X-Trem Race : Chapitre 4

Auteur : AomeKinji
Check : Soreyawari


A partir de samedi 8 octobre, je vais publier une side story sur L’Admin.

Et, a partir du mercredi 26 octobre, je commencerai la publication d’une autre série. Juste ici.


Partie 1

Nous courons dans les escaliers et prenons la direction du salon.
Nous sortons nos armes de nos holsters.
Ayumi n’ayant pas d’arme de poing, elle utilise un mini Uzi, avec un chargeur à grande capacité.
Moi, je sors mon Five seveN, ainsi qu’un second chargeur.
Je vois l’arme de Sarah, mais je ne la reconnais pas.
Il m’a pourtant semblé voir un Desert Eagle Golden Koi. L’arme qu’elle a en main est simple, mais pleine de diodes qui ne cessent de clignoter. Et au moment où elle s’arrête une voix électronique, mais claire nous beugle dessus.
« Évaluation des besoins en munitions. Chargement des balles perforantes. »

J’y crois pas. C’est une arme intelligente.
« Grouille tes fesses, Sarah. J’ai envie de me vider là ! »

Une arme intelligente, mais perverse.
« Dit, Sarah, il ne faudrait pas lui rajouter des filtres de langages ? »
« Si tu sais faire, je veux bien. Il est d’une vulgarité des fois. Et là ce n’était rien. »
« Ça dépend du langage de programmation, mais ça devrait être faisable. »
« Bien sûr que c’est faisable. Mais pas par toi mon gars. Tu n’as pas ces compétences-là. »
À chaque fois qu’il parle ces diodes se mettent à scintiller comme des guirlandes de noël.

« Il a raison Kagame, son langage n’est pas des plus simple. Il vaut mieux que ce soit moi qui m’en occupe. »
« Rahh ! Génial, une mini écolière qui sait programmer.
Vas-y toi tu peux toucher à tout ce que tu veux ! »

Je pense que le reprogrammer ne changera rien. Il faudrait changer d’arme tout simplement.
« Tu n’as jamais penser à en changer ? »
« Si mais il est trop pratique. Il fait le choix des munitions, l’évaluation des distances, il a même un radar, et il ajuste les tirs suivant mes intentions, si je veux tuer, immobiliser ou juste effrayer.
Et puis c’est un cadeau de mon père. »
« Je… Je comprends. »

Pendant que nous parlons, nous continuons de courir vers le salon, et l’unité centrale de la maison nous fait parvenir un message.

[Ouverture de la fenêtre 2 Ouest.]

« Rah ! Celle du fond ! »
« Ça pose un problème ? »
« Pas réellement. Mais je me disais justement qu’il fallait que je surveille un peu plus ce coin-là. »

Nous arrivons à proximité de l’une des portes du salon.
« Envoie les drones A en urgence, sur la zone de l’intrusion. »

[Envoi des drones A.]

Sarah ouvre la porte brutalement et se remet à courir vers la seconde partie de la pièce.
Et une fois qu’elle arrive dans le salon ouest elle s’arrête brusquement, le canon du SIG Diabolo en avant.
L’homme qu’elle vise est grand, n’est pas chauve, mais a les cheveux coupés tellement courts que cela en donne l’impression, et vêtu d’un costume noir, chemise blanche et d’un cravate rouge sang. Lui aussi est armé.
Sur son costume on peut voir une tête de mort chromée épinglée.

Partie 2

L’homme en costard qui se tient face à nous ne bouge pas d’un pouce, il nous fixe silencieusement, son arme de poing dans la main droite.
Le SIG de Sarah se met à parler, presque doucement par rapport à il y a quelques instants.

« Prêt à faire feu ! »

L’homme en noir lève sa main gauche, la paume face à nous.

« Avant de tirer écoutez au moins ce que j’ai à vous dire… »
« QUOI !!!
Tu rentres chez les gens, armés. Et tu demandes qu’on ne te descende pas ! »
« Écoutez ! Je suis L’Admin. Je travaille pour JRG. »
JRG, il travaille pour cette société.
« Et je suis là pour vous prévenir que si vous ne participez pas au jeu, normalement, nous serons ennemis. Je devrais vous éliminer. »

Il y a eu un blanc de quelques secondes, mais cela a suffi à tous nous calmer.

« C’est tout ce que j’avais à vous dire. Ça ne sert à rien de s’isoler, parce que tôt où tard vous aurez besoin de X-Trem Race. »

Il a à peine fini de parler qu’il fuit déjà par la fenêtre qu’il a simplement crochetée.
Le SIG Diabolo est en rogne, et il le fait savoir.

« Sarah, j’en peux plus, va au stand de tir, j’ai vraiment besoin de vider mon chargeur. Il m’a mis en rogne ce chauve… »
Sarah ne lui a même pas laissé le temps de finir sa réplique, elle l’a éteint sans aucun scrupule.
Elle dés-enclenche la reconnaissance des empreintes digitales. Et tend l’arme, la crosse la première à Ayumi.

« Si tu veux bien t’en occuper.
J’ai cru comprendre que tu t’y connaissais bien. »
Sarah ne regarde même pas Ayumi, j’ai comme l’impression qu’elle a honte de le lui demander.

« Bien sûr. J’aurais fini demain matin. Ça te va ? »
« Ou… Oui. Tant qu’il n’est plus aussi grossier, ça m’ira. »

Après la demande de Sarah, nous avons récupéré nos affaires et sommes montés à l’étage, dans les chambres.
Ayumi et moi dormons dans des chambres mitoyennes, celle de Sarah se trouve en face de la mienne.

Le temps de ranger les quelques affaires que j’ai amenées, dans les placards, et Sarah est venue toquer à ma porte.

« Si vous voulez manger, il faudra voir dans les placards de la cuisine, moi je ne suis pas très douée en cuisine. Donc j’aurai certainement besoin d’un peu d’aide. »
« Ne t’en fais pas. J’arrive, je vais voir Ayumi et je viens t’aider. »
« Hum !! Merci. »

Je peux le dire, elle est craquante quand elle est comme ça. Je ne sais pas ce que ça peut donner sur le long terme, de rester chez elle, mais il va forcément y avoir des problèmes.

Partie 3

Je vais frapper à la porte d’Ayumi, et quand elle me dit de rentrer la première chose que je vois, c’est elle sur le lit, avec le SIG dans les mains, en train de le bidouiller.

« Alors tu y arrives ? »
« Pour le moment je n’ai fait que l’analyser. Et il me semble plutôt complexe de programmation.
Enfin, si c’est moi, je devrais pouvoir le faire. »
« Tu l’as analysé seulement à la vue ? Ou aussi avec la VCE ? »
« Ça ne me servirait quasiment à rien de le faire à la vue. Étant donné qu’il ressemble en tout point à un SIG P220, excepté ces diodes, et son chargeur spécifique. »
« Donc tu as sondé ces circuits imprimés ? Dans quel langage est-ce qu’il a été codé ? »
Elle continue de me répondre sans même me prêter un regard.
« Ce n’est pas la peine que tu cherches à le savoir. Tu ne pourrais rien y faire. C’est un langage trop ancien. Je ne suis moi-même pas sûre de pouvoir le faire… »

« En tout cas si tu as besoin de moi je peux t’aider.
Et si tu as envie de manger je vais préparer le repas avec Sarah. Je pense que ça sera prêt dans 25 minutes, voire une demi-heure. »
« OK. Je passerai. Merci. »

Je descends pour aider Sarah à faire le repas, et quand j’arrive dans la cuisine la première chose que je vois c’est une flamme qui remonte dans la hotte d’aspiration.

« Qu’est-ce qu’il se passe? »
Sarah, toute étonnée se retourne, la casserole dans les mains.
« Bah ! J’ai voulu faire cuire quelque chose, mais je ne l’ai pas suffisamment surveillé… Donc il a pris feu… »
« Arrose le. Éteins le feu. Et laisse-moi m’en occuper. »

Sarah s’est exécutée, et quelques minutes après j’ai récupéré la place, que j’ai nettoyée au préalable, les plaques de cuissons avaient noirci, à cause de la flambée involontaire de Sarah.

« Et moi qui croyait que les Françaises étaient de bonnes cuisinières… »
« Ce n’est pas parce que la France est une nation réputée pour ces plats gastronomiques que les Français sont tous des gastronomes.
Personne dans ma familles ne savait cuisiner. »

« Alors, pourquoi avoir une cuisine comme ça ? »
Je lui montre la cuisine, de façon assez insistante.
« Avant on avait des cuistots. Mais mon père les a congédiés. Parce qu’il a perdu énormément d’argent, quand il a quitté l’armée. »

Tout en cuisinant, je continue de parler avec Sarah.
Dans les placards, j’ai pu trouver des aliments plutôt japonais, comme des nouilles instantanées, du natto, mais aussi des ingrédients basiques de la cuisine française, différents bouillons, ainsi que quelques boites de conserves, du bœuf en sauce, du cassoulet. Mais peu de produits frais.

« Tu n’as pas fait de courses récemment ? »
« Euh !! Il me semble que les dernières que j’ai faites datent d’il y a un mois. »
« Il va falloir aller en faire bientôt, je pense qu’à trois, avec ce qu’il reste, ça ne durera pas longtemps.
Mais j’ai tout de même réussi à faire quelque chose, ce n’est pas de la grande cuisine mais il n’y avait que ça. »
Le plat que je montre à Sarah l’a fait sourire. Ce n’est pourtant qu’un plat de nouilles, fait à base de restes.

Partie 4

Après avoir appelé Ayumi, nous sommes passés à table. Et pendant le repas nous avons discuté de ce que L’Admin nous avait dit. Mais aussi du fait que nous n’étions pas du tout au courant de son existence.
Sarah a cherché à nous l’expliquer.

« Sérieusement, vous n’en avez jamais entendu parler ? »
« Pour ma part, jamais. »
« Jamais, non plus. »
« Bah, je n’ai pas le choix. Je vais devoir tout vous expliquer.
Le nom, L’Admin, vient du mot l’administrateur, celui qui gère un serveur.
Dans un jeu comme X-Trem Race, il y a énormément de personnes connectées sur un même serveur. Et comme dans la vraie vie, il faut administrer ces individus, dans le cas où il y aurait des problèmes.
Leur existence date de la création des jeux en ligne…
« Désolée de te couper, mais ça on le sait. Ce que l’on ne savait pas c’est qu’ils peuvent interagir IRL, aussi. »
« Ça, c’est spécifique à la tournure que le jeu a prise.
Moi aussi, j’ai été surprise au début. Mais maintenant ça me semble logique. Si JRG veut conserver son nombre de joueurs actifs, il faut bien les y forcer… »

Point de vue : Depuis l’extérieur de la maison.

Ils sont à table, et ils discutent tranquillement.
J’espère qu’ils vont écouter ce que je leur ai dit.
Je n’ai plus envie de tuer. Ça me fait souffrir.

Point de vue : Ayumi, Sarah et Kagame

« Mais tout de même, je ne vois pas pour quelle raison il est rentré comme ça. »
Sarah semble réfléchir sérieusement à ce que je viens de dire.
« Sa façon d’agir, me fait penser à un avertissement. Il doit avoir des ordres qui sont difficiles à mettre en application. »
« Un peu comme s’il devait nous tuer si on ne continuait pas à jouer ? »
Ayumi qui était restée plutôt silencieuse jusque-là, dit ce qu’elle pense de façon plutôt calme, malgré la dureté de ses propos.

« Ou… Oui, un peu comme ça… »

Un silence de mort règne depuis ce qu’a dit Ayumi.

« J’ai… J’ai dit ça comme ça, sans vraiment y réfléchir.
Mais si c’est le cas, il ne nous reste qu’à se remettre en course.
Pas vrai ? »

« Je pense que c’est possible, en tout cas je l’espère. »
Sarah s’est levée d’un coup, le bras droit en avant, et elle a dit avec énormément de conviction.
« On va se remettre en course, ça doit être le seul moyen. »

« Bien, dans ce cas-là, quelle est la prochaine course prévue ? »
Pile au moment où je dis ça, mon téléphone se met à vibrer.
« C’est un mail de JRG. Et ça dit que les courses reprennent lundi.
On dirait qu’il y a quelqu’un qui nous surveille. »
« Tu penses que L’Admin nous surveille ? »
« Il n’est pas là pour nous surveiller, il est là pour régler les problèmes, et il l’a déjà fait… »

Partie 5

Nous sommes tous les trois sur nos téléphones, un nouvel onglet vient d’apparaître dans les menus de l’application X-Trem Race, il s’agit d’un planning des courses.

« C’est comme une suite logique. Je veux dire, après le mail que l’on vient de recevoir. Il est normal qu’un planning apparaisse. »

Le planning que nous avons sous les yeux est divisé en trois sous-onglets, le planning des courses, de nos courses ; les tableaux des pools, avec leurs classements ; et l’onglet pour les mercenaires, là ou nous pouvons proposer nos services, ainsi que demander ceux des autres.

« Vous avez vu ! Le classement de ma pool. »
Au moment où Ayumi parle de notre classement je me suis précipité dans l’onglet, pour voir de quoi elle parlait.
« Les trois premiers sont en vert, alors que les autres sont en rouge.
Qu’est-ce que ça signifie? »
« Pareil dans la nôtre, et là ce sont nos noms qui sont en vert. »
Sarah me fait remarquer que nous sommes en vert.

« HAA! Je crois savoir.
Lors des pools on fait des éliminations, et ici ceux qui ne sont pas en vert vont arrêter de jouer… »

« Oui, ça doit être ça.
De toute façon, il n’y a pas d’autres possibilités. »

Tous les trois, nous regardons nos téléphones, de façon assez insistante.
Je regarde le planning, pour voir si les courses sont déjà prévues. Eh bien entendu elles le sont. Notre prochaine course, à Sarah et moi est demain.
« Sarah… »
« Oui, j’ai vu. Nous courrons demain… À partir de midi… »
La course est un sprint, entre le pont Akashi, à Kobe et le pont de Naruto.

« C’est un sprint, en circuit libre.
Ça veut dire qu’il faut bien connaître le coin pour ne pas perdre… »
« Mais quand même, faire une course d’une heure… »
« Non, ça ne durera pas une heure, les speeders vont bien plus vite que des motos normales. »

« Comment est-ce que tu vas faire, Takashi ? Tu ne connais pas l’île d’Awaji. »

« C’est vrai…
Sarah, tu connais l’île, non ? Tu habites juste à côté, tu dois connaître. »

« Heureusement, oui. Mon père m’y emmenait souvent, avant. »
Sarah marque une pause, elle a l’air désespérée.
« Mais il est reparti dans une base militaire, pour compléter un programme avancé, pour les voyages militaires dans l’espace. Et ce n’est pas près d’aboutir. »

Un programme spatial. C’est pour ça qu’ils ne se voient jamais.

Partie 6

Le lendemain Sarah et moi nous rendons au point de départ, le pont Akashi, qui tombe en grande partie en ruine, lui qui était un symbole de Kobe. Et pourri comme il est maintenant, ça ne m’étonnerait pas qu’il se casse sur notre passage.
J’ai pris un contrat avec Ayumi, elle va devoir se placer sur le pont juste avant l’arrivée à Naruto, et dans le cas où nous nous faisons attaquer, elle nous défendra. Et comme elle n’avait pas de fusil de sniper, Sarah lui en a prêté un.

« Vous êtes prêtes, les filles ? »
« Je suis en place, à l’entrée du pont de Naruto. »
« Prête, et toi, My First Love ? »
« Heu ! Depuis quand tu m’appelles comme… »
« Hein !!! De… Depuis quand ? »

Je viens de voir Sarah couper son oreillette. On dirait qu’elle fait ça juste pour énerver Ayumi. Et comme je ne suis pas sûr que son caractère ait bien évolué, je ne sais pas quoi faire pour la calmer.

Outre cela, je ne sais pas s’il va y avoir beaucoup de participation pour cette course, et pour le moment nous ne sommes que deux sur la ligne de départ.
Sarah sur son Pegasus, bleu clair et blanc, le blanc étant la couleur dominante sur son speeder, elle ne doit pas passer inaperçu.
Moi sur mon Thunder, noir et vert.
Nous avons tous les deux nos champs de forces actifs, et sommes prêts à en finir avec cette course.

Un message s’affiche dans nos champs de vision respectifs : « La course débutera dans 5 minutes, même s’il manque des participants. »
Voilà un message qui nous rassure. Si nous ne sommes que deux participants, aucun de nous ne sera éliminé.
Au bout de quelques minutes un second message s’affiche : « La course débutera dans quelques instants. » Les cinq lampes s’affichent, 3 rouges, 1 orange et 1 verte, c’est le début du compte à rebours.

Et pas si sûr d’être seuls sur cette course, nous partons pleine balle.
Et du fait que Thunder passe de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, je me retrouve devant Sarah. Ce qui m’a permis d’entendre deux bourdonnements sur ma gauche, de l’autre côté du pont. Nous sommes donc quatre coureurs sur cette course.

Nous arrivons au niveau de l’île d’Awaji, et la première chose que je remarque, c’est l’état de la chaussée, qui est pitoyable, comme le pont, des crevasses partout, Sarah, qui grâce à la vitesse de pointe de Pegasus, est passée devant moi, continue sur cette route. Nos concurrents, qui pour le moment ne sont pas agressifs, réussissent à garder la distance qui nous séparent assez mince.

Notre course continue sur le même rythme et dès qu’une petite montagne apparaît dans notre champ de vision, Sarah rallume son oreillette.

« Tu feras bien attention, dans peu de temps on va devoir sortir de la voie rapide. »
« Je te suis de toute façon. »
« Hum…
Je suis sûr que tu l’as fait exprès pour mater mon cul… »
« Kagame Tadashiiiii… »
« Arrête, Ayumi, tu me fais flipper là ! Sarah, pourquoi tu dis ça ? »
Une aura sombre et meurtrière se dégage des paroles d’Ayumi.

Alors que nous arrivons à un croisement, Sarah se prépare à bifurquer, donc naturellement je la suis.
La sortie de la voie rapide nous oblige à ralentir, donc je me demande à quoi ça peut nous servir de sortir là, maintenant.
« C’est un raccourci, un tunnel droit qui rejoint un croisement plus loin, il nous fait gagner une dizaine de minutes. »

Et effectivement, le tunnel est droit, en très bon état, donc cela ne m’étonne pas qu’il nous fasse gagner du temps.
Après ce passage souterrain, nous reprenons la voie rapide, ici aussi en mauvais état.
Et entre ce moment et l’arrivée il ne s’est pas passé grand-chose. Nos deux concurrents ont réussi à réduire la distance qu’il y avait entre nous. Et c’est au moment où nous arrivions assez proche du pont de Naruto, qu’ils sont passés à l’attaque, ils ont sorti les fusils d’assaut, mais heureusement nous arrivions à l’endroit où Ayumi était posté, et elle nous a défendus, un peu tard mais ce qui compte c’est que l’on ait gagné.

Partie 7

Une fois la course finie, Ayumi nous a rejoint sur le pont de Naruto.

« Vous voulez en profiter pour visiter un peu le coin? »
« C’est vrai que tu connais Awaji, mais je ne pensais pas que tu connaissais aussi Shikoku. »
« Je ne connais pas tout Shikoku, juste Naruto. »

Vrrrr… Vrrrr…

Le portable d’Ayumi s’est mis à vibrer.

« Qu’est-ce que ça dit? »
« Prochaine course dans 12 heures, à Shōdoshima.
Il y a même le plan de la course.
C’est une boucle. Le tour complet de l’île. »
« Ce n’est pas un peu rapide, pour prévenir pour la course suivante. »
« Oui, c’est vrai. On dirait qu’ils veulent enchaîner les parties. »
Je ne suis pas sûr que ce soit seulement ça, s’ils augmentent la fréquence des courses c’est qu’il doit y avoir quelque chose d’autre. Il va y avoir un changement inattendu.

« Ils veulent faire du tri dans les participants. Ils veulent que la compétition devienne plus corsée.
C’est en tout cas l’impression que ça donne. »
« Tu as raison, Kagame, ils doivent vouloir voir qui sont les meilleurs, pour une épreuve finale.
Comme dans ce jeu, dans lequel les joueurs avaient été enfermés pendant plusieurs années. Ils ne devaient sortir qu’une fois le boss du dernier étage battu, mais comme un joueur avait réussi à battre le système… »
« Oui, je me souviens de cette partie de l’histoire du jeux vidéo. »
« Tu es trop fort, My First Love. Tu es le meilleur. »
Sarah est venue se coller à moi, pour me faire un câlin. Ces seins collés à mon bras, ne me laissent pas indifférent.
Et Ayumi l’a bien remarqué. Son regard se fait de plus en plus noir. J’ai l’impression que je vais être aspiré par ces deux orifices.

« C’est bon les filles arrêtez de vous battre. »
Personne ne m’écoute…

« Tu crois que parce que tu es française et que tu es plus grande que moi que tu vas me prendre Kagame? »
« Tu penses que j’ai besoin de ça? Ma p’tite! »

Des éclairs sortent des yeux des deux rivales, et moi je risque de me prendre des coups si ça devient trop sérieux.

« B… Bon, on y va les filles. Il va bien falloir prendre le ferry pour aller à Shōdoshima. »

Les filles me répondent en même temps et toujours en se regardant bien droit dans les yeux.

«  »Allons-y! » »

Nous prenons donc le chemin de Takamatsu, à trois de front sur la voie rapide. Je suis pris en sandwich entre deux furies prêtes à faire feu l’une sur l’autre, sans prendre en compte le fait qu’il puisse y avoir des dommages collatéraux.

Une fois arrivés à Takamatsu, nous avons dû attendre 3 heures pour avoir un ferry.

Partie 8

Point de vue : Sarah et Kagame, sur les routes secondaires de Shōdoshima.

Pour cette course, Sarah et moi sommes des mercenaires commandités par Ayumi, dans le but de la défendre, mais aussi d’attaquer les autres coureurs présents.
Nous avons la totalité de nos armes sur nous. Nos speeders sont prêts à parcourir les routes sinueuses de l’île.

Point de vue : Ayumi sur la ligne de départ.

C’est bizarre, il y a plus de monde ici que sur leurs courses.
Est-ce que les gens se sont rendu compte que les courses étaient vraiment importantes ?

« La ligne de départ est au complet.
J’espère qu’il n’y a pas trop de monde de ton côté Kagame ! »
« Bah ! Pour le moment nous ça va. On n’a croisé personne… »
« Il n’y a que toi qui m’intéresse, je m’en fous de l’autre ! »

Point de vue : Sarah et Kagame.

Sarah, qui est à ma gauche, et qui était aussi dans la conversation, bien qu’elle n’y participait pas, me regarde avec un sourire qui doit vouloir dire « Ne t’en fais pas, il en va de même pour moi. »

Point de vue : Ayumi.

« La course va commencer, tiens-toi prêt ! »
« Je te le redis, je ne suis pas seul. »
« Et moi aussi, je te le redis, rien à foutre d’elle ! »

Les cinq lampes sont apparues, comme d’habitude. Et la course a pu débuter.
La course a lieu sur les routes côtières de l’île.
Le point de départ est aussi le point d’arrivée. Le tour de l’île prend normalement un peu plus d’une heure, et en speeder il en faudra à peine moins, à cause de la quantité de virages, ainsi que de la difficulté à rouler vite, à cause des crevasses dans le sol.

Point de vue : Sarah et Kagame.

Déjà vingt minutes que la course a débuté, et toujours pas la trace d’autres mercenaires.

« Ka… Kagame, c’est normal, ça ? »
« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Regarde là ! En haut. »
Il y a deux ombres, bien nettes. Deux personnes sur des cycles, ici des speeders, avec des fusils d’assauts, et des fusils de sniper.
« Sarah, finalement je crois que la course va se jouer sur ça. »
L’un d’eux se met en marche, il nous charge.
De loin j’aperçois son casque, mais pas son visage, et en voyant son speeder, il me rappelle quelqu’un. Celui que j’ai chassé sur la course montagneuse.

« Prépare-toi mon gars, Kumako, va te descendre, de la même façon dont tu m’as empêché de gagner cette course. »
C’est bien lui…
« Kagame, il faut y aller ! Maintenant ! »
« Oui. »
Je fais demi-tour, peut-être trop lentement, vu la réaction de Sarah.

« Accélère. Kagame. Accélère. Tu vas te faire buter sinon ! »

Et c’est à ce moment-là que la course d’Ayumi, a perdu de l’importance pour moi. Elle va devoir se débrouiller seul pour le moment…

Kumako, le coureur dont la roue avant avait été touchée par une de mes balles, et qui par la même occasion avait perdu la course, veut maintenant ma mort.

 

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