RTW Chapitre 100 – Le Livre Ancien et les traces qu’il donne (Partie I)

Traducteur : JetonS

Adapt : Saulot
Check : Saulot


 

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Comme Wendy l’avait dit, après le petit déjeuner de la matinée suivante, une servante vint et les amena dans le bureau de Roland. Le Prince leur remit un parchemin. Quelques Sorcières étaient illettrées, Scroll dut leur lire le contenu. Puis elles signèrent avec leurs empreintes de doigt.

Roland savait qu’il était difficile pour elles de comprendre la signification de chaque ligne écrite dans le contrat, mais ce n’était pas important. Un peu plus d’interactions et elles comprendraient ce qu’il voulait d’elles. Il savait aussi que, même si c’était un contrat d’esclave, elles auraient tout de même signé. Mais Roland ne pensait pas qu’il était judicieux de perdre ses principes au profit de quelques bénéfices. Elles avaient choisi de suivre cette route, à lui de les diriger. Toutes les préparations étaient dans l’optique de mettre en place un cycle positif dans le futur. Un investissement de long-terme qui serait gagnant-gagnant pour les deux parties.

Une fois les documents signés, Roland leur montra le programme d’entrainement qu’il avait écrit la nuit précédente, et leur expliqua à chacune ce qu’il attendait d’elle. Une fois cette tâche finie, il rassembla Flore, Scroll et Soraya dans son bureau.

Une fois la porte close, Nightingale montra un salut royal, surprenant ses sœurs.

« J’ai repensé toute la nuit à l’histoire de Wendy hier, » Roland ouvrit les rideaux, laissant la salle baigner dans la lumière du soleil. « Elle a dit que vous avez rencontré un terrible monstre dont seules sept ont réchappé. Même votre Mentor, Cara, est morte dans la nature. Je veux savoir ce que vous avez vu, était-ce une espèce hybride ou une bête démoniaque ? »

Flore fut la première à parler, « Ce n’étaient pas des bêtes démoniaques, c’étaient des Démons venus des Portes de l’Enfer. Ils possédaient un grand corps, chevauchaient des bêtes démoniaques, et pouvaient utiliser la magie tout comme … » Elle hésita un moment, « Tout comme nous. »

« C’étaient des Démons ? » Roland fronça les sourcils et se tourna vers Soraya, « Etiez-vous aussi présentes à la scène ? »

L’intéressée hocha la tête de manière hésitante.

« Vous pouvez redessiner la scène ? » demanda Roland en lui fournissant un morceau de papier.

Soraya ferma les yeux, se remémorant ses douloureux souvenirs. Elle prit le papier sans broncher et alla se poser sur la table.

Suite à cela, elle démontra son incroyable pouvoir, sortant son stylo magique dans les mains. Le stylo émit toute sorte de couleurs vives, qui volèrent de sa main jusqu’au papier. Une image réaliste prit peu à peu forme sur le papier, durant toute l’opération, Soraya n’ouvrit jamais les yeux.

Quand Roland s’approcha de la table, il découvrit une peinture très réaliste – non, il se corrigea, ce n’était pas une peinture, mais une image prise d’une scène réelle. Son pouvoir était telle une caméra, reproduisant le génocide dans la région sauvage de son point de vue.

Quand elle compléta la peinture, le front de Soraya était recouvert de sueurs, indiquant clairement que le souvenir était un cauchemar pour elle.

Nightingale s’approcha de la table aussi, jeta un coup d’oeil et demanda, « Ce sont les Démons que tu as rencontrés ? »

« Oui. Ils le sont crée un peu de confusion » Flore montra le plus proche de la perspective de la peinture, « Le Démon qui portait des gants en métal pouvait invoquer la foudre, tandis que l’autre était exceptionnellement costaud, les projectiles qu’il lançait allaient beaucoup plus vite que des flèches tirées par un arc. Plus d’une douzaine de nos sœurs moururent de ses mains. Mais ils ne pouvaient pas lancer leur attaque spéciale continuellement, je les tuai au moment où ils rechargeaient leur pouvoir. »

« Vous avez réussi à les tuer de vos propres mains ? » Demanda Roland.

« La magie de serpent de Cara blessa le Démon aux gants, il mourut de cette blessure. J’utilisai la même méthode, je tuai l’autre avec une arbalète. Ils étaient remplis d’un gaz rouge, le gaz s’en réchappa et ils moururent. »

On dirait qu’ils ont un système similaire à un réservoir d’oxygène, est-ce possible pour des créatures vivant dans la nature d’avoir une telle chose ? Se demanda Roland en confusion. Mais dire que ce sont des aliens serait prématuré. Pour leur apparence, ils sont habillés avec du cuir et des peaux d’animaux. Leur niveau de civilisation n’est pas beaucoup plus développé que le nôtre.

 

Que ce soit par magie ou par technologie, pouvoir voyager sur d’autres planètes montre un certain niveau de civilisation – les habitants de la Terre se battent encore entre eux.

 

Bien sûr, nous ne pouvons pas barrer la possibilité que ce soit une civilisation exotique, pensa Roland. Pour l’instant, ce qu’il faut savoir c’est que ‘Le Démon’ n’est pas un ennemi invincible, il peut mourir.

 

« En plus du Démon, nous avons aussi vu une ville flotter dans le ciel, » ajouta Flore, « Peu importe combien nous nous rapprochions d’elle, elle restait devant nos yeux. Eclaire avait mentionné quelque chose de similaire dans ses histoires, je crois qu’elle l’appelait un mirage. »

« Vous pouvez me dessiner la ville ? » Demanda Roland en se tournant vers Soraya.

Elle hocha la tête, invoqua son stylo une nouvelle fois et commença à peindre la ville volante dans le ciel, comme l’avait dit Flore.

Roland scruta l’image minutieusement, mais il ne réussit pas à dégager d’information utile de ce vague paysage. Même si la ville dans le ciel est vraiment un mirage, quelque part dans ces terres, la ville existe bel et bien. Des gaz rouges planent sur la ville, peut-être qu’il s’agit du même gaz qu’ont besoin les Démons. Cette explication semble bien plus raisonnable que la théorie des extraterrestres. Ces terres sauvages au-delà des Montagnes Impraticables sont une zone de mystère, où personne n’a mis les pieds dessus depuis longtemps. Détecter une nouvelle race n’est pas surprenant.

« J’ai entendu de Nightingale et Wendy que Cara a décidé de partir en quête de la Montagne Sacrée suite à la lecture d’un certain livre, » demanda Roland. « Scroll, avez-vous aussi lu le livre ? »

Scroll hésita un moment puis répondit, « Cara ne permettait à personne de toucher le livre, mais … j’ai réussi à lire quelques fragments du livre, le texte était désordonné et pourtant … mystérieux. »

« Vous pouvez le recopier et me le montrer ? »

« Le texte écrit dans le livre ne rapporte pas la vérité, Votre Altesse Royale, la Montagne Sacrée n’existe pas, » soupira-t-elle en levant la main droite, « J’espère que vous ne serez pas confus par le contenu du livre. »

Soudainement, un livre à la lueur orangée apparut dans l’air, le livre s’ouvrit et les pages tournèrent à une vitesse incroyable, quand le livre s’arrêta de bouger, il tomba droit dans les mains de Scroll, « Votre Altesse, j’espère que vous serez le seul à le lire. Je ne veux voir aucune de mes sœurs devenir une autre Cara. »

Roland prit le livre des mains de Scroll et la réconforta, « J’ai compris. »

Quand les autres Sorcières quittèrent le bureau, Nightingale apparut discrètement assise sur le canapé. Elle avait relevé sa robe, comme d’habitude, et plaça ses deux pieds sur la table, mâchant joyeusement un poisson séché.

« Vous ne voulez pas y jeter un coup d’œil ? » demanda Roland, un sourire sur le visage.

D’une voix moqueuse, elle répondit, « Je n’ai aucun intérêt pour les passe-temps de cette lunatique. »

Roland secoua la tête, il s’assit sur la table et ouvrit le livre. Les pages au toucher étaient telles les pages d’un vrai livre.

Exactement comme l’avait dit Scroll, le contenu était en désordre. Le texte ne semblait pas écrit en langage commun, ou du moins, la grammaire était particulière. Dans le livre, une lune rouge était mentionnée, ainsi qu’une gigantesque porte en pierre, mais nulle part ne se trouvaient des écrits sur la Ville Sainte. En fait, à part quelques mots qu’il arrivait à comprendre, le reste était brouillon. Il n’arrivait pas à lire la plupart du contenu du livre– pour résumer brièvement, même s’il pouvait lire tous les mots, il ne comprendrait pas la totalité du livre. Je ne sais pas si c’est à cause des fragments incomplets de Scroll, ou si livre a tout simplement été écrit de cette manière.

 

Roland sauta les passages longs et arriva à la fin du livre. Le livre était très épais, le contenu était minime et les pages étaient remplies de blanc. Quand il tourna la dernière page, il discerna une phrase lisible. L’écriture propre des anciennes pages s’estompa soudainement, comme si les dernières phrases avaient été écrites en vitesse. Mais le contenu de la phrase restait compréhensible et éclaircissait beaucoup de ses questions.

La phrase était ‘Nous avons échoué. Les mortels ne peuvent pas battre le Démon.’

 


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