Auteur : Mouton
Check : Faust
Ce qu’elle sait…
Bahama regarda le garçon de ses beaux yeux améthystes. Un sourire amusé embellissait son visage. Ses longs cheveux lui arrivaient derrière les genoux. Ils étaient d’un blanc laineux un peu bizarre. Ils donnaient envie de les toucher… Sahar déglutit bruyamment et baissa faiblement les yeux, intimidé. C’était elle, leur intermédiaire… Bahama Reyram. Le garçon avait cru que c’était un prénom d’homme, mais au final, c’était une jolie femme. Il rencontrait tellement de filles et tellement peu d’hommes ! Après, cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Il en était plutôt content !
Bahama s’assit à côté du garçon avant de lever les jambes et de les poser sur celles de Sahar. Puis elle s’allongea confortablement sur le canapé avant de poser sa tête sur l’appui-coude..
– Bref, parlons un peu, nan ?
Le garçon acquiesça. Il était ici pour parler avec l’intermédiaire, après tout. Il ne savait pas encore quoi dire exactement, mais il allait trouver. Cette femme avait du charisme.. C’était plutôt agréable et sympathique… Elle était musclé, un peu rude, mais semblait pleine de gentillesse et de compassion. Sahar se sentait bien à l’aise..
– Yep.
– Du coup, t’es un nouveau dans l’groupe ? Tu peux pas être Az, t’as l’air tout faiblei, parla la femme. C’est tellement rare de voir quelqu’un sans pouvoir que j’trouve ça mignon !
– Mignon… ? Moi, ça ne me plaît pas d’être sans pouvoir… avoua le garçon en se grattant la joue. Mais oui, je suis nouveau dans le groupe de Nyara. Je m’appelle Sahar.
– Hé, hé !! Si tu connais mon nom de famille, j’veux connaître le tien. C’est pas privé, si ?
– Bah c’est juste qu’on s’en fiche un peu, non… ?
– Quand on se présente à un intermédiaire, on dit toujours son prénom AINSI que son nom, c’est la politesse wesh wesh !!
– Wesh… ?
Cela amusa le garçon et il ne le cacha pas. Bahama ne s’en formalisa pas : elle imita carrément le garçon. Sahar s’excusa et se présenta à nouveau.
– Je m’appelle Sahar Hishaka, 18 ans !
La femme garda son sourire, mais une expression étrange traversa brièvement/fugacement son visage. Pourquoi… ? Qu’avait-il dit… ? Elle secoua la tête tout en fermant les yeux.
– Hé bien, enchanté, Sahar. T’as un nom de famille qui ressemble à deux gouttes d’eau à quelqu’un que j’connais, ça m’perturbe, wesh… M’enfin, vous n’avez pas le même !
Sahar aurait bien voulu demander de qui il s’agissait, mais la femme ne en laissa pas le temps.
– Vous êtes venus plus vite que prévu, j’en suis heureuse, j’peux pas le nier, dit-elle.
– Ils auraient aimé prendre une pause, mais Nyara n’appréciait pas le fait qu’un tel tueur soit en liberté. Je suis du même avis qu’elle…
– Hé ouais, ce Virus commence à se propager un peu trop à mon goût, faudrait le calmer en lui arrachant sa tête !! Ahahah !!
Elle frappa sa main sur le canapé sans avoir honte de son rire spécial. Sahar sourit, même si ces propos étaient plutôt violents. Pourtant, aucun signe de cruauté dans son sourire ou dans ses yeux. Elle était vraiment spéciale, mais cela amusait le garçon. C’était une personne qu’il appréciait déjà.
– Sinon, vous auriez plus d’informations sur ce tueur… ?
Sahar prit un ton gêné, ce qui lâcha un petit « Ooh ! » de la femme.
– T’es si mim’s !! cria-t-elle sans gêne.
Sahar se retourna avec les joues teintées de rouge. Contre toute attente, personne ne s’était retourné vers eux !! Il s’était attendu de voir tous les clients se tourner vers eux avec des regards étonnés et jugeurs, mais rien.
Le garçon poussa un soupir de soulagement. Lui qui n’aimait pas attirer l’attention de toute une foule… Bahama prit un air quelque peu plus sérieux tout en gardant son sourire avenant.
– Sinon, j’pense avoir écrit tout c’que j’savais sur la lettre, j’vois pas quoi dire d’autre, dit-elle.
– …….
Sahar voulait en discuter plus en détails justement, mais avoir des nouvelles sur ce tueur nommé Virus aurait été d’une grande aide. Si Bahama ne savait réellement rien de plus sur lui, alors il n’allait pas être d’une grande aide tant qu’à la recherche d’informations… Il espérait que Nyara et Creel s’en sortaient bien de leur côté…
Sahar parla enfin, lui qui s’était tu durant de longues secondes.
– Vous pourr—
– Hey, hey, hey !!!
Sahar fit un petit bond en arrière, surpris.
– Q-Quoi ??
– Arrête de me vouvoyer ou je vais vous voiler, tutoies-moi j’suis pas ta tante.
– P-P-Pa-Pardon……
Sahar ferma les yeux et soupira. Quand elle criait, elle ne le faisait pas à moitié… Le cœur du garçon battait la chamade. Il reprit sa question après s’être calmé.
– Tu pourrais me redire toutes les infos que tu as ? demanda Sahar. Juste… Juste comme ça.
Elle acquiesça tout en haussant les épaules, lui montrant qu’elle était d’accord de tout expliquer en face à face.
– S’tu veux. Ce tueur est surnommé Virus à cause de la fréquence de ses meurtres qui augmente de jour en jour, commença Bahama. Il a presque mille tués à son actif et ne semble pas vouloir s’arrêter. Il massacre les gens à coup de lames près du cœur et fait des croix chelous, comme un signe religieux ou qui sait.
– Religieux…
Sahar ne savait rien de la religion de ce Monde. Il s’en doutait qu’il devait y en avoir, mais il ne les connaissait évidemment pas. Il devait y avoir des gens croyant à Ovo et d’autres non, comme les catholiques et les laïques.
– On n’sait pas QUAND il tue et POURQUOI il tue, mais on sait qu’il ne tue que dans la capitale, continua Bahama. Les victimes semblent être des personnes n’ayant aucun point commun, ou en tout cas, on ne voit pas lequel cela serait, excepté qu’ils vivent tous à Provinäh. Virus est un danger public, il faut s’en débarrasser le plus vite possible.
Soudainement, une image traversa l’esprit du garçon.
Celle de Nyara.
Celle de Nyara qui tuait la femme dans les bois.
Sahar se figea d’un coup sans que la femme ne comprenne pourquoi. Le garçon avait les yeux grand ouverts et fixait le néant.
Si toute personne ayant tué des gens ne méritait pas la liberté…
Alors cela aussi devait aussi s’appliquer envers Nyara.
Le garçon commençait à se contredire à l’intérieur. Nyara ne méritait pas d’être privé de sa liberté. Elle n’était pas une tueuse comme ce Virus… Elle… Elle…
– Wesh, ça va ?
Bahama se rapprocha du garçon et lui fit une tape sur l’oreille. Celui-ci se la tint en lâchant un cri de douleur et de surprise. La femme secoua la tête en soufflant du nez. Le sourire ancré sur son visage ne disparaissait pas. Cette conversation l’amusait depuis le tout début. Il n’y avait aucune raison de l’être, mais qu’importe. Elle était de bonne humeur.
Le garçon s’excusa et pencha faiblement la tête vers le bas. La femme lui posa de nouveau la même question :
– Comment ça va ?
– … Bien, je pensais juste… à un truc.
Les pensées qu’il venait d’avoir lui donnaient un petit goût amer en bouche. Il ne jugerait pas Nyara pour avoir tué cette femme, mais il était injuste de dire que les tueurs méritaient d’être privé de liberté si la fille, elle, pouvait en avoir. Privilégier quelqu’un juste parce qu’on l’apprécie n’était pas quelque chose de correct.
Ce n’était pas quelque chose de JUSTE.
Cependant, Nyara avait l’air si… gentille, si calme et… sensible. Bahama plissa des yeux, toujours en souriant.
– T’pensais à quoi ? Dis, dis ?
– ……
– Fais pas ton silencieux, wesh !! J’te jugerai pas, sauf si tu pensais à me lécher les pieds.
– Hein… ? Quoi, non !!! Pourquoi je penserais à ça ???
La femme rigola et frappa violemment le dos du garçon. Ce dernier sentit son cerveau se fracasser contre son crâne et vit le monde en double. Il secoua la tête pour rester éveillé et se tourna vers la femme.
– Uuaaah……
– Pardon ! J’contrôle pas ma force !!
Elle s’excusa d’un air sincère et caressa les cheveux du garçon. Ce dernier avait l’impression d’être dans un Harem…
– Non, pas de Harem, j’ai dit !!
Il s’était promis d’arrêter de penser à un Harem ; en tout cas, d’y penser moins. Il soupira.
– Je pensais juste que les tueurs ne méritaient pas de liberté…
– Pas vrai ?!!
Bahama était d’accord avec lui et ne le cacha pas. Sahar baissa la tête.
– Mais…
– Elle mérite, elle, d’être en liberté, c’est ça ?
Sahar se tourna vers Bahama, la bouche ouverte. Elle…
– Nyara a tué quelqu’un devant tes yeux ou quelque chose comme ça, dis ? l’interrogea Bahama.
Le garçon acquiesça lentement. La femme rigola.
– C’est pas la même chose !!! s’amusa-t-elle.
– Co—
– Dis-moi, quelle est la différence entre une merde qui tue des gens innocents pour une raison probablement merdique et une belle fille qui tue les merdes comme ça et pour se protéger ?
Sahar se tut. Il n’y avait rien à répondre : elle avait répondu à la question en la posant. Sahar savait très bien que c’était fait intentionnellement. La femme avait raison. Ce tueur… Virus, il ne tuait pas pour se protéger ou protéger les autres. Il avait bien trop tué et dans un petit délai. Si Nyara avait mit un terme à la tueuse d’hier, c’était pour se protéger et sauver Sahar. Elle aurait pu la laisser en vie, mais…
– Dis…
Nyara se tourna vers le garçon. Il n’avait presque plus mal, mais il avait toujours du mal à marcher tout seul. Le garçon fixait les yeux rougis de la fille.
– Tu crois que ça aurait pu se terminer autrement ?
Sahar était peut-être naïf, mais il voulait croire que Nyara aurait pu terminer le combat sans avoir à tuer cette femme. L’assommer, la rendre inapte de combattre ou l’inciter à arrêter de telles choses… Il devait avoir une autre solution…
– … Non.
Nyara répondit sans détourner le regard. Elle pinça les lèvres et prit un air plutôt triste, laissant son sourire s’envoler dans la brise nocturne.
– Ce genre de personnes… reviennent toujours à la charge, expliqua Nyara. Si je l’avais laissée en vie, elle aurait peut-être voulu se venger, elle t’aurait traqué et aurait attendu que tu sois seul pour te décapiter et venir se foutre de ma gueule après. Sinon, elle aurait quand même cherché d’autres victimes. Après tout, elle ne vit… enfin, elle vivait par le meurtre. Ce genre de personne… ne mérite pas la liberté.
Sahar ne répondit rien acquiesca. Elle devait avoir raison, après tout. Laisser en vie une telle personne, c’était mettre en danger les gens pour rien… Nyara reprit son sourire et lui demanda s’il voulait voir Imäa de proche lorsqu’il faisait nuit. Il accepta et tous deux se mirent en route avec un Sahar titubant.
Sahar sourit.
– Je suis stupide.
Bahama se coucha à nouveau en acquiesçant.
– T’es né de la dernière pluie ou quoi ?! dit-elle, les yeux fermés.
– Pourquoi ???
– Si tu penses que quelqu’un qui tue ne mérites pas d’être libre, pour moi, t’es carrément quelqu’un qui vient pas d’cette planète.
Sahar s’étrangla à moitié. Il regarda la femme.
– Ou— Ah, ah… Ouais… Ah…
– Tuer, c’est presque normal, pour les gens forts. Pour se protéger, pour s’affronter, pour sauver, pour protéger les autres… Chacun sa raison, mais parfois, la mort est la seule issue lors d’un combat.
Bahama faisait des tonnes de gestes avec ses mains, Sahar n’arrivait pas à tous les suivre.
– La différence entre Nyara et ce p’tain de Virus, c’est qu’une des deux personnes a des raisons correctes et que l’autre est une giga merde.
Sahar ne put contenir son rire, et le laissa éclater. Bahama ouvrit un œil et souffla par le nez.
– Tu m’comprends ?
Le garçon acquiesça en souriant. Il appréciait fortement cette Bahama. Le vieux barman s’approcha d’eux d’un coup et leur déposa un plateau sur lequel attendaient deux verres remplis d’un liquide pourpre. Bahama retira ses jambes de celles de Sahar et se frotta les mains.
– Merci bien !! dit-elle.
– De la maison.
– J’préfère la bière, mais j’peux pas mentir, ces Mokins sont à tuer !!!
Sahar prit son verre, mais il hésita à en prendre une gorgée. Cette boisson de couleur pourpre ne donnait pas forcément envie d’être bu… Des petites bulles remontaient à la surface pour rejoindre l’air ambiant du restaurant.
– Une boisson pétillante…
Sahar regard la femme qui posa son verre avec un sourire.
– Hyaaa !! lâcha-t-elle, joyeuse. Toujours aussi bon et ça m’défonce toujours la gorge !! Faudrait j’arrête de les boire d’un coup…
Elle se posa de nouveau dans le canapé et regarda le garçon avec étonnement.
– Tu bois pas ??
Sahar mit ses lèvres sur le verre et ferma les yeux. Il avait eu une mauvaise expérience avec les boissons inconnues… Il prit une première gorgée et…
– ……
Il en but une nouvelle.
– …….. !!!
Et une autre.
– !!!!!!!!
C’était…
– TROP BON ?!!!!
Sa bouche frémissait de plaisir et on voyait presque des coeurs dans ses yeux. C’étaitsucculente !!! Le goût sucré lui pétillait les sens. C’était une sorte de mélange de myrtille et de banane, mais bien préparé. Il ne savait pas comment était concocté, mais il avait l’intention d’en apprendre la recette. C’était bien trop goûteux pour qu’il n’en boive plus jamais.
Bahama sourit en le regardant jouir de sa boisson. Il devait vraiment l’apprécier pour avoir une tronche pareille !!! Le pendentif autour du cou du garçon attira son regard.
– Il est mignon ton médaillon, là !
Sahar baissa la tête et regarda son collier en souriant. Il avait presque oublié son existence…
Le collier que son père lui avait passé. Il avait expliqué que c’était un objet de valeur appartenant à un de ses proches amis, qui avait malheureusement été tué. Ils ne lui avaient jamais parlé réellement de cet ami, mais même sa mère le connaissait. Sahar avait toujours gardé ce collier parce qu’il apaisait son cœur… Il avait une certaine « connexion » avec cet objet. Il avait failli oublier qu’il le portait encore.
– …
Ce collier était une preuve qu’il venait de la Terre. Qu’il était toujours lié, même de peu, à sa planète d’origine. Il adorait Duzmog, mais il était heureux d’avoir toujours ce lien… Bahama le réveilla de ses pensées.
– Du coup c’est bon ? demanda-t-elle. Tu vois la différence entre Virus et Nyara ?
Sahar sourit et acquiesça.
– Evidemment.
– Alors c’est bon. Malheureusement, j’ai pas trop d’infos pour vous… J’veux juste qu’il arrête de terroriser la capitale. C’est inquiétant, ‘tain.
Sahar serra les lèvres. Sans information, il était presque impossible de trouver ce tueur. La capitale était très grande, donc il n’était même pas imaginable de surveiller chaque rue dans le but de trouver Virus. Ils ne savaient pas quand il tuait, ni qui. S’ils savaient au moins POURQUOI il massacrait ces gens… Le garçon n’était clairement pas avancé dans l’affaire. Il avait pu vérifier que ce rendez-vous n’était pas un piège, mais ce n’était pas suffisant. Il ne voulait pas être inutile… Que faire… ? Devait-il tenter d’obtenir de nouvelles informations en parcourant les rues ? Peut-être qu’un habitant en saura plus que les autres ? Il regarda la femme.
– … Dommage qu’on ne puisse pas en savoir plus… lâcha-t-il timidement.
Elle haussa les épaules.
– C’est vrai. Si j’en sais plus dans le futur, j’te dirai.
– Merci…
– No souc’.
Sahar se leva et s’étira. Il se tourna vers Bahama.
– Du coup je pense y aller, je vais rejoindre Nyara, Az ou Creel. Je vais voir s’ils en ont appris plus… dit-il.
La femme, couchée dans le canapé, acquiesça.
– Tranquille. Reviens quand tu veux, t’as ta place ici, désormais. Hein, pas vrai l’vieux ?!!
– Je ne te ferai pas des plats gratuits pour autant.
Le barman sourit en lâchant cela au garçon. Ce dernier rit et les salua. S’il ne pouvait pas avoir d’informations intéressantes ici, il valait mieux en demander plus aux habitants. S’il pouvait retrouver Nyara, cela serait le mieux, mais cela allait être compliqué, vu la taille de la capitale. Avec de la chance… De plus, il devait parler de sa rencontre avec Bahama, l’intermédiaire.
Il sortit du bar et profita à nouveau du soleil. Il avait rencontré une nouvelle personne intéressante.
Bahama ferma les yeux et sentit le barman s’approcher. Il n’y avait plus qu’une dizaine de personnes à l’intérieur du bar. L’heure de manger étant déjà passée depuis quelques temps, il était normal que les clients quittent la bâtisse. Le barman se posa dans le canapé à côté et soupira.
– Il a l’air d’un gentil garçon.
Bahama, les yeux toujours fermés, sourit en soufflant du nez.
– Faible, mais sympa. J’me demande pourquoi ils l’ont pris, dit-elle.
– Comment ça ?
– Il ne semble avoir aucun talent particulier et ne possède pas de Pouvoir, en tout cas s’il en a un, il peut pas l’contrôler. Sachant la puissance de Nyara, Az et Creel, j’vois pas pourquoi prendre quelqu’un comme lui. Après, ç’a l’air d’une bonne personne, Nyara doit l’aimer beaucoup.
– Elle doit beaucoup l’apprécier pour l’avoir dans son groupe, il est vrai.
Bahama ouvrit les yeux faiblement et regarda le plafond.
– J’ai hâte qu’il batte ce Virus… J’en ai marre…
– T’aurais pu leur dire—
– Ahah, nan.
Le barman prit une gorgée de son verre d’eau et soupira.
– Tu veux qu’ils le battent, mais tu ne dis pas une information cruciale. Bahama, réfléchis deux secondes.
– Comprends-moi. J’ai pas envie d’le dire.
– Tu n’es pas logique. S’il fait encore trop de morts, j’irai leur dire moi-même.
– T’as pas intérêt.
– Tu préfères voir des gens mourir ? Tout ça parce que Virus est —
– Non. Chut.
Le barman se leva du canapé et finit son verre d’eau. Il retourna à son comptoir, laissant l’égoïste se reposer. La femme ferma à nouveau les yeux et soupira.
– J’ai honte de ça.
Un commentaire sur “10;Drops 18 — [Un Virus sans remède, pt.2]”