KnR 004 — Le village caché du bataillon du Dragon Démonique


Traducteur : Ethan Nakamura
Check : Nekoyashiki 


Et voilà la suite tant attendu, vos commentaires sont évidemment le bienvenue (enfin y aura seulement 1/10 des lecteurs qui en feront l’effort, faut les comprendre, c’est un exercice sportif difficile pour publier un commentaire…), Ha oui, il me reste forcément à vous dire bonne lecture !


Les démons sont de modestes barbares. Ils ont une apparence similaire aux humains mais ils ne le sont pas. Une partie de leur corps a des caractéristiques venant d’un animal. Ils ont déjà détruit de nombreux pays comme le royaume de Shiidoru qui a fini par tomber. Le roi régnant de l’époque, Fifus Shiidoru, était un roi très gentil, mais face à l’armée du seigneur démon, il n’y eu qu’une seule conclusion.

« Je ne peux pas supporter de voir le pays envahi et les gens souffrir. »

Le roi gentil Fifus a proposé la paix.

Avec seulement quelques troupes, il se rendit sur le territoire des démons pour initier des pourparlers. Mais à l’endroit où l’audience aurait dû se dérouler, le Seigneur Démon décapita le roi sans défense. De sang-froid, il écarta le chemin de la paix que recherchait le roi Shiidoru. Les démons qui ne connaissent pas le mot « négociation » ont marché vers la capitale sans se soucier de ce qui s’était passé.

Shikus Shiidoru, le fils aîné du roi, décida de mettre sa vie en jeu. Il avait décidé que puisque tout était perdu, il allait se battre jusqu’au bout pour le bien des citoyens qui arriverait à survivre.

Mais les familles spiritualistes étaient contre une telle idée

« Si le roi venait à mourir, les personnes vivant dans votre royaume mouront également. Nous ne pouvons pas gagner contre le Seigneur Démon, mais si nous réussissons à le sceller, cela devrait retarder leur invasion. »

Le prince Shikus avait accepté la proposition des familles spiritualistes.

Ainsi avec cinq spiritualistes, il était allé sceller le Seigneur Démon.

Le groupe du prince Shikus s’est battu contre le Seigneur Démon dans un combat à mort qui a duré trois jours et trois nuits. Au quatrième jour, au lever du soleil, ils réussirent enfin à percer le Seigneur Démon avec une épée puis l’ont scellé.

Tout en prononçant des mots pleins de ressentiment, le Seigneur Démon cessa finalement de bouger.

Depuis le scellement du Seigneur Démon, l’armée du seigneur démon avait perdu son commandant et était devenue désorganisée. Les démons qui n’avaient que l’intelligence d’animaux ne pourraient agir avec intelligence que lorsqu’ils couronneront leur prochain souverain. Les démons se désorganisant peu à peu étaient tous traqués par le prince Shikus et les spiritualistes.

Avec les démons se retirants, le royaume de Shiidoru atteignit la paix.

Cependant, le Seigneur Démon n’était toujours pas mort.

Depuis lors, les familles de ces cinq spiritualistes gardaient l’endroit où le Seigneur Démon avait été scellé.

[Publication du royaume de Shiidoru sur l’histoire militaire des spiritualistes, extrait du volume du scellement du Seigneur Démon]


Cela fait plusieurs jours qu’ils ont quitté la ville de Perikka.

Tout en bougeant désespérément ses pieds, Riku continuait de penser.

Elle n’arrivait pas à suivre Piguro et Leivein qui eux, devant, marchait très bien. Même quand elle se coinçait le pied dans une racine d’arbre, ou quand elle tombait et se faisait mal, ils ne lui jetaient pas même un coup d’œil. Au lieu de cela, ils continuaient à marcher dans la forêt.

Peut-être que si elle s’arrêtait, ils la laisseraient derrière. Mais étrangement, l’idée de fuir ne lui venait pas à l’esprit. Même s’ils étaient des démons capables de tuer facilement des humains, ils la considéraient comme un nécessaire. Pour répondre à ces attentes, Riku continuait à bouger les pieds.

« … »

Riku regarda le dos de Leivein.

Après avoir tué les hommes, il a donné à Riku de la nourriture et de l’eau. Il a également soigné ses blessures. Que ce soit la douleur ou le froid, elle ne ressentait plus rien.

Mais après cela, il ne lui a plus parlé. Piguro, qui marchait à côté de lui, la regarderait au mieux comme si elle était une chose inutile, mais là, Leivein ne la regardait même pas.

C’est pourquoi Riku était inquiète. Même s’il ne faisait plus froid, elle a fini par ressentir le froid quelque part.

Peut-être était-il préférable de ne penser qu’aux avantages de la nourriture et du logement qu’elle obtiendrait en les suivants.

« Ah, nous y sommes finalement. Même si j’espérais qu’elle n’y arriverait pas… »

Murmura Piguro qui marchait un peu plus loin d’un air fatigué.

Leivein et Piguro ont arrêté de marcher, tout comme Riku. Apparemment, la forêt se terminait ici. Les deux étaient plus grands que Riku, et elle ne put donc pas voir ce qui se trouvait à la sortie de la forêt depuis la position où elle se trouvait.

« Riku, viens ici.
— O-Oui ! »

Les paroles soudaines de Leivein traversèrent soudainement Riku.

En entendant cette voix qu’elle n’avait pas entendue depuis longtemps, elle ressentit vaguement une sensation de chaleur. Riku alla joyeusement à côté de lui.

À la vue qui s’offrait à elle au-delà de la lisière de la forêt, elle s’exclama avec surprise.

« Waah ! »

Ce qu’elle vu était un petit village dans une vallée.

Les parois très escarpées de la falaise, comme si elle avait été rasée, avaient de nombreux trous profonds. Les trous qui semblaient être des entrées avaient chacun un tissu avec un motif que Riku n’avait jamais vu flotté. Ils étaient probablement utilisés comme indicateur. Une autre chose remarquable était le drapeau avec un motif en forme de dragon, flottant au gré du vent.

C’était différent de ce que Riku attendait d’une ville démoniaque. Elle avait imaginé un petit village isolé et désolé du fait de ses préjugés. Mais le village qui s’étendait dans la paroi de la falaise devant elle était quelque chose qu’elle n’aurait pas accepté comme village démoniaque si quelqu’un lui disait que c’était bien le cas. C’était parce que c’était un village caché loin des humains et entouré de falaises au milieu de nulle part.

« Est-ce qu’il y a un village des démons ?
— Non, ce n’en est pas un. »

Dit Leivein en secouant la tête.

Et puis, ils se sont tranquillement approchés du village.

Riku marchait comme si elle essayait de se cacher dans l’ombre de Leivein.

Dans la vallée entourée par les falaises, il y avait des démons bien bâti perfectionnant leurs techniques d’épée. Il y avait aussi des démons faisant du tir à l’arc sur des cibles. Elle vit aussi des démons qui s’affrontaient, à mains nues, en se blessant.

Il y avait aussi des démons qui, après avoir été frappés par un coup de pied, étaient envoyés, volant comme une fusée, jusqu’à la parois de la falaise. Il y avait aussi des démons qui, tout en vomissant du sang, étaient attaqués par des démons qui semblaient être leurs instructeurs.

Oui, les démons s’entraînaient au combat.

« Ah, capitaine Leivein ! »

Juste au moment où Leivein s’approcha d’eux, les puissants démons se sont mis immédiatement à genoux.

Riku s’est immédiatement caché. La stature de Leivein était plus ou moins similaire à celle de Riku. Malgré cela, pour Leivein, qui ne pouvait être considéré que comme un adolescent, de nombreux démons avaient incliné leur tête.

« Bienvenue, capitaine Leivein !!!!! 
— Hm. »

Pour Leivein, ce n’était rien d’autre qu’un spectacle habituel. L’expression de son visage ne changea pas du tout.

Riku, sans savoir quoi faire, alors qu’elle se cachait derrière Leivein, regarda les démons qui se prosternaient tous. Ce faisant, elle finit par échanger des regards avec un démon à tête de loup. Le démon à la tête de loup plissa les yeux comme s’il était surpris par quelque chose et son nez se mit à frémir.

« Capitaine, qui est cette petite fille ? Pour une raison quelconque, elle sent l’humain.
— Oui, elle est humaine. »

Déclara sans rien cacher Levein.

Et d’un coup, les démons qui se prosternaient devant lui se levèrent en même temps. Et ils regardèrent Riku avec le même genre de regard. Il y en avait même qui montraient même les dents. Ce sentiment était comme si chaque partie de leur corps était comme une lame qui se frottait à votre cou, bien que cela ne l’ait pas complètement submergée, elle ne pouvait pas s’en protéger. Riku commença inconsciemment à reculer.

« Il n’y a rien à craindre, Riku. Ce n’est que l’intention de tuer. »

Leivein dit cela tout en continuant de regarder en avant.

Mais même si on devait dire de ne pas être effrayé, ne pas l’être serait étrange. Mais malgré tout, les ordres de Leivein étaient absolus. À partir du moment où il a obtenu son nom, elle ne pouvait pas désobéir à ses paroles.

Sûr ce, tout en tremblant, Riku s’arrêta.

« Voici la base du 4ème bataillon de la première armée, que je commande … Elle s’appelle normalement la Garnison du Bataillon du Dragon Démonique. En temps de paix, elle s’entraîne pour prendre part à une guerre.
— Capitaine Leivein! »

Le démon à la tête de Loup d’avant éleva la voix.

Il interpella Leivein, mais ses yeux étaient toujours fixés sur Riku.

« Capitaine ! Celle-ci est une humaine. Capitaine, ne me dites pas que vous avez l’intention d’en faire votre subordonnée !
— Chef de cinq hommes, Vrusto, vous avez des yeux, non ? C’est évident que je vais le faire.
— Quo- !?
— Celle-ci est une humaine. Une débordante de talent.
— Je suis fermement contre ça ! »

Vrusto serrait très fort ses poings.

Riku fut surpris. De l’espace entre ses doigts, un peu de sang coulait. Elle se demandait quelle force il mettait en serrant son poing.

« Les humains sont des ordures. Au cours de ces derniers siècles, ils nous ont opprimé, nous, les démons. Avez-vous même oublié qu’ils ont scellé le Seigneur Démon au moment où il n’était pas armé lors des négociations de paix ? Ils sont même allés jusqu’à accuser le Seigneur Démon de la mort de leur roi !!
— Hein ? »

Riku se demanda si elle avait bien entendu.

Ces mots étaient complètement à l’opposé de toute cette histoire qu’elle avait continuellement entendue tout au long de sa vie.

En voyant son visage surpris, Vrusto se moqua d’elle.

« Voyez ? S’il vous plaît, regardez-la. Elle joue même l’idiote. Même si ce type de personnes se rallierait à nous, cela n’aurait aucun sens. En outre, cette broche sur ses vêtements… N’est-ce pas exactement l’insigne de cette célèbre famille de spiritualistes ?
— C’est vrai, capitaine ! Cette fille essaie vraiment de vous tromper !
— Tout d’abord, cette gamine aux cheveux roux est plutôt repoussante. Je n’ai aucune idée de ce que le capitaine pourrait même penser à la faire faire.
— S’il vous plaît, reconsidérez cela. »

Les contestations de Vrusto qui continuaient à fuser étaient suivis de mots d’approbation des autres démons qui se tenait à côté de lui. Chacune de ces paroles transperça son cœur de plus en plus profondément. C’était comme s’ils la torturaient. Elle regarda ensuite avec hésitation le visage de Leivein.

Alors que les dires du démon tombaient, Leivein ferma les yeux. De son expression, il était impossible de distinguer quoi que ce soit si ce n’était que l’atmosphère de la situation devenait de plus en plus froide.

La chaleur précédente a disparu comme si elle n’avait jamais été ressenti. En ce moment, Riku avait froid, si froid que c’était comme si tous les efforts qu’elle avait faits étaient inutile.

Si ça continuait, Riku finirait par être chassée, et que serait-elle censée faire ?

« Je vois. En effet, il y a une part de vérité. Mais elle peut être utile. C’est pourquoi je la recrute. C’est tout. Et vous entendez tous clairement vous autres. Peu importe son origine ou sa race, elle fait désormais partie du Bataillon du Dragon Démonique. »

Vrusto devint perplexe à la déclaration de Levein.

Ceux qui soutenaient Vrusto ont également été surpris. Sans se soucier de leurs expressions, Leivein a continué indifféremment.

« Chef de cinq hommes, Vrusto, tu es responsable d’elle. Forme-la correctement
— Quoi !? Moi !!?
— Ne te plains pas. Fais-le juste. »

Leivein donna finalement un coup d’œil à Riku.

Les yeux bleu vif reflétaient la silhouette d’une petite Riku en eux. Comme elle s’en aperçu, pour être mieux vu, elle corrigea sa posture.

« Le camp victorieux peut modifier le passé à sa convenance. Vos ancêtres ont vaincu le seigneur démon. C’est pourquoi nous, qui avons perdu, avons notre histoire ternie. C’est la même chose pour tes cheveux. C’est très inhabituel, et donc, peu importe leur beauté, ils seront méprisés. Les personnes faibles et les minorités ne peuvent pas affronter un groupe de personnes puissante. C’est une vérité de ce monde. Donc, assurez-vous de vous en souvenir. »

Et puis, il lui tapota la tête.

Tandis que Leivein caressait doucement ses cheveux roux…

« Tu dois surpasser tout ce qui s’oppose à toi. J’attends beaucoup de toi, Riku. »

Après avoir simplement dit cela, il quitta les lieux avec Piguro.

Tout ce que Riku et les autres démons restants pouvaient faire était de les regarder s’en aller tout en restant abasourdis. Mais peu après, un par un, chacun est retourné à son activité respective. Et enfin, il ne resta que Riku et Vrusto.

« Vraiment… Mais si c’est l’ordre du capitaine Leivein, on ne peut rien y faire. Mais encore une fois, pourquoi diable a-t-il ramené cette humaine ? Le capitaine a des passe-temps bizarres, hein… Hé, gamine ! Vient ici. »

Tout en se grattant la tête, Vrusto a crié.

Il était possible d’entendre quelques plaintes se faire entendre, mais aucune d’entre elles n’entra dans les oreilles de Riku. Elle toucha l’endroit où Leivein l’avait tapotée, puis se retourna vers la l’endroit où il l’avait laissée.

Les démons sont de mauvaises personnes.

Leur apparence était différente de celle des humains et ils avaient un regard effrayant.

En outre, l’histoire du passé qu’ils connaissaient était différente de celle qui lui avait été racontée.

Mais même ainsi, elle, qui n’avait nulle part où aller, s’est vu attribuer une famille. Seulement, cela n’a été possible qu’avec la force.

Ces démons… étaient-ils de gentils démons ? Non, il n’y avait pas moyen qu’il y ait de gentils démons. En voyant le côté démoniaque sur la manière dont, sans hésitation, les humains d’avant avaient été découpé en morceaux, il n’y avait aucun moyen de dire qu’il existait de bons démons.

Dans sa tête, Riku était assaillie de nombreux doutes.

« Si tu continues à perdre ton temps là, je te tuerai, gamine !! »

Avec le cri de colère de Vrusto, Riku revint à elle.

Vrusto attendait Riku. Avec la façon dont il piétinait le sol, il était évident qu’il était de mauvaise humeur.

« O- oui, j’arrive ! »

Que ce démon soit une bonne ou une mauvaise personne était quelque chose qu’elle ne savait pas.

Elle ne le savait si c’était bien, mais pour le moment, elle devait laisser ces pensées pour plus tard.

Finalement, Riku n’avait nulle part où aller. Et donc, elle voulait au moins essayer de faire de son mieux, car ici, il y avait quelqu’un qui l’acceptait, même si ce n’était qu’un peu. Et juste comme ça, elle sentait que tout irait bien maintenant.

Posant sa main et louant ses cheveux roux pour la première fois, elle courut.


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8 commentaires sur “KnR 004 — Le village caché du bataillon du Dragon Démonique

  1. Merci 😉

    Relecture rapide depuis mon téléphone :

    Depuis le scellement du Seigneur Démon, l’armée du seigneur démon avait perdu son  »commant » et était devenue désorganisée.

    Publication du royaume de Shiidoru sur l’histoire militaire des spiritualiste(s),

    Les deux étaient plus grand(s) que Riku,

    volant comme une fusée, jusqu’à la parois (paroi) de la falaise

    Alors que les dire(s) du démon tombaient, Leivein ferma les yeux.

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    1. Merci pour ton commentaire, j’ai aussi corrigé les fautes. Je me demande comment j’ai pu les laisser passer ( en plus j’ai été relu…). On devait être fatigué alors… Enfin je suis malade mais c’est pas une raison. Donc merci ^^.

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