KnR 002 — Contrat


Traducteur : Ethan Nakamura
Check : Nekoyashiki 


Voici le 2ème chapitre, il m’en aura mis du temps, mais je suis satisfait de l’avoir fini, profitez donc de mon dur labeur ^^.


Riku Barusak s’est plus ou moins toujours considérée comme une existence spéciale.

Elle le croyait depuis sa naissance.

En effet, même depuis sa naissance, elle possédait des connaissances. Ce n’est pas le cas ou elle avait des connaissances, mais plutôt qu’elle était consciente de souvenirs qu’elle n’aurait jamais dû avoir.

En d’autres termes, elle avait des souvenirs de sa vie antérieure, ou quelque chose du genre.

Dans la vie antérieure de Riku, elle était une fille sans aucun signe distinctif. Elle avait l’habitude d’avoir des problèmes avec ses notes à l’école, de se faire malmener par ses camarades de classe, de fuir la réalité grâce à la culture otaku, et avant d’être renversée par un camion (ndt : le trop/très classique « renversé par un camion »), elle menait des journées très ordinaire dans sa vie quotidienne.

Toutefois, Riku n’avait pas accepté ses précédents souvenirs. Au contraire, elle les méprisait.

Avoir des souvenirs de personnes inconnues en soi était cruel, bien qu’elle n’y pouvait rien. Alors, elle a complètement ignoré ses souvenirs de sa vie précédentes. La connaissance de choses comme les téléviseurs ou les voitures était pratique, mais elle ne se souvenait toujours pas de la plupart des parties les plus utiles de ses souvenirs. Si elle ne pouvait pas se souvenir de telles choses, alors cela ne valait rien.

Mais il y avait une seule chose qui retenait toute son attention. C’était un souvenir d’un certain jeu.

Apparemment, ce jeu était du genre bishōjo…

Le jeu était centré un personnage principal pratiquant des arts pour bannir des démons qui, avec ses très intimes amis, devait combattre la race des démons qui tentaient de desceller leur seigneur démon. Néanmoins, l’objectif principal du jeu n’était pas de tuer toute la race des démons, mais plutôt de faire en sorte que le personnage principal s’amuse avec l’amour de filles mignonnes. Le personnage principal du jeu était en fait son petit frère Rook, âgé de trois ans.

Dans le jeu, Riku est présenté en tant que premier membre du harem. Au début du scénario, elle était la deuxième sœur qui ne se démarquait pas. En ce qui concerne le cadre, dans l’enfance de Riku, sa vie a été sauvée par Rook, et de ce fait, elle a commencé à faire profondément confiance à Rook. Ou apparemment c’était ça…

« Parce que c’est Rook, c’est à lui que j’appartiens. »

Tout en disant cela et en riant, elle se présentait pour prendre soin de lui avec une femme de chambre aux gros seins.

Forte en travail physique, dans la quête de départ, il fallait utiliser la force de Riku pour déplacer un gros pot pour ainsi découvrir une porte secrète. Mais après la deuxième semaine, vous obtenez un objet de type équipement qui permettait aux autres membres du groupe de déplacer également les pots. Concrètement, cela signifiait que même si Riku n’existait pas, l’histoire pouvait tout de même avancer. En fait, à part la quête pour déplacer les pots, elle n’était pas vraiment utile.

Malgré tout, après avoir « corrigé » la sœur du seigneur démon qui dirigeait l’armée des démons, sur le lieu qui devait symboliser la paix dans le monde, au coin de la rue, elle faisait une apparition. Riku était un personnage qui dure jusqu’à la fin de l’histoire.

Bien qu’elle soit inutile.

Alors que Riku détestait ses souvenirs de sa vie précédentes, elle était toujours intéressée par les souvenirs de ce jeu. Le monde est en paix maintenant. Les démons sont actifs, cependant il n’y a jamais eu de mouvement causant de grandes agitations. Toutefois, et même sans aucun doute, une grande guerre commencera bientôt. C’est pourquoi il était nécessaire d’élever son propre pouvoir.

Quoi qu’il en soit, Riku n’a pas pu utiliser les arts spirituels. Peu importe combien elle s’est entrainée, elle n’arrivait qu’à devenir plus forte physiquement. À ce rythme, elle n’allait servir à rien.

Mais même ainsi, elle a su qu’elle allait être sauvée à la fin.

« N’était-ce pas parce que vous aviez une vie si insouciante que vous êtes devenu négligente ? »

La voix de quelqu’un lui parvint.

Oui, Riku avait été négligente.

Elle n’était pas négligente dans son entraînement et était même prête à en mourir. Pour le moment, tout ce qu’elle avait, c’était de la force physique, mais peut-être qu’après être devenue adulte, elle n’aurait peut-être pas été une très bonne spiritualiste, mais suffisamment compétente au moins pour pouvoir rester chez les Barusak. Mais à cause de ses souvenirs de sa vie précédentes, elle était devenue négligente. Elle avait supposé qu’elle serait capable de continuer à y vivre saine et sauve en étant ensemble avec Rook.

Oui, penser comme ça n’était pas une bonne chose.

« C’est vrai. Parce que c’est arrivé… Parce qu’une telle chose s’est produite et que tout cela n’était pas bon. »

Après avoir été mise à terre, elle a finalement compris.

Elle-même, qui continuait bêtement avec cet excès de confiance était détestable parce qu’elle utilisait ses souvenirs. Avec ses souvenirs de vie antérieurs, qui ne valaient rien du tout, elle-même qui, sans même en avoir conscience, devenait négligente était irritante.

Non, était-ce vraiment sa vie antérieure ?

Riku commença à penser à cela. Cela ne ressemblait en rien aux souvenirs de sa vie antérieure. Par exemple, il se pourrait que ses souvenirs viennent d’un simple livre qu’elle a laissé dans sa chambre un moment donné. Et n’était rien de plus qu’un tas d’informations sans importance sans liens avec elle.

On peut donc dire que c’était juste un autre élément qui n’était absolument pas lié à Riku Barusak.

À cause de cet élément mystérieux, sa propre vie avait été transformée en épave.

Riku enfonça ses ongles dans son front avec force. Le sang coula peu à peu. Mais après tout, ce niveau de douleur n’avait aucune importance. Le cœur de Riku commença à se remplir de sentiments sombres.

Et c’est à ce moment.

« Oui, alors tu ne désires pas ces souvenirs. »

Un homme ailé noir a ensuite atterri juste devant Riku.

Ils étaient sur une plage inconnue de tous. C’était un beau jeune homme avec des ailes noires dans le dos qui regardait Riku. Jetant un coup d’œil à ses ailes noires, Riku éclata de rire.

« Êtes-vous un démon ?
— Non, je suis un shinigami. »

Le shinigami sourit légèrement. Il portait un étrange parchemin dans ses mains.

Dans cet ancien parchemin, il y avait de très petites caractères écrit très proches les un des autres. Riku plissa les yeux et le lut.

« Contrats écrits… On peut avoir un souhait devenir réalité. En échange de cela, il faut consentir à renoncer à sa propre âme… Quel genre de blague est-ce ?
— Ce n’est pas une blague. Je peux vous accorder votre souhait. En échange, je veux recevoir une âme. En fait, d’une certaine façon, vous avez deux âmes, et l’âme que je veux, c’est votre âme de la vie antérieure qui parasite votre véritable âme. Les âmes capables de s’attacher à un corps ont un fort attachement au monde… Si vous la laissez mûrir, ça devient très savoureux. »

Le shinigami se lécha ensuite les lèvres.

C’était une longue langue rouge qui ressemblait plus ou moins à celle d’un serpent à la recherche de sa proie. Voyant son expression effrayante, Riku se mit à trembler un peu. Mais même dans cette situation, elle remarqua qu’elle était réellement attirée par sa proposition.

« Donc, si vous réalisiez un vœu pour moi, je … Riku Barusak ne sera pas vraiment affecté, c’est ça ?
— Comment dire, les souvenirs de l’âme qui s’est attaché à vous … Eh bien, ce sera simplement à propos de l’existence de ce que vous appelez « souvenirs de vie antérieurs » qui seront oubliés. Votre propre âme elle-même n’en subira aucune conséquence. Bien sûr, même après la mort.
— Je vois. »

Au moment exact où elle avait entendu ces mots, son cœur avait déjà décidé de ce qu’elle allait faire.

Tandis que Riku se levait, elle regarda les yeux extasiés du shinigami. Voyant cela, le shinigami perçut la résolution de Riku. Il se pencha en avant tout en ayant les yeux brillants. D’une voix un peu étrange, il l’encouragea.

« Maintenant, dites-le. Voulez-vous une baignoire débordante d’or ? Ou peut-être une belle apparence qui suffit à rendre quelqu’un amoureux ? Peut-être laisser tomber une enclume sur quelqu’un qui vous méprisait ? Ah et… Si vous donnez vos deux âmes, je vous rendrai un service spécial. Je vous accorderai deux vœux.
— Un lieu. »

Interrompant le shinigami, Riku commença à exprimer son souhait.

Tout en regardant le shinigami qui clignait des yeux, Riku, avec ses sentiments venant du plus profond de son cœur, dit ce qu’elle avait dit auparavant avec des yeux froids, elle éleva la voix, comme si elle déclarait quelque chose.

« Je veux un lieu auquel je peux appartenir. Un lieu auquel je peux appartenir dans lequel mon pouvoir est reconnu. Je veux avoir une maison à laquelle je puisse appartenir, et pour la famille Barusak qui m’a abandonné… Je me vengerai moi-même. Je veux donner l’enfer à ceux qui n’ont pas accepté mon pouvoir.
— Hmm … »

Le shinigami qui s’ennuyait se grattait la joue.

Et puis, il regarda Riku de la tête aux pieds.

« Mais vous ne pouvez pas utiliser les pouvoirs spirituels, vous savez. Votre super force avec laquelle vous êtes né vous rend incapable d’utiliser vos pouvoirs spirituels. Si la structure de votre corps n’est pas modifiée, vous ne pourrez pas utiliser le pouvoir spirituel pour le reste de votre vie. Ah c’est vrai ! Ne voulez-vous pas donner votre propre âme aussi ? Si tu fais ça, je peux non seulement te préparer une maison, mais aussi te permettre d’utiliser les pouvoirs spirituels…
— Je n’en ai nul besoin »

Dit Riku d’une voix claire.

Contrairement à sa maigre apparence, ses yeux brillaient d’ambition.

« J’ai ce pouvoir. Alors qui suis-je si j’utilise les pouvoirs spirituels ? Je suis moi. Je leur ferai comprendre… et je le ferai avec mes propres pouvoirs !! »

Riku afficha un sourire plein de désir.

Voyant Riku agir ainsi, le shinigami donna un coup de pied dans un caillou pour soulager son ennuie.

« Quoi, mais c’est ennuyeux. Vous ne trouvez pas une opportunité comme celle-ci aussi facilement, vous savez ?
— Comme si j’en avais quelque chose à faire. En outre, si je suis trop gourmande, je deviendrai de nouveau trop confiante.
— Tch… Juste parce que je pensais que j’allais pouvoir manger les deux âmes. Eh bien, je suppose que je n’y peux rien. »

Le shinigami lui tenait la tête avec une main.

Une faible lumière semblable à celle émise par les lucioles a commencé à entourer Riku. Ses pieds se sont éloignés du sol et elle plana lentement dans les airs. Mais même ainsi, elle n’avait pas peur. Elle a simplement continué comme ça.

« Si vous continuez à avancer, vous obtiendrez votre place. C’est seulement si vous survivez jusque-là, cependant. Sinon, eh bien, je prendrai mon paiement. »


La ville portuaire de Perikka a toujours été très euphorique.

Les marchands étrangers soucieux de leurs propres profits, les pirates qui collectaient or et trésors extravagants, le quartier des plaisirs qui réalisait des bénéfices en fournissant leurs services aux dits pirates. L’avenue centrale se vantait d’une beauté comparable à celle de la capitale, mais si l’on faisait un pas dans l’avenue, on pourrait remarquer l’odeur d’alcool qui flottait dans l’air, même le jour, et voir la silhouette d’un marin ivre mort.

L’endroit où Riku, qui avait tout perdu, a été conduite était ce genre de ville portuaire. À ce moment-là, elle avait déjà perdu les souvenirs du marché qu’elle avait fait avec le shinigami ainsi que le jeu.

Elle se réveilla à la plage comme si rien ne s’était passé et arriva finalement avec beaucoup de peine dans la ville.

« Atchoo !! Uuu … il fait froid … »

Comme elle était trempée à cause de l’eau de mer, elle était frigorifiée. Puisqu’il n’y avait aucun moyen de se sécher avec une serviette, elle se dirigea vers la ville alors qu’elle ruisselait d’eau.

Ses cheveux roux joliment attachés se déplaçaient d’un côté à l’autre alors qu’elle marchait. Il ne restait même pas une seule trace indiquant que ses vêtements étaient autrefois des vêtements magnifiques. Les volants étaient déchirés et le tissu tellement sale qu’on aurait dit un vieux chiffon. Il était impossible de penser qu’elle appartenait à cette prestigieuse maison Barusak.

En se souvenant de la maison où elle ne pourrait jamais revenir, des larmes étaient sur le point de lui monter aux yeux.

« Trouvons un endroit où travailler pour le moment… »

À l’heure actuelle, Riku n’a ni logement ni argent.

Même Riku, âgée de sept ans, sait que, du fait de sa situation actuelle, elle doit travailler et gagner de l’argent.

Mais il n’y a aucune chance que le monde soit aussi agréable à vivre.

« Haa !? Pourquoi ai-je besoin d’embaucher une sale gamine comme toi ? »

Elle est rejetée sans ménagement.

Riku est ensuite traîné par le ventre et jeté dans la rue. La porte dérobée du magasin se ferma avec un « Bam ». Ravalant sa morve, elle se leva mal à l’aise. Appuyée contre le mur, elle regarda la porte toujours fermée.

« Ce n’est pas bon… »

Riku soupira.

C’était déjà la dixième fois qu’elle était rejetée.

Aujourd’hui, c’est dix fois, hier quinze fois et la veille, le même nombre.

Quelque chose ressemblant à un magasin qui engagerait un enfant sale et fragile de sept ans était introuvable. Riku se leva hésitante et partit de là où elle était, commençant à chercher un autre magasin qui semblait pouvoir l’embaucher.

Son ventre grondait. Depuis qu’elle a été jeté de la falaise, elle n’avait rien mangé. Si elle ne pouvait pas au moins trouver quelque chose à manger quelque part, elle finirait par mourir. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, mais elle ne voulait certainement pas mourir. C’était le seul sentiment qu’elle avait en ce moment.

Alors qu’elle tenait son ventre se plaignant de faim, elle se tourna vers une allée. À ce moment-là, elle avait l’impression que quelqu’un la regardait. En tournant la tête en arrière, elle remarqua qu’un groupe d’hommes ressemblant à des pirates était rassemblé. Tandis qu’ils affichaient un sourire sale, ils se parlaient comme s’il se passait quelque chose d’amusant autour de d’elle.

« Il y a un gamin là-bas. Probablement une fille.
— Vendons-la.
— Pile quand je voulais de l’argent pour boire. C’est parfait.
— Hey, elle nous regarde cette gamine. »

Remarquant que le regard de Riku était sur eux, ils arborèrent une expression de gens sympathiques. Puis, ils se sont lentement approchés de Riku.

« Hé, petite dame, qu’y a-t-il ? Es-tu perdu ?
— Peut-être avez-vous faim ? Donnons-lui quelque chose de bon à manger. »

Les muscles du dos de Riku se contractèrent.

Contrairement à leurs voix tendres et à leurs expressions douces, les yeux des hommes montraient une profonde noirceur. Les regards qui semblaient lécher tout son corps étaient des plus dégoûtants. Riku recula en secouant la tête.

« Il n’y a pas de quoi avoir peur, tu sais ?
— Viens par ici. Viens avec les oncles que nous sommes. Nous allons vous emmener dans un endroit avec de la nourriture et de magnifiques vêtements.
— C’est un endroit très amusant. »

Riku était tellement effrayé qu’elle ne pouvait rien dire.

Mais c’était dangereux de rester ici. Comme si ses instincts s’étaient réveillés, elle s’enfuit sans regarder en arrière.

« Hé, ne fuis pas !
— Attends ici !
— Capturez-la !! »

Derrière elle, elle pouvait entendre les hommes proférer des insultes.

Comme prévu, la gentillesse précédente n’était qu’un mensonge. Riku fuyait maintenant pour de bon. Courant à travers l’allée, elle se précipita dans une grande avenue. elle s’enfuit tout en salissant grandiosement le sol de la rue dont les dalles étaient magnifiquement colorées.

Si l’on parlait d’une grande avenue, il s’agirait d’une rue avec beaucoup de gens qui vont et viennent.

Parmi les personnes habillées avec des vêtements propres, ils y en a qui évitaient Riku, la regardant comme une chose désagréable, mais la plupart ne se souciaient pas du tout d’un orphelin sale et continuaient de marcher.

Riku s’éloignait et se frayait un chemin au travers de telles personnes, décidant qu’il était plus important de s’éloigner de ces hommes d’avant que de se préoccuper des gens qui l’entouraient pour le moment. Cela étant, elle a eu l’impression que certaines des personnes qu’elle avait écartées étaient tombées, mais c’était quelque chose dont elle n’avait pas à se préoccuper pour le moment.

« Pour l’instant, je dois fuir ! »

Elle bougea frénétiquement les pieds.

Malgré tout, Riku est un enfant et les poursuivants sont des adultes. Bien sûr, elle n’a pas peur de perdre sur la force physique. Mais le problème est que Riku est seule contre trois personnes. De plus, Riku est maintenant affamée et ne peut pas utiliser tout son pouvoir. Elle ne pensait pas gagner en cas de confrontation.

Quoi qu’il en soit, si elle arrêtait ses pieds, elle serait sûrement capturée. Pensant à tous les moyens possibles pour se sauver, elle a commencé à regarder son environnement. Et puis, elle a remarqué qu’il y avait de gros barils devant. Des tonneaux plus larges que sa taille.

« Si j’utilise ça, ça pourrait marcher. Oui, si c’est assez gros, ça devrait marcher. »

Riku se précipita à côté des barils.

En les voyant de près, ils étaient assez grands pour que, même si Riku ouvrait grand le bras, elle ne pouvait pas les prendre dans ses bras.

Cependant, Riku leva un baril. Ils étaient très lourds, mais ils ne l’était pas au point d’être impossible à porter. Elle avait l’impression d’entendre un son qui ressemblait apparemment au contenu du tonneau qui tremblait, mais elle l’ignora. Elle n’a pas le temps de s’en faire. Les poursuivants étant sur le point de la rattraper.

« Mangez… Ça !! »

Riku lança le baril de toutes ses forces.

Riku fit tomber le baril au milieu de la foule qui passait et provoqua un bruit d’explosion. Le vin à l’intérieur du tonneau a aspergé les piétons.

C’est quelque chose qui s’est passé très soudainement, alors non seulement les poursuivants, mais les gens qui marchaient dans la rue ont été surpris à cause de cela.

« Waah !?
— Qu’est-ce que vous faîtes !? C’était dangereux !
— Qui a fait ça ?!

Elle n’a pas eu le temps de s’impliquer dans l’agitation derrière elle.

Sans se retourner, elle recommença à s’enfuir.

Courir et courir et courir et après ça…

« Je ne peux plus… courir… »

Sa vue tremblait intensément.

Et puis, juste comme ça, elle s’est effondrée.

Elle tomba dans les ordures de la ruelle avec bruit. L’odeur de pourriture et d’alcool était caractéristique du lieu qui l’entourait alors qu’elle restait immobile.

Même dans cet état, elle n’a rien fait pour sortir de cet endroit. Ses jambes, qui auraient dû être utilisées pour courir jusqu’à l’épuisement, étaient traversées des douleurs musculaires. Son estomac était vide et sa gorge était sèche.

Du fait d’avoir couru et d’avoir jeté ce tonneau, toute l’énergie qu’il lui restait s’était épuisée.

Le nombre de voie pour un orphelin qui était aux limites de l’épuisement et de la faim n’était que d’une.

En tant que paria de la société, elle allait rencontrer la mort en silence.

« Ahh… Au final, je vais mourir… »

Avec sa joue touchant le sol froid, elle commença à penser sans but.

… Et son estomac faisait un bruit douloureux.

Elle s’est demandée combien de jours s’étaient écoulés depuis qu’elle a été jetée à la mer. Riku ne le savait pas, mais une chose qu’elle savait était qu’elle ne pouvait pas tenir sans manger pendant très longtemps.

Dans la ville qui rassemblait divers peuples sauvages, c’était-là le seul point magnifique de la ville portuaire de Perikka, la noblesse ne faisant pas de la charité. Au lieu de cela, il y avait plus de gens qui donneraient des coups de pied à un enfant tel que Riku. Être frappé fait certainement mal.

Mais le fait que son père l’ait jeté, c’est ce qui lui a fait le plus mal.

Elle ne pouvait pas utiliser les pouvoirs de spiritualiste, et elle a donc été jeté comme un objet inutile. C’était tout ce qu’il y avait eu dans sa relation parent-enfant avec son père finalement. En y repensant, elle ressentit une douleur qui semblait être comme si son cœur avait été brisé.

À l’extérieur, elle était blessée, et à l’intérieur, aussi. Ça lui faisait tellement mal, tellement que c’était insoutenable.

« Si c’est ce qui va se passer à partir de maintenant, peut-être que la mort peut être plus paisible. Mais… comme prévu, ça m’effraie… »

Même si elle n’allait pas être sauvée, elle ne pouvait s’empêcher de s’accrocher à un stupide espoir.

Devant une telle bêtise, elle se moqua d’elle-même.

D’une certaine manière, rassemblant son pouvoir, elle releva sa tête. Là-haut, il y avait un ciel radieux ne comportant pas un seul nuage.

« Magnifique. »

Murmura-t-elle.

Elle ne savait pas exactement pourquoi.

Mais ce ciel était… C’était comme si le ciel emportait le gris sale des rues. C’était parce que c’était un ciel bleu si radieux.

Elle en vint à penser que le monde était beau.

Et avant de s’en rendre compte, des larmes coulaient déjà sur ses joues.

Sans geindre ni faire aucun bruit, elles coulaient silencieusement.

« Si je meurs sous un tel ciel… Alors, peut-être que ce sera bon. »

Le beau ciel lui a fait oublier la ruelle sale qui sentait l’alcool et dissipa la douleur de son corps et de son cœur. Si c’était ce ciel, il m’embrasserait sûrement et m’accepterait.

Oui, en fermant les deux yeux ici… Il serait sûrement possible de mourir avec ce sentiment de paix.

Mais même ainsi, Riku ne pouvait pas fermer les yeux.

Quelque part dans son cœur, quelque chose l’appelait.

Disant de ne pas abandonner.

Même si ce n’était que pour peu de temps.

Même maintenant, il avait l’impression de disparaître, mais elle regardait encore le mince espoir s’atténuer.

Dans une réalité aussi douloureuse, il est évident que la mort pacifique est bien meilleure. Il n’y avait personne pour sauver Riku. Personne ne gagnerait rien à le faire.

Une personne qui n’avait aucune utilité était mieux morte ici que d’être bien lotie.

« Même dans cette situation, je ne veux toujours pas abandonner après tout. »

Riku leva la main.

Rassemblant les dernières gouttes de sa force, elle tendit la main vers ce beau ciel brillant.

Si elle pouvait être capable de saisir ce ciel, elle aurait l’impression de pouvoir obtenir à nouveau de l’espoir. C’était quelque chose d’amusant au point que quiconque se retiendrait de rire en se tenant le ventre. Mais même ainsi, elle avait le sentiment que c’était vrai.

Évidemment, cette main n’a rien saisi.

Avec toutes ses forces épuisées, dans un arc de cercle, sa main tomba lentement sur le sol.

Ou plutôt c’était ce qui était censé se passer.


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