10;Drops 1 — Début d’un cliché

Auteur : Mouton
Check : Faust


Voici le premier chapitre de 10;Drops ! C’est une loooongue aventure qui vous attends ! Ne jugez pas trop dès le début ; vous aurez des surprises.


— Ne……. fais……. pas…….. ça……..

Regardant devant lui, le garçon ne savait pas quoi faire. Les mains tremblantes, les lèvres faisant pareils, il n’y avait aucune issue.

Il allait mourir.

— ……. N…… Non…….

Il faisait tout pour survivre, mais son adversaire était bien trop fort. Des gouttes de sueur roulaient sur son front pour aller s’écraser sur le sol. N’ayant plus aucune chance de victoire, il baissa les bras, fermant les yeux, acceptant sa cuisante défaite.

— …………………………………………

Lâchant ce qu’il avait dans les mains. Sa console lui échappa des mains et faillit s’écraser par terre, mais il parvint à la rattraper de justesse.

Sa P5P dans les mains, il soupira de sa propre bêtise. Un « GAME OVER » était affiché sur l’écran, signifiant que la partie était terminée, et qu’il avait tout bonnement perdu.

— Il est trop fort, ce « UnMoutonSauvage », merde.

Il claqua la langue et laissa sortir le peu de rage qu’il avait dans le corps. Il perdait toujours contre ce mec, bien qu’il ne sache pas qui il était…… Probablement un gamer sans vie qui reste cloitré dans sa chambre pour ne faire que jouer. Mettant la P5P dans le sac, le garçon soupira et posa la tête sur son siège. Il tourna un peu la tête pour regarder le paysage à côté de lui défiler à toute vitesse.

— Il est long, ce trajet……..

Cela faisait désormais deux heures qu’ils étaient dans ce train. Toute la classe partait en Croatie pour pour visiter le pays. Ils avaient tous hâte, étant donné qu’ils adoraient tous ce pays ! Le garçon sentit une main le toucher et se retourna vers la fille aux cheveux bruns.

— Dis, Sahar, tu as hâte aussi, pas vrai ?!

La fille lui lança ces mots en le regardant. Dans les yeux bleus de celle-ci se lisait l’excitation et la joie ; c’était compréhensible. Sahar sourit.

— Comme tout le monde, yep !

Elle sourit.

— Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas voyagé !
— On n’a surtout jamais voyagé, pas toute la classe, en tout cas.

Le garçon assit devant eux lâcha des mots froids de façon froide. La fille lui fit la moue.

— T’es vachement pessimiste, Ronald ! râla Monica. Tu ne veux pas apprécier quelque chose, pour une fois ?
— J’aurais apprécié si je ne devais pas faire ce voyage avec Harold et les autres, tsk. En plus, d’où je suis pessimiste ? On a réellement jamais voyagé tous ensemble…..
— La façon dont tu le dis est… froide, répondit Sahar.
— ……. Ouais.

Ne sachant pas quoi répondre, Ronald ne dit rien de plus, fermant les yeux. Sahar aussi était fatigué : après n’avoir dormi que quatre heures la nuit dernière…… Il aurait dû dormir plus……. Il se tourna vers la belle fille et bâilla, mettant la main devant la bouche.

— Je…….. Pardon, pardon. Je vais me reposer un peu aussi, réveille-moi quand on arrive.
Monica lui montra son pouce.
— Okep !

Souriant, Sahar ferma les yeux tout en se tournant vers la vitre. La lumière ne l’avait jamais empêché de dormir, alors cela ne le dérangeait pas. Petit à petit, il entra dans le monde des songes.

— …………………….A…………………………………………..AAa ;A. ;AA.A ;a.A.A.A.A.a ;.A.A.a ;a ;a ;a ;.a ;;a ;A.a ;a ;;a ;aa ;a,dkA ?Da,d,la ?DL.AD ;lad,akd,<s ;lf,swklf,D ?FIpf l ?£ Vv46dsv8ds4v6 S 656v ds :vl S ?¨VMSDv sdlv^m6SV Dsv ? * ;V v ù,V Vv 5sv S ?VL Dv :DV + Vv ;;;;;;;;;;;;;;;………………..FDLKSNGS……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….A…………………………………………………………………………………………

— SAHAR. S A H A R.  S    A      H         A                    R .

Ouvrant un œil, Sahar crut entendre son prénom. Était-ce Monica qui tentait de le réveiller ? Ils étaient arrivés ? Ouvrant la bouche pour bâiller, Sahar ouvrit l’autre œil avec difficulté, toujours fatigué. Il aurait vraiment dû dormir, hier soir……. Il se trouva stupide sur le moment et se dit qu’il devait vraiment aller se coucher plus tôt……. mais il savait aussi qu’il irait encore et encore dormir tard. C’était comme ça qu’il fonctionnait, malheureusement….. Étirant ses bras vers le ciel, il ne cacha pas l’intérieur de sa bouche lorsqu’il bâilla. Sahar se frotta les yeux, dégageant les petites larmes qui s’y étaient formées.

— On est arri……. ??

Le garçon s’arrêta au milieu de sa phrase. Il ferma les paupières… pendant que ses yeux fixaient le paysage,, incapable de dire quoi que ce soit. Tournant la tête à gauche, puis à droite, il remarqua quelque chose d’assez anormal. Baissant un peu le regard, il fixa sa main. Formant un poing, il se frappa le visage plus violemment, mais pas trop pour ne pas se dégommer la mâchoire non plus. Les yeux fermés, il les rouvrit doucement, et…..

— ……………………

Ce n’était donc pas un rêve…… !

Autour de lui ne se trouvait plus le paysage du train dans lequel il était, mais……..

Celui d’une sorte d’intérieur de bâtiment ?!!

Cernés de murs rouges,, le sol lui semblait être fait d’une pierre blanche qu’il ne reconnaissait pas. Au fond, Sahar ne s’y connaissait absolument pas en pierre et tout le tralala, mais là, ça lui était TOTALEMENT inconnu ! Levant le regard vers le ciel, il ne put observer qu’un vulgaire plafond qui s’élevait relativement haut… Ne sachant pas quoi dire ou quoi faire, les premières pensées de Sahar furent :

— On est déjà arrivé ??

Cela ressemblait beaucoup à l’intérieur d’une gare, sur tous les points…. mais le manque de gens et le fait que le plafond fut si haut rendait Sahar hésitant. Il tournait à nouveau le regard quand….

— …. Hey, fait gaffe !!

Le garçon confus tomba par terre, poussé par quelqu’un de probablement costaud. De sa grosse voix, l’autrefit comme si c’était LUI la victime. Sahar se releva, se tenant la tête. Il regarda l’homme devant lui et…..

— …. Uh… ?

Il devait au moins faire 2m30…… voire plus. Face à l’imposant homme, Sahar ne trouva aucun mot adapté à la situation. Un regard noir posé sur le petit garçon devant lui, le géant laissa un soupir sortir de sa bouche, énervé. Sahar le regarda partir, se disant qu’il ressemblait à un taureau…. c’était effrayant.

— ……… Attends.

S’en rendant compte que quelques secondes après, Sahar se dit que quelque chose clochait.

Comment était-ce juste possible d’être aussi grand ??

— ……. ?

Entendant des bruits venant de son dos, Sahar se retourna doucement, commençant à comprendre que quelque chose clochait…… bien trop. Ses iris se rétractèrent dans ses yeux, ses paupières s’éloignant de ses pupilles au maximum.

Une tonne de gens marchaient vers Sahar, tous différents. Il y avait des femmes et des hommes, de tailles différentes.

Ce qui perturbait Sahar n’était pas qu’il y avait cet énorme foule, mais les GENS qui la composaient.

Certains n’avaient pas l’air humain.

Certains avaient des oreilles d’animaux.

Certains étaient bien trop grands pour être humains.

Certains n’avait pas une couleur de peau biologiquement possible.

Bref….

Quelque chose n’allait pas.

— Qu’….. ???

Son cerveau ne fonctionnait pas correctement à l’intérieur de sa boîte crânienne.

Qu’est-ce que c’était que ce bordel ??!!!!

Voyant que les gens se rapprochaient dangereusement de lui, Sahar, ne comprenant rien, avança du côté opposé d’eux, par là où était allé l’immense homme. Il regarda devant lui et vit qu’au bout se trouvait une intersection, le chemin continuant vers la droite. Il ne savait absolument pas ce qu’il y avait là-bas, mais il n’avait pas le temps de se le questionner. Toujours aussi perturbé, il avait beau avancer, il ne s’en rendait pas totalement compte, son cerveau n’ayant qu’une question en tête :

— Je me trouve où, merde ??

Une main sur le menton, il baissa un peu le regard, tentant de trouver une raison logique de sa présence ici. Il aurait bien dit que tout cela n’était qu’un rêve, vu qu’il avait assez d’imagination pour faire tout cela, mais ça semblait impossible. Entre la fois où il s’est frappé et le mastodonte, il aurait déjà dû se réveiller. De plus, il rêvait surtout de fantasmes ou de jeux vidéo. Là, c’était différent……. De plus, « l’ambiance » était étrange ; pas une ambiance de rêve. Certes, on ne contrôlait pas ses rêves, et souvent, on ne savait même pas qu’on rêvait, mais quand même.

Tout cela était plus qu’étrange, étrange, étrange, étrange et étrange… !

— Je n’ai pas l’impression d’être dans le monde réel, mais la seule chose de VRAIMENT étrange, ici, ce sont les gens……

Peut-être était-il juste sous une drogue ou quelque chose ressemblant à cela. Sahar n’avait jamais été drogué, alors il ne savait pas réellement ce que cela faisait. Arrivant enfin devant le mur, il se tourna vers la droite et releva la tête. Le couloir continuait sur une certaine longueur, devant lui, mais au bout se trouvait…. une sorte de douane, ou quelque chose dans le genre : d’ici, Sahar ne voyait pas bien. Continuant sa marche, toujours dans ses pensées, Sahar tentait de trouver une raison rationnelle à sa présence ici. Il tourna un peu la tête, pour regarder la « femme » à la peau mauve et aux oreilles très étranges. Il n’avait jamais vu des oreilles pareilles avant, et pourtant, il avait lu une TONNE de Light Novels, de fantasy et de Science-Fiction. Regardant à nouveau devant lui, un minuscule sourire vint se placer sur ses lèvres.

— …….. Ne me dis pas……..

Pensant à quelque chose, il ne savait pas s’il devait y croire ou non. Avant de penser ou dire quoi que ce soit, il allait voir à quoi ressemblait le reste de cet endroit. Il était dans un long couloir fermé ; mais il devait avoir un extérieur, non ? Sahar dut sortir de ses pensées, parce qu’il était enfin arrivé devant les sortes de « douanes » ; il n’avait pas d’autre mot pour découvrir ces cabines. A l’intérieur de celles-ci étaient assises des femmes……. aux oreilles de chat. Un grand sourire sur chacune d’elles, elles semblaient éclairer tout le couloir à elles-seules. Les yeux de Sahar commencèrent à pétiller.

— O~oh, qu’avons-nous là ? Bonjour, monsieur.

C’était la première fois que Sahar était appelé « Monsieur » de façon non-ironique. C’était perturbant pour lui. Commençant à trembler, il fixa la femme devant lui.

L’homme de 2m35 qui l’avait bousculé remarqua le garçon et sourit.

— Alors on tremble devant une femme, p’tit ?! rigola-t-il.

Sahar, une goutte de sueur sur le front, le regarda, les yeux un peu plissés, un sourire forcé sur le visage.

— Héhé, disons juste que quelque chose vient de pénétrer mon esprit…. héhé….. lâcha Sahar.

L’homme passa la douane sans rien dire, laissant Sahar tout seul. Enfin « tout seul », vu qu’il y avait une centaine de gens derrière lui et à côté de lui. Il était tout SAUF seul. La femme attendant quelque chose de lui, Sahar n’arriva pas à prononcer un seul mot.

— Ne…. me…….. dis………… pas………….. que………

La femme aux oreilles de chat mit un doigt sur les lèvres, se questionnant.

— Monsieur, est-ce que vous venez de Proaklom ou d’une région du dessous ?

Ne comprenant pas la question de la femme, il ne sut quoi faire. Devait-il dire « Non » ou « Oui » ? Si sa théorie était juste, il n’y avait pas de réponse exacte. Il devait se décider, parce qu’il ne pouvait pas rester planté là pendant des années. Sa tête s’agita d’un côté à un autre, acquiesçant. La femme sourit à nouveau, frappant un poing dans l’autre main.

— C’est pour cela que vous êtes si lent ! dit-elle. Je vois, avez-vous une carte de Passage ?
— …. N…… Non…….

Ses mains ne voulurent pas s’arrêter de trembler, les yeux remplis d’émotions indescriptibles. La seule chose compréhensible dans ses yeux, était le bonheur qui s’y était installé. La femme soupira et puis le fixa. Elle s’agita un peu, mais Sahar, trop de choses se bousculant dans sa tête, ne le vit pas. Elle appuya sur quelque chose et—

— Vous avez de la chance, vous n’avez pas besoin de carte. Profitez votre voyage et de votre nouvelle vie à Zorepli !!

Et ce fut avec un ton amical, un sourire chaleureux et un geste mignon de ses oreilles de chat, que la femme disparut de la vue de Sahar.

Il ne voyait que du blanc.

Ne sachant pas quoi dire ni penser, il regarda dans toutes les directions, tentant de comprendre ce qu’il se passait. L’homme immense était passé par la douane, alors pourquoi Sahar était téléporté ?!!

— NE ME DITES PAS QUE……. !!!

Le blanc commençant à disparaître pour laisser apparaître une multitude de couleur, le monde commença à se dévoiler à Sahar. Ce dernier avait la respiration énervée et ses yeux tremblaient dans leurs orbites. Excité jusqu’aux os, Sahar sentit le poids de son corps sur ses jambes. Il regarda par terre et vit qu’il y avait désormais un sol. Levant la tête, il fut d’abord ébloui par la lumière naturelle du monde avant de pouvoir observer le beau ciel azur. Sahar tourna la tête à gauche et vit une tonne de gens, blablatant entre eux ou marchant tout seul. Des paniers dans leurs mains, ils agissaient totalement normalement. Pareil à la droite de Sahar.

— ……….

Le garçon prit un bon bol d’air, fermant les yeux, au milieu de la foule. N’arrivant pas à se calmer, un grand sourire se forma sur son visage. Il ouvrit les paupières et laissa voir au monde ses yeux remplis d’excitation. Levant les bras au ciel, il regarda l’étoile bleu qui se trouvait au-dessus de lui, confirmant sa pensée. Ouvrant la bouche en grand, ses mains se transformèrent en poing.

— ISEKAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!

N’arrivant pas à contenir son excitation, il cria « Isekai » en plein milieu de la place, ce qui attira l’attention des gens qui l’entouraient. S’en fichant des regards qu’on posait sur lui. Sahar fixait toujours le ciel bleu, un air victorieux sur le visage.

— Isekai…. ! Téléporté dans un autre monde…. !!! cria-t-il, sans gêne. Oh, y-e-a-h !!!!

Toujours sans prêter attention aux regards des autres, il commença à se trémousser, fredonnant une mélodie de victoire qu’il avait entendu dans un dessin-animé. Tellement heureux qu’il aurait pu en pleurer, Sahar ne put faire rien d’autre qu’être l’homme le plus heureux du monde.

Le rêve de beaucoup d’otakus, de fans d’animes et de mangas, de « weebs » :
Se faire téléporter dans un autre monde, se faire « Isekai ».

Maintenant qu’il y pensait, le monde autour de lui avait un côté « anime ». Certes, c’était la « vraie vie », mais il y avait ce côté « 2D » aussi. Il se retourna vers une femme aux oreilles de chat qui s’était arrêté pour regarder le spécimen et Sahar remarqua que, effectivement, elle avait plutôt l’air de sortir d’un anime. C’était….

— …. Parfait….. !!!!!

N’arrivant toujours pas à contenir sa joie, il agita les deux bras devant la poitrine. Au fond de lui, il ne comprenait absolument pas comment c’était juste possible, mais il s’en fichait : il était bien trop heureux. Lui qui avait toujours été amoureux de la fantasy, des animes et qui avait eu des « Waifus »… !!

C’était parfait. TROP parfait, même !! Il avait déjà rêvé d’être Isekai, mais c’était un rêve « débile », de base. Regardant tout autour de lui, ne prêtant toujours pas attention aux regards de jugement qu’on lui posait dessus, il eut une pensée. Sahar se tourna vers la femme, le cœur en feu.

— Vous parlez ma langue ??!!

Certes, c’était une question débile : l’homme de deux mètres lui avait parlé français, lui.
Mais Sahar n’y pensait pas, trop excité pour réfléchir correctement. La femme regarda son amie, trouvant le garçon très étrange.

— ……….

Elle ne lui répondit pas. Sahar ne sut pas comment le prendre, alors il insista.µ

— Hey ??!!!

La femme dut reculer d’un pas pour ne pas se prendre les bras excités du garçon. Voyant que les gens se rapprochaient dangereusement, Sahar commença à se sentir…… oppressé.

— …………

Ils ne disaient toujours rien. Sahar n’avait malheureusement pas la réponse à sa question. Voyant qu’il avait été trop excité, il sortit l’air honteux du cercle qui se refermait sur lui. Ils commencèrent à parler entre eux, mais il ne pouvait pas entendre leurs discussions.

— Je vais voir autre part, se dit-il.

Levant la tête, il regarda autour de lui de ses yeux toujours rayonnants. Au premier coup d’œil, on aurait dit un univers plutôt médiéval, avec une touche « d’originalité ». Les stands de nourriture et d’autres choses étaient faits de bois plutôt blanc, se rapprochant un peu de l’orange. Des vendeurs discutaient avec leurs clients, tentant de vendre leurs produits.

— Ce monde m’a l’air plutôt banal…. Ugh….

Soupirant à la fin de sa réflexion, il baissa la tête de déception. Il aurait voulu un monde plutôt futuriste ; mais on n’a pas le droit d’avoir tout ce qu’on le souhaite. De plus, juste se faire téléporter dans un autre monde suffisait au garçon. Il releva la tête, tentant de voir d’autres caractéristiques de ce monde.

— Déjà, ce monde devient « mon » monde, désormais…… pensa Sahar.

Il n’allait probablement jamais revoir la Terre ; ou pas avant un petit bout de temps. Il avait lu pas mal d’Isekai, même s’il s’en était lassé au bout d’un, moment. Dans la plupart, le héros reste dans le monde où il a été téléporté…. ou pas. Il y avait beaucoup d’œuvres ou le héros téléporté, justement, retournait sur Terre. Pour l’instant, en tout cas, Sahar n’avait AUCUNE envie de « rentrer à sa maison ». Il aurait bien dit « Au revoir » à ses amis et famille, mais cela importait peu. L’excité tourna un peu la tête à gauche et vit le mot « Bar ».

— Oh, alors, ils parlent aussi français, ici ??

Si le mot « Bar » avait la même signification que celui qu’il connaissait, alors on parlait la même langue que lui, sur ce monde. Sahar trouvait cela étrange, que les autres mondes aie la même langue que la Terre. C’était un « problème » que ne possédait pas Zero No Tsukaima, par exemple…….. Enfin, il ne s’agissait que d’œuvres de fiction.
Ici, c’était la réalité. Sahar ignorait tout de ce nouveau monde, et la langue qu’on y parlait lui était probablement tout aussi inconnue ; même s’il espérait que non, parce que sinon, cela allait être compliqué pour lui…….

— ………..

Arrivant devant la porte du Bar, il remarqua que les matériaux utilisés ressemblaient plus ou moins à ceux que l’on trouvaient sur Terre. Du bois, de la pierre, des pavés pour les rues,… Sahar ouvrit la porte qui lui bloquait la vue et entra dans le « Bar ». Le bruit de multiples discussions se faisait désormais entendre, dont une bagarre. Un verre fonça vers Sahar, mais il sut l’éviter de justesse en se baissant. Il cligna des yeux et se leva, se grattant la tête tout en regardant les gens. Ils semblaient plus humains que ceux qu’il avait vu dans le « couloir ». Ils faisaient plus ou moins tous dans les 1m80, ici, et avaient des attributs bel et bien humains. Des femmes, des hommes. Avançant à petit pas dans ce Bar, Sahar observa que le lieu était plus ou moins semblable aux bars d’aujourd’hui, mais avec une touche plus far-West. L’odeur de boissons régnait dans la pièce, la partageant un peu avec une autre que Sahar ne connaissait tout bonnement pas. Il alla au bar et s’assit sur une chaise…… faite en pierre ??

— Original…… mais pas nécessaire, pensa-t-il en s’asseyant.

Comme il s’y attendait, ce n’était pas forcément agréable. En attendant qu’on vienne le voir, il écouta la conversation des deux femmes à sa droite.

— …. et du coup, il a tenté de me voler mes Kreyns !!
— Quoii– ?? Sérieusement ? Mais il est abruti, lui ??

Sahar sourit en voyant qu’elles parlaient la même langue que lui : le français. C’était mieux ainsi ; parce que sinon, il allait devoir apprendre leur langue, et se connaissant, il savait qu’il n’allait jamais y arrivé…… Pas avant cinq – six ans, en tout cas.

— Bref, on est le jour de sa défaite, n’est-ce pas ? demanda celle aux cheveux blonds.
— Mmmmh ?? De…. Oooooh ! De lui ? Bien sûr, on est le 18 Neytralora, donc, oui ! répondit l’autre.
— Il y aura donc une fête, ce soir ??!!
— Heiin ? T’es débile, ou quoi ? C’est le jour de la nouvelle Année, ça !!
— …….. tu gâches tout…….

Sahar tenta de comprendre la conversation, mais il ne connaissait rien à ce monde, alors il ne savait pas quoi en penser. « Sa » destruction ??

— Je vous sers ?

Un homme en costard arriva devant le garçon perdu. Ce dernier se tourna et sourit.

— Avez-vous de…… mmmh….. du Fanta ?
— …. Pardon ? « Fanta » ???

Sahar se rembrunit. Evidemment que les boissons n’allaient pas être les mêmes : le Fanta, c’était une marque de la Terre. Il leva un peu le regard et vit des écrits sur une belle carte brodée. C’était un peu compliqué à lire, mais il sut en comprendre un.

 … Pardon, je veux dire, un…… « Salamenda ».
— Je vois. Je vous amène ça tout de suite.

Sahar n’avait aucune idée de ce que c’était, mais on dirait que c’était gratuit : il n’y avait aucun nombre à côté des boissons, ni des autres choses sur la carte des menus à côté. Il en supposa que c’était gratuit. Il rajouta la question « Y a-t-il une monnaie ici ? » à sa liste de questions, qui était déjà trop longue………. La première dans cette liste était la suivante :

« Où suis-je ?? ».

Certes, il était content d’avoir été téléporté dans un autre monde, mais maintenant, la vraie question, c’était de savoir où est-ce qu’il se trouvait. Par exemple, s’il était sur un monde semblable à Re:Zero, il allait devoir décliner l’offre et rentrer sur Terre. Cependant, s’il était dans un monde où il allait devenir le héros accompagné d’un grand harem……

L’homme en costard arriva avec une boisson rouge et la posa devant le garçon qui bavait de plaisir en pensant à son futur « haremesque »…… Il sortit de ses pensées et regarda le « Salamenda » devant lui. La boisson ressemblait à de la lave, mais plus coulante et plus « délicieuse ». Une paille flottant à l’intérieur, le récipient ressemblait à un verre normal, comme on en trouvait sur Terre. L’attrapant à une main, Sahar regarda derrière lui tout en buvant sa première gorgée. Sa langue avait à peine touché le liquide que tout son corps entier se réchauffa si fort qu’il crut brûler littéralement dans de la lave. Posant le verre en vitesse, il ouvrit la bouche pour crier—- mais rien n’y sortit. Sentant ses poumons souffrir, Sahar remarqua qu’il n’arrivait même pas à respirer.

— ….. !!! …. !!! …. A-… !!!

Cherchant de l’air comme il le pouvait, personne ne semblait remarquer le garçon en train de suffoquer près du bar. Sa tête lui faisant mal, il ne savait absolument pas quoi faire. Il vit de l’autre côté un verre à moitié rempli d’une boisson bleue, semblable à l’eau, mais moins transparente. Fonçant sur celle-ci, Sahar bouscula un homme qui l’insulta d’un mot qu’il ne connaissait pas. Attrapant le verre avec tant de force qu’il faillit le casser, il mit le liquide près de sa bouche, commençant à le boire. Transpirant de trop, Sahar commençait à voir flou, n’arrivant toujours pas à parler. Buvant le plus vite possible, il arriva à la dernière goutte de cette boisson—– rafraichissante. Sentant son corps se calmer, prenant de nouveau une température correcte, Sahar inspira tout l’air possible pour ne pas mourir sur place. Se posant sur la chaise, il remarqua que le serveur le regardait avec un petit sourire, se moquant probablement de lui.

— Ahahah, très drôle, mec, pensa Sahar en lui jetant un regard noir.

Il n’avait encore rien fait dans ce monde qu’il avait failli mourir.

Juste en buvant une boisson.

Sa première boisson.

— Je commence bien, moi……

Soupirant un bon coup, il décida de rester là et d’attendre, n’osant pas prendre une autre boisson, au risque d’en mourir, cette fois-ci.

— …………

Regardant le ciel bleu clair au-dessus de lui, Sahar ne savait pas quoi faire. Il était sorti du Bar après avoir récupéré de sa « presque mort par une boisson », ne transpirant plus. Il allait quand même devoir se changer plus tard… Il se tourna vers les gens qui se baladaient devant lui et observa leurs habits. Ils étaient de toutes sortes, certains plus classiques et d’autres plus « fantasy ». Certains s’habillaient comme des pauvres, et des paysans ou même des riches : il y avait de tout.

— On se croirait vraiment dans un Isekai basique, héhé…… !

Sahar commença à avancer dans la lumière du soleil, se mêlant à la foule. Ses vêtements faisaient un peu louche, mais ce n’était pas si voyant que cela. La seule chose qui les différenciait , c’était qu’ils étaient tout trempés…. de sueur……… Le garçon soupira et se promit de trouver un moyen de se doucher et de laver ses habits, ou au moins d’en trouver d’autres…… Il y avait bien trop de discussions autour de lui pour qu’il en écoute une seule, alors Sahar avança plus vite, tentant de trouver un endroit où il pourrait se renseigner plus correctement sur ce monde. Priant toujours pour avoir un harem, il se dirigea vers la droite, s’éloignant de la plupart des gens. Malheureusement, cette rue menait à un cul-de-sac, à part s’il voulait rentrer dans les maisons….. ce qu’il ne comptait pas faire.

— Je devrais demander à quelqu’un au hasard, mais….

Il n’en avait pas le courage. Même s’il avait osé crier comme un fou au milieu de dizaines de gens, il n’allait pas le refaire. Certes, il avait une facilité pour parler aux gens, il n’avait jamais été un trop gros timide, mais il n’avait pas le courage de demander à une personne inconnue où est-ce qu’il se trouvait, pour plein de raisons différentes…… mais il devait le faire. Sinon, il n’allait jamais avancer, ou trop tard.

Et il préférait commencer son « aventure » dès maintenant. Cependant, sans rien savoir de ce monde, il lui était impossible de commencer cette « aventure ». Prenant son courage à deux mains, il se retourna et regarda la foule devant lui. Une femme aux cheveux mauves se dirigea vers lui, même si elle ne venait pas pour lui. Inspirant puis expirant en fermant les yeux, Sahar décida de lui demander à ELLE les informations de ce monde. Il devait demander un maximum, mais sans trop dépasser les limites. Se mettant devant la femme, Sahar se gratta les cheveux avec un air idiot sur le visage. La femme s’arrêta et ne réagit pas.

— Pa~ardon, j’aimerai juste avoir……….. quelques informations….. héhé……. dit Sahar.
Elle cligna des yeux, aucune réaction sur le visage. Sahar ne sut pas comment le prendre……
— ….. Quoi ? demanda-t-elle, une main sur les hanches.
— J’aimerai savoir……

Sahar s’arrêta au milieu de sa phrase, ce qui fit plisser les yeux de la femme. Le garçon venait de se dire quelque chose : n’était-il pas bizarre de demander sur quel monde il se trouvait ???? Il ne pouvait pas dire qu’il venait d’un autre monde, lui !! Il devait demander autre chose, vite, vite !!

— ….. J’aimerai savoir…… si vous savez si je suis bien à « Moscou » !

Sahar balança cette question en souriant, mais il mourrait à l’intérieur.

— Je suis CON ou quoi ?!!

S’insultant tout seul, il attendit une réponse quelconque de la femme. Elle lui fit une tête désorientée et avec un « Uuugh… »–

— Mo…… scou ? C’est quoi, ça ? T’es à Zorepli, mon gars, pas à casse-cou je ne sais pas quoi !

Enervée, la femme le bouscula en continuant son chemin. Sahar….. ne fut pas avancé. Il avait entendu ce nom déjà avant, par la femme qui faisait la « douane ».

— Alors comme ça, je me trouve sur Zorepli…… Probablement le nom de cette ville, ou pays…… ? Est-ce que ça existe, au moins, ces termes, ici….. ?

Tellement de questions, si peu de réponses.

Soupirant toute l’air de ses poumons, Sahar mit une main sur la tempe droite, les yeux fermés. Que devait-il faire ? Devait-il continuer à demander jusqu’on lui réponde, ou était-il préférable qu’il comprenne d’abord le système de ce monde ?

— Pourquoi pas les deux…… ? se dit-il simplement.

C’était la meilleure solution. Il devait trouver les filles qui allaient former son « Harem », mais avant, il valait mieux qu’il comprenne sur quel monde il se trouvait. Il ne savait pas si la magie, le mana, et tout le tralala existait, comme dans 99% des histoires de fantasy. Il était possible que la magie n’existe absolument pas, aussi.
Tellement de questions……. si peu de réponses.

Recommençant à marcher avec la foule, il ne prêta pas attention à ses alentours et préféra réfléchir.

Déjà, pourquoi était-il ici, sur ce nouveau monde ? Normalement, il fallait mourir et ENSUITE, on se faisait téléporter. Si ses souvenirs étaient corrects, il s’était juste endormi, et ensuite, en se réveillant, il s’était fait téléporter. Peut-être….. était-il mort dans son sommeil ?? Le train aurait déraillé, ou quelque chose comme cela ? C’était probable, mais…. il espéra que ce n’était pas cela.

Car dans ce cas, ses amis de la Terre étaient morts, eux aussi. Et ça, il ne l’accepterait pas.

Se prenant un coup de coude, il faillit tomber au milieu de la foule, mais il réussit à se rattraper à la dernière seconde. S’excusant à l’homme devant lui, il se gratta les cheveux, la gêne ancrée sur son visage. L’homme acquiesça juste et continua sa route, ramassant son chapeau par terre. Sahar se promit de faire plus attention, ne voulant pas bousculer tout le monde…….. La chaleur de l’astre dans le ciel lui réchauffa les cheveux, ses rayons rebondissant sur eux. Sahar continua à réfléchir, une main sur le menton, attrapant ses lèvres. Il avait le regard fixé devant lui, la foule se dispersant de plus en plus. Plein de questions en tête, il devait se décider sur COMMENT il allait gérer la suite de son aventure. Il était possible que cette téléportation dans un nouveau monde ne soit que le début d’un cliché.

Il marchait tranquillement quand une femme arriva devant lui. Des cheveux bleus, un regard neutre et une queue de cheval attachée par un ruban rose. Telle était la femme devant lui. Fixant le garçon dans les yeux, Sahar s’arrêta, l’interrogeant du regard. Il allait lui demander ce qu’elle voulait quand—

— Je n’aime pas ton regard.

Sahar n’eut ni le temps de répliquer, de parler, ou de comprendre, avant qu’un bruit violent ne retentisse. Son nez lui faisant mal, ses yeux tremblèrent dans leurs orbites, regardant le bleu du ciel. S’étant envolé du sol, Sahar sentit son visage crier de douleur, le souffle carrément coupé. Tombant sur le sol, la femme resta dans sa position, le poing devant elle.

Elle l’avait frappé avec une force monstrueuse.

Observant le garçon devant elle, elle sût très bien qui ce bonhomme était.

En tout cas, ce qu’il était.

Contrairement à Sahar, qui ne savait rien de ce monde. La femme mit son poing dans la poche de son manteau, et continua sa route comme si rien ne s’était passé. Les passants, eux, ne prêtèrent pas plus attention au spectacle et laissèrent le garçon inconscient, au milieu de la rue en l’évitant simplement. Personne ne vint l’aider.

Moutxn Chap 1


Sommaire ~~> Chapitre Suivant

10 commentaires sur “10;Drops 1 — Début d’un cliché

  1. Bonjour , bonsoir , je sais que la traduction ne se fait pas en 2 minutes , je voulais donc savoir si un rythme de parution est prévu ? Merci pour les trad

    J’aime

  2. J’avais visiblement dû temps à perdre, je vais continuer sur le 3eme chapitre, mais déjà rien que la ton protagonistes est insupportable il prend toutes les pires décisions et tout les pires comportements « Tien et si j’allais dans un bar au hasard commander un truc au pif alors que j’ai pas de quoi payer » sans parler du « JPEU AVOUAR UN FANTA SVP ?! » x’)

    J’aime

Laisser un commentaire