.

 « Il semble que celle-ci va avoir du boulot sur la planche. »

…… Sauf pour Lapis.

Lapis était une femme née dans les quartiers pauvres. Elle avait tous les droits du monde d’envoyer la tête de ces soldats virevolter en l’air. Elle était une fille que je ne contrôlais pas. Personne ne la contrôlait. Je prie pour que vos pauvres âmes en perdition puissent trouver le repos éternel. Que le chemin qui mène au Jardin d’Eden soit votre dernier voyage.

Ce fut lorsque nous traversions docilement le campement militaire qu’un des soldats jeta des touffes de neige sur mes vassaux. Mes hommes furent désemparés et s’arrêtèrent nets dans leur avancée. Les 11 membres des Sœurs Berbère, mes gardes du corps rapprochés, couvrirent instantanément la zone autour de moi.

La neige se heurta sur le front, les joues, et le torse de mes gardes du corps. Les sorcières, salies par la boue et la neige, endurèrent silencieusement ce barrage de projectiles jusqu’à être éclaboussées de partout. Elles ne prononcèrent pas un seul mot pendant ce lynchage, de la même façon qu’elles étaient restées silencieuses lorsque le Seigneur Démon Andromalius les avait frappées.

Du côté des troupes démones, elles nous insultèrent injustement.

.

– La bonne foi de votre altesse empale les cieux. Qui aurait pu imaginer que votre honneur prendrait pour maitresse un rebut, pour générale une humaine, et pour gardes royaux des sorcières. Le nom Roi des Paysans sied à votre merveille à votre altesse.

– Quelle chance d’être aussi populaire auprès des femmes, votre honneur ! Veuillez enseigner au monde entier comment baiser de vulgaires malpropres.

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La neige continua de voler sur nous. Ils ne me visaient pas moi, ils ciblaient les sorcières. En dépit de la situation désagréable, les sorcières ne me quittèrent pas d’une semelle. Elles me protégèrent d’un visage stoïque.

« …… Lapis. »

« Oui, votre altesse ? »

« D’où viennent ces résidus d’excrément ? »

« Une chèvre à trois pattes est dessinée sur leur drapeau. Ce symbole appartient au Seigneur Démon au rang 12, Sitri. Les soldats menés par Sitri sont célèbres pour leur grossière volubilité et leurs habitudes irrespectueuses. »

« Je vois cela. »

Je laissai paraitre un soupire.

« Si je tranchais la gorge de ces soldats, je ferais de la Faction des Montagnes mon ennemi. »

Sitri était une loyale vassale de Paimon. Même s’ils étaient les premiers à venir me provoquer, un incident diplomatique éclaterait si je les tuais sans me soucier de leur affiliation.

Non, peut-être qu’ils me provoquaient en espérant créer une situation désavantageuse pour moi. Si la situation s’envenimait davantage, certaines voix s’élèveraient pour protester contre ma décision de prendre pour générale une humaine. Les soldats étaient insatisfaits parce que j’avais nommé pour générale une roturière.

Et si on en arrivait à ce stade, je perdrais de la notoriété. Ils m’incitaient à les punir et à perdre le contrôle de mes émotions. Que devrais-je faire ? Comment pourrais-je nettoyer ces saletés sans salir la serpillière …… ?

Peut-être que ma réflexion avait déclenché un événement, quoi qu’il en fusse, une fenêtre de notification apparut devant moi.

.

[1. Punir les insultes.]

[2. Tolérer les insultes.]

.

J’observai soigneusement les mots qui flottaient en l’air.

Bien que les soldats jetassent des morceaux de neige répugnants sur un Seigneur Démon tel que moi, je n’éprouvais pas particulièrement de colère. Les insultes étaient disgracieuses lorsque deux personnes du même rang en proféraient. Que dire de ces banals soldats ?

Le problème était ma réputation. La seule question était celle de l’honneur. Les sorcières prenaient la saleté à ma place, et si je ne réagissais pas face à une telle insulte, mon honneur de monarque serait endommagé. Farnese, qui avait probablement compris que cet événement était crucial, me chuchota quelques conseils.

« Seigneur. Ne devrions-nous pas tuer ces hommes immédiatement ? Sans aller jusqu’à prendre leur vie, si nous les attachons et que nous essuyons le sol avec leur crâne, ils se tairont. »

« Celle-ci objecte. »

Lapis me marmonna d’une faible voix sur mon autre oreille.

« Si d’ordinaires soldats osent insulter votre altesse, il ne fait aucun doute que le Seigneur Démon Sitri les soutient de derrière. Votre altesse ne bénéficie à aucun moment à affronter Sitri. Tempérez votre colère. »

« La tolérance n’est pas une qualité chez un roi. Mademoiselle Lapis. Vous ne fermez jamais les yeux sur le ridicule que vous recevez, et pourtant vous dites à sa seigneurie d’ignorer l’humiliation qu’il a reçue ? »

« Celle-ci est une humble vassale. La bravoure de celle-ci n’est pas punie. La générosité d’un humble personnage est caractérisée par l’impudence et la témérité. La disgrâce est une petitesse appartenant au milieu social de naissance de celle-ci. Toutefois, les actions de son altesse représentent l’intégralité de son statut. Veuillez être tolérant. »

Je parlai.

« Arrêtez. »

« Le problème ne sera pas résolue si nous arrêtons, mon seigneur. Cette jeune dame est la fille illégitime d’une vulgaire servante, les insultes que celle-ci reçoit sont son dû. Néanmoins, comment doit cette jeune dame tolérer de l’irrespect envers son seigneur ? Votre seigneurie, un seul mot et leurs têtes voleront. »

« Votre altesse. Mademoiselle Farnese est immature. N’écoutez pas ses conseils. Même si ces soldats couvrent votre altesse de compliments, votre majesté n’acquerra rien, et même si ces soldats rabaissent votre altesse, votre dignité ne sera pas endommagée. Veuille comprendre. »

« Chuuuut. Je vous ai demandé de fermer votre bouche, et pourtant vous continuez de me casser les pieds. »

Je levai ma main droite.

A ce geste, les sorcières brandirent le bâton sans tarder. Mes troupes brisèrent la formation de marche et se brandirent la lance. En quelques secondes, mes troupes constituées de 4,000 soldats se mirent sur le qui-vive immédiatement.

Le campement devint silencieux. Un silence agressif, comme le calme avant une tempête. Même les soldats aux mains crasseuses, qui jetaient de la neige, sortirent leur épée de leur fourreau. Nous nous regardâmes yeux dans les yeux.

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– Votre altesse désire trancher la tête de vos humbles serviteurs ? Ce sera avec plaisir. Votre Honneur a transpercé la gorge de Son Altesse Andromalius pour sauver la vie d’une satanée succube, tuer des douzaines ou des centaines d’entre nous pour sauver des sorcières suit la logique des choses, hein ?

– Que votre altesse embellisse nos corps de la grâce de votre honneur.

.

Je descendis de mon cheval et nettoyai la boue étalée sur le visage des sorcières avec ma manche. Leur visage avait été salie excessivement, nettoyer leur visage était une besogne pénible. Je mouillai le bout de mes habits avec de la neige et frottai la peau des sorcières.

.

– ……

.

Des centaines de milliers de soldats retinrent leur souffle lorsqu’ils virent un membre de la haute noblesse du monde des démons nettoyer le visage d’un paysan. Au milieu de cette lourde atmosphère, les sorcières discutèrent et pouffèrent de rire dans leur coin.

« Ahah, notre maitre est vraiment …… »

« Sa façon de penser est anormale, hein ? »

« Hein – ? »

Je marmonnai délibérément d’une voix sérieuse.

« Restez muettes. Ne ruinez pas l’ambiance. »

« Roger. »

Répondirent timidement les sorcières. Bien que mon visage fût aussi stoïque qu’avant, cette expression impassible était dorénavant teintée d’une touche de tendresse. Je nettoyai sincèrement les 11 sorcières.

La boue qui dégoulinait des sorcières se retrouva sur mes habits, j’étais celui qui étais sale à présent. J’enlevai mon manteau et couvris la meneuse du groupe, la Sorcière Humbaba. Une fois que je tapotai deux fois son épaule, je me remis sur mon cheval.

« Partons. »

« En avant, toutes ! »

S’écria Farnese.

Les soldats qui nous ridiculisaient enthousiasment observèrent impuissamment notre marche. Couverts de honte, ils baissèrent la tête. La partie inférieure de la fenêtre de notification étincela brillamment et se dispersa dans l’air.

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[Une décision magnanime et indulgente !]

[Les points d’affection de la Sorcière Humbaba augmentent de 3.]

[Les points d’affection de la Sorcière Stheno augmentent de 9.]

[Les points d’affection de la Sorcière Euryale augmentent de 8.]

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Au regard des mots qui descendirent telle une rafale de neige, je souris. J’étais la perfection incarnée, y-avait-il besoin de me rappeler ma transcendance ? 100 points étaient le 100% réalisable, il n’y avait rien à ajouter.

Lapis m’interrompit dans mes pensées.

« 95 points, votre altesse. »

« Tiens ? Ce score est suspicieux. Par quel miracle m’as-tu retiré des points ? »

« Un homme trop parfait est exaspérant, n’est-ce pas ? Celle-ci s’inquiétait de la santé mentale de votre altesse, par considération pour l’égo de votre altesse, celle-ci s’est permise de retirer 5 points. Et puisque retirer 5 points est plus ou moins équivalent à ajouter 5 points, ce score permet à celle-ci de faire preuve de loyauté envers votre altesse. »

Oui bien sûr.

Dans tes rêves !

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▯Seigneur Démon de la Bienveillance, Rang 9, Paimon

Calendrier Impérial : Année 1506, Mois 2, Jour 12

 Plaines Yotvingiennes, Garnison des Forces Alliées des Seigneurs Démons


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« On fait quoi, sœurette …… ? »

Demanda Sitri d’une voix larmoyante.

Nous contemplâmes impuissamment le départ du Seigneur Démon Dantalian suivi de ses troupes. L’objectif de cette dame était de provoquer Dantalian, afin de retarder le début de la guerre d’une façon ou d’une autre. Ce plan s’était soldé par un échec complet.

« Je suis désolée, Grande Sœur Paimon. J’ai choisi les plus vulgaires soldats parmi mes troupes, mais le résultat n’a pas été fructueux. »

« Non. Ce n’est pas ta faute Sitri. Notre compagnon Dantalian a tout simplement désamorcé la situation avec un sang-froid exemplaire. J’ai entendu dire qu’il chérissait ses sujets, j’ai essayé de jouer sur ses sentiments, malheureusement il est resté calme tout au long de l’incident …… »

Mon esprit était perturbé.

Depuis l’année dernière, cette dame avait le sentiment que Dantalian tenait tous les Seigneurs Démons dans la paume de ses mains. Était-ce une vulgaire impression ou était-ce une vérité ?

La majorité des gens avait une opinion désastreuse de Dantalian. Il avait pris pour fiancée un rebut (c’est illégal), nommé pour générale suprême une humaine (ça aussi c’est illégal), et par-dessus tout, son Château de Seigneur Démon, pour ainsi dire sa forteresse, avait été détruit. Aux yeux du public, le parcours de Dantalian était horrible. Il était un idiot aveuglé par l’amour, un débauché sexuel ……

Néanmoins, cette dame en pensait autrement.

Si on réfléchissait un peu, tout semblerait évident.

En 6 mois, Dantalian s’était hissé dans la haute sphère d’influence du monde des démons. Si cet homme était un imbécile, il ne serait pas à la position qu’il était aujourd’hui. Et si vous regardiez d’un peu plus près, vous remarqueriez que l’étincelle qui avait déclenché cette guerre était la destruction du Château du Seigneur Démon Dantalian. Était-ce vraiment une coïncidence ?

Ne devrions-nous pas remonter à la source du courant ?

Et si cet homme nous avait délibérément menés en erreur en paraissant pour un idiot et un parvenu.

« …… »

Mon visage se raidit.

Si l’intuition de cette dame s’avérait correcte, Dantalian se jouerait donc de l’ensemble du monde des démons à son bon vouloir. Il obtenait ce qu’il voulait tout en dissimulant son succès sous le couvert de la chance. Il déguisait toutes ses réussites et les faisait passer pour de la chance. Certains échouaient mais prétendaient réussir. Lui, il réussissait mais prétendait échouer. D’autant plus qu’il trompait son entourage à chaque fois sans diriger le moindre soupçon de doute vers lui.

Si nous ne l’empêchons pas de nous nuire, je crains que.

« Grande Sœur. Tu vas bien ? »

Sitri m’examina d’une expression inquiète.

Oh ma chère, le visage de cette dame s’était inopinément aggravé sans qu’elle le sache. Je repris le contrôle de mes esprits et articulai le coin de mes lèvres pour former un sourire.

« Oui, je vais bien. Tu es très gentille, Sitri. »

« Eheh. »

Lorsque je lui tapotai la tête, Sitri frotta sa joue contre ma main. Elle était adorable.

Cette nuit, je renvoyai tous les soldats qui gardaient mes quartiers et appelai une espionne. L’espionne était une petite fille à la cape noire. Elle s’agenouilla devant moi.

« Votre altesse sollicite la présence de celle-ci ? »

« Oui. Tu as fait bonne route ? »

« Ahah, très bonne. Le campement du Sieur Dantalian est en pleine fête, la sécurité est laxiste. Aucun regard indiscret ne m’a débusqué sur le chemin, ne vous inquiétez pas. »

« Une fête, tu dis …… ? »

« Il donne un banquet pour féliciter les troupes qui ont dernièrement marché sous la neige et la pluie. L’alcool coule à flot et les sangliers sont copieux, les soldats se déchainent sur les mets. Habituellement, la garde de nuit est assurée par une fille nommée Lazuli, mais elle s’est faite attrapée par le Sieur Dantalian et lui verse de l’alcool en ce moment même. Celle-ci n’a eu aucun mal à s’échapper du camp –. »

« …… »

Ce n’était probablement pas l’unique raison de leur engouement.

Dantalian avait gracieusement franchi l’obstacle de cet après-midi, mais les soldats de Dantalian restaient appréhensifs quant à l’humiliation reçue par leur monarque. Le banquet avait pour but de divertir leur esprit frustré.

Quel fourbe.

Dantalian n’était pas un homme ordinaire. Les instincts de cette dame l’avertissaient du danger qu’il représentait.

Le parcours de Dantalian ne relevait pas d’un miracle ou d’une coïncidence. Il n’existait aucune méthode pour distinguer l’inévitabilité du hasard, cependant, dès lors que cette dame avait un doute, elle penchait irrémédiablement du côté de l’inévitabilité.

C’était aussi la raison pour laquelle j’avais soudoyé cette espionne devant moi.

« Montrez-moi l’objet que vous proclamez pouvoir porter préjudice à Dantalian. »

L’espionne sortit une montre de son manteau et la posa sur le sol. Aussitôt que cette dame remua ses poignets, la montre vola jusque ses mains. Cette espionne était en bas de la hiérarchie sociale, presqu’au même titre qu’un rebut, et en accord avec les lois du monde des démons, le contact direct avec elle était interdit à cette dame.

« Est-ce une Archive de Mémoire ? »

« Ouaip. Veuillez saisir les codes 12, 7, 5, 4, 2 ,3, et 11. »

« Cette dame est impatiente de voir le contenu de cet artefact. »

Je tournai les aiguilles de la montre selon les désignations de l’espionne.

De la fumée blanche s’échappa du cadran et une vidéo fut projeté dans la fumée. L’écran de fumée exposa Dantalian dans un épais nuage de feu portant dans ses bras une petite fille humaine, qui semblait être sa générale suprême. Les sorcières se tenaient à ses côtés et admiraient le spectacle avec lui. –

.

– Faites de cet endroit un Enfer.

– Ahah ? Par ‘Enfer,’ maitre veut-il que …… ?

– Je peux sentir une odeur âcre. C’est une odeur de gras qui en découle d’un amas pourri de chair. C’est l’odeur de l’hypocrisie et de la cupidité.

.

Est-ce …… un marché ?

Je vis des cages en fer autour d’eux, ce marché semblait être un marché aux esclaves. Des semblants de cadavres de gardes étaient étalés sur le sol. Dantalian ricana avec les sorcières.

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– Ce sont des porcs, les porcs sont sensés agir en tant que tels et grogner dans une porcherie. Et pourtant, j’en vois qui se promènent dans les rues. Que faites-vous quand ces porcs imitent les hommes et fourrent leur nez partout ?

– Naturellement, vous devez leur faire comprendre que ce sont des porcs !

– Seuls les hommes peuvent posséder des esclaves. Il semble que ces avortons se révoltent contre leur condition de bête et essaient de manipuler des esclaves.

– Veuillez-nous en donner l’ordre. Nous ferons de cet endroit un abattoir ce soir !

– Oui. L’ordre que je vous donne est le massacre. Massacrez ces bâtards sans leur donner une chance de crier. Ce n’est pas un meurtre. Ne laissez pas votre bonne conscience vous peser sur le cœur et ne laissez pas l’hésitation prendre le contrôle de vos mains. Puisque vous êtes les seigneurs de toutes les créations, avec l’autorité prodiguée par les Déesses, massacrez ce bétail pour notre cause bienveillante.

– A vos ordres, notre seigneur !

.

Et ainsi l’exécution débuta.

Les sorcières tirèrent des boules de feu du ciel et tuèrent chaque humain présent. Les humains n’étaient pas les seules victimes, en effet, les esclaves démons emprisonnés étaient mis à mort en même temps que tous les autres. Le marché dégénéra instantanément en un enfer brûlant dans lequel des centaines d’innocents étaient embrasés par les flammes. J’observai cette scène d’un regard incrédule.

« Qu’est-ce que …… ? »

« La scène de massacre que Sieur Dantalian a ordonnée. »

Répondit l’espionne.

« Les rumeurs disent que Sieur Dantalian a déniché Mademoiselle Farnese dans la rue, qui se promenait sans but, par pure chance. Ahah. C’est un mensonge. Sieur Dantalian s’est personnellement déplacé pour sauver Mademoiselle Farnese qui à cette époque, était confinée au marché aux esclaves de Pavia. »

« Alors, pourquoi ce massacre …… ? »

« Pour ne laisser aucune preuve de son passage. »

Cette dame en fut éberluée.

Cette raison était insignifiante.

Ce massacre de sang-froid avait été perpétré par des sorcières. Elles avaient tué tout ce qui bougeait, même les faibles sirènes aux portes de la mort et les enfants paniqués.

Les cris des enfants et le rire des sorcières se confondirent en une cacophonie assourdissante. A jamais, indéfiniment …… Je fus prise d’une migraine et je fus forcée de fermer les yeux jusqu’à ce que la vidéo se termine. Cette dame ne supportait pas la tragédie qui se déroulait sous ses yeux.

« …… Ce n’est pas une fabrication ? »

« Fabriquer une vidéo de cette taille ? Votre altesse doit blaguer –. Même si la magie peut imiter les individus clés tels que Sieur Dantalian et Mademoiselle Farnese, que faire du reste des victimes ? Votre altesse pense-t-elle que des centaines de mages pourraient truquer cette vidéo pour en faire un mensonge ? »

L’espionne rit à pleine dent.

« Ahahah, si c’était vrai, cet acte ne serait pas resté anodin. Votre altesse doit comprendre les enjeux de cette vidéo puisque votre altesse Paimon est meilleure mage que celle-ci. Convier des centaines de mages sans laisser fuiter l’information est impossible. De plus, les cris des enfants sont très réalistes, veuillez prendre en compte l’expression –. »

Clap

L’espionne s’effondra sur le sol. L’espionne, frappée au visage par ma main, roula sur la terre. Cette jeune dame était sortie de ses gongs, elle avait momentanément oublié les règles du monde des démons et avait frappé la roturière.

« Aha, ah hah haha……ahahahahahah…… »

Même passée au tabac, l’espionne continuait de rire. Qu’y-avait-il de drôle ? Était-ce la mort des enfants innocents ? Le rire de cette espionne était détestable. Le son de ses ricanements me donna des frissons. Cette dame écrasa l’espionne avec davantage de vigueur pour se débarrasser de ce sentiment désagréable. Je me dégoutai d’avoir engagé une vipère. J’avais cru à une époque qu’elles étaient des victimes elles aussi, et la moi de cette époque était une idiote.

Cette bande de vauriennes avait vendu leur âme.

Ils étaient le bas-fond de la société.

Les prostituées des âmes.

Elle ricana le visage enfoncé dans le sol.

« Votre altesse – ? Votre colère est injustifiée, votre altesse ne nous a-t-elle pas embauchées justement parce qu’elle a besoin de ces preuves – ? »

– Des Sorcières.

La tête des Sœurs Berbère, la détentrice d’un Badge aux Trois Feuilles, la Sorcière Humbaba.

Même après que ses cheveux platines soient recouverts de saleté, elle ne cessa de ricaner. Aucune démence ne s’était invitée dans son rire. La plaisanterie, l’amusement, ou la nervosité s’exprimait de la même façon chez les sorcières, à savoir, par le rire. Ce manque d’émotion était d’une infame répugnance.

« …… Vous êtes une bande de vauriennes qui n’aurait jamais dû naitre en ce monde. »

« On nous le dit souvent –. »

« N’éprouvez-vous jamais de la compassion pour la vie d’autrui – ? »

« Celle-ci demande pardon, nous avons vendu notre âme, et par conséquent –. »

Les mots étaient traités différemment dans nos cerveaux.

Certains humains désiraient communiquer avec les bêtes, et pourtant, les bêtes se contrebalançaient de communiquer avec une autre espèce que la leur. De la même manière, les sorcières vivaient dans un monde différent du monde des humains.

Cette dame sortit une bourse d’or et lui balançai dessus. Au moment où la bourse frappa le sol d’un bruit métallique, Humbaba se tourna immédiatement vers la source du bruit. Elle serra la bourse entre ses mains comme si c’était son propre enfant.

« La bonté de votre altesse est incommensurable. Merci beaucoup. Héhé. »

« J’y ai mis la moitié de ce que j’ai promis. »

« …… La moitié – ? »

Humbaba se figea.

Je regardai froidement la sorcière.

« Je te donnerai l’autre moitié une fois que tu auras accompli ta mission. »

« C’est légèrement différent de la promesse faite à celle-ci lors dans un précédent échan – …… »

« Dantalian a personnellement nettoyé la saleté de votre corps, des instants auparavant, et pourtant, vous voici devant moi à trahir Dantalian. Ai-je la moindre raison de vous faire confiance ? »

« Mmh –, eh bien –, hmm –. Ahahah ? Il est vrai. Bien entendu. Votre altesse est correcte. »

Humbaba raidit son chapeau en cône. Le visage de la sorcière fut dissimulé sous les coutures de son accessoire.

« Et à propos de l’autre promesse …… »

« Oui. A la Nuit de Walpurgis, je pétitionnerai pour que chaque sorcière ayant participé à cette guerre reçoive une Médaille de Feuille. Vous serez enfin vétéran d’un Badge à Quatre Feuilles. Félicitation. »

« Ahahah. Quelle grande faveur. »

La sorcière sourit énergétiquement. La médaille en forme de feuille était la preuve qu’un individu s’était dévoué corps et âme à une guerre massive. Il était strictement impossible de recevoir une feuille dans une escarmouche entre Seigneurs Démons. Toutefois, cette guerre était une guerre massive contre les humains, les conditions étaient remplies pour qu’un individu distingué reçoive une médaille.

D’autant plus que ceux qui faisaient parti de la classe sociale inférieure étaient inaptes à recevoir des médailles, à l’exception de rares cas. Les trois feuilles sur le badge des sorcières étaient la preuve de leurs fourberies et de leurs mesquineries. L’honneur était un haut-fait individuel, pas collectif …… Quelle bande de misérables fripouilles.

Cette dame agita la main.

« Je ne souhaite pas t’avoir dans mon champ de vision. Sors. »

« Mes excuses d’avoir irrité les yeux de votre altesse. »

Humbaba se couvrit le corps avec son manteau et partit. De la même façon qu’elle était venue, ses pas n’émirent aucun bruit. J’avais l’impression qu’elle était encore près de moi.

« …… »

Cette dame fixa intensément la montre. La question à présent, était de connaitre le moment opportun pour dévoiler cette carte. Malheureusement, cette vidéo n’aurait aucun impact quant au commencement de cette guerre. Le phare de toute cette opération militaire était Barbatos. Même si j’accusais Dantalian, Barbatos n’aurait qu’à l’exécuter et l’histoire se terminerait sur sa mort. Si je ne peux pas empêcher la guerre alors ……

Mes inquiétudes me tourmentèrent toute la nuit. Je repensai à la destinée de ceux nés monarques, et je fus prise de migraines. J’étais l’une des responsables de la guerre, et pourtant, ceux qui paieraient le prix de ma folie étaient les soldats. Mon cœur s’affola et je me jurai de rester en vie pour une me dévouer à une cause.

Une guerre massive.

Il était de mon devoir d’au moins éviter une guerre dévastatrice …….

Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.


Je n’ai pas de check, donc si jamais vous remarquez des fautes d’orthographes, n’hésitez pas à me le signaler dans l’espace commentaire ! Merci !

Si vous appréciez la traduction, ou que vous voulez lire quelques chapitres en avance, n’hésitez pas à aller faire un tour sur mon Patreon !


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11 commentaires sur “Dungeon Defense – Volume 3 Chapitre 2 (Partie V)

  1. Je sent que Dantalian a un joli plan pour achever Paimon bien plus tard, il prépare le terrain pour produire encore une chose marrante O_O

    Juste 2 fautes qui pique un peu plus :

    J’ai choisi les soldats les plus vulgaires soldats de mes troupes,
    J’ai choisi les plus vulgaires soldats de mes troupes,

    . Il déguisait toues ses réussites et les faisait passer pour de la chance
    . Il déguisait toutes ses réussites et

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    1. J’ai choisi les soldats les plus vulgaires soldats de mes troupes,
      J’ai choisi les plus vulgaires soldats de mes troupes,
      J’ai choisi les soldats les plus vulgaires parmis mes troupes

      une autre proposition ?

      Aimé par 1 personne

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