Auteur : Mouton
Check : Faust
Elle sait quelque chose sur lui qu’il pensait caché…
Sahar ignorait qu’Azgoria connaissait son secret. Le garçon ne savait rien sur cet homme…
Si Az le voulait, il pourrait avouer à Nyara et Creel la vérité sur Sahar, mais s’il ne le faisait pas, c’était tout simplement parce que—
– Sahar !
Le garçon regarda son amie en souriant. Il avait pris du temps à les rattraper, vu qu’il était resté sur place pour reprendre son souffle. Il avait failli s’enrager pour des bêtises… Si seulement il pouvait apprendre à mieux se contrôler, la vie serait bien plus simple pour lui. Il se toucha l’épaule en fermant un œil : il avait encore un peu mal. Probablement à cause de sa chute lorsqu’Az l’avait abandonné… Il ne savait toujours pas pourquoi. Nyara lui avait dit que c’était de sa faute, mais comment cela pourrait-il être le cas ? Vu qu’il ne voulait pas se casser la tête, il décida de laisser tout cela de côté : il avait tout le temps de poser ses questions plus tard. Il se mit aux côtés de Nyara et regarda la femme devant eux. Longs cheveux blonds coiffés en queue de cheval, yeux bleus hargneux plissés et peau bronzée. La femme était assez grande, dans les 1m90. Elle portait des habits courts, comme si c’était l’été et une paire de lunettes était suspendue à la poche de son jeans troué. Elle avait l’air puissante. Sahar remarqua qu’autour de lui se trouvait un campement presque militaire. Les habitants étaient tous pauvrement vêtus, certains portaient même des guenilles. Ils ne le cachaient pas et ne semblaient pas en avoir honte ; bien au contraire, quand on observait le regard des gens, on y décelait comme une force, comme une raison de se battre.
La cheffe de Kassumi était assise sur un tonneau en bois probablement rempli d’eau. Elle fixait attentivement le groupe de Missiopere devant elle. Elle avait pu jauger l’homme aux cheveux mauves et l’avait jugé plus fort qu’elle. Dans un combat sérieux, elle aurait énormément de mal à le battre ; c’était à la limite de l’impossibilité. La fille aux cheveux menthes émettait quelque chose d’étrange, mais cela se voyait qu’elle abritait une puissance à craindre. Quant au garçon… Il ne dégageait absolument rien, comme s’il n’avait rien. Trop faible ou sans pouvoir, dans tous les cas il n’était pas une menace. Peut-être avait-il quelque chose qui intéressait les deux autres… ? Au fond, elle s’en fichait, alors avec un détournement de regard, elle n’y pensa plus. Elle observa l’homme, la tête sur le poing.
– Vous voulez donc des informations sur Virus, hein ? commença-t-elle.
Elle ne voulait pas tourner autour du pot. Ces gens n’étaient ni des amis, ni des invités. Si elle pouvait se débarrasser de l’ordure qu’était Virus, toute aideétaitla bienvenue. Elle ne voulait pas pour autant les garder trop longtemps. La société ne faisait que rejeter Kassumi, et seuls les gens de sa famille comptait réellement à ses yeux. Le reste n’avait pas sa place dans son cœur.
Nyara acquiesça.
– On a eu vent que la moitié de votre village s’est faite… tuée, lâcha-t-elle.
La cheffe claqua la langue avec un regard énervé.
– Ce Virus, en à peine trois jours, a bien massacré Kassumi, ouais.
Elle soupira, mais sa rage ne disparut pas de son visage. Ses traits tendus lui amochaient le faciès tandis que ses poings serrés étaient prêts à tapper dans n’importe quoi. L’énerver était la pire idée possible.
– Heureusement, ça fait deux jours qu’aucune personne de ma famille n’est morte, continua-t-elle. On se protège de plus en plus, donc je suppose qu’il est plus compliqué pour ce Virus de venir nous contaminer. S’il ose revenir, je m’occupe personnellement de son cas, je veux le voir souffrir devant mes yeux amusés. Je vais lui faire cracher ses boyaux.
Sahar pouvait ressentir la haine à travers les mots de cette femme. Il était plus que logique qu’elle se sente comme cela. Nyara pinça des lèvres en baissant le regard. Le vent commença à s’éveiller, agitant/projetant la poussière des alentours. Ils fermèrent tous les yeux et mirent la main devant la bouche, tandis que la cheffe remit ses lunettes teintées. Elle attendit la fin de cette « tempête de poussière » et continua à parler pendant que les Missopere se dépoussièraient.
– Vous êtes donc venus nous demander des informations sur Virus vu que nous sommes les plus aptes à avoir un témoin qui ait vu ce fils de…. C’est ça ?
Creel acquiesça en toussant.
– Exact.
Elle se leva et s’étira.
– Rafa !!
Un homme aux courts cheveux noirs se retourna.
– Oui, Emilia ?!!
– Est-ce que Mathéo est réveillé, désormais ? demanda-t-elle avec un ton bizarrement amical.
– Il arrive, il a dit qu’il prenait une douche rapide.
– OK !
Elle se retourna vers les Missiopere.
– Il en a pour cinq minutes, vous voulez taper la discute en attendant ?
Creel bailla et s’étira.
– Ce n’est pas que j’ai pas envie de discuter, mais j’ai envie de voir un peu comment est Kassumi. Tu viens, soeurette ?
Elle acquiesça et s’excusa auprès de la femme qui secoua la main. Nyara regarda Sahar.
– Tu viens, Sahar ? proposa-t-elle.
– J’ai envie de parler un peu, désolé… dit-ilen se grattant les cheveux. De plus, vous pouvez visiter longuement, pas de souci !
– Hein ?
– Je parlerai à Mathéo seul et je vous dirai ce qu’il a raconté pendant que vous visitez, si vous voulez !
Creel le regarda du coin de l’œil avant de soupirer.
– J’ai pas envie de tout visiter non plus. Az, préviens-nous quand Mathéo est là.
– Ça roule.
L’homme accepta, ce qui surprit Emilia. Elle n’avait pas remarqué qu’il y eût quelqu’un d’autre ici. Une personne invisible… ? C’était peu commun, ça. La cheffe prit deux tonneaux et les posa à côté du sien, invitant Sahar et l’autre homme à s’asseoir. Ils la remercièrent simultanément.
– Content qu’au moins une personne accepte de me parler. Dis, c’est quoi le délire avec ce mec que j’peux pas voir ?
Emilia sembla perturbée par Azgoria, ce qui fit sourire Sahar. Ce dernier comprenait bien la frustration de la femme.
– En réalité, je ne sais pas trop non plus… avoua le garçon.
– Oh, est-ce qu’il serait un—
– Vous n’avez jamais aperçu Virus, vous ? le coupa Azgoria.
Sahar allait s’énerver sur l’homme pour avoir coupé la phrase de la femme, mais cette dernière répondit avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit.
– Sa silhouette au loin, et encore. Il est putain de rapide, ce criminel de mes deux.
Elle fit de son mieux pour ne pas laisser sa colère ressortir. Az voulait en savoir plus, mais il n’eut pas à demander.
– De base, on a pas vraiment peur qu’on nous attaque ici, vu qu’il n’y a aucun intérêt à nous tuer et on se défend plutôt bien. Alors je te dis pas notre surprise quand on a vu trente-cinq personnes assassinées en une nuit. On a commencé à faire bien gaffe, mais les deux nuits d’après, encore plus de morts. JE VAIS LE BUTER PUTAIN.
Alors qu’elle avait tout fait pour garder son calme, elle explosa à la fin. Elle explosa à main nue le bois derrière elle, les yeux remplis de rage. Sahar sursauta tellement il avait été surpris de son cri. Les habitants n’étaient pas étonnés que leur cheffe s’énerve comme cela. Au fond, ils partageaient tous la même douleur qu’elle… Emilia se calma, mais ses yeux conservèrent leur éclat rageux/enragé.
– S’il ose revenir, il va se prendre la raclée qu’il méRITE… qu-qu’il mérite……. D-Désolé, ça me saoule… !!
Impossible de se contenir, Emilia se leva et commença à marcher en rond. Sahar et Az regardèrent la femme, silencieux.
– Pour nous battre aussi facilement, il doit être bien, BIEN fort, dit-elle. Il doit être à craindre et il ne fait aucun doute qu’il aime tuer ou qu’il y soit obligé… Dans tous les cas, il a une motivation pour ses crimes.
– Si seulement on savait laquelle…
– S’il ne faisait que tuer des personnes que la société renie, je pourrais comprendre, mais de ce qu’on a entendu, il tue à l’intérieur même de la capitale. Ses motifs doivent être… JE COMPRENDS PAS.
La femme se prit la tête. Elle était perdue… Dans ses mots se glissaient un soupçon de tristesse, ce qui émouvait Sahar. Elle tenait réellement aux gens de Kassumi… C’était sa famille, après tout.
– Tu m’as appelée, Emilia ?
La femme se retourna et sourit en voyant une des personnes qu’elle aimait le plus.
– Mathéo ! lâcha-t-elle avec joie. Tu te sens mieux ?
– Pas réellement, mais si je peux aider à trouver le tueur de ma femme et de mon fils, je peux faire un effort.
– Le tueur de sa femme et son fils…
Sahar ne cacha pas sa tristesse. Perdre sa famille à cause d’un criminel… Il ne voulait pas découvrir cette douleur. C’est ce genre de blessures qui ne guérissaient jamais, même en n’y pensant plus……
Mathéo s’assit à la place d’Emilia qui la lui laissa et la remercia. La cheffe prit une cigarette dans la main et la mit en bouche. Elle sentit qu’on la jugeait et regarda le garçon. Sahar détestait la merde qu’était la cigarette. Son grand-père en était mort…. La femme rigola.
– Ne me juge pas comme ça, Sahar !!
Il prit un air étonné en la voyant s’esclaffer de son regard. Elle claqua des doigts.
– Fumer, c’est pour les faibles d’esprit, quoi qu’ils en disent, lâcha-t-elle. C’est juste que j’ai un certain style avec une cigarette dans ma bouche !!
Elle mit les mains dans les poches et s’éloigna en rigolant, ce qui fit sourire le garçon. Quelle femme étrange. Il devait cependant avouer qu’elle avait un certain style… L’homme à côté de lui commença à parler.
– C’est vraiment une cheffe adorable…
Az acquiesça, mais personne ne le vit.
– On dirait bien, oui, approuva le garçon.
– Bref, vous êtes là pour attraper Virus ? demanda Mathéo en secouant ses cheveux noirs.
– Nous sommes de Missiopere qui avons comme mission de l’empêcher de nuire encore et encore, oui, expliqua Azgoria.
– Oh, je vois… Vous êtes quel genre de Missiopere ? Ceux qui sont là pour l’argent, ou ceux qui sont là pour la justice ?
La question de l’homme fit sourire Az.
– Aucun des deux. Notre cheffe à nous veut juste rendre la vie meilleure, je ne considère pas cela comme de la justice non plus.
La réponse de son compagnon étonna Sahar. Il n’aurait pas cru entendre cela de la part d’Azgoria… Le surnom « Cheffe » pour Nyara le perturba aussi.
– Je vois, je considère cela quand même comme de la justice, lâcha Mathéo.
Il soupira et se gratta l’épaule avant de regarder l’horizon de ses yeux remplis de peine.
– C’était il y a trois jours.
Les deux hommes l’écoutèrent attentivement.
– On ne faisait que profiter de la belle étoile, comme tous les soirs. On avait déjà eu des membres qui s’étaient fait tués, mais certains avaient été d’accord pour surveiller les extérieurs de Kassumi le soir pour pas que cela se reproduise, mais…
– <Vous y croyez, vous ?>
Mahéo baissa le regard.
– Quelqu’un nous a demandé « on y croyait ». On ne savait pas qui c’était et on a pas eu le temps de dire quoi que ce soit que…
– <Comment osez-vous. Ce village doit être purifié.>
– P-Purifié… ?! s’exclama Sahar.
L’homme acquiesça en se tenant les mains. Il tremblait.
– D’un coup, je me suis fait pousser violemment vers l’arrière. J’ai cru que c’était la personne qui avait dit cela, mais non…. C’était ma femme. Elle m’a crié de courir.
– …….
– J’ai eu à peine le temps de me lever qu’elle était morte. Devant mes yeux, mon… mon fils de six ans s’est fait aussi tué. D’un seul coup.
– ……
– J’étais complètement inutile, faible, ridicule devant ce spectacle horrifiant. Mon cœur s’était comme arrêté, mes yeux fixaient la scène comme pour expliquer à mon cerveau comment j’allais aussi finir, comment j’avais laissé ma famille… mourir…
L’homme ne sut retenir les larmes qui coulèrent sur ses joues. Sahar allait lui dire d’arrêter de parler, mais le père mit sa main devant le visage de Sahar.
– Je pleure à chaque fois que j’y repense, c’est pas grave… Si vous pouvez l’exterminer, ça ne me fait rien de souffrir.
Sahar ferma la bouche en serrant les poings. Comment quelqu’un pouvait tuer une famille comme cela… L’homme continua son récit, même si cela faisait mal.
– Vu la situation, je ne me suis même pas attardé sur la personne devant moi. Elle portait une capuche pour cacher son visage, mais elle était plus grande… Vu sa voix, cela devait être un homme.
– Les rumeurs disent n’importe quoi, du coup… pensa tout haut Azgoria.
La première information que lui avait donné Tornade était donc basée sur des fausses rumeurs. Au moins, ils étaient désormais fixés : Virus était un humain et un homme.
– Il allait me tuer… quand…
– <MATHEOOOO !!!!>
– Emilia et d’autres habitants ont foncé à mon secours sans attendre. Voyant qu’ils étaient en surnombre, le criminel a tourné les talons et s’est enfui avec une rapidité étonnante… Moi, j’étais au sol, traumatisé. Je n’ai pas réussi à parler durant toute une journée et une soirée. Je pleurais juste sur les cadavres de ma femme… et… mon fils…
Mathéo se sécha les yeux avec son avant-bras et prit une bouchée d’air avant de sourire maladroitement vers Sahar.
– Si vous pouvez les venger… Je vous… en serai éternellement reconnaissant……..
– N’en fais pas trop, Mathéo.
Les trois hommes levèrent le regard et fixèrent la femme aux cheveux blonds. Elle prit la main de Mathéo et le força à se lever. Elle retira la cigarette qu’elle avait à la bouche et la mit dans sa poche. Sahar était heureux de voir qu’elle n’avait pas été consumée… Emilia appela deux personnes et leur demanda de ramener Mathéo chez lui. Ils acceptèrent et la femme les regardèrent partir. Elle se tourna vers Sahar.
– Vous avez eu des informations intéressantes ? Désolé qu’on ne vous le laisse pas plus, mais je tiens à sa santé mentale, dit-elle.
Sahar acquiesça.
– Je ne pense pas qu’il aurait pu nous dire quelque chose de plus, de toute façon… avoua-t-il.
– Même si nous ne sommes pas vraiment plus avancés, on a quand même quelques informations qui peuvent être utiles. Désolé de devoir lui faire vivre cela… répondit à son tour Azgoria.
La femme sourit.
– Si on vous laisse nous demander des informations et nous parler, c’est uniquement parce que je compte sur vous pour exterminer ce Virus, avoua la femme. On vous donne quelque chose, on attend quelque chose d’autre en retour.
– Cela va de soi. On compte le trouver et l’éliminer.
Sahar sourit en regardant Az. Oui, ils allaient le trouver. Virus devait disparaître…
– AZ !!!!!
L’homme se leva de son tonneau et commença à courir. Sahar ne le vit pas, mais Nyara courut après lui. Le garçon sentit quelque chose passer à côté de lui à toute vitesse et se retourna. Emilia siffla en voyant la rapidité de la fille.
– Hé beh, quelle vitesse !
– Sahar…
Le garçon regarda devant lui et vit à côté de la femme un homme aux cheveux mauves. Creel avait l’air ennuyé.
– Vous avez oublié de nous appeler, bande d’idiots.
Sahar resta bouche bée, mais il finit par soupirer et baissa le regard. Creel le frappa derrière la tête ce qui lui arracha un cri de la gorge. Il se tint l’arrière de la tête en grinçant des dents et l’homme soupira.
– Vous avez intérêt à tout nous raconter, et vite.
La femme rigola, amusée par la situation. Nyara revenait avec son poisson dans les bras qui se débattait.
– Tu m’écrases, Nyaratatouille !!!! cria Azgoria.
– Ne m’appelles pas comme ça, Azdepique !!!!
Sahar regarda derrière lui, un oeil fermé. Les surnoms qu’ils se donnaient étaient si… idiots, mais amusant. Emilia regarda le garçon souffrant.
– Ils sont toujours comme ça, tes amis ? demanda-t-elle.
Sahar ouvrit son deuxième oeil et haussa des épaules.
– Je ne suis avec eux que depuis peu, je n’en sais pas grand-chose.
– Hé, ils sont amusants. Profite-bien d’eux.
Il la regarda sans savoir quoi dire, alors il la remercia timidement. Elle lui sourit.
– Du coup, prisonnier, tu comptes nous raconter tout en détail, heiiin ? se moqua Creel en regardant Az.
– Bien sûr, relâches-moi, Nyara !!!
Azgoria mordit la main de la fille et elle lâcha un cri. Az s’échappa de l’étreinte de Nyara et ils la regardèrent tous.
– … Mignon.
Le cri qu’elle avait lâché avait réellement été adorable. Elle rougit en voyant le regard de tout le monde et toussa.
– B-Bref !! On veut savoir ce que vous avez appris, nous !!
– Je vois, c’est donc bien un homme…
Azgoria avait tout raconté à la fille et à son frère. Creel était debout et avait écouté les informations depuis un peu plus loin. Emilia avait déjà entendu cette histoire… Si seulement elle avait été plus rapide… Elle serra les dents.
– Putain.
Sahar regarda la femme avec peine. Nyara se leva et sourit.
– On a une piste ! dit-elle. On sait que c’est un homme, qu’il porte une capuche, qu’il est plutôt grand et semble s’intéresser aux croyances. Après, ce sujet est trop vaste pour savoir réellement de quoi il parle…
Creel soupira.
– J’espère qu’on tombe pas sur une secte, sinon je le sens vraiment mal, lâcha-t-il.
D’un coup.
Creel écarquilla les yeux. Il tourna la tête, angoissé. Tous le regardèrent. Il serra le poing et commença à courir sans prévenir.
– Creel ?!! cria Azgoria.
– Cr— Hé, grand-frère !!!
Nyara l’appela, mais il n’écouta pas. Il s’élançaà toute vitesse hors de Kassumi. Personne ne savait pourquoi. Nyara toucha son katana et sentit— une présence au loin. Elle provenait de la direction dans laquelle était parti son frère… !! Etait-ce cela qu’il avait senti ?!! Elle courut à sa poursuite.
– Az, tu restes avec Sahar !
– Une présence meurtrière à quelques kilomètres… lâcha l’homme en regardant Sahar.
Nyara disparut de leur vue. Emilia était impressionnée par la rapidité de la fille.
– Ils leur prend quoi ? demanda-t-elle.
– Il y a une présence meurtrière près de votre village.
Emilia fronça des sourcils.
– Je ne pense pas que cela soit Virus, mais…
– Je vais y aller aussi.
La femme prit sa cigarette et la mit dans la bouche. Qui que cela soit, l’endroit où les deux partaient, c’était la forêt des Ruines. Elle n’acceptait pas que quiconque s’y promène sans qu’elle le sache. Alors qu’elle allait partir aussi—
— Une explosion retentit.
Ils se retournèrent tous et Emilia jura avant de se rendre compte que l’explosion provenait de—
– La-La maison de Mathéo ?!!!
Sahar sentit ses mains trembler.
Kassumi était attaqué.
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Un commentaire sur “10;Drops 21 — [L’incident de Kassumi, pt.2]”