Arca – Chapitre 10 : L’heure

Auteur : Shinoera
Check: Cul-de-Sac


Yo, ça fait longtemps ! 🙂 Je me remet à publier en espérant que vous veniez lire (logique n’est-ce pas ?). Sinon j’espère que ce premier mois de vacance c’est bien passé pour vous. Sur ce ! Bonne lecture ! 😀


I — 10 — « L’heure »

Shem s’était à nouveau perdu dans ses pensées, le regard dans le vide. L’écho des mots de chacun résonnait dans la grotte. Malgré le bruit qu’il y avait autour de lui, Shem se trouvait dans le plus grand des néants et dans le plus grand des silences. Il ne prêtait aucune attention à tout ce qui l’entourait–

— Sois pas triste Shé ! s’exclama Sylvia. Attends, je vais te donner un présent !
— Hein ? Nan, c’est bon t’inquiète pas pour moi. Je pensais juste à un vieux frère.

Elle se dirigea quand même vers un petit sac orange, dans le coin gauche de la grotte, le sac se camouflait bien avec la roche. Elle l’ouvrit et revint, avec un origami dans les mains, vu la forme, il représentait un oiseau, probablement une colombe ou une grue.

— Tiens ! T’es obligé de l’accepter.
— Merci… Mais pourquoi un origami ? demanda Shem d’une voix un peu perdue.
— Eheh ! C’est pas un simple origami ! répondit Sylvia avec une voix et un regard enjoués.

Elle prit précautionneusement l’oiseau de papier, et souffla doucement dessus, les ailes de l’origami commencèrent à bouger puis, en battant des ailes, il s’envola. Il virevoltait et tanguait, faisant des zigzags entre les têtes de tout le monde, entre les pierres et les stalactites, et passa juste au-dessus du feu sacré, pour revenir dans la main de Sylvia.

— Pas mal, pas mal. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ça ! dit-il en lui tapotant la tête.
— Ça te plaît !? s’écria t-elle surprise. Je ne m’attendais pas à ça ! En plus de voler, tu peux l’envoyer là où tu le souhaites, grâce à la longitude et à la latitude ! Ou même par le biais de la pensée, mais c’est plus dur… Et tu peux aussi écrire dessus bien sûr.
— Tu en sais des choses pour ton âge. Eh bien… comment je peux te remercier ? sa voix fut à la fois pleine d’entrain, et d’hésitation.
— Aide-moi à finir de coudre !

Shem acquiesça, il était prêt à commencer la couture, mais la fatigue commençait déjà à l’emporter. Bien qu’il eut beaucoup de mal à lutter contre son sommeil, il commença à coudre avec Sylvia, sans envie. Elle était étrangement silencieuse et la vitesse à laquelle elle cousait la dernière fois, avait considérablement réduit.

Shem cousait à sa vitesse, c’est-à-dire lentement, il ne peut dire lui-même s’il était vraiment une aide pour Sylvia et pas plutôt une gêne. En même temps qu’il cousait, il lâchait des regards furtifs au groupe Livia, Teeli, Grimm.

Livia somnolait tout en essayant de prononcer des mots, mais apparemment seul un grognement sortit de sa bouche ; Grimm, lui, avait l’air de péter la forme comme s’il avait bu une centaine de cafés, et trois mille boissons énergisantes, il discutait tellement fort, que Shem aurait pu l’entendre à une centaine de mètres, mais Shem trouvait toujours qu’il dégageait une certaine méfiance voire une hostilité. Grimm sortit un récipient de sa sacoche, il était rempli d’une mixture… verte, et en proposait à Livia. Elle remarqua vite la substance qu’elle était sur le point de manger.

— Putain t’es dégueulasse ! Merde !
— Je t’avais dit que je te ferais bouffer mon vomi ! Mais c’est pas grave ! Toute façon, tu l’as remarqué, hein.

Livia était à côté, adossée contre le mur de la grotte. Elle regardait Grimm d’un air désespéré. Puis Shem se retourna vers Myriam, qui toujours dos à eux, dormait visiblement en position du lotus, respirant doucement.

« Je devrais juste finir de faire ça, et me reposer ensuite. »

Avec l’aide de Sylvia, ils eurent presque fini, après un petit quart d’heure. Puis une question lui vint à l’esprit.

— Vous les avez trouvés où toutes vos peaux de chameaux ?
— Je crois que c’est Lili qui a négocié avec un marchand. Une dizaine d’armes contre son chariot et il était rempli de peau. marmonna Sylvia.
« Euh… Lili c’est… Livia ou Teeli ? Teeli, étant donné que Sylvia appelle toujours sa sœur par son nom complet. »
— Mais elle s’est fait arnaquer !
— Oui, mais maintenant ça nous sert à quelque chose ! s’exclama t-elle en regardant Teeli.

Shem fit un petit mouvement de tête d’avant en arrière comme pour dire « Effectivement ». Puis se dirigea vers le feu, et se coucha à la place de Livia.

Il remarqua que c’était presque moins confortable que de dormir assis contre un des murs de la grotte, les cailloux répartis sur le sol piquaient son dos, et les bosses que formait le sol déformaient toute sa colonne vertébrale. Même en se mettant sur le côté, rien n’y faisait, et aucun moyen de trouver une bonne position pour se reposer.

Il se remit sur le dos et observa le plafond, rien n’était humide, pas une goutte d’eau ne coulait des stalactites.
Rien n’était humide à cause du froid qui était de plus en plus présent. Enfin, c’est comme ça que Shem le ressentait, probablement à cause de la fatigue et de ses blessures.

Il s’assit, la tête ailleurs, fixant un point quelque part dans la grotte. Puis, il fit attention à Livia qui était partie s’asseoir à côté de sa sœur. Elle se retourna vers Shem avec un long et large morceau de laine enroulé sur lui-même dans les mains.

— Tiens Monsieur le sauveur ! s’enquit Livia. Je t’accorde ma place pour ce soir.
— Ahah ! Merci, merci. Mais sinon, à quoi sert ce truc ?
— Sac de couchage. répondit-elle d’une voix enfantine.

Shem dit tout bas un « Merci », qu’il pensait que personne n’aurait entendu, mais Livia lui répondit clairement un « Eheh. De rien. ». Shem s’enroula dans le sac de couchage en laine, ou plutôt dans le morceau de laine qui lui servait de sac de couchage, et s‘allongea au même endroit qu’auparavant.
Tout en gardant les yeux ouverts, il repensa à ces premières minutes dans ce Nouveau Monde.
Il lui était encore complètement inconnu, rien qu’entendre un bruit l’apeurait, puis au bout de plusieurs heures, il s’y habitua, et commença à chercher une trace de vie humaine, en vain. Chacun de ces cris avait pour réponse son propre écho. Et donc, personne ne l’a jamais entendu, malgré toutes ses tentatives de SOS.

En y repensant, il en déduisit qu’il n’avait survécu que grâce à la chance et grâce à Dieu. Survivre à une nuit, seul, en hypothermie est même au-delà de la chance et de la foi, il le savait très bien, et la découverte de son corps dans la neige par Sylvia n’était qu’un simple hasard.
Il n’a pas survécu grâce à sa force, mais grâce au hasard, à sa chance, et à la bonté des autres.

« Pathétique… Bien sûr que si, je suis une loque… »

Puis il ferma les yeux doucement en essayant d’enlever toutes ses pensées noires de sa tête, lui plombant le moral. Il bougea un peu ses jambes, pour se mettre dans la position qu’il lui semblait la plus confortable. Il rouvrit les yeux quelques secondes, et vit que le feu sacré se trouvant à sa gauche semblait vaciller de temps à autre.

Puis, ses paupières se fermèrent d’un coup et un sommeil lourd l’emporta.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊

Quelques particules blanches et noires passèrent devant ses yeux, puis un mur de particules noir se forma devant lui­–

◊ ◊ ◊ ◊ ◊

Il ouvrit ses paupières difficilement, la lumière du petit matin l’empêchait de complètement ouvrir les yeux, il mit sa main droite devant son visage. Shem se sentait beaucoup mieux, comme libéré de quelque chose.
Il trouva bizarre que le soleil arrive à autant éclairer alors qu’ils se trouvaient dans une grotte. Il s’assit en regardant autour de lui. Tout le monde dormait à part Myriam qui avait dû être réveillée pour garder les feux allumés ; cette fois Livia dormait près du feu, dans le même sac de couchage que Sylvia, ce qui le fit sourire.

— Réveiller de bonne heure Monsi­­­– Shem ?

Shem tourna vivement la tête, en se tapotant deux fois les joues pour se désengourdir. Il mit quelques secondes à répondre.

— Oh salut, Myriam. Mouais… Le soleil m’a pas respecté… Tu as fini la toile ?
— Oui, je n’avais rien à faire cette nuit, donc je l’ai finie.

Shem inclina la tête en avant en guise de remerciement et se leva pour chercher les fantastiques barres de céréales de Grimm, qui étaient toujours dans son sac personnel.

Shem en prit deux, une pour lui, et l’autre pour Myriam. « T’en veux ? », la réponse de Myriam fut une simple négation de la tête.

Shem sortit de la grotte, le soleil était seul dans le ciel matinal et effleurait encore l’horizon. L’air était frais, mais il ne faisait pas spécialement froid et seule une petite brise brisait le silence. Il commença à manger sa barre dehors et fut rejoint par Myriam, qui se posa contre une sorte de charrette en bois, qu’ils avaient dû créer pour plus facilement transporter les rondins. Elle prit la parole, les yeux comme remplis d’étoiles.

— J’ai toujours trouvée les levers de soleil magnifiques, je trouve qu’ils expriment… un sentiment particulier, comme celui qu’on a quand on réussit quelque chose. On a vécu un jour de plus et ce jour servira un autre jour à quelque chose. Aucun jour et aucun moment de notre vie n’est inutile, ils ne le deviennent que si nous pensons qu’ils le sont. Je le vois comme ça, le lever de soleil.
— Tu as une belle vision philosophique d’un simple lever de soleil. Moi, il me rend nostalgique… Il me rappelle l’endroit dans lequel j’habitais. C’est comme si ce soleil, qui m’a réveillé ce matin m’avait appelé pour me rappeler ce pourquoi je suis là.

Le regard de Shem se perdit dans le paysage, le visage éclairé par les doux rayons du soleil, et la brise matinale secouant ses cheveux ébouriffés, avec en fond, le calme de la taïga.
Myriam le fixa, puis afficha un beau sourire, comme si quelque chose la rendait contente. Puis en le regardant, elle reprit la parole, tout en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Vous voyez Monsieur, c’est quand vous êtes nostalgique que vous êtes le plus beau.

Shem rougit un peu à la phrase, mais n’essaya pas de se cacher son embarras.

— Merci… Et je t’ai déjà dit de m’appeler Shem !
— Ahahah. Désolé, désolé. C’est une habitude, ça va prendre du temps avant que j’y arrive sans difficulté.

Le silence reprit sa place, tandis que tous deux regardaient le lever du soleil avec une magnifique lueur dans le regard.
Myriam se retourna une seconde fois pour regarder Shem, celui-ci semblait encore plus dans ses pensées, mais cette fois-ci, on aurait dit que derrière son regard impassible, ses yeux cachaient une lueur… de colère ? Myriam détourna le regard pour essayer de ne pas montrer qu’elle le regardait.
Shem finit sa barre de céréales sans s’en rendre compte et fit quelques échauffements, pour se dégourdir les membres.
Il repartit en direction de la grotte, suivie de Myriam. Une fois dans la grotte, Shem remarqua qu’il y faisait plus froid que dehors, même avec le feu, le froid dominait le lieu depuis la nuit où l’Ombre écarlate était entrée.

Ils mirent peu de temps avant de tous se réveiller, et commencèrent à manger directement pour commencer les préparatifs de la nuit suivante.

Shem, Grimm et Myriam, partirent chercher les flambeaux pour les rapprocher de la base de manière à ce que Myriam et Sylvia utilisent moins de Verum tout au long de la journée. Les trois autres installèrent la toile pour la cuve, dans lequel sera stocké une petite partie du bois.
Une fois tout cela fait, ils prirent tous de la neige à la pelle pour la mettre dans le bac, de manière à la faire fondre par la suite avec le feu sacré de Myriam. Mais cette tâche… fut plus longue que prévu.

— C’est long… se plaignit Teeli.
— Arrête de râler, ça ne va pas nous faire avancer plus vite. répondit Grimm tout en étant concentré sur sa tâche.

Teeli ne prit pas la peine de répondre et ignora juste la phrase de Grimm, Shem réfléchissait en même temps à la discussion qu’il avait eue avec Sylvia.

Les deux sœurs étaient en train de chantonner « Je ne suis pas une loque ». Myriam agissait comme une machine, avec des grands mouvements amples et répétitifs. Une fois remplis – après deux heures – ce fut au tour de Myriam d’utiliser la magie.
Elle posa sa main sur la neige qui avait déjà commencé à fondre et sortit une phrase que Shem n’arriva pas à entendre à cause de Teeli qui se plaignait de son mal de dos.

La neige fut traversée par de petites braises qui restèrent même après qu’elle est enlevée sa main. La neige fondait à vue d’œil. Une fois que tout fut fondu, chacun prit un des troncs – coupé en deux – à part Sylvia, et le tira vers le bassin improvisé. Malgré le fait que tous les troncs furent mis dans la cuve, celui-ci n’était pas encore plein, il restait de quoi mettre encore une dizaine de troncs, sachant qu’il y en avait déjà une quinzaine dedans, on pourrait placer entre 20 et 35 troncs à l’intérieur. Cependant, le volume d’eau réduisait au fur et à mesure, à cause de la place que prenait chaque rondin.

— J’ai mal au dos… Alala, je veux une indemnité.
— Tu parles comme Mère… répondit Livia à Teeli. C’est assez énervant…
— Nan, mais laisse tomber, c’est l’ancienne génération, on peut rien n’y faire. continua Grimm en guettant la réaction de Teeli.

Teeli se gratte la nuque et reprit avec un sourire forcé.

— Merci de bien vouloir fermer ta bouche, mon petit enfoiré préféré.
— Oh ! Tu vas me faire rougir !

Shem ricana un peu à les revoir s’embrouiller une énième fois. Puis il entama la conversation.

— Livia, si j’ai bien compris, vous avez des arcs et des flèches ?
— Hmmm… elle pensa en mettant son index sur sa lèvre inférieure. Oui, on en a un, mais on a peu de flèches, une quinzaine, je pense.
— Cool alors, j’me débrouille pas trop mal à l’arc, je pourrais vous couvrir.

Livia se leva pour rentrer dans la grotte – elle se gratta la tête et dit en marmonnant « Cool ? » –, puis revint avec un arc et un carquois. Elle les lui tendit.

— Une petite démonstration ? dit-elle avec un regard provocateur.

Shem hésita à les prendre. Mais suite à cette gentille provocation, il décida de les prendre.

« Maintenant, ils vont arrêter de me prendre pour une huître ! »
— Pas de problème, en plus le public est charmant.

Myriam et Sylvia sourirent à la remarque.
Livia remit une mèche de cheveux derrière son oreille gauche et reprit la parole.

— Et bien, Don Quichotte, on attend maintenant ! Eheh ! Vise, l’oiseau là-bas sur l’arbre, on manque de viande ici.
« Don Quichotte… euh… ça existe aussi ici ? »

Grimm et Teeli s’étaient retournés pour voir ce qu’il se passait. Shem regarda l’arbre en question, il était à, à peu près trente mètres.
Il prit son temps pour armer l’arc et visa avec son index de la main droite en respirant calmement avec de grandes inspirations. Le temps pour lui c’était presque comme ralenti, il eut un petit coup de vent, et c’est à ce moment qu’il sentit que l’oiseau n’allait plus bouger.
Il décocha sa flèche immédiatement, celle-ci fila avec vitesse et robustesse vers l’oiseau, qui se la prit en plein dans le ventre. L’oiseau tomba au sol comme un sac de sable.

— Voilà. dit-il d’une voix neutre.

Tout le monde le regardait avec de grands yeux, comme s’ils étaient choqués d’un tel exploit. Ou plutôt que Shem ait réalisé une telle prouesse.
Il alla chercher l’oiseau, suivi de Livia.

— Tiens, je te rends la flèche.
— Tu m’impressionnes ! répondit Livia sur un ton joyeux. Atteindre une perdrix de la où tu étais, c’est fort !
— Oui, la prochaine fois, tu n’essaiera pas trop de me provoquer, hein ?
— Roooh, je n’oserai pas faire ça voyons ! continua t-elle, elle lui faisant un clin d’œil.

Shem lui sourit et donna l’oiseau à Livia, qui le mit dans un caisson en bois, dans lequel quelques lapins morts étaient stockés. Ils étaient dedans et ne se décomposaient pas. De ce qu’a compris Shem, ils utilisent un mélange de neige et de sel pour garder la viande intacte.

— Prends l’arc, Shem. ordonna Grimm.
— T’es sûr ?
— Si ce n’est pas toi qui le prends, personne ne va le prendre, et tu es celui qui tire le mieux.
— Des mauvais réflexes ?

Tout le monde répondit avec un hochement de tête.
Le sourire de Shem fut vite remplacé par une nouvelle expression d’impassibilité.

— Allez, on va parler du plan de ce soir, il est déjà seize heures. annonça Teeli.

Ils se mirent tous en rond dans la grotte, chacun ayant maintenant une arme à sa disposition.
Teeli semblait avoir une rapière ; Grimm des dagues ; Livia une épée courte ; Myriam une hache ; Sylvia une… flûte. Sans oublier Shem et son arc.
Teeli reprit une nouvelle fois la parole.

— Bon alors, commençons, pour ce soir, tout va se passer dans un périmètre de trente mètres autour de l’entrée de la grotte, pour éviter que nous nous dispersions trop.
— J’avais pensé à ce que Livia fasse un cercle runique de niveau six ou sept, qui ait un effet anti-magie. Ça empêcherait les nuisibles de nous approcher. dit Grimm en bougeant ses mains.
— Oui, effectivement… ça nous ferait une bonne défense.
— OK, mais le cercle risque d’affecter tout le monde. mit en garde Livia.
— Mon manteau de magie, me permet de capturer les mauvaises ondes et de les détruire, pas de soucis sur ce point-là. continua Grimm avec un sourire. Personne ne sera affecté.
— Je ne pourrais couvrir qu’une seule personne. Il faudrait tout de suite qu’on choisisse qui. dit Shem en regardant Grimm.

Teeli et Grimm eurent l’air de réfléchir ensemble.

— Tu couvriras Myriam, c’est grâce à elle qu’on pourra réellement les tenir à distance. répondit Grimm en montrant Myriam du doigt. Après si possible, couvre Teeli. Elle attaquera de front avec moi, mais je ne pourrais pas la couvrir. Myriam pourra le faire aussi, mais elle devra couvrir Livia en même temps.

— Et Sylvia ? s’inquiéta Livia.
— Sa capacité à contrôler l’air est incroyable… Elle sera au milieu de la formation, protégée par tout le monde. Tu sais découper du méchant, non ? demanda Teeli sur un ton amusé.
— Ouais ! Mais ils font peur, ces trucs-là…
— On va tous être là, tu n’as pas à t’inquiéter. le rassura Shem.

Livia regarda Sylvia avec un regard tendre comme pour lui dire de ne pas s’en faire.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊

Tout le monde attendait à sa manière le coucher du soleil qui se faisait presque attendre, les premiers rayons du soleil commencèrent à disparaître.

Le soleil tombait progressivement vers l’Ouest en laissant l’obscurité de la nuit s’installer. Dans cette obscurité, Shem crut apercevoir une ombre. Mais juste après s’être dit que c’était surement son imagination, un cri inhumain, suivi de plein d’autres du même genre vinrent couper le silence.
Grimm se leva avec un regard déterminé.

— C’est l’heure.

 

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