10;Drops 25 — [L’incident de Kassumi, pt.6]

Auteur : Mouton
Check : Faust


Désolé du retard ! Les soucis à Kassumi continuent, comment seront-ils réglés… ?


Sahar avançait lentement derrière Az. Ils ne comptaient pas foncer dans le tas comme des idiots. Dans la cour de récréation de cette école se cachaient peut-être des terroristes. Il leur fallait apprendre si c’étaient bien eux ou si ce n’étaient que des gens ordinaires…

Mais que feraient des personnes aussi loin de Kassumi, dans ce bâtiment abandonné ? De plus, l’un d’eux avait observé Azgoria… À cause du choc, l’homme n’avait pas regardé qui des trois s’était tourné vers lui. Quel idiot !

Az et Sahar se dirigeaient vers la gauche de l’école, à l’opposé de la direction dans laquelle le chauve était parti. Les trois suspects se trouvaient dans la cour de récréation qui était aussi à droite de l’école. Celle-ci faisait deux étages de haut, mais la malédiction du temps avait frappé ses murs. Zébré de fissures, l’endroit semblait menacer de rompre au moindre mouvement brusque. Les portes de l’entrée manquaient à l’appel, et il n’y avait pas trace de vie animale ou végétale. Rien ne traînait dans les parages exceptée cette terre déprimante que parcouraient les deux compagnons. Azgoria surveillait attentivement leurs alentours, mais aucun regard ne semblait les chercher. C’était un réel soulagement… Az regarda le garçon à côté de lui et grinça des dents. Il avait finalement accepté de le prendre avec lui… mais était-ce une solution acceptable ? Même si Az était certain que Sahar était plus en sécurité avec lui, il aurait été préférable de juste prévenir Nyara de la situation et la faire revenir ici… Il aurait envoyé Sahar auprès des habitants et la fille serait rapidement revenue. Maintenant qu’il avait accepté de garder le garçon avec lui, pouvait-il réellement lui dire à la dernière seconde de partir ? C’était certes pour sa sécurité, mais l’homme… n’aimait pas cela. Sahar semblait réellement… Il soupira.

De toute façon, ce n’est pas pour ça que je l’ai vraiment pris avec moi, tu le sais bien, Az…

Il se parla à lui-même en lâchant son sourire. Ses actions étaient réfléchies, ses émotions n’étaient qu’un petit facteur qui entraient en jeu quand il était réellement attaché. Il appréciait déjà beaucoup Sahar, il ne pouvait le nier, mais juste pour atteindre ses buts, pour réussir à vaincre l’ennemi et la voir sourire, il n’avait aucun problème à voir les autres souffrir, mourir devant ses yeux. Si Sahar ne comptait pas autant pour Nyara, malgré son affection pour lui, il n’aurait eu aucun souci à le laisser souffrir pour ses propres objectifs. Sahar avait de la chance que Nyara l’appréciât tant en si peu de temps.

Le garçon marchait lentement sans savoir où se trouvait exactement Azgoria. Il se dirigeait vers l’arrière de l’école pour la contourner sans se faire repérer par les personnes suspectes. Ils n’avaient probablement pas beaucoup de temps, mais avec la précipitation venait la mort. Sans pouvoir, il ne pourrait pas se protéger. Même si Az était là, il ne semblait pas pouvoir le protéger suffisamment…

Ils arrivèrent à la hauteur du bâtiment et s’arrêtèrent. Azgoria ne sentait toujours aucun regard posé sur eux. Il observa les alentours. La façade de l’école tombait en ruine sans tenter de rester debout : le bâtiment avait laissé tomber toute résistance. La peinture jaunâtre disparaissait petit à petit des murs pour se laisser remplacer par un gris fade. Les murs étaient si endommagés, si troués de partout que l’on voyait l’intérieur. Le sol sous leurs pieds était fait d’une roche lisse. Les morceaux craquaient et rompaient sans pouvoir résister. Le toit qui aurait dû se trouver au-dessus de la tête des deux compagnons était désormais sous leur pied, vaincu lors d’une bataille contre la montre. L’école qui avait été alors remplie de vie était désormais aussi sombre et lugubre qu’un cimetière. Le bâtiment ne respirait ni la joie, ni activité

Ce n’était qu’un endroit mort.

Azgoria regarda l’intérieur en fronçant les sourcils. Des morceaux de plafonds reposaient en paix sur le sol ainsi que sur les quelques vieux bureaux qui avaient survécu d’une manière ou d’une autre. Le tableau noir accroché au mur était fissuré et semblait souhaiter se détacher de la vie. Cette pièce avait dû servir de salle de classe dans sa précédente vie : elle n’était plus qu’un cimetière pour ces bureaux. Le mur qui aurait dû séparer la classe du couloir s’était effondré, emportant avec lui la porte en bois, désormais cadavre, étendue sur le sol avec de multiples blessures.

Az se tourna vers le garçon qui regardait l’intérieur avec étonnement, comme s’il venait de découvrir une scène de crime. L’homme observa les alentours une seconde fois, sans rien remarquer.

– On passe par l’intérieur, tu resteras dans le bâtiment et ne tenteras rien d’idiot pendant que je les observe depuis en haut.

Sahar plissa faiblement les yeux.

– Donc je reste à rien faire à—

– Ne le prends pas comme ça. Les murs sont si endommagés que tu devrais pouvoir les entendre depuis l’intérieur, si tu te places correctement. De plus, si un autre acolyte se trouve dans l’école, tu pourras l’entendre ou l’apercevoir. Ne joues juste pas aux héros : si tu vois ou entends quelque chose qui prouve que ce sont eux ou l’inverse, tu me rejoins, c’est tout.

– Comment te rejoindre, vu que je ne peux pas te voir… ?

C’était une question intelligente à laquelle Az n’avait pas pensé. Il était distrait… Faire du bruit pour donner sa position à Sahar n’était pas une solution envisageable. Ils devaient à tout prix ne pas se faire remarquer ; en tout cas, le moins possible. Lui donner une position exacte où le trouver était aussi une mauvaise idée, parce qu’il pouvait se passer n’importe quoi… Az soupira.

– Alors enfuis-toi juste, lâcha l’homme.

– M’enfuir… Juste m’enfuir… ?

Sahar savait qu’il devait courir le plus rapidement possible si Az le lui disait ou s’il sentait que sa vie pourrait être en danger, mais juste parce qu’il avait une information sur eux…. il devait s’enfuir de cela ?

– Même ce ne sont pas les terroristes ?! demanda Sahar.

– Même, répondit clairement Azgoria. Ce n’est pas parce que ce ne sont pas les gens qu’on cherche qu’ils ne sont pas dangereux ou qu’ils ne t’ont pas trompé. Vu qu’on a déjà passé du temps ensemble, je reconnais assez bien ta présence. Si tu t’enfuis, je te rejoins instantanément et lorsque nous serons hors de leur champ de vision, tu m’expliques ce qu’il se passe. Si ce sont bel et bien les terroristes, j’appelle Nyara.

– Mais elle est plutôt loin… lâcha Sahar, étonné de la proposition d’Azgoria. Le temps d’aller la chercher, ils seraient peut-être déjà partis…

Az secoua la tête.

– Ne te tracasses pas, une maîtresse répond toujours à son animal.

Sahar fut choqué par ce qu’Azgoria lui avait dit. Se considérait-il comme l’animal de compagnie de Nyara ?! Il était vrai que le garçon ne connaissait pas réellement leur relation, mais quand même… Il préféra se taire et fit confiance à l’homme à ses côtés. Az, voyant que Sahar ne répondait rien, acquiesça.

– On y va. Tente de les repérer et je vais directement en haut, on suit le plan.

Alors qu’ils allaient rentrer, Sahar pensa à quelque chose.

– Attends ! lui dit-il.

– Quoi ?

– Et si c’est TOI qui trouves des informations ? Tu m’en informe comment ?

– Je peux te rejoindre facilement et on s’écarte pour en parler. Rien de plus simple.

Le garçon acquiesça et fit son premier pas à l’intérieur de l’école abandonnée. Il fit attention à ne pas faire du bruit en marchant sur les débris de bureaux et de plafond. En levant la tête, le garçon remarqua que les deux étages s’étaient effondrés. Le second était plus épargné que le premier, mais on pouvait voir le toit du bâtiment depuis sa position. Pourquoi cette école était si dévastée ? Déjà qu’elle se trouvait à trois, quatre minutes de Kassumi… Une question qu’il pourrait poser à Emilia plus tard, si elle acceptait de discuter… Il passa entre les décombres sans faire de bruit et arriva dans ce qui devait être le couloir de l’école. Il tourna la tête vers la gauche et fixa le long couloir devant lui. Aucune des classes n’était intacte. Il avança lentement, accroupi dans le peu d’ombre qu’offrait ce bâtiment. Il y avait peu d’endroits où se cacher et les blessures externes de l’école laissaient passer tous les rayons d’Etholys. Sahar ne pouvait donc pas espérer se cacher dans l’ombre. Il eut à peine fait cinq pas que la lumière revint. Le bâtiment n’était pas si grand, mais l’intérieur était déjà plus imposant. Peut-être que l’espace créé par tous ces dégâts donnait cette impression… Sahar regarda vers sa droite. Même si les murs étaient fortement endommagés, ceux qui protégeaient le garçon de la cour de récréation n’avaient que peu de trous. S’il était repéré, il serait donc impossible aux suspects de lui courir dessus en traversant les murs. Après, il fallait juste les détruire, et cela semblait… fragile. Très fragile. Sahar continuait d’avancer sans faire aucun bruit. A la moindre bêtise de sa part, il se mettrait en danger inutilement.

Le garçon vit enfin les trois personnes dans la cour de récréation. Heureusement pour Sahar, ils étaient collés au mur et papotaient. De là où il se trouvait, l’adolescent ne pouvait pas entendre leur conversation, mais il lui fallait seulement se rapprocher d’eux tout en restant derrière le mur. Le souci qu’eut Sahar fut qu’ils étaient juste à côté d’une fenêtre cassée. Il grinça des dents et serra le poing. Il allait lui être compliqué de s’approcher sans se faire repérer……

Il y avait donc bel et bien trois personnes. L’une d’entre elles avait de courts cheveux noirs et une barbe mal rasée, avec un début de moustache et un visage assez fin. Il faisait des mouvements brusques tout en parlant et faisait face à la fenêtre. Il voyait donc tout l’intérieur de l’école sans aucun problème… Si Sahar ne se cachait pas à la perfection, il se ferait trouver instantanément. Il n’y avait pas de doute. L’autre homme de grande taille était imberbe, mais il compensait avec ses longs cheveux blonds. Ils étaient mal lavés et gras. Alors que Sahar se trouvait plus loin de lui, il pouvait le remarquer de là… Si c’était un habitant, il pouvait comprendre qu’il soit plutôt crasseux, mais Sahar trouvait cela plutôt dégueulasse. Il détestait passer plus de trois jours sans se doucher. Le garçon passa entre les gros débris pour se coller finalement au mur. Le son de la voix des trois personnes était désormais audible, mais c’était incompréhensible. Il fallait qu’il s’approche plus de la fenêtre pour capter leur conversation et la comprendre. Il longea le mur calmement, sans se presser, pour ne pas se faire repérer. Il y avait tellement de débris qu’un mouvement trop brusque pourrait les faire s’entrechoquer et donner sa position aux autres. Il avait espéré qu’ils ne soient pas à côté d’une fenêtre, mais cela aurait été bien trop simple… Sahar se demandait comment allait Azgoria. Il devait déjà être sur le toit, désormais… Le garçon espérait que rien n’allait s’effondrer à cause de son poids. Il était peut-être invisible à ses yeux, mais il EXISTAIT.

Sahar s’était désormais assez approché pour entendre parler les personnes. Il n’avait fait aucun bruit, alors il n’y avait presqu’aucune chance qu’il se fasse repérer. Il était à côté de la fenêtre, dans un angle mort pour les suspects.

– … et ils l’ont enfermée.

– C’est pour ça que Mado-mado revient pas… ?

– … Exact. Désolé, Max.

– Mais moi j’aime bien Mado-mado……

– Ils ne la garderont pas longtemps, probablement une bonne semaine… Ils nous détestent vraiment.

Sahar ne savait pas de quoi il parlait, mais la petite personne avait une voix d’enfant. Est-ce que les deux adultes le tenaient en otage… ?

– Vraiment, la capitale devrait nous reconnaître plus ! cria l’un des deux grands. On est dans la zone de la capitale aussi, je comprends pas pourquoi on est si maltraité…

– Aucune idée, quand nous étions nés c’était déjà comme ça, cela doit remonter à quelques années… lâcha l’autre.

– Sinon…

Ce fut le petit qui parla.

– C’était quoi cette explo’ion qu’il y a eu au loin ? Vous avez dit de pas y penser, mais…

– …… On veut pas savoir.

La peur se ressentait dans sa voix. Sahar fronça les sourcils. Il ne savait pas s’il devait considérer cela comme une preuve qu’ils n’étaient pas les terroristes s’il était préférable d’attendre. Il décida d’écouter encore leur conversation.

– Quelle que soit la situation, je pense que ça annonce de mauvaises nouv— Aïe !!

Un des deux adultes se fit frapper et cria de douleur. Sahar crut l’entendre pousser celui qui l’avait tapé.

– Pourquoi tu me frappes, Daniel !! cria-t-il.

L’autre s’énerva aussi.

– Ne dis pas de telles choses devant Max !! On ne sait pas ce qu’il se passe, tu as bien vu que des gens étaient arrivés, non ?!!

– Je sais !

– Alors peut-être se battent-ils avec Virus et qu’ils vont l’attraper ! Pourquoi ça serait des mauvaises nouvelles forcément !!

Le silence s’installa, mais pour peu. Le petit garçon qui n’avait pas osé parlé arriva à placer des mots les uns après les autres.

– Vous croyez… qu’on va pouvoir vivre tranqui’e… ?

Les deux adultes arrêtèrent de se battre. Sahar écoutait la conversation avec difficulté.

– … Max…

– Pourquoi ce Vi’us nous embête… Pourquoi on nous aide pas…

Sahar voulait se lever et lui crier « Nous allons vous sauver ! », mais il ne pouvait pas. Il était désormais certain que ce n’étaient pas eux les terroristes… Il allait se lever et s’enfuir quand—

– Pardon !!

Une voix s’éleva. Ce n’était ni le petit garçon, ni un des deux adultes. Sahar la reconnut. Avec cette filature, il avait complètement oublié que Azgoria et lui-même n’étaient pas les seuls à être venus. Il y avait aussi—

– Hein ? T’es qui ? demanda un des deux adultes.

L’homme se trouvait à l’autre bout de la cour de récréation. Az fronça les sourcils en le voyant. Il l’avait complètement oublié.

– J’aimerai juste que vous partez d’ici… répondit le chauve.

– Pourquoi ? demanda l’autre adulte.

– Nous pensons que c’est VOUS les terroristes derrière cette explosion.

L’habitant ne menaçait pas les gens et ne haussait pas la voix. Azgoria grinça des dents quand il entendit ses paroles. Pourquoi leur dire ?!!

– Hein ? fut étonné celui aux cheveux blonds. Mais nous sommes ici depuis presque deux heures, comment—

– Des traces de pas se dirigeaient ici… soupira le chauve.

Azgoria voulut lui crier de la fermer, mais il ne pouvait pas. Après avoir entendu la conversation de ces trois personnes, Az était certain qu’ils n’étaient pas les terroristes derrière la mort de Mathéo ! Sahar devait avoir tiré la même conclusion, même s’il ne s’était toujours pas enfui. L’homme sur le toit n’avait pas senti ce chauve arriver… Pourquoi était-il si idiot ?! Ils n’auraient JAMAIS dû l’emmener avec eux ! Quel idiot !!

– Hein ? Si c’est nous, c’est juste une coïncidence, nous—

– Daniel, c’est qui ce monsieur… ?

Max était effrayé. Sahar n’était pas forcément rassuré de voir le chauve revenir… Qu’avait-il fait tout ce temps ? S’il avait écouté leur conversation, il aurait eu la même conclusion que lui : ce n’étaient pas eux ! Ils n’étaient pas les terroristes derrière cette explosion !! Sahar était peut-être naïf, mais il en était certain !!

D’un coup, quelque chose tilta dans la tête de Sahar et il resta bouche bée, immobile.

– … Attends.

Il se retourna et leva la tête pour regarder le petit garçon. C’était un habitant de Kassumi. Les deux autres adultes aussi. Le chauve aussi………..

– Rejoignez Emilia directement ! cria le chauve. Si vous n’êtes pas les criminels, il faut vous inspectez quand même. Tous les suspects doivent se présenter là-bas !! Si vous résistez, je vais devoir utiliser la force !!

L’homme aux cheveux courts protégea le petit derrière et fronça des sourcils avant de cracher par terre.

– Venez, on y va. Emilia nous connaît bien, elle saura direct’ que c’est pas nous.

Ils partirent sans discuter et prirent la main du petit. Le chauve les suivit de loin et s’arrêta au milieu de la cour en souriant.

– Hé bien, on dirait que ce n’est pas eux ! lâcha l’homme.

Az serra le poing et failli le frapper contre le toit. Heureusement, tout s’était bien passé, mais c’était quoi son problème ?!!! Pourquoi les renvoyer comme cela ?!!!

– Je sais que tu es là, garçon !! dit l’homme. Il faut toujours chercher le terroriste, non ? Ce n’était pas eux !

Sahar se leva de sa place et regarda l’homme avec de grands yeux. En voyant que le garçon était là, le chauve lui fit salut de la main.

– Il faut encore tenter de trouver le terroriste ! Il doit être dans l’école ou un peu plus loin, j’en suis certain !

Sahar allait parler, mais l’homme le fit avant.

– Il ne faudrait pas qu’il s’échappe…

… pas vrai Az ?

L’homme ouvrit grand les yeux et sentit des frissons dans tout son corps avant de foncer vers Sahar.

Le garçon remarqua que le sourire amical du chauve devenait de plus en plus menaçant et ne se retrouva figé sur place. Le chauve claqua des doigts.

Boom.

Une explosion retentit devant lui. Le garçon serait mort si Azgoria n’était pas arrivé quelques secondes avant. Il l’avait poussé plus loin et plaqué contre le sol, ce qui fit qu’aucun des deux n’avaient été blessé. L’école, ne pouvant pas supporter la perte de ses murs, s’effondra sur Sahar et Az, tandis que le chauve garda son sourire en les fixant se faire écraser par les pierres. Il soupira et se craqua la nuque tout en s’étirant.

Ahhh, jouer la comédie c’est vraiment pas trop mon truc.

Il se plaça plus loin dans la cour de récréation et s’assit en attendant de les revoir apparaître. Il était certain qu’ils n’étaient pas morts. Le garçon avait l’air bien trop faible, voire inutile, mais Az n’était pas à sous-estimer. Son pouvoir était très utile, même si en combat, il ne servait pas à grand-chose.

– C’était toi… Prévisible, pas qu’un peu.

Le chauve ouvrit un œil et regarda Az arriver devant lui. Il n’avait pas l’autre garçon dans les bras et il ne le sentait nulle part.

Azgoria avait réussi à secourir Sahar et l’avait posé plus loin, derrière l’école, de là où ils étaient entrés. Le garçon n’arrivait pas à bouger, la mort ayant ENCORE frôlé son corps. Il n’arrivait littéralement pas à faire un seul mouvement, traumatisé par les événements.

Son esprit ne supportait plus de voir la mort devant ses yeux tant de fois. Il avait peur d’elle. Il était effrayé d’elle. Il en était terrorisé. Il…

Sahar avait compris que le chauve était louche quand le petit garçon, Max, avait demandé qui était cet homme. S’il était un habitant mais que eux aussi, ils devraient se connaître. Tornade lui avait bien dit que les liens qui unissaient les habitants de Kassumi étaient plus forts que ceux d’une famille. Cela n’avait donc aucun sens.

– ……..

Azgoria était allé se battre contre le terroriste. Pendant ce temps, Sahar n’arrivait pas à bouger. Il n’était pas blessé, mais son mental avait bien été trop touché.

Je suis trop faible pour m’occuper de ma propre famille.

Il tremblait.

Emilia…….. Je le suis aussi.

Je suis trop faible aussi.

Azgoria regarda le chauve avec colère. Celui qui l’avait regardé n’avait pas été dans le groupe des trois personnes, mais celui derrière lui. Il avait eu l’air d’un habitant naïf et idiot, du coup il ne s’est posé aucune question sur lui. De plus, vu qu’il était parti rapidement quand Azgoria était revenu, il n’avait pas pu avoir des soupçons sur ce chauve… Pourquoi était-il si idiot ?!!

Tu veux te battre, Az ? rigola l’homme. Tu n’as pas peur que le petit te voies ?

Azgoria rigola et se mit en position de combat.

– J’en ai rien à foutre qu’il me voie. S’il est perturbé de savoir que ce qu’il pense de moi n’est qu’un mensonge, alors va. Quiconque me connaît est une menace.

Azgoria décida de se battre. Le chauve regarda devant lui en rigolant.

Tu crois pouvoir gagner contre moi ?

– Non, mais je ne te laisse pas partir. Je dois attendre Nyara.

BON TOUTOU !!!

L’homme s’élança sur Azgoria sans attendre, l’envie de se battre visible dans ses yeux. Azgoria sourit.

Azgoria relâcha sa véritable forme.

Tout le monde pouvait LA voir.

Aujourd’hui est l’anniversaire de Nyara, aussi ! J’ai fait un dessin pour elle sur Twitter > @WakiyaaIDK <

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