Auteur : Zakkarin
Check : Soreyawari
Hello, ça fait un bon moment que je n’ai absolument rien fait, alors je me (re)lance !
Certain d’entre vous la reconnaîtront, mais Fantaisies Extravagantes pour Rêveur Insouciant (que j’abrégerai en FERI pour des raisons évidentes) est une oeuvre dont une partie a déjà été publiée, il y a un an (sous le titre Primum Opus, ou Prélude & Dolor). Cela fait extrêmement longtemps que je l’ais écrite (plus de 5 ans), mais je ne m’étais jamais motivé à faire la suite (parce que la flemme est une chose qui contrôle mes moindres faits et gestes, soyons honnête).
Je vais publier le premier opus d’un coup, puis je publierai la suite petit à petit.
Contrairement à la majorité de mes œuvres, les ‘chapitres’ (ou opus) sont de tailles variable, et relativement courts (ou du moins au début), donc ça devrait être assez rapide.
Sur ce, bonne lecture !
Je marchais dans la neige.
Elle recouvrait absolument tout. À part le tronc des nombreux arbres qui m’encerclaient de toutes parts, le paysage était d’une blancheur immaculée, j’aurais presque pu le trouver beau s’il ne semblait pas aussi artificiel.
L’épais tapis de neige sous mes pieds crissait à chaque pas. Ma respiration se transformait en vapeur à chaque expiration, mais je ne ressentais pas le froid qui aurait dû m’étreindre.
Je me suis retourné et j’ai jeté un œil autour de moi à travers les arbres.
Rien…
Pas de village, ni de cabane isolée et encore moins d’âme qui vive…
Seulement les arbres, la neige et le ciel blanc.
Je me suis remis à marcher, droit devant, déviant de ma trajectoire originale quand un arbre imposant se dressait en face de moi pour me remettre sur le chemin que je suivais depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes.
À force de marcher dans un silence absolu, entrecoupé seulement par le son de mes pieds nus sur la neige, mon ouïe perçut le murmure lointain d’une voix.
J’ai orienté mes pas vers ce soudain bourdonnement, me rectifiant souvent car l’écho de cette voix semblait venir de partout et de nulle part à la fois.
Puis je la vis.
Elle était assise à genoux dans la neige, son dos me faisait face. Ce que j’avais d’abord pris pour un murmure étant en fait des sanglots qui s’échappaient de sa poitrine et qui faisaient tressauter par moment ses épaules.
Je me suis approché, et j’ai remarqué qu’elle était agenouillée devant une pierre… quelques pas de plus et je me rendis compte qu’elle ne pleurait pas devant une quelconque pierre mais devant une pierre tombale. Une fine couche de neige m’apprit qu’elle avait été scellée il n’y a pas longtemps.
La fille continuait ses sanglots, son visage enfoui dans ses mains.
Je me suis encore approché, jusqu’à me tenir à la même hauteur que l’inconnue.
Elle me fit sursauter quand, entre deux sanglots, elle dit d’une voix tremblotante :
– Pourquoi ?… Pourquoi ?…
– Euh, ça va ?
Elle m’ignora. Ou bien peut être qu’elle n’entendait pas.
Je me suis penché par-dessus son épaule pour essayer de déchiffrer les inscriptions sur la pierre tombale, sans pour autant parvenir à les comprendre.
– Crétin !
Elle me fit sursauter de nouveau. S’adressait-elle à moi ? En tout cas, elle continua à pleurer dans ses mains.
– Euh, tu… commençais-je, hésitant.
Elle releva la tête, et tournant son visage baigné de larmes vers le ciel blanc, elle hurla :
– JAAAAAAACK ! Crétin !! Pourquoi toi aussi ?!!
Quoi ? Elle parlait de moi ?!
Pendant une seconde, des tas de questions se bousculèrent dans ma tête. Puis de nouveau, sa voix s’éleva en se répercutant contre les arbres alentours.
– JAAAAAAAAAAAAAACK !!