Leur Histoire

Voici l’histoire des Gobelins, (presque) telle que raconté par Bulglul -le chef du village où Tom et sa clique réside- dans le chapitre 10.

Je pense que ces quelques paragraphes résume assez bien leur histoire, mais si l’envie me prend de me faire passer pour un poète, alors peut-être que j’essaierai quelque chose x)


La Déesse de la Terre, Daargän, créa une race, en compagnie de ses frères et sœur divins : les Iorens.

Parmi ces Iorens, certaines Ioranens se découvrirent une affinité avec les travaux de la Déesse et décidèrent de La suivre pour l’aider dans sa dure tâche dont une partie consistait à entretenir ses créations. Pour elles, il n’y avait de plus grand bonheur que de se consacrer, corps et âme, à l’entretien des merveilles que Daargän créait sur la Terre Mère.

La Déesse leur offrit le nom de Vierges de la Nature et c’est avec fierté et bonheur qu’elle l’arborerent fieremnt.

Encore aujourd’hui parcourent-elles le jardin de leur Bienfaitrice en prenant soin de Son oeuvre.

Les grains dans le sablier du Temps s’égrainèrent les uns après les autres, et durant ces années qui s’écoulaient, un nombre formidable événements modifia le monde, si bien que Daargän dût créer, cette fois-ci sans l’aide des Sa fratrie, une race humanoïde à quatre bras pour aider les Ioranens dans l’entretien du jardin de la Déesse.

Satisfaite du travail qu’elle avait accompli seule, Daargän s’en alla demander à son frère Sithagän, Maître des Âmes, de leurs insuffler la vie.

En voyant ses créatures prendre vie et se mettre immédiatement à apprécier la beauté de la Nature, le nom de cette race lui apparut : Girohidithen, car la végétation était leur élément.

Ils vivaient en harmonie jusqu’à ce qu’une Ioranen du nom d’Irūne ne tombe amoureuse d’un Girothen qui répondait au nom de  Zeran.

Personne ne sut comment cette amour était né, mais parce que leur Créatrice se devait de travailler durement pour la prospérité de Ses œuvres, Elle ne vit pas Ses deux fidèles se désintéresser de leurs responsabilités.

À l’abri de l’attention de la Déesse, ils laissèrent parler leurs passions, oubliant leurs travaux, jusqu’à ce qu’un jour, Daargän ne les surprennent en plein acte.

Sa colère fut terrible. Voir ainsi Ses plantes délaissées et le chaos qui résultait d’un manque d’entretien, Elle punit Zeran, le privant de voir sa bien-aimée et rendant tout contact avec Ses œuvres interdit sous peine de se voir infliger des douleurs indescriptibles.

Quant à Irūne, qui suppliait en sanglot qu’Elle les laisse se rencontrer à nouveau, Elle la priva de sa voix.

Mais même amuée, la Ioranen continua d’implorer à genoux, ce qui ne fit qu’accroître la colère de la Déesse, elle envoûta l’enfant qui grandissait en son sein, lui apprenant son existence avant de déclarer qu’il naîtra et grandira difforme.

Et parce que les paroles d’un Dieu sont absolues, Irūne, seule et dans la douleur, fut forcée de mettre au monde le fruit de son amour avec Zeran.

Comme Elle l’avait prédit, son enfant était difforme.

C’était un petit garçon à la peau verte épaisse. À la place des quatre bras qui faisaient la fierté des Girothens, les siens étaient soudés, ne formant que deux bras extrêmement déformés. Il possédait également une petite queue inerte au bas du dos.

Malgré tous ses défauts, son visage était magnifique, à l’instar de celui de son géniteur. Irūne l’éleva avec tout l’amour qu’elle pouvait lui offrir et le nomma Aīhíani.

Bien que difforme, il n’eut aucun mal à cultiver la terre où lui et sa mère s’étaient retirés.

Quand il devint adulte, La Déesse vient leur rendre visite.

Le Temps ayant apaisé Sa colère, Elle voulait pardonner et rendre son intégrité à Sa fille pécheresse, mais Aīhíani comprit qu’Elle était la responsable du malheur de sa mère et traita sa Déesse avec irrespect.

Parce qu’elle ne pouvait pas parler, Irūne ne parvint pas à empêcher son fils d’être discourtois. Vexée par un tel accueil, la colère qu’Elle était parvenue à oublier renaquit de ses cendres et Daargän déclara à Aīhíani qu’il n’avait qu’imiter son père et l’envoûta, le forçant sur sa mère.

Retrouvant ses esprits après le départ de la Déesse et à la fin de son acte abominable, l’horreur et le désespoir s’abattirent sur Aīhíani et il s’enfuit, incapable de laisser sa mère victime en sa présence.

Aīhíani erra longtemps dans la forêt créée par la responsable de son malheur, et avant qu’il ne s’en rende compte, il se retrouva en face d’un splendide rosier.

Voyant une magnifique fleur à son sommet, il se décida à rejoindre sa mère qu’il avait abandonné et de la lui offrir pour commencer sa repentance auprès d’elle pour les actions qu’il avait été forcé d’exécuter.

Tendant sa main pour cueillir la rose fabuleuse, il ne vit pas la longue épine qui lui perça le cœur.

Irūne, qui venait de perdre son fils après son aimé, donna naissance au produit de sa relation incestueuse, et comme son père, le garçon avait la peau verte, les dents déformés, une seule paire de bras et une queue au bas du dos.

Elle grava sur un arbre son nom, Giroani, puis pleura jusqu’à ce Daargän prenne pitié de sa souffrance et ne la transforme en guêpe.

Giroani grandit sans parents, et ses enfants, loin de ressembler à leur mère, était presque le portrait craché de leur père. Ainsi que les enfants de ses enfants. Même ses filles lui ressemblaient.

Daargän ajouta qu’un jour peut-être, un des descendant de Giroani pourra briser la malédiction divine et renaître en tant que Girothen.

On commença alors à parler de la race Girothanihidith, en référence à la couleur de leurs peaux, mais les humains, ignorant de leurs ancêtre, les appelèrent Globs et se mirent à les chasser en les traitants de monstres, récupérant leurs queues comme trophées de chasse.