JIM – Chapitre 30 : Début de mission

Auteur : Vhail
Check : Miss X


Retard d’environ 45 minutes. J’ai attendu le maximum mais vous aurez le chapitre non checker, navré. Je ferais un édit lorsqu’il le sera. Bonne lecture quand même.
EDIT : mieux avec le check ^^.


« Le maire de la ville Arnos, où se situe l’arrivée de l’ascenseur, a envoyé une requête pour la subjugation de monstres. La ville est entourée par une forêt noire en forme d’anneau d’environ 250 kilomètres de large remplie de monstres particulièrement féroces. C’est en ce moment la saison des amours pour eux et de nombreux monstres menacent de rentrer dans la ville, soit pour fuir les combats entre des monstres plus forts qu’eux soit pour trouver de quoi se nourrir.

Très peu de mages osent s’aventurer dans cette forêt à cause de la dangerosité des monstres la peuplant. La mission, que l’on a acceptée, consiste juste à repousser ceux qui essayeraient de pénétrer dans la ville et si les repousser ne suffit pas, nous avons autorisation de les supprimer. Et elle dure une semaine cette mission. »

Clément et Faé avaient écouté attentivement les explications de Maé durant le trajet de l’ascenseur. Ils en avaient aussi profité pour admirer le paysage. La différence entre les biomes qui se côtoyaient et le fait que la transition de l’un à l’autre soit aussi nette était saisissant.

Le trajet de 300 kilomètres qui séparait la station du sol de la planète prenait une bonne demi-heure et la cabine dans laquelle ils se trouvaient était occupée par une vingtaine de personnes en plus d’eux. La moitié d’entre eux environ étaient des Xénoriens armés jusqu’aux dents qui allaient participer à la mission de subjugation d’après ce que Clément avait pu saisir de leur conversation. Les Xénoriens étaient la race native de la planète vers laquelle ils descendaient et avaient pu fournir une main d’œuvre efficace pour la création de la station. La particularité de cette race était que tous ses membres se ressemblaient, avec la même peau bleue et blanche mouchetée et leur paire d’antennes sur la tête.

Les autres personnes présentes étaient des employés de bureaux, reconnaissables grâce aux nombreux dossiers qu’ils transportaient. Deux agents de sécurité étaient aussi du voyage. Après avoir expliqué le but de la mission à Clément, Maé et Mia lui racontèrent l’histoire de la construction de l’ascenseur et de la station.

L’ascenseur décéléra puis finit par s’immobiliser complètement. Les portes s’ouvrirent et ils laissèrent passer les autres occupants avant de sortir eux-même. Ils débouchèrent sur la place centrale de la ville qui grouillait de monde. L’activité ici était bien plus importante que sur la station bien qu’un incessant va et vient de cabines d’ascenseur assurait la liaison entre les deux.

« Ça fait quand même du bien de marcher sur la terre ferme. » dit Clément.

« Magne-toi, tu gêne le passage. » l’apostropha Mia en lui faisant signe de se dépêcher.

« Où est-ce que l’on doit se rendre ? » demanda-t-il en les rejoignant et en ignorant les regards mécontents des gens qu’il avait retardés en restant dans le passage.

« On doit aller à la mairie de la ville. Le maire va nous expliquer les choses plus en détail vu que c’est lui le commanditaire. » lui répondit Maé en ouvrant la marche.

Ils naviguèrent pendant environ cinq minutes au travers de la foule et arrivèrent à la mairie qui se trouvait à l’exact opposé de l’ascenseur sur la place. Le bâtiment était de style gothique à trois étages et occupait toute la longueur de la place.

En arrivant devant l’entrée, Mia montra la feuille de mission à l’un des gardes qui leur indiqua un escalier à gauche dans le bâtiment et leur dit de monter au dernier étage. Suivant ses indications, ils grimpèrent tous trois les escaliers et se retrouvèrent sur un palier devant une grande double porte marquant l’entrée du bureau du maire. Les guerriers avec lesquels ils avaient fait le voyage depuis la station étaient eux aussi présents.

Après quelques minutes d’attente, une vague de puissance se fit ressentir en provenance du bureau suivie par la voix d’un homme visiblement énervé.

« Est-ce que vous vous moquez de moi ? » cria la voix dont la puissance était atténuée par la porte.

La réponse fut inaudible.

« Je n’en ai rien à faire ! Trouvez-moi une solution, vous êtes payé pour ça. » reprit la voix.

Nouveau silence.

« SORTEZ DE MON BUREAU !! » hurla la voix encore plus furieusement.

Après cet éclat de colère, une personne traversa la porte en vol plané, ouvrant au passage les deux battants en grand. Il s’écrasa au sol, se releva pour se précipiter vers les escaliers et promptement déguerpir.

« C’est ça, file ! Et ne reviens que quand tu auras une solution valable à me proposer. » dit la voix en provenance du bureau.

Toutes les personnes présentes se retournèrent en direction de la voix pour voir un homme de taille moyenne debout sur le seuil de la porte. L’homme était trapu, large d’épaules et avait un cigare fumant au coin de la bouche. Sa barbe fournie masquait le départ de trois cicatrices qui remontaient jusqu’au-dessus de son œil sur sa joue gauche. Il jaugea du regard les personnes sur le palier et se retourna pour rentrer dans son bureau.

« Vous tous, entrez ! Je n’ai pas toute la journée. » dit-il sur un ton autoritaire.

Personne ne se fit prier pour obéir. Le bureau était une pièce plutôt grande d’environ 10 mètres par 4, la porte étant sur le côté le plus court et en face se trouvait une baie vitrée donnant sur la place et l’ascenseur.

L’homme s’assit derrière son bureau devant la baie vitrée et attendit que tout le monde se trouve une place. Clément s’appuya sur une étagère et s’apprêta à écouter l’homme.

« Bien ! » commença ce dernier. « Je suis Arnold Swartz et je suis le maire de cette ville depuis près de 750 ans. J’ai vu passer de nombreuses vagues de monstres sur cette ville et j’ai bien l’impression qu’on m’a envoyé une équipe de bras cassés cette fois, surtout que c’est la dernière semaine. »

[On s’en fiche de ça. Donne-nous les modalités de la mission.] pensa Clément.

[Calme-toi, les infos sont pour les lecteurs.] répliqua Faé.

[Hein ?] réagit-il.

[Quoi donc ?] demanda-t-elle.

[Qu’est-ce que tu viens de dire ?]

[De te calmer.]

[Et après.]

[Moi ? Rien du tout.] répondit Faé sincèrement.

[Si tu …] commença-t-il.

« Dites donc vous là. » l’interpella le maire. « Si ce que je dis ne vous intéresse pas vous dégagez. »

« C’est très intéressant, je suis tout ouïe. » répondit Clément.

« Vous êtes sûr de ça ? Répétez un peu ce que j’ai dit pour voir. » demanda-t-il sceptique.

« Vous avez dit que vous étiez le maire de cette ville depuis près de 750 ans et qu’on avait l’air de bras cassés. Ce qui vous inquiète est que c’est la dernière semaine et donc les monstres sont de plus en plus forts lorsqu’ils essayent de rentrer dans la ville parce que les plus faibles ont déjà fui depuis longtemps. Vous voulez qu’on se sépare en quatre équipes pour les quatre secteurs de la ville, nord sud est ouest. Vous avez aussi dit qu’il n’était pas nécessaire qu’un mage multivers s’occupe du secteur ouest car les monstres les moins puissants étaient dans ce secteur. » répéta Clément devant l’air inquisiteur du maire.

« Exact. Faites attention à vous, je vous ai à l’œil. » dit le maire et il se tourna de nouveau vers l’assemblée. « Donc vous les guerriers, vous me faites 4 groupes. J’en veux un de quatre, deux de trois et un de deux. Le groupe de 4 vous irez à l’ouest. Vous deux. » dit-il en désignant Maé et Mia. « Vous prenez chacune la tête d’un groupe et vous allez dans les secteurs nord et sud. » Il se tourna vers Clément et Faé. « Vous me complétez le groupe de deux et vous allez à l’est. » finit-il.

Les soldats s’activèrent et formèrent rapidement les groupes avant d’attendre d’autres consignes de sa part.

« Qu’est-ce que vous attendez ? Je n’ai pas d’autres ordres ! Fichez le camp avant que je ne vous fasse sortir à grand coups de bottes dans le derrière. » s’exclama le maire.

Tout le monde sortit précipitamment pour ne pas avoir à affronter sa colère. Le groupe de quatre Xénoriens partit immédiatement rejoindre son secteur alors que les trois autres groupes attendirent les instructions des mages multivers.

« Allez bonne chance pour cette semaine. Tu vas réussir à t’en sortir sans nous ? » demanda Mia sarcastique avant d’aller vers le secteur nord.

« Ça devrait aller. » répondit Clément. « Bonne chance à vous aussi. » dit-il en les regardant s’éloigner avec leur groupe respectif. « Bon et si nous allions prendre notre poste. » dit-il en se tournant vers les deux Xénoriens.

« C’est vous le chef, nous vous suivons. » répondit l’un des deux.

« D’accord je vois le genre. Donc en tant que chef, premier ordre, vous allez me tutoyer et deuxième ordre, vous allez arrêter de me considérer comme le chef. »

« Mais vous êtes un mage multivers. » protesta l’autre.

« Et alors ? Si je vous demande de faire ça c’est que ça ne me pose pas de problèmes donc arrêtez de discuter et faites le. Est-ce que l’un de vous deux a déjà participé à ce genre de mission ? »

« Oui, nous avons tous les deux fait une semaine pour la mission de l’an dernier mais ce n’était pas pendant la dernière semaine. » répondit le premier.

« Alors ça me donne encore moins de légitimité en tant que chef. » répliqua Clément. « Clément Clerc, enchanté de faire votre connaissance. »

« Aringagan Suner. » répondit le premier.

« Spepir Harrenanor. » répondit l’autre.

« Enchantée, moi c’est Faé. »

Les deux hommes ne furent pas plus surpris que cela de voir un hologramme parler et ne posèrent pas de questions.

« Bon, je pense qu’il faudrait y aller parce que l’autre équipe risque de s’impatienter. » dit Aringagan.

Tous les quatre prirent la direction du point de ralliement à l’est.

« Vous savez, ils ne font appel à des mages multivers que pour la dernière semaine. C’est un honneur de travailler à vos côtés. » dit Spepir pendant le trajet.

Clément allait lui rappeler d’arrêter de le vouvoyer lorsqu’il se rendit compte que les deux Xénoriens prenaient Faé pour une mage multivers elle aussi et donc il ne dit rien à ce sujet.

« Pourquoi ils ne font pas appel à d’autres le reste du temps ? » demanda-t-il à la place.

« Parce que cela coûterait trop cher. Les prix minimums demandés par la guilde pour ce genre de missions sont beaucoup trop élevés mais comme ils ne peuvent pas s’en passer pour la dernière semaine, le maire fait une requête uniquement pour celle-ci » répondit Aringagan.

« Elle est si terrible que ça cette dernière semaine ? »

« D’après ce que j’ai entendu dire, c’est la pire de toutes et ça ne fait qu’empirer d’années en années sans raisons apparentes et sans avoir l’air de vouloir se calmer. » dit Spepir. « Ah, on est arrivés. »

Ils étaient arrivés en périphérie de la ville et un homme de haute stature s’approchait d’eux.

« Alors c’est vous l’équipe de remplacement ? » demanda-t-il en guise de salutations.

« Il semblerait. Comment vont les choses ici ? » demanda Clément en retour.
« Pas très bien. » concéda l’autre.

« Pourquoi ça ? Il y a beaucoup de monstres qui attaquent ? » demanda Spepir.

« Non justement c’est ça le problème. C’est calme, beaucoup trop calme du coup tout le monde est sur les nerfs. Il y a des attaques sporadiques de monstres plutôt forts mais chaque apparition est beaucoup trop espacée de l’autre c’est ça qui m’inquiète. Je crains que votre semaine ne soit particulièrement rude. »

« Nous verrons bien, rentrez chez vous, nous prenons la relève. Merci pour votre travail. » dit Clément.

« Bonne chance à vous. » les salua l’autre avant d’aller rassembler ses trois collègues et de partir avec eux.

Les quatre nouveaux venus s’installèrent alors à leur place. Ce milieu d’après-midi était calme et chaud et ils décidèrent de leur organisation pour les tours de garde la nuit, chacun ferait une quart de deux heures. Le soleil ne mettait que 8 heures à revenir après avoir complètement disparu derrière l’horizon.

Après avoir lâché le drone qui était resté accroché dans son dos jusqu’à maintenant, il demanda à Faé de scanner la zone en continu pour repérer d’éventuelles menaces en approche.

La fin de leur première journée se déroula sans accroc, la nuit arriva rapidement et Clément prit le premier tour de garde.

À 120 kilomètres de là, en plein cœur de la forêt, une forme humanoïde se déplaçait rapidement d’arbres en arbres. Le groupe de léopanthères noires qu’elle avait croisé plutôt l’inquiétait.

[Qu’est-ce qui a bien pu faire fuir comme ça des bêtes aussi fortes ?] se demanda la personne.

Un hurlement sauvage lui indiqua la direction à prendre jusqu’à l’entrée d’une grotte dans laquelle brillaient six yeux jaunes. Le propriétaire des yeux poussa un nouveau rugissement avant de sortir et de se diriger lentement vers la ville.

[Par Xivar, quelle est cette chose ?] pensa la personne en voyant l’abomination devant elle. [Si elle continue comme ça, dans quatre ou cinq jours elle aura atteint la ville. Je vais la surveiller et en cas de besoin je préviendrai l’équipe de cette semaine même si je risque très gros en me montrant.]

Elle se mit à suivre la bête en restant assez haut dans les arbres pour ne pas se faire repérer et commença elle aussi à se diriger inexorablement vers la ville d’Arnos.

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13 commentaires sur “JIM – Chapitre 30 : Début de mission

    1. J’ai jamais dit qu’il y aurait de modération dans les comms. Bien sur le spoil et les insultes c’est enlevé, mais j’ai encore jamais dû supprimer de comms pour le moment. Espérons que ça continue

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