Traducteur : Llaurence
Adapt : Yurane
Check : MissX
Quand j’ai demandé à Llaurence si il avait un truc à vous dire, ça réaction a été comme ça.
Gabil avait facilement acquis le support des villages gobelins.
Sans même devoir montrer sa puissance, les gobelins s’étaient rendus rapidement.
C’était une espèce pathétique, après tout. Au moindre signe de désobéissance, il comptait les rappeler de suite à l’ordre.
Gabil avait complètement oublié les ordres du chef.
Il avait obligé chaque village à sortir la nourriture de leurs entrepôts et à rassembler tous les guerriers devant lui.
En tout, il y avait 7 000 guerriers gobelins.
Ils étaient vêtus d’armures en cuir usé et étaient armés de lances en pierre en mauvais état
Une force de combat dérisoire, mais qui serait suffisante pour l’instant.
Ceux qui n’avaient pas la volonté de se battre avaient déjà pris la fuite
« Chefs de clan ! Y a-t-il d’autres villages dans les environs ? »
Les regards des chefs se croisèrent.
L’un d’eux répondit nerveusement :
« Non… enfin pas exactement un village, mais il y a une communauté… »
Quel était leur problème ?
La façon dont ils essayaient d’esquiver sa question énervait Gabil.
Après avoir insisté, ils se mirent à raconter une histoire étrange.
Celle d’un groupe de gobelins chassant à dos de Crocs de Loup.
Cependant, il ne crut pas à cette histoire. Les Crocs de Loup étaient de puissants monstres qui vivaient en meutes.
On les appellait les seigneurs des plaines, ils avaient stoppé plus d’une fois les avancées des hommes-lézards.
Ils ne pouvaient pas se rabaisser au point d’obéir à des gobelins… c’était impossible !
En plus, les chefs avaient fini avec une phrase complètement absurde.
Ces gobelins obéissaient à un slime.
Il pensa qu’ils se moquaient de lui.
Un slime, le plus faible des monstres ! Quels loups, ou même gobelins serviraient un tel déchet ?
Il décida d’aller confirmer leurs propos.
« Il y a sûrement une magouille quelque part, pensait-il. Si je me débrouille bien, je pourrais prendre le contrôle des Crocs de Loup. »
Ainsi, Gabil décida de se rendre dans ce village étrange… pour le bien de ses grandes ambitions.
Le village n’était pas à l’endroit indiqué.
Cela l’avait énervé, mais il prit sur lui. Pour prendre le contrôle des loups, il devait sûrement faire preuve de persévérance.
Maintenant libéré du Chef et de son contrôle, il lui était difficile de réprimer ses désirs.
Pour parvenir à ses fins et évincer le Chef, il avait besoin de garder la tête froide.
Gabil ne voyait qu’un seul obstacle à ses plans : un manque de troupes.
Si seulement il pouvait contrôler les loups, les autres hommes-lézard le suivraient sûrement.
Et avec les seigneurs des plaines et ceux des marais sous la même bannière, ces pauvres orcs ne seraient pas à craindre !
Voilà ce qu’étaient les certitudes de Gabil, et il n’éprouvait pas une once de doute.
En chassant les orcs, ils deviendraient les véritables seigneurs de la forêt Jura. Et ainsi, maître Gemuldo remarquerait leurs exploits.
Pour un tel rêve, il attendrait aussi longtemps qu’il le faudrait.
Il avait déjà renvoyé l’armée principale au lac Shizu, avec pour ordre de rester en stand-by jusqu’à nouvel ordre.
Puisqu’ils n’avaient plus beaucoup de provisions, ils devaient agir rapidement. Le temps leur était compté.
Après que des traces aient été découvertes, il donna rapidement des ordres.
Il sélectionna dix élites, lui inclus.
À dos de Planosaurien, ils se hâtèrent vers leur objectif.
Ils se rapprochaient de leur cible, mais n’étaient pas pour autant sur leur garde.
Ils n’avaient rien à craindre des loups, car même s’ils étaient puissants, ils suivaient les ordres de pauvres gobelins. C’était sûrement les rebuts d’une meute.
« Je les formerai moi-même, et les ferai regagner leur ancien pouvoir ! » pensait-il.
Mais Gabil ne pouvait pas imaginer une seule seconde ce qu’il allait trouver en arrivant.
Sa tête était remplie de rêves de conquête de la forêt et de comment il allait pouvoir servir son bien-aimé maître Gemuldo.
.
Pour rencontrer le convoi des hommes-lézards, je me dirigeais vers l’entrée de la ville.
Ils attendaient dans la petite cabane construite à l’entrée à l’intention des gardes pour qu’ils s’y reposent.
J’étais accompagné de Rigurdo, Benimaru, Hakurou et Shion.
J’avais demandé à Shion de faire du thé, mais ça s’est mal terminé.
Elle ne comprend pas la beauté du doux raffinement et la simplicité naturelle. Elle fait tout avec force.
Comme si elle criait « La force, rien que la force ! ».
J’ai essayé de la faire nettoyer mais… « Tout doit être détruit », finit-elle par dire avant d’essayer de détruire le bâtiment. Heureusement, nous avons réussi à l’arrêter à temps et n’avons pas eu besoin de le reconstruire.
« Je vous prie de me pardonner ! » s’exclama-t-elle d’un ton abattu. Mais avec elle, il faut rester vigilant.
Elle n’essaiera que la force pour résoudre ses problèmes, donc je m’inquiète quand je la perds de vue.
Cependant, elle était aux anges quand je lui ai demandé de s’occuper de ma personne.
Je souhaite juste qu’elle ne se démène pas trop pour ce travail
Et comme on pouvait s’y attendre, le thé était horrible. Mais était-ce vraiment du thé… ?
Je pouvais voir des herbes bizarres semblables au wakame à l’intérieur. En gros, ce n’était pas quelque chose de buvable.
Rigurdo semblait penser « Qu’est-ce que c’est que ça… que l’on m’explique ! » lorsqu’il regarda la boisson et détourna ensuite son regard
Quel gaillard…
Benimaru, gardait désespérément ses yeux fermés et refusait de regarder de ce côté.
Bande de…
Et, insensible à mon problème, Shion me regardait, attendant des compliments.
Attends ! Qu’y a-t-il à complimenter ?
Après avoir dit mes prières, je tendis la main vers la tasse de thé, et c’est alors que…
« Ah, du thé ! Je commençais justement à avoir soif ! » s’exclama Gobuta en entrant avant de boire la tasse de thé en entier.
Beuuuuuuuurlp !!
Bien joué ! Je salue son acte du plus profond de mon cœur !
Le sourire de Shion, par contre, se tordit, quittant toute émotion positive…
Une chose que Gobuta n’a pas remarqué… ne pouvait pas remarquer.
De l’écume sortit de sa bouche avant qu’il ne s’effondre au sol et convulse.
Ce n’est pas passé loin. Ça aurait pu être moi la victime.
Ne comprenant pas ce qu’il se passait, Shion pencha la tête.
Mais je ne serai pas trompé, elle est bannie de la cuisine.
« Ah, Shion, quand tu cuisines quelque chose, pense bien à le faire goûter à Benimaru d’abord ! »
Soyons sûr qu’elle comprenne.
Benimaru avale soudainement de travers, puis me fixe du regard.
« Nope. C’est ton problème maintenant, je te la laisse ! » lui dis-je du regard.
Puis tous deux baissèrent la tête, abattus.
Je prie pour qu’il y ait moins de victimes à partir de maintenant.
Depuis que l’alarme a sonné, une heure s’est écoulée.
Et le convoi est enfin arrivé dans un grand vacarme.
Puis, avec une attitude assez hautaine, un homme-lézard descendit d’un lézard géant.
Serait-il… leur chef ?
« Merci pour l’accueil ! Je ferai de vous mes servants. Soyez-en fiers !! »
Soudain, il nous sortit ça de nul part
Je ne trouvais pas les mots pour lui répondre. Qu’est-ce que cet idiot est en train de raconter ?
« Pff. Vous n’êtes pas au courant ? L’armée orc viendra aussi ici vous attaquer. Je suis le seul qui peut sauver le menu fretin que vous êtes ! »
Donc les orcs étaient bien en marche. J’attendais le rapport de Souei, mais je m’en doutais un peu.
C’est logique de vouloir s’unir contre eux, mais…
« Ah oui, j’oubliais. J’ai entendu dire que l’un d’entre vous a dompté un Croc de Loup. Je ferai de lui un officier. Amenez-le moi ! »
Euh
Se battre ensemble serait une bonne chose, mais… et si notre allié est un idiot ?
Un allié incompétent est pire qu’un ennemi aguerri. Cela relève du bon sens…
Je jetais un coup d’œil à Rigurdo, sa bouche était grande ouverte.
Benimaru se grattait la tête en me regardant comme s’il me demandait la permission pour le tuer.
Bien sûr, il en était hors de question.
Je ne savais pas comment réagir. Comparé à tout à l’heure avec Shion, je ne savais vraiment pas quoi répondre.
Hakurou avait croisé ses bras et fermé ses yeux… S’était-il endormi ?
Et Shion, qui me portait, contracte ses bras…
Arrête ! Tu vas m’écraser !
Mais quand elle a remarqué que je paniquais, elle a relâché un peu sa prise.
Se faire porter sous forme de slime est très agréable, mais dangereux.
J’ai baissé ma garde. Mourir d’un câlin ne serait pas drôle. On dirait qu’elle ne peut pas du tout contrôler sa force.
En tout cas, c’est plutôt ennuyeux. Qui s’attendait à ce que le convoi soit dirigé par un idiot ?
« Euh… celui qui a dompté le Croc de Loup… ou plutôt qui en a fait son serviteur c’est moi… »
Enfin bref, continuons la conversation.
« Hein ? Un simple slime ? Invoque-le alors. Ainsi, je pourrai te croire. »
Quel mépris
Maintenant je suis énervé. Ce type… il nous ignore complètement, il fait ce qu’il veut et nous prend pour des minables.
J’ai rencontré beaucoup de politiques et de cadres auparavant, mais jamais de personne aussi stupide.
J’ai pour principe de ne pas perdre du temps avec ce genre d’imbécile.
En plus, je ne vois pas d’intérêt à avoir un allié pareil.
J’ai décidé de changer d’approche.
« Ranga !
— Oui ! À vos ordres.
Ranga apparaît de mon ombre. Il a l’habitude de s’y cacher en ce moment.
« Oh, on dirait bien que nous avons à faire au chef. Je t’autorise à parler.
Je préfère laisser les autres faire.
Puisqu’il y aura toujours quelqu’un qui saura mieux gérer ce genre de personne.
Mais en fait, le seul qui ne m’a pas traité comme une pourriture sous ma forme de slime est Rigurdo.
Enfin, je ne peux que perdre intérêt en ce gars
Et d’ailleurs, on dirait que les personnes qui font attention à mon aura la remarque même quand je la cache, mais ceux qui n’y font pas attention, j’aurais beau l’intensifier, ils ne la remarqueront pas.
Ça va être un sujet à réflexion.
« Plutôt qu’avec mon seigneur, c’est à moi que vous allez parler, déclara Ranga, remarquant mon désagrément. Je vous écoute, parlez ! »
En intimidant les hommes-lézard, il confronte le convoi.
Qui, à son tour, perdit son calme pendant un instant, mais le reprit rapidement.
« O… oui. Vous êtes donc le Croc de Loup ? C’est vous le chef ici ? Je suis Gabil, le chef d’escouade des hommes-lézards, répondit-il effrontément. Ravi de faire votre connaissance. Comme je viens de le dire, j’ai reçu un nom. Donc pourquoi ne pas me servir, plutôt que ce slime ? »
Laissez-moi lui en donner une !
Non, non. Soyons mature, je vais le pardonner.
Je suis un adulte, je dois rester calme.
Et Shion, aussi, doit se calmer. Oula, moins fort sinon je vais… !
Remarquant mon agitation, Shion s’excuse en me tapotant. Sérieux, calme-toi.
Cependant, n’est-il pas un peu trop arrogant pour un simple lézard… ?
Ranga, finis-en avec lui ! Je l’encourage de tout mon coeur.
« Grrr… Sale lézard… Je ne suis plus un Croc de Loup, et tu n’arrives même pas à t’en rendre compte, insignifiante créature… »
Ranga grince des dents, et une lumière flamboyante illumine ses yeux. Il bout de rage.
N’en fais pas trop, monsieur Ranga. Et si tu tuais le lézard ?
S’il n’était pas un messager, j’aimerais voir son corps déchiqueté, mais…
« Très bien ! Je vais vous montrer mon pouvoir ! Qui sera donc mon adversaire ? »
Eh là… ça ne me fait plus rire.
Lis un peu l’atmosphère, lézard. C’est toi le plus faible ici.
Au mieux il est plus fort que Rigurdo…
Je veux dire, même Rigurdo a une force de rang B.
En tant que roi des Gobelins, il est le plus fort guerrier gobelin.
La moyenne des hobgobelins est arrivée à C+ mais certains sont bien plus forts.
Et c’est sans compter leur équipement de qualité.
C’est vrai que le lézard est un monstre nommé, et peut-être le plus fort d’entre eux, mais il n’est rien comparé aux autres ici.
Comment peut-il être aussi confiant ?
Nous nous sommes croisés du regard.
Qui va aller le combattre ?…
« Hohoho, très bien. Dans ce cas, bats-toi contre un de mes Loups du Tonnerre. Si tu gagnes, je t’écouterai », continue Ranga.
Dieu merci. On n’arrivait pas à se décider.
Tout le monde voulait massacrer ce type, et avait un regard dangereux.
Je sais pas pourquoi, mais les voir comme ça m’a calmé.
Quand quelqu’un se met en colère, cela calme son entourage.
Mais on dirait que je suis le seul à m’être calmé… enfin, peu importe.
« C’est bon ? Je veux bien vous faire face, vous savez ? Bon, c’est vrai que plutôt que de chercher une excuse lorsque vous perdriez, il est préférable d’envoyer un subalterne ! »
Waouh, j’ai envie de lui en coller une !!
Alors que je venais juste de me calmer, il vient de nouveau de me mettre en rogne.
Ranga a calmement invoqué un loup.
Je ne savais pas qu’il avait appris une telle compétence.
Un Loup noir apparaît depuis une ombre. Je dois l’admettre, ça fait classe.
« Grrr. Fais-moi taire ce lézard !
— Ouhhh ! (D’ac !) »
Puis, au lézard,
« Si tu veux que je te prête ma force, montre d’abord la tienne. Commencez ! cria Ranga. »
Au son de sa voix, la bataille commença.
Le lézard… non, Gabil dégaina un trident, et observa attentivement les mouvements du Loup du Tonnerre.
De l’autre côté, le loup restait calme, sans une once d’hésitation.
Il frappait légèrement le sol dans sa course et accéléra d’un coup.
Dépassant la vitesse de perception de Gabil, il avait une vitesse inconcevable.
Incapable de réagir, Gabil n’avait surement pas compris ce qui lui était arrivé.
En une fraction de seconde, il reçut un coup à la poitrine. Le loup s’est ensuite déplacé derrière lui, puis prit son cou dans sa gueule pour le faire voltiger dans les airs.
Alors qu’il était encore dans les airs, le loup frappa Gabil qui s’écrasa au sol.
Tout ça en un instant.
Non pas Ranga, mais un Loup du Tonnerre lambda a complètement surpassé le rang B du chef d’escouade des hommes-lézard Gabil.
Je savais que Ranga s’était amélioré ces temps-ci, mais je n’aurais jamais pensé que les autres loups se seraient développés autant…
En conséquence de l’attaque, l’armure d’écailles de Gabil tomba en morceaux et son porteur s’évanouit.
Les sbires de Gabil, occupés à l’encourager une seconde plus tôt, se tiennent bouche bée.
Ils ne comprennent pas du tout la situation.
« Bon. Le gagnant a été décidé. Je refuse votre offre. Mais s’il s’agit d’une coopération pour combattre les orcs, c’est une autre affaire… Mais c’en est fini pour aujourd’hui. Prenez cette chose et partez. »
À l’écoute de mes paroles, les hommes-lézards se sont enfin décidés à partir.
Et c’est ainsi que le problématique convoi d’hommes-lézard prit la route.
Cependant… les orcs ne vont pas arrêter leur invasion, et nous n’avons toujours pas préparé de plan.
En plus, on dirait que nous avons fait connaissance avec des « alliés » casse-pieds et peu fiables connus sous le nom d’hommes-lézard.
Plus je réfléchis à ces problèmes, plus je tombe dans la mélancolie.
J’ai sauté au plafond quand j’ai vu que mon email me prévenait de ce chapitre enfinnnnnnnnn
Je vais calmement me poser pour le lire
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Pas de soucis pour moi, je suis déjà sous la couette pour le lire 🙂
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Merci pour le chapitre.
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Merci pour le chapitre
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