Auteur : Hykar
Check : Nekoyashiki-san
Après quelques minutes de marche je sors finalement de ce petit village dans lequel j’ai grandi, à peine une trentaine de maison presque collé entre elles, laissant apparaître entre les interstices une petite place centrale sur laquelle les paysans se réunissent régulièrement.
Ma maison, elle, est perchée sur une petite colline à l’écart des autres comme si elle s’était placée en tant que spectateur reclu sur sa motte de terre.
Cette dernière vision me fait lâcher une larme puis le cœur lourd je continue de marcher le long de ce chemin boueux, après un dizaine de minute j’arrive au détour d’un virage sur un petit temple de campagne.
une grande porte à double battant qui s’ouvre sur un bâtiment d’une dizaine de mètre en pierre taillé comportant sur chaque mur quelques fresques maladroites représentant les gloires des dieux passé se dresse devant moi.
Après avoir toqué et n’entendant pas de réponse j’entre d’un pas de loup, traversant le sanctuaire pour atteindre la bibliothèque sans me faire repérer par le propriétaire des lieux qui semble absent.
Mais alors que je pose délicatement le livre que j’ai emprunté dans la bibliothèque j’entends derrière moi quelques bruits de pas se rapprocher.
« Artémis ! Quel belle surprise ! Tu es venue prier les dieux ! Viens donc me rejoindre on va seulement lire quelques passage des saint récits, à peine une dizaine de chapitres ! »
Un vieil homme vêtue d’une toge blanche avec une lourde ceinture en cuire épais, affublé d’une barbe grisâtre et sale accompagné d’un crâne dégarni, et de petit yeux vicieux s’approche les mains au dessus de la tête comme si il embrassait le ciel…
Mon dieux il est vraiment horrible on dirait un fusion entre Merlin l’enchanteur et Émile Louis.
*note de l’auteur : Émile Louis est un meurtrier en série et un violeur pédophile ayant sévi durant les années 80 et 90*
J’ai jamais mis les pieds dans sa cave mais je suis quasiment certain que si je m’y faufile je trouverais ma petite cousine disparue depuis 2 ans et quelque cadavre à l’origine inconnue…
Le vieux prêtre qui me regarde tout souriant me prend alors par l’épaule, me forçant presque à m’agenouiller, probablement dans le but de s’asseoir sur moi par la suite étant donné son insistance.
« Écoutez mon père je n’ai vraiment pas le temps, je suis juste venue déposer le livre que je vous ai emprunté »
« Ha ! Le livre sur la conception du monde par les dieux écrit par saint Yorne, un grand classique ! Comment l’as tu trouvé ? »
Et bien c’était un grand ramassis de connerie sans preuve écrit par un illuminé dans sa grotte qui n’a probablement jamais lève les yeux d’autre chose que ses manuscrits pour regarder et observer le monde plutôt que spéculer dessus.
« Fantastique… »
« Ha ! J’en étais sûr, pour quelqu’un d’aussi rationnelle que toi, il n’y avait que Saint Yorne qui pouvait t’apporter des réponses »
Oui à partir du moment où on considère que penser que la matière est composé d’uniquement 4 éléments, que la terre est une déesse et que les arbres sont les champignons qui pousse sur ses pieds et que par conséquent nous vivions sur son gros orteil.
« Effectivement c’était passionnant, enfin je suis navré mon père mais je dois y aller maintenant »
« Rhoooo ! Mais reste donc, hé mais dit donc tu es bien chargé à ce que je vois qu’est-ce que tu compte faire ? »
S’il vous plaît messieurs rendez moi ma cousine…
« heu… rien »
« Tu va tout de même pas encore aller traîner proche de ces gobelins, tu as déjà failli perdre un œil ! »
Cette phrase me fit remonter quelques souvenirs de l’époque de mes 13/14 ans, lorsque j’avais tenté de d’apprendre le langage gobelin en me cachant dans des buissons tout en prenant des notes sur les différents sons que je comprenais vaguement sortant de la bouche des créatures.
Mais après plusieurs mois de recherche j’en étais arrivée à la conclusion que leurs dialectes n’étaient composés que de mot monosyllabique désignant seulement des situations simple comme « danger », « faim », « proie » et que leur prononciation et leur sens différait selon les tribus, en bref c’était complètement inutile de tenter de l’apprendre.
Cette proximité constante avec ces monstres m’aura valu une cicatrice à l’œil lorsqu’un de ces petits monstres m’a attaqué par derrière.
« Je m’en vais, loin, et les chances que je revienne un jours sont minces. »
« … »
Le vieillard me regarda alors d’un air triste comprenant que c’était une forme d’adieux de ma part.
Celui-ci avait beau être un prêtre acharné et SACREMENT effrayant ne jurant que par la religion, il était tout de même une personne assez gentille dans le fond, d’autant que rongé par la solitude il n’avait quasiment que moi étant donné que son dévouement lui a valu une haine féroce de la part des autres villageois.
« Attends-moi quelques minutes, je vais chercher quelque chose qui pourrait t’aider »
Il disparu derrière la porte donnant sur sa maison collé au temple, et revint quelque minutes plus tard après avoir visiblement reversés tous ses meubles d’après le bruit que j’avais entendue, ou bien en avoir profiter pour violer ma cousine au passage qui sait, avec quelques livres et un petit couteau étrange.
« Ces livres contiennent beaucoup d’informations sur les monstres, les herbes et la magie en générale, je ne te les avaient jamais prêté auparavant puisque son auteur et les choses qui sont écrites à l’intérieur sont mal vus et entrent en contradiction avec la religion. Et puis je n’avait pas envie qu’il te conforte dans ton envie d’étudier le monde et de prendre à nouveau des risque insensés. La dague elle contient une pierre. Si tu la frotte à la lame des étincelles en sortirons c’est pratique pour allumer un feu »
Un silex donc…
Utilise pas des descriptions compliquées pour me faire croire qu’un objet est magique alors que c’est juste un caillou…
Mais quelque chose d’intrigant attise ma curiosité tandis que le vieil homme me tend ses biens.
« Mon père pourquoi avoir garder ces livres si ceux-ci sont si hérétique que vous le dites ? »
A ces mots le visage du vieux pédophile présumé arbore une mine triste, il regarde ainsi dans le vide quelques secondes puis finalement.
« Ces livres appartenaient à ma défunte sœur, elle était comme toi passionnée par le monde qui nous entoure et n’acceptait pas les explication que lui donnait l’église. J’ai hésité de nombreuse fois à les brûler mais je n’en ai pas eu la force. Les informations que ces livres contiennent lui ont sauvé la vie de nombreuse fois. Et de toute façon je sais bien que tu n’en a que faire de la religion, tu es aussi bornée que ma sœur… »
Après avoir déposé le tout dans mon sac je remerciais le vieux prêtre puis partie du temple d’un pas déterminé.
Aujourd’hui je vais enfin pouvoir entreprendre mon rêve, découvrir le monde qui m’entoure, l’analyser, l’expliquer, le comprendre et un jours j’écrirais un livre qui réunira tout ce que j’ai appris.
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Relecture rapide :
à peine une trentaine de maison(s)
une dizaine de minutes(s)
une (Une) grande porte
bâtiment d’une dizaine de mètre(s)
les gloires des dieux passé(s)
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