10;Drops 10 — [Paysages, Pensées, Arrivée] (Début Arc 2!)

Auteur : Mouton
Check : Faust


Qui dit Chapitre 10, dit début d’Arc 2 ! « La Ville de l’Immense » est officiellement… dans vos écrans ! 😀 J’espère que vous allez apprécier ce « vrai premier Arc », parce que c’est à partir d’ici… que les choses sérieuses commencent. -Mouton


Il profitait de la vue. En même temps, il n’avait rien d’autre à faire. Rien d’autre que de rester sans bouger, la tête reposée sur son bras. Il se sentait bien et sans soucis. Ses cheveux flottaient dans la douce brise qui soufflait spécialement pour lui. Le feuillage des arbres frémissait à l’unisson de son cœur : paisiblement. Les yeux crépuscules du garçon brillaient dans la lumière du jour.

Le paysage défilait avec monotonie depuis bientôt une demi-heure, mais il restait toujours aussi agréable à contempler. Ils voyageaient en carrosse — c’était ce que croyait Sahar. En réalité, le véhicule dans lequel il se trouvait s’appelait « un gerret ». L’intérieur était plus ou moins pareil, mais avec un seul banc. L’extérieur était aussi bien plus grands, avec assez de place pour six personnes.

Dans ce Monde, les « voitures » n’avaient pas de chevaux, ni rien pour les pousser : c’était automatique, plus ou moins identique aux voitures de la Terre. Il fallait juste faire attention que le taux de « gaz » ne dépasse pas les 164GZ. Cependant, tout cela était très compliqué. Sahar avait vite fait demandé à Nyara de lui en expliquer le fonctionnement, mais il avait abandonné après avoir compris la signification de « GZ » : Gezof Zerayama. A partir de là, il avait décidé que c’était quelque chose qu’il apprendrait bien plus tard.

Il n’y avait personne à la ronde ; juste eux quatre. Comparé à la première fois où le garçon était monté dans un gerret, cela ne bougeait que très peu. Un petit tremblement par-ci, un autre par-là : le voyage n’en était pas moins agréable et reposant. Sous eux se trouvaient une route de terre battue délimitée par des lignées de cailloux blancs qu’aurait voulut ramasser Sahar. Cependant, il n’avait pas le droit de descendre du gerret pour aller en prendre ; Nyara lui avait dit que ces cailloux étaient sacrés, ici. De ce qu’il avait vaguement compris, ces pierres seraient un « cadeau » de la Déesse de ce Monde et ils ne les utilisaient que pour délimiter certains chemins vers la capitale. Sahar trouvait que pour des pierres sacrées, c’était une utilisation plutôt étrange.

Mais qui était-il pour juger, au fond ? Il ne connaissait rien de ce Monde — presque rien, en tout cas. Peut-être les routes étaient-elles sacrées ? Si ce n’était que les routes pour aller vers la capitale… Alors ELLE devait être très importante. Dans tous les cas, Sahar apprendrait la vérité un jour ou l’autre.

Le garçon était émerveillé par le paysage qui défilait dans ses yeux. Les arbres aux feuillages roses et mauves étaient d’une beauté à tomber par terre. Sur le Monde de Sahar, la planète bleue, il n’y avait aucun paysage semblable à celui-là. Il y avait bien des arbres au feuillage rose sur Terre, mais rien de comparable à ces merveilles. Le tronc orange des arbres de Duzmog leur donnait une allure particulière. La terre dans laquelle ils étaient plantés était cachée par le gazon mouillé. Sahar se laissa aller à soupirer et sourit tout en regardant le ciel. Dans celui-ci brillait une étoile impressionnante à la couleur peu commune : le bleu. Il n’aurait jamais cru cela possible. Son soleil à lui était jaune, bien trop brillant pour le regarder à œil nu. Il avait toujours trouvé cela normal, vu qu’une étoile, c’est le résultat de fusions nucléaires. Après, dans ce Monde, peut-être que certaines propriétés physiques étaient différentes. Sahar avait peur de ne pas pouvoir s’y habituer…… Au moins, la planète sur laquelle il se trouvait, Duzmog, semblait être plutôt similaire à la sienne.

Sahar, Nyara, Az et Creel partaient tous pour la capitale : une mission les y attendait. Elle était simple : il leur fallait mettre hors état de nuire un criminel. Sahar ne connaissait que très peu de détails sur la tâche ainsi que sur le tueur, mais il était certain qu’il en apprendrait davantage une fois arrivé à destination. Il devait simplement patienter un peu.

Sahar se perdait dans ses pensées en le regardant. Il imaginait les façades de la capitale. Futuriste ? Médiévale ? « Normale » ? C’était quand même une capitale ! A quel point était-elle grande… ? Le curieux ne voulait qu’une seule chose actuellement : découvrir la beauté de cet endroit. Peut-être n’allait-il pas aimer, mais il avait déjà rejeté cette possibilité : il était certain que la capitale allait être magnifique.

Si le garçon se souvenait bien, ils n’arriveraient que dans une heure. Il avait donc encore le temps d’observer le paysage et voyager dans ses pensées.

Sans aucune raison apparente, le garçon se mit à penser à Tadda. C’était l’homme qui lui avait ouvert les yeux. Jusque là, Sahar avait été complètement idiot. Certes, ce n’était pas entièrement sa faute s’il avait agit de la sorte : il avait un problème psychologique qui le suivait depuis tout petit. Il n’arrivait pas à contrôler ses émotions, qu’il s’agisse de ses colères ou de ses joies. Sa colère pouvait même devenir si violente qu’il en oubliait carrément les événements ; c’était ce qui s’était passé le jour d’avant, quand Sahar avait failli frapper Nyara. Il n’était pas totalement responsable de cet acte, mais il ne pouvait pas se le pardonner. Il devait trouver un moyen de se contrôler ou de se débarrasser de ce problème. Cela lui avait toujours gâché la vie et ici, ça pourrait créer des problèmes énormes.

Heureusement que j’en ai parlé avec eux…

Sahar avait expliqué en détail son problème psychologique à Nyara et aux autres : il ne voulait pas attendre un autre incident avant de se justifier. De toute façon, ce n’était pas quelque chose dont il avait honte au point qu’il voudrait le cacher. Enfin, si, il en avait honte, mais était-ce de sa faute ? Non, il était né comme cela. C’était mère nature qu’il fallait blâmer.

Sans Tadda, Sahar n’aurait jamais avoué que c’était de SA faute si Nyara avait agi de la sorte. Le garçon lui en devait une. Il ne savait pas trop s’ils deviendraient amis, mais Sahar pensait que c’était possible. Certes, il trouvait Tadda spécial, mais qui ne l’était pas ? Les gens normaux étaient si…… ennuyants ?

Malheureusement, il allait falloir attendre avant de parler à nouveau avec l’homme : sa maison se trouvait proche de celle de Nyara, dans l’autre ville. En allant à la capitale, les chances de revoir Tadda et Harmonie était en-dessous des 2% — excepté s’ils y allaient aussi pour une raison ou une autre. Sahar aimerait bien connaître sa relation avec Nyara, aussi. Elle n’avait pas parlé de l’homme, en tout cas.

Du coup……

Si Tadda avait une fille, il devait avoir une femme, non ? Il ne l’avait pas vue ! Elle ne devait pas être la maison… Pas quand Sahar y était, en tout cas. Il la rencontrerait probablement plus tard, quand il verrait à nouveau l’homme. Sauf… si elle est morte ?

Sahar secoua la tête et dégagea cette pensée de sa tête. Il ne devait pas se dire de telles choses. C’était idiot… et cliché. De plus, Il avait l’air jeune.

– Sahar, tu peux me passer la bouteille ?

Une belle voix de femme l’appela soudain. Ce dernier plongea la main dans le sac à côté de lui pour attraper une bouteille fait d’un plastique bleu avant de la passer à la douce main tendue devant lui. La fille aux cheveux menthes sourit.

– Merci ! le remercia Nyara.

Sahar lui rendit son sourire et se plaça à nouveau à l’ouverture de la porte. Le paysage était rempli toujours de belles couleurs à faire rêver les artistes. Si seulement il savait dessiner, il aurait pu reproduire cette scène sur papier.

Il était heureux d’être avec Nyara. Il avait été égoïste et stupide quand il s’était fait téléporté dans ce Monde, mais il avait réussi à vite changer. Malgré son idée de harem qui persistait au fond de sa tête, il n’était plus dans le cliché du isekai basique. C’était la réalité, la vraie vie. Il n’était pas dans un light novel ou dans un manga. Il avait toujours envie de vivre d’incroyables moments, des combats épiques, mais pour cela…… sans pouvoir, sans force surhumaine, il n’était pas très motivé pour se battre. Il préférait…… au moins apprendre à manier le katana. Cela serait un bon début. Après cette mission — ou pendant, selon le bon vouloir de Nyara —, il comptait bien demander de l’aide à la fille pour apprendre à se battre au katana. Il avait tellement hâte !

Pendant que Sahar vaguait dans ses pensées, Nyara et les autres profitaient de l’horizon tout en discutant. Ils venaient de parler de la mission, alors ils décidèrent de changer de sujet.

– J’ai accepté qu’il vienne avec nous, mais j’ai toujours ce bout de moi qui hésite… lâcha Creel.

– S’il ne fait pas n’importe quoi, il ne sera pas en danger, répondit Az en croquant dans le morceau de pain. S’il se met quelqu’un à dos, par contre…. Mais bon, il est seul et puis……. pense à Nyara, quoi.

– Je pense à ma sœur plus que n’importe qui !

– Uuugh, l’inceste, c’est pas bien.

– Tais-toi, Az. On parle de quelque chose de sérieux.

– ……

Nyara les écoutait avec un petit sourire. Elle faisait attention à ce que le gerret fonctionne correctement.

– Dans tous les cas, je ne parlais. pas. seulement de sa force.

Az leva un sourcil.

– Je ne peux pas lui faire confiance, lâcha Creel.

– Je ne pense pas qu’un seul d’entre nous le puisse, de toute façon, répondit Azgoria. On ne le connaît pas vraiment. T’as écouté ce qu’on a dit et ce qu’il a expliqué hier ? Moi, ça me convainc quand même. Puis, tu n’as qu’à le tuer s’il fait n’importe quoi.

– Az ! cria Nyara, choquée.

– S’il ne vaut pas le coup d’être ton ami, je n’ai aucune raison de le défendre ou de l’apprécier… lâcha-t-il froidement. Si je l’accepte, c’est parce que j’aimerais que t’aies enfin un vrai ami. Le fait qu’il soit si faible me donne plus confiance en lui.

– Pourquoi donc ?

– S’il veut te trahir, il n’y a aucune chance qu’il te fasse du mal ou qu’il survive.

C’était Creel qui répondit à la place d’Az. Ce dernier acquiesça. Nyara soupira et regarda de nouveau l’horizon. Az tourna le regard vers la fille.

– Mmh ?

– Quoi… ? demanda-t-elle.

– Hé bien, on dirait bien que je t’ai énervée.

– Vous parlez déjà de le tuer ; laissez-le, non ? soupira la fille.

– Il a voulu te fra—

Creel ne put finir sa phrase avant que Nyara ne hurle.

– IL S’EST EXCUSÉ ET S’EST EXPLIQUÉ !!!!

Sahar tourna le regard vers l’avant du carrosse et la fille pinça les lèvres. Elle prit une grande inspiration et se calma, puis fixa l’horizon.

– On est bon, maintenant. Je veux lui donner une chance. Et c’est vrai qu’il est faible, mais je l’entraînerai. Laissez-le tranquille.

Az voulut plaisanter en disant que c’était une vraie mère, mais il se ravisa en croisant son regard. Il tourna légèrement le regard vers la droite.

– Je suis peut-être trop direct, voire méchant. Désolé.

Nyara ne dit rien. Creel se tut de la même façon. Ce dernier se retourna et regarda le garçon observer le paysage. Il semblait si paisible… Az finit par sourire.

Comme si j’allais le laisser le tuer, hé.

 

—23 minutes avant l’arrivée de Sahar dans la capitale—
La femme bailla et finit d’avaler sa bière. Elle posa violemment la tasse sur le bar tout en lâchant un petit cri.

– Ahhh ! Toujours aussi bonnes, ces bières ! dit-elle.

L’homme, tout en lavant son verre, sourit.

– Tu ne fais que boire ça……

– Rien à foutre ! J’en veux une dernière !

– Penses-tu parfois à ta santé, Bahama ?

La femme souffla du nez en tapant l’épaule du barman.

– Ma santé ?! cria-t-elle. Tu n’as pas à avoir peur, je suis en pleine forme !!

– Si tu le dis, si tu le dis.

Il prit le verre de Bahama et commença à le remplir du liquide jaune mousseux. La femme regarda le bar bondé tout en souriant. Il y avait tant de gens, ces derniers jours.

– C’est dommage que tu n’aies rien fait, hier, lâcha la femme.

– Pourquoi fêter une telle chose, après tout……

Elle lui lança un regard interrogateur, mais l’homme ne semblait pas vouloir donner le fond de ses pensées. Elle insista.

– Pourtant, c’est un jour spécial. Je veux dire, ça fait quand même plus de cinq cents ans, maintenant.

– Une telle chose ne mérite pas d’être fêtée. De plus, il y a déjà assez de gens qui font des événements comme ça. Je préfère rester calme.

– Et du coup, n’avoir aucun client.

– Hé, c’est vrai. Même toi, tu n’es pas venue.

– J’aime m’amuser aussi, tu sais !

Elle rigola, mais l’homme n’en fit pas autant. Bahama s’étira et se fit servir sa bière. Elle se lécha les lèvres, mais prit son temps avant de boire. La femme fit signe au barman qu’elle revenait dans moins d’une minute et sortit du bâtiment en courant. Elle lâcha un regard rapide vers les habitants et s’attrista de voir si peu de passants dans la rue. Petit à petit, les rues se vidaient, à cause des morts, à cause de la peur, à cause de lui. Elle ferma les yeux et prit un bon bol d’air avant de regarder l’étoile dans le ciel et sourit de plus belle, malgré la situation actuelle de la capitale.

– Salut, Etolys, tu veilles bien sur nous, pas vrai ? lâcha-t-elle dans le vide.

Les gens ne la prenaient plus pour une folle, désormais : ils avaient tant vu cette scène. C’était tous les jours, même heure, à la minute près. Comme un rituel. Tout en serrant le poing, Bahama ferma les yeux et leva la tête le plus possible.

– Merci de faire briller mon futur, Etolys !

Son rituel resterait le même. C’était sa décision.

—14 minutes avant l’arrivée de Sahar dans la capitale—
– Un tueur… capitale…

La fille se tenait assise dans le carrosse. Les gens au devant ne savaient pas qu’elle se trouvait là.

– Vraiment… Il a tué tant de gens…

Elle ne pouvait pas le croire. Tant de gens assassinés par une seule personne. C’était une ordure, mais faire une chose pareille dans la capitale ?

Impardonnable.

– Il faut que je me renseigne. C’est horrible.

Elle ne pouvait pas faire grand-chose, elle ne pouvait pas non plus se montrer. Elle allait devoir en apprendre plus… Peut-être arriverait-elle à aider quelqu’un.

– Des informations. Où il a tué des gens. Il faut en savoir plus.

Elle comptait bel et bien découvrir le responsable de tout cela. Comment cela se faisait-il que personne ne s’en soit occupé avant ?!!

– Déjà neuf-cent-cinquante-quatre morts…

Presque mille.

La fille soupira et baissa le regard.

– Cependant……

– …ce n’est pas pour ça que j’y vais.

—02 minutes avant l’arrivée de Sahar dans la capitale—
Sahar avait bien remarqué que le paysage venait de complètement changer. Les maisons, les rues et les gens avaient remplacé les arbres, la nature et le calme.

Ils étaient presque arrivés à la capitale.

Le garçon était déjà impressionné par les bâtiments qu’il voyait. Certes, ils ressemblaient à ceux qu’il pouvait voir sur Terre, mais ici, on aurait dit que l’atmosphère était plus « belle » : tout ce qu’il voyait était magnifique à ses yeux. Pourtant, ce n’était qu’une ville… Il se leva et passa à l’avant, avec les autres. Il avait un sourire ancré sur le visage.

– On est donc arrivé à la capitale ?!

– Ahah, pas encore ! répondit Nyara. On y est dans même pas deux minutes. On arrivera à notre destination exacte dans plus ou moins vingt minutes. Cependant, le paysage ne changera pas tant que ça entre ici et là-bas. Il n’y a qu’une chose qui change drastiquement, tu verras ça.

– Tu n’as jamais entendu parler de la capitale, Sahar ? demanda Az, toujours invisible aux yeux du garçon.

– Non……

Il se demandait de quoi parlait Nyara. Il allait bientôt le savoir… ! Qu’est-ce qu’il avait hâte ! Il ne pouvait pas le cacher ! Il resta avec ses compagnons de voyage à l’avant et profita du paysage. Il y avait tant de maisons, c’était à couper le souffle d’en voir autant. Y avait-il tant de gens sur ce Monde ?! Elles étaient plutôt modernes avec une touche médiévale. Les habitations étaient différentes, avec chacune leur particularité, même si les ressemblances étaient bien visibles. Les matériaux utilisés étaient similaires au premier coup d’oeil et avaient un même air que ceux qu’on pouvait trouver sur Terre. Les maisons étaient, pour la plupart, assez grandes et hautes. Celle de Nyara était plus impressionnante, mais comparé à celles sur la planète Terre, ces maisons étaient pour riches. Il aimerait apprendre la notion d’argent, sur ce Monde.

– Et… on descend !

La fille aux cheveux menthe s’exécuta la première et sourit tout en s’étirant. Elle était contente de revoir la capitale ! Az s’en fichait pas mal, tant qu’à Creel… Il n’en avait vraiment rien à faire. La capitale ne lui donnait aucune émotion positive, contrairement à Nyara. Sahar, lui, se sentait plutôt bien dans cet endroit. Il aimait rester assis, mais le voyage avait été plutôt long… Il était content de pouvoir bouger librement. Il se mit à côté de l’homme aux cheveux mauves et regarda la fille.

– On fait quoi, maintenant ? demanda-t-il.

Nyara montra un bâtiment devant elle. Il était plus grand et plus haut que les autres. Il n’était pas forcément plus beau, juste plus tape-l’oeil. Vu le nombre de fenêtres, la forme et l’écriteau au-dessus des portes, il pouvait en déduire facilement que c’était……

– Notre hôtel.

Nyara et les autres se trouvaient sur une grande place où les gens circulaient librement. Ils avaient garé leur carrosse dans une sorte de cours prévue à cet effet. Il y en avait tellement d’autres, Sahar était impressionné ! Le premier à bouger fut Creel : il se dirigea vers l’hôtel. Nyara le rattrapa et Sahar l’imita. Ce dernier supposa qu’Azgoria se trouvait près d’eux. Ils passaient entre les gens sans aucun problème apparent : personne ne se bousculait ou ne se rentrait dedans. Sahar se souvint pourtant que lorsqu’il avait été téléporté dans ce Monde, les gens de la ville n’étaient pas aussi… civilisés. Ce n’était pas la capitale pour rien ! Sahar laissa batifoler son regard et observait les l’allure de chacun. Avant de se faire téléporter dans la ville, il se souvenait bien avoir vu des gens très étranges et de toutes sortes dans le tunnel ou la gare. Ici, les humains semblaient tous être plutôt normaux. Ils étaient dans un style très différent des terriens, mais sinon, ils se ressemblaient. Sahar ne vit encore aucune fille ou aucun garçon avec des attributs d’animaux. Nyara avait caché ses oreilles et sa queue de renard et les marques rouges sur son visage avaient disparu… Quand elle était sous forme de renard, elle changeait vachement. Néanmoins, elle restait toujours aussi belle… !!

– J’espère qu’on sera dans la même chambre… laissa sortir Az.

– C’est ce que j’ai demandé, répondit Nyara. On aura deux chambres, comme prévu. Une pour toi et Sahar, une autre pour mon frère et moi.

Cela faisait toujours étrange à Sahar. Le fait que Creel… soit son frère. Le frère de Nyara. Il n’aurait jamais pu le deviner, si elle ne l’avait pas dit. Ils n’avaient pas d’air de ressemblance. Pas du tout.

Ils arrivèrent devant les portes de l’hôtel et Nyara les poussa. Ils entrèrent sans faire de bruit et furent une femme souriante les accueillit.

– Bonjour ! dit-elle. Bienvenue à l’Azur violet.

– Bonjour, répondit gentiment Creel. Nous sommes là pour deux chambres. Réservation sous le prénom de Nyara.

Il ne donna pas le nom de famille de la fille. La femme acquiesça et ne le demanda même pas. Elle savait très bien qui ils étaient.

– Encore vous ! rigola-t-elle. Vous venez si souvent, on va devoir vous faire des prix spéciaux, un jour !

– Je ne dis pas non… sourit Az.

Elle les invita à passer devant, ce qu’ils firent volontiers. La femme leur donna deux trousseaux de clés et fit signer un papier à Nyara. Après que tout cela soit fait, ils montèrent les escaliers tous ensemble. Arrivés au troisième étage, ils suivirent la fille aux deux chambres qui leur étaient attribuées. Les numéros 320 et 321. Alors que ces deux derniers allaient rentrer, Nyara toucha l’épaule du garçon aux cheveux blancs. Il se retourna et regarda la fille sourire.

– Viens après, on doit t’expliquer notre mission plus en détail.

(Petit dessin pour fêter le début de l’Arc 2 ici -> Dessin de Nyara !!!

 

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4 commentaires sur “10;Drops 10 — [Paysages, Pensées, Arrivée] (Début Arc 2!)

  1. Une étoile bleue ? Le spectre lumineux doit être vraiment différent de la Terre 😇

    J’indique un mot en trop ici :

    Ce n’était pas la capitale pour rien ! Sahar laissa batifoler son regard et observait  »les » l’allure de chacun

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