Traducteur : JetonS
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▯ Plus Faible Seigneur Démon, Rang 71, Dantalian
Calendrier Impérial : Année 1505, Mois 8, Jour 20
Niflheim, Palais du Gouverneur
Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.
Au milieu du chahut dans la salle de bal.
« ……Celui le mieux classé parmi nous, est moi-même. Il est ordinaire pour un Seigneur Démon d’être le juge dans un conflit impliquant deux Seigneurs Démons. »
En avait-il marre de rester un spectateur ? Quoiqu’il en fût, le rang 5, le Seigneur Démon Marbas, s’avança.
« Ivar Lodbrok. Je vous remplace temporairement dans le rôle de l’hôte. Vous m’en voyez désolé, mais le poids de ce procès est trop pesant pour le laisser entre vos mains. »
« Comme vous le désirez, votre altesse. »
Le vieux vampire recula sans broncher.
« Hm. »
Marbas se tint au centre de la salle.
La façon dont il se tenait lui donnait l’air d’être un arbre gigantesque. Une stabilité remarquable. Cet homme chauve à la carrure imposante avait un visage sérieux, comme s’il n’était pas du tout embêté par la situation.
« Je suis le rang 5. Au nom du Seigneur Démon en charge de la noblesse, je reçois formellement la plainte de Paimon. L’accusé est le rang 71. Sans titre, le Seigneur Démon Dantalian. »
L’annonce de Marbas alourdit l’atmosphère.
Sa puissante voix ne permettait aucune objection. Les Seigneurs Démons baissèrent la tête, et les fées s’alignèrent pour lui présenter des courbettes.
« A part les personnes directement impliquées, toute intervention d’une tierce partie est strictement interdite. Dantalian. Celui accusé en cette Nuit de Walpurgis. Avancez et rencontrez votre accusateur. »
Je me pliai aux exigences de l’hôte.
Je m’avançai de quelques pas, je me tins au centre de la salle de bal.
« …… »
« …… »
Paimon et moi, nous fixâmes l’un l’autre tout en gardant une légère distance.
Tels des gladiateurs avant un duel au Colisée de Rome.
« Une fois que les deux partis auront fini leur réfutation, nous jugerons la sincérité des deux opinions par un vote de majorité. Je donne le droit de questionner Dantalian à l’accusateur Paimon. »
« Oui. »
Paimon pinça les deux côtés de sa jupe et fit une courbette.
Le temps semblait s’être figé avec sa jupe levée poliment.
« Je vous remercie d’accepter ce procès. »
Paimon me fixa lentement.
« Devrions nous confirmer les faits ? Dantalian. »
« Comme vous le souhaitez, votre altesse. »
Je baissai légèrement la tête en signe de respect.
En vérité, c’était la première fois que nous nous faisions face, et pourtant il y avait quelques actions réservées entre nous. L’hostilité était plus explicite que la bonté.
« Vous, au 16ème Jour du 8ème Mois, au lever du jour à 4 heures, avez tué le Seigneur Démon Andromalius sur la Place d’Hermès de Niflheim. A cette dame tort ? »
« C’est correct. Je l’admets. »
« Et Dantalian. Vous, en toute connaissance de cause, avez tué un Seigneur Démon. A cette dame tort ? »
« C’est tout aussi correct. Ah, mais si je peux me permettre de préciser ma réponse. »
Je réhaussai mes épaules.
« Je ne savais pas qu’il était un Seigneur Démon au début. Tandis que je buvais de la bière sur la place, un certain jeunot battait un ancien. Je me demandais quel genre de bâtard était-ce. Il était un Seigneur Démon. C’était ma plus grande surprise. »
« ……En d’autres mots, vous n’avez pas tué le Seigneur Démon par accident, vous l’avez tué avec préméditation. »
Je secouai ma tête.
« Je m’excuse, votre altesse Paimon. Il y a un léger malentendu. »
« Un malentendu ? »
Paimon fronça les sourcils.
« Quel malentendu pourrait-il y avoir dans cette vérité ? »
« Je parle d’Andromalius. Par les sept Déesses, votre altesse Paimon, j’aurais tué cet abruti en dépit de son identité. »
Les spectateurs s’agitèrent.
Paimon fronça encore les sourcils et m’avertit.
« ……Dantalian. Aujourd’hui est la nuit de Walpurgis, et vous êtes accusé de meurtre. Surveillez votre langage je vous prie. »
« Ooh. Excusez-moi, mais vous me demandez l’impossible. Votre altesse, d’un esprit clair, je continuai à appeler Andromalius un abruti. Croyez-moi. La mort de ce bâtard n’était que justice.
« Vous…… »
« S’il y avait du regret à exprimer, c’est que j’aurais dû faire souffrir cet idiot avant de le tuer. Je ne lui avais tranché que la gorge. C’était un vrai déchet, vagabondant les allées tel un clochard. Sa faiblesse était évidente. »
Le chaos s’installa parmi les spectateurs.
J’exagérais intentionnellement mes mots pour les faire paraitre offensifs.
Marbas avait dit que le procès se finirait pas un vote à la majorité. Paimon était le Seigneur Démon au rang 9, elle avait de nombreux vassaux. Que se passerait-il si un vote à la majorité avait lieu ? Je n’avais aucune relation, ma défaite était assurée.
Je devais me faire des alliés.
Le Seigneur Démon qui haïssait Paimon.
Le Seigneur Démon qui préférait les mots vulgaires aux mots élégants.
Et surtout, le Seigneur Démon de la haute société qui avait autant de vassaux que Paimon.
‘Barbatos.’
C’était elle.
Je ne répondais pas à Paimon, je me vendais auprès de Barbatos. Regarde-moi. Il y a un plat qui sied à ton palais.
Tu veux frapper Paimon, n’est-ce pas ? Tu dois encore bouillir de rage après la confrontation d’avant. Je satisferai ce désir à ta place. Barbatos. Tout ce que tu as à faire, c’est de choisir mon côté lors du vote à la majorité. Bien que courte, tu ne regretteras pas cette alliance……
« Mesurez vos mots, Dantalian ! »
S’exclama Paimon.
« Andromalius était des nôtres ! »
« Je ne puis qu’accepter la moitié de l’opinion de votre altesse. Andromalius n’était pas seulement des nôtres. Il était une disgrâce parmi nous. Ah, mesdames, messires ! Je vous en prie ! Soyez honnêtes. »
Je scrutai mes environs.
« Parce que cet abruti n’avait pas d’argent pour payer sa consommation, il agressa le propriétaire du bar. Le propriétaire était un vieux nain, si âgé que son dos se courbait. Ce n’est pas tout ! J’ai mené mes recherches plus tard et j’ai découvert une vérité surprenante, rien que parmi les citoyens de Niflheim, il en a tué 54 ! «
« Ce…… »
« Sont inclus dans la liste, 12 enfants. Le savez-vous ? Ce gars a fouetté à mort des enfants parce qu’ils n’ont pas baissé leur tête devant lui. Si vous ajoutez aussi les blessés, les victimes s’énumèrent au nombre de 327. Veuillez garder à l’esprit, que ce n’est que le nombre de victimes connu au public. Si on me disait qu’il avait violé une jeune fille avant de jeter son corps dans les égouts, je ne serais pas surpris ! Oh, mes chères Déesses ! Veuillez dire au diable de l’Enfer de punir Andromalius pour l’éternité ! »
« Vous, vraiment…… »
Paimon ouvrit sa bouche.
« De quel droit, avant que cette dame…… Dantalian. Cette dame vous accuse d’outrage au tribunal. Amendez vos propos immédiatement. »
Les coins de ma bouche se déformèrent.
Reculons d’un pas.
« ……Mes excuses, votre altesse Paimon. J’aimerais présenter mes excuses à tous les seigneurs présents aussi. Je n’avais pas l’intention de vous déshonorer. »
Je plaçai ma paume sur mon front, comme si je regrettais amèrement mes propos grossiers.
La grossièreté et l’honnêteté étaient deux choses différentes. La grossièreté était l’acte de vous imposer parmi vos semblables et de devenir une plaie. De l’autre côté, l’honnêteté était l’acte de vous cuisiner en apparaissant délicieux pour vous servir de plats. Je leur murmurai ‘savourez-moi.’
L’honnêteté et la modestie étaient des qualités recherchées. Si je me montrais obéissant de temps en temps, l’autre parti ne me considérerait pas comme une personne agaçante. Avec des yeux de chien battu, je scrutai de nouveau l’audience.
« Mesdames, messires. Comme vous pouvez le voir, je ne suis rien qu’un fou incapable de garder ce qui est précieux pour lui. Le rang 71. Je suis un inconnu, un menu-fretin qui n’a ni pouvoir, ni titre…… C’est ce que je suis. »
« …… »
« Malgré tout, malgré ma condition, je n’ai pas battu un ancien pour m’éviter de payer ma consommation. Je n’ai pas agressé 327 citoyens innocents, je n’en ai pas tué 54. »
Ma voix baissa d’un ton.
Tout à coup, la salle de bal se fut silencieuse.
« …… Au 16ème jour du 8ème mois. Pour ainsi dire, quatre jours auparavant. J’ai entendu le son d’un vieil homme pleurer au loin. Au moment où mes yeux rencontrèrent ceux d’Andromalius. Votre altesse Paimon. Savez-vous, par chance, ce que cet homme m’a dit au moment où il m’a regardé ? »
« ……De baisser vos yeux, c’est ce que j’ai entendu d’un témoin. »
« Pour être précis, c’était, ‘T’es qui toi ? Tu ne baisses pas les yeux ?’ »
Plusieurs personnes claquèrent de la langue.
Je souris amèrement.
« Le spectacle est encore à venir. Andromalius est venu vers moi et a agressé mon escorte. Je lui ai répétitivement averti d’arrêter. Et pourtant, Andromalius ne m’a pas écouté. Il a ensuite battu mon amante, qui est aussi ma vassale, et l’a jetée à terre. »
Puis, je plaidai.
« Votre altesse Paimon. Qu’étais-je supposé faire ? Devais-je renvoyer mon escorte et autoriser les démons à m’agresser ? Ou devais-je rester silencieux et regarder mon amante, tandis qu’elle était souillée par les coups et la saleté ? »
« …… »
Paimon ne répondit pas.
La Paimon cultivée et sensible ne pouvait pas agir de façon hautaine. Parce qu’elle était emprisonnée dans son propre sens de la justice, sa bouche s’arrêta de parler. Elle s’était mise en échec et mat d’elle-même.
Bon.
Le temps de l’humilité et de la tendresse était révolu.
Je commençai doucement à hausser ma voix.
« Je vais le redire, mesdames, messires. Andromalius. Il était un abruti qui ne méritait pas son titre de Seigneur Démon. La justice ne devrait pas être rendue à Andromalius, mais aux citoyens innocents sacrifiés par les excès de colère d’Andromalius. Ne sont-ils pas les vraies victimes de l’histoire ? »
Attiser la sympathie.
« A cause de parasites tels qu’Andromalius, la popularité des Seigneurs Démons chute. Andromalius n’était pas notre semblable ! S’il appartenait vraiment à notre race, alors mesdames, messires, la politique que nous devrions suivre n’est pas de sacrifier 71 personnes pour 1 seul homme. Nous devrions sacrifier une personne au profit des 71 restants ! »
Le pointer du doigt, faire de lui un ennemi public.
« De par ce fait, j’aimerais vous demander. Votre altesse Paimon. Pensez-vous toujours qu’Andromalius fait partie des nôtres ? Jusqu’où irez-vous pour protéger cette larve d’Andromalius, tout en sacrifiant le restant de votre race ? »
Une menace subliminale.
Utiliser à bon escient les questions rhétoriques.
Je foudroyai Paimon du regard.
« Votre altesse. Votre réponse. »
« Cette dame…… »
Paimon serra les lèvres fermement.
Un silence pesant s’abattit sur la salle de bal.
Ce fut alors.
Clap.
Un applaudissement se fit entendre.
Barbatos applaudissait. Les autres regardaient Barbatos d’un regard vague. Barbatos, en réponse à ces regards, pencha la tête et sourit.
« Quoi ? Ses mots sont justes. »
« …… »
« Moi, aussi, avais envie de le tuer depuis un bon moment. Mais cette vermine s’est toujours tenue à l’écart de ma vue. Bien joué, petit. Merci, tu as exterminé ce parasite à notre place. »
Barbatos continua à applaudir.
La suivirent dans son applaudissement une ou deux personnes. Jusqu’à ce qu’éventuellement, la majorité des Seigneurs Démons donnèrent une ovation. Ceux qui n’applaudissaient pas et me foudroyaient du regard équivalaient à 10 personnes. Ils suivaient probablement Paimon.
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[Votre performance démoniaque a captivé les spectateurs !]
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[Les points d’affection du Seigneur Démon Marbas augmentent de 1.]
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[Les points d’affection du Seigneur Démon Barbatos augmentent de 2.]
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[Les points d’affection du Seigneur Démon Zépar augmentent de 2.]
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Je suis désolé pour vous, mais vous venez de perdre votre majorité.
Le jugement de ce procès se définissait par la logique de la majorité, et malheureusement, une stratégie institutionnelle basée sur la minorité n’existait pas. C’étaient les limites d’un système politique primitif. Si vous pensez que le système est injuste, développez la démocratie la prochaine fois. Et prenez exemple sur la Révolution Française pendant que vous y êtes. Ah, mais il y avait de grandes chances qu’un Seigneur Démon se fasse guillotiner, zut. M’enfin, il y avait une règle qui disait que le développement de la société se faisait au détriment d’une minorité. Vous ne pouviez qu’accepter votre destin.
« Silence. J’ai dit que l’intervention d’une tierce personne était interdite. »
Marbas avertit sévèrement aux spectateurs de garder le silence.
« Surtout pour vous, Barbatos. Cet applaudissement n’avait pour but que d’interrompre le procès. Ne refaites pas cela. »
« Désolé, désolé. Je suis impressionnée. Ça fait longtemps depuis la dernière fois qu’un Seigneur Démon dans les bas du classement s’est montré utile. D’habitude, ce sont des déchets. Je n’avais pas l’intention d’insulter le prestige de ce procès. »
« Je n’ai rien à faire de vos intentions, je ne regarde que les conséquences de vos actions. Barbatos. Tant que nous ne sommes pas en couple, ne pensez-vous pas que prendre en considération les sentiments de l’autre serait une perte de temps ? »
« Hm ? Tu as confessé ton amour indirectement ou j’me trompe, vieil homme ? »
« Si vous fermez votre bouche, je sens que l’amour jaillira comme un geyser. »
« Qu’est-ce ? Pas question de rater ma chance d’avoir un petit ami pour la première fois en 500 ans. »
Barbatos haussa des épaules en plaisantant.
J’eus une compréhension décente de la relation que ces deux personnages entretenaient. Barbatos était la petite sœur irrémédiable et taquine, tandis que Marbas était le grand frère qui nettoyait derrière les bêtises de sa petite sœur immature. Celui qui souffrait le plus dans une relation de frère et sœur était toujours le grand frère. Je le savais parce que j’avais de l’expérience avec mes 6 petites sœurs. Toutes mes condoléances, Marbas.
Marbas, comme s’il était au bout de sa vie, secoua sa tête de gauche à droite.
« Je déclare ce procès clos. Nous déciderons, comme convenu, de l’honnêteté de chacun par un vote à la majorité. Levez la main…… »
« Attendez un moment. »
A cet instant, Paimon parla précipitamment.
Marbas leva le cil.
« Qu’y-a-t-il ? Avez-vous un mot à rajouter ? »
« Oui, il reste quelques questions que cette dame souhaite quémander à Dantalian. »
« Paimon…… »
Marbas enleva son monocle et nettoya le verre avec un mouchoir.
La voix de Marbas s’adoucit, comme s’il parlait à un vieux camarade.
« Vous et moi avons passé les 500 dernières années à mieux nous connaitre. 500 années est une longue période, ne pensez-vous pas ? »
« ……En effet, une période difficile. Marbas. »
« Vous me connaissez, et moi aussi, je vous connais. Je vais vous révéler honnêtement la raison de ma mauvaise humeur durant ce procès. Paimon. Je sais pertinemment que vous n’avez aucune raison de sincèrement protéger Andromalius. Sinon, vous devez penser le contraire. Vous haïssez les hommes tels qu’Andromalius. »
Paimon resta silencieuse.
Marbas nettoya son monocle et le remit. La monture dorée de son monocle scintilla silencieusement sous la lumière des bougies.
« Cette nuit est la Nuit de Walpurgis, Paimon. C’est la Nuit de Walpurgis. A une certaine époque, cette réunion était obligatoire à tous les Seigneurs Démons, mais elle a perdu sa vertu d’antan, nous sommes à peine capables de rassembler une majorité. Baal, Agarès, Vassago, Gamigin…… A cet instant précis, alors que le continent entier souffre d’une épidémie sans précédent, où sont les Seigneurs Démons mieux classés que moi, que font-ils ? »
Paimon bassa la tête.
« Marbas. Plus que n’importe qui, vous ne cessez de penser au lendemain des démons. Cette dame n’a que respect pour vous. »
« Nous nous respectons l’un l’autre. Pour ces Seigneurs Démons absents à cette réunion – pour ceux aux quatre coins du monde qui ne pensent qu’à leur plaisir personnel, évitons une situation qui susciterait la moquerie. »
Parla Marbas.
« Protéger Andromalius durant cette Nuit de Walpurgis est déjà suffisant pour susciter la moquerie. Oh ma chère, je peux entendre d’ici le rire d’Agarès. Je vous le demande en toute sincérité. N’aggravez pas votre cas. »
Paimon se mordit les lèvres.
« ……Laissez à cette dame une nouvelle chance. »
Elle mit sa main droite sur sa poitrine et s’inclina profondément.
« S’il vous plait, permettez-moi cette dernière chance. »
Marbas se caressa la barbe.
Le Seigneur Démon au rang 9 était allé jusqu’à baisser sa tête même après le discours de Marbas. Il aurait du mal à refuser une nouvelle fois. Il devait se montrer raisonnable et respectueux. Finalement, Marbas hocha une fois de la tête.
« Hm. »
Mais, c’est votre dernière chance. Faites comme bon vous semble, mais n’espérez pas que je vienne à votre rescousse. Son approbation sous-entendait ces mots. Paimon réciproqua le hochement de tête et me regarda droit dans les yeux.
« Dantalian. »
L’échauffement était terminé.
Elle me regardait pour m’avertir que la vraie épreuve commençait.
Je parlai calmement.
« Votre altesse Paimon. Il y a une chose que je souhaite vous communiquer avant. »
« Parlez. »
« Je n’arbore aucune émotion envers votre altesse Paimon. »
Paimon fronça les sourcils.
« Que voulez-vous dire ? »
« Même si votre altesse me méprise pour l’incident avec Andromalius, je comprends votre altesse. Je ne tiens pas rigueur à votre altesse. »
Au fond, elle était sensible et noble.
De plus, elle avait des attributs mammaires pour le moins impressionnants. J’adorais l’univers, je vénérais les lois de la nature, et je louais les poitrines magnifiques. Paimon, il n’était pas trop tard pour reculer.
Je lui souris aimablement.
« Nous pourrions trinquer à cet instant et nous réconcilier. »
Reculez.
Si vous ne voulez pas vous faire déchiqueter par mes crocs et saigner, c’est votre dernière chance.
Néanmoins.
« Cette dame a sollicité un procès pour distinguer le bon du mauvais. Je ne suis pas venue boire du vin avec vous. »
En réponse à mes conseils, Paimon afficha un visage déplaisant. Elle était clairement outrée par les paroles d’un vulgaire rang 71.
Je hochai la tête pour montrer mon consentement.
Des fois, je suspectais parler un langage extraterrestre. J’avais l’impression d’avoir un système de langage différent de tous les autres. Je ne savais pas pourquoi. Peut-être que je pensais parler le même langage qu’eux, mais qu’en réalité nos deux langages différaient sur certains points bien particuliers ? Par exemple, si je leur disais, ‘Si tu ne veux pas voir du sang, recule,’ dans leur langage, peut-être qu’ils comprendraient, ‘Frappe-moi au visage.’
L’hypothèse me semblait de plus en plus convaincante.
Dans ma vie, j’avais donné des avertissements des centaines de fois, mais comment pourriez-vous m’expliquer qu’aucun d’entre eux n’avait jamais respecté ces avertissements ? C’était la raison pourquoi j’étais devenu un NEET.
J’étais une forme de vie intelligente née suite à un miracle aux chances infimes et à l’harmonie prédéterminée.
‘Ne dis pas n’importe quoi, grand frère.’
‘Grand frère n’est rien de plus qu’un lâche de seconde zone.’
Bien sûr, les autres avaient leurs propres théories.
Tel un vieux professeur gâteux d’une académie quelconque qui utilisait son autorité pour oppresser de force une théorie, j’écoutais moi aussi sans me soucier de ce qui sortait de la bouche de Paimon.
« ……Cette dame est en lien avec un cadre de la Firme Keuncuska, il est d’ailleurs mon conseiller exclusif. Ce cadre, il y a très peu de temps, a informé cette dame d’une nouvelle alarmante. »
Ahah.
Alors il y avait un messager qui faisait la liaison entre Ivar Lodbrok et Paimon. Comme c’est ingénieux. Depuis les temps ancestraux, les comploteurs les plus habiles ne se déplaçaient jamais en personne, ils envoyaient leur subordonné. C’était la raison pour laquelle j’avais récemment engagé une charmante et compétente succube. C’était évident, j’étais le meilleur des comploteurs, après tout.
« Cette dame suppose qu’elle n’a pas besoin d’informer toute l’audience de la récente calamité qui ravage les continents. La Faucheuse Noire, cette terrifiante malédiction qui soutire la vie des humains et des démons…… »
Par la même occasion, elle remplissait mes poches.
Bonjour, habitants de ce continent. J’aimerais réconforter ceux qui galèrent avec la Faucheuse Noire. Ne vous en faites pas. Pour la modique somme de 10 pièces d’or, vous pouvez vous procurer le remède à l’épidémie, l’herbe noire. Savez une vie, dépensez de l’argent.
Je n’avais aucun remord. Si l’histoire suivait le cours de <Dungeon Attack>, la découverte du remède était supposée être en 1507 sur le calendrier impérial, ce qui était 2 ans plus tard. Les morts s’enchainaient durant ces deux années.
Alors que grâce à moi, les malades connaissaient déjà les effets curatifs de l’herbe noire. Bon d’accord, j’avais le monopole de l’herbe et les seuls qui pouvaient se l’acheter étaient une minorité des gens. Les nobles, les riches et les familles bourgeoises. J’avais l’intention de maintenir ce prix pendant au moins un an.
La majorité des pauvres roturiers n’avaient pas les moyens de se payer le remède et mouraient. Dans ce désastre mondial, seuls les nobles et les riches survivront.
Bien sûr, la haine retomberait sur moi.
Tout comme Paimon me méprisait à l’heure actuelle.
Vous pouviez me maudire ou m’appeler un démon assoiffé d’argent.
Mon objectif n’était pas seulement de gagner de l’argent, il était trop profond pour qu’ils puissent le deviner.
Malgré tout, j’avais l’intention d’honorer mes devoirs civils en tant qu’être vivant. De tous les êtres vivants sur terre, il y avait un devoir que moi seul pouvait remplir.
« ……Grâce à la bonté des Dieux, il y a un remède à l’épidémie. Mes chers semblables. Savez-vous, peut-être, qui était le premier à découvrir que l’herbe noire pouvait guérir l’épidémie ? C’était Dantalian présent ici même. C’était ce que le cadre de la Firme Keuncuska a raconté à cette dame. »
Les spectateurs commencèrent à bavarder entre eux.
Paimon accentua sa voix.
« Ce n’est pas tout. Dantalian avait acheté 30,000 herbes noires avant même le début de l’épidémie. Cette dame n’arrive pas à comprendre ce geste. »
« …… »
« Dantalian. Vous saviez non seulement où la Faucheuse Noire allait frapper, mais vous saviez aussi quel était le remède à l’épidémie. Une épidémie inconnue jusqu’alors. »
Paimon pointa son éventail en plumes vers moi.
« Comment pourriez-vous l’expliquer ? La réponse est simple. Dantalian, vous êtes le coupable qui a répandu la Faucheuse Noire ! »
La voix tonitruante de Paimon fit trembler le plafond.
Les autres Seigneurs Démons s’agitèrent plus encore. La salle de bal, du mauvais sens, devint de plus en plus bruyante. Est-ce que Paimon disait la vérité ? Quelqu’un avait créé la Faucheuse Noire artificiellement…… ? Les regards convergeaient vers moi comme pour me réprimander.
« Paimon. Je ne tolèrerai pas une diffamation lors de ce procès. »
Marbas parla d’une voix sterne.
« L’accusation qui dit que Dantalian est le coupable de l’épidémie. Proclamez-vous ces mots en possession d’une preuve indéniable ? »
« Dantalian, similairement à cette dame, avait une conseillère exclusive de la Firme Keuncuska. La procédure d’achat des herbes a été réalisée à travers cette conseillère. Les détails d’achat du remède, tout pourra être confirmé ici même ! »
La clameur dans la salle de bal se fit plus intense à cause de la réponse définitive de Paimon.
Le visage de Marbas se solidifia. Marbas tourna sa tête à l’endroit où se tenait le représentant de la Firme Keuncuska. Le vampire Ivar Lodbrok se tenait debout avec une cane dans la main.
« Vampire. Les déclarations alléguées de Paimon sont la vérité ? »
« Ooh, honorable Marbas. »
Le vieux vampire inclina sa tête.
« Celui-ci, de par sa nature craintive, n’ose pas juger la véracité d’un propos. Cependant, si votre altesse l’ordonne, celui-ci peut apporter la preuve nécessaire pour conclure cette discussion. »
« Dites-vous que vous pouvez nous présenter la preuve à cet instant précis ? »
« Veuillez ordonner à celui-ci, et celui-ci vous le présentera sans faute. »
Le grondement se fit de plus en plus fort.
‘Etait-ce vraiment la vérité ?’, était le soupçon qui se répandait.
Les spectateurs pensaient ainsi. Paimon et Ivar étaient deux individus en possession d’une quantité astronomique d’autorité. Surement, ces deux ne proclamaient pas que l’épidémie avait été créée artificiellement sans aucune raison. Ils avaient une preuve…… En conséquence, les Seigneurs Démons se tournèrent vers moi. Leur regard était rempli de doutes.
A ce moment, un rire sortit de la bouche de quelqu’un.
Au début, je n’avais aucune idée d’où provenait le rire. Etonnant. Je faisais attention aux 65 membres dans cette salle de bal. Je ne voyais personne rire, et pourtant le rire se fit de plus en plus fort, et pour une raison quelconque, les yeux qui me scrutaient s’écarquillèrent.
Ce fut alors que je réalisai que le rire sortait de ma propre bouche. J’en étais témoins, mais je ne faisais pas semblant. Je n’arrivais pas à m’arrêter. Je parlai d’une voix enjouée par le rire.
« Et dire que j’ai enduré ma fatigue et ai fait de mon mieux. J’aurais pu ignorer l’épidémie et la laisser tranquille. C’est pourquoi je suis fatigué. J’ai maintenant la certitude que la récompense pour une bonne action est de la hargne. Sérieusement, que ce soit ce monde, ou ce monde. Les esprits ne changent jamais…… »
« ……Que marmonnez-vous, Dantalian ? »
« Je m’excuse, votre altesse Paimon. Ainsi que mes chers semblables. J’ai été témoins de l’ordre de l’univers, j’étais en pleine réflexion. Peu importe le monde, les gens ne changent jamais. Ma décision de me recroqueviller dans ma caverne était le bon choix. »
Platon avait tort.
Les gens étaient capables de creuser plus profond dans la caverne.
Ce n’était pas une rue à sens unique pour éviter les gens.
(TL Note : Allégorie de la Caverne)
D’un visage souriant, je me tournai vers Marbas.
« Oh, honorable Marbas. Je, bien sûr, voudrais déclarer mon innocence. C’est pourquoi, pourriez-vous m’accorder une courte conversation privée avec le dirigeant de la Firme Keuncuska ? »
« Une conversation privée ? »
« Il n’y a aucune raison de s’inquiéter. J’ai dit conversation privée, mais ce ne sera rien de plus que quelques mots. La raison pour laquelle le dirigeant de la Firme Keuncuska me suspecte, j’ai une vague présomption de ce qu’il en est. J’espère simplement résoudre ce malentendu. Je ne serai pas long. »
Marbas hocha la tête.
« Si vous le voyez ainsi, il n’y a aucun problème. Je vous y autorise. »
« Je vous remercie sincèrement. »
Je fis un geste pour dire à Ivar Lodbrok de m’approcher.
Ivar Lodbrok, avec sa tête abaissée, se hâta vers ma direction. Le vampire au jeu d’acteur remarquable et au déguisement splendide s’excusa aussitôt qu’il fut proche.
« Mes excuses, votre altesse. C’est la loi de notre firme, si notre client demande à révéler en plein jour certains types d’informations, nous ne pouvons pas refuser. Peu importe la conclusion de la Nuit de Walpurgis, celui-ci jure que la Firme Keuncuska assistera votre altesse Dantalian jusqu’au bout. »
« Ce sont des mots qui me rassurent. »
Je ricanai.
De son côté, le visage d’Ivar Lodbrok était d’un sérieux à toute épreuve. Rigole un peu. Un Seigneur Démon tel que moi ricanait. Si tu partageais ma joie, elle ne ferait que doubler. Sois poli et suis-moi dans mes blagues.
M’enfin, depuis le début, ce vampire n’avait aucune manière. Très bien. Je ne détestais pas particulièrement de devoir éduquer des enfants. Je t’éduquerai patiemment et honnêtement.
« C’est dommage que notre première rencontre soit dans une telle situation. »
« Celui-ci rejoint votre altesse. Si c’est pour regagner l’honneur de votre altesse, alors celui-ci, Ivar Lodbrok, trainera son vieux corps jusqu’aux os pour venir en aide à votre altesse. »
« Vieux corps. Hm, vieux corps, vous dites ? »
Je souris sournoisement.
« Je suis désolé, patron. Mais je ne vous considère pas vieux. »
« Pardon ? »
« Vous m’apparaissez plein de vigueur. »
« Ce…… celui-ci apprécie les mots aimables de votre altesse. »
Ivar Lodbrok afficha une expression déconcertée. Comme s’il se demandait pourquoi je le complimentais dans cette situation. Il semblait que notre vampire originel avait un esprit lent. Pour tout dire, c’était le genre d’élève que les professeurs détestaient éduquer. Le genre d’élève qui prenait 1 heure pour comprendre une équation mathématique. Si ça ne tenait qu’à moi, je demanderais au moins 100,000 wons par heure pour enseigner à ce genre d’élèves. Mais pour cette occasion spéciale, je ne prendrai aucun sou.
« Non, non. Je veux dire que je suis vraiment jaloux de votre jeunesse. »
« …… ? »
Ne comprenait-il toujours pas ?
J’étais un enseignant patient. Si j’expliquais calmement chaque étape de calcul, je remotiverais même un étudiant en échec scolaire pour le rendre impeccable sur un seul sujet. Je n’abandonnais jamais mes étudiants.
Ainsi, je m’abaissai.
J’approchai ma bouche de l’oreille d’Ivar Lodbrok.
Je fis de mon mieux pour transmettre la bonté de mon cœur dans mes mots –
Je lui chuchotai d’une voix douce.
.
« Je suis curieux de savoir comment se porte votre vrai corps. »
.
« …… »
Silence.
Un choc muet.
Ce fut vivement transmis à mon partenaire qui était dans un état de détresse total.
J’adorais cet état de pause. Finalement, mon pauvre étudiant avait saisi les lois de la nature grâce à moi. Dans la peau d’un professeur qui donnait pour ses élèves, je ne pouvais qu’être fier de moi.
Même le nom de la loi était simple.
La loi de la jungle.
Il réalisait enfin qui était le chasseur et qui était la proie.
Il fallait leur faire regretter leur irresponsabilité. Ils avaient osé tirer sur la crinière d’un lion.
Chaque fois que je remettais à leur place les sots qui se croyaient puissants, je contribuais à remettre de l’ordre dans l’univers. Ils devaient se rendre compte qu’ils n’étaient rien de plus qu’une tripe de porc sur une grille de barbecue. Les détruire faisait partie des petits plaisirs de ma vie.
« Que, comment…… »
La voix d’Ivar Lodbrok se décomposa.
« Comment, comment le savez-vous…… ? »
« Votre chevelure blonde est magnifique. »
Un autre silence plaisant s’abattit entre nous.
Ivar Lodbrok.
Je connaissais l’identité de ce vieil homme.
<Dungeon Attack> était un jeu joué de la perspective d’un héros humain. Le héros n’avait jamais eu une relation proche avec les démons. Vous jouiez et tuiez tous types de démons, qui prendrait le temps de sympathiser avec les démons ?
Néanmoins, malgré toutes les barrières, il existait une héroïne vampire qui s’était rangée du côté du héros. Elle avait outrepassé la barrière des races et était tombée amoureuse du héros. Une histoire spéciale lui était même dédiée dans le jeu.
Le nom de l’héroïne, Ivar Lodbrok.
Oui.
La vraie identité de ce vieil homme à l’apparence inique était celle d’une héroïne dont la croissance s’était à jamais stoppée, lui laissant éternellement un corps de jeune fille.
C’était aussi pourquoi j’étais surpris lorsque j’avais vu ce vieil homme, puisque son apparence différait complètement de la tête aux pieds à son apparence dans le jeu.
– C’est Ivar Lodbrok ?
– Oui. L’homme le plus riche du monde des démons, le propriétaire de la Firme Keuncuska, et un vampire originel, Ivar Lodbrok.
J’avais d’ores et déjà deviné les circonstances derrière ce subterfuge.
Avec le scénario révélé dans <Dungeon Attack>, l’histoire d’Ivar Lodbrok se déroulait ainsi : Par le passé, elle avait dévoué une loyauté sans faille à un certain Seigneur Démon, mais elle fut trahie par ce même Seigneur Démon qu’elle servait et fut proche de la mort. Par la suite, Ivar Lodbrok se jura qu’elle ne ferait plus jamais confiance à un Seigneur Démon. Afin de prendre sa revanche, elle continua sa vie en transférant sa conscience dans des poupées, tout en maudissant et dédaignant tous les Seigneurs Démons.
Ivar Lodbrok avait trahi les Forces Alliées des Seigneurs Démons au moment crucial, elle était l’une des raisons principales ayant contribué à la victoire du héros. Un cas exemplaire qui montrait qu’il n’était jamais trop tard pour savourer la vengeance, même après 100 ans de haine.
J’avais joué aux scénarios d’Ivar Lodbrok de fond en comble – je, bien sûr, connaissais sa véritable apparence, et je savais aussi que son vrai corps était caché sous des couches de neiges dans le royaume de Moscow.
C’était un secret qu’Ivar Lodbrok avait confié uniquement au héros.
Puisque le héros n’apparaissait pas avant l’année 1515 du Calendrier Continental, à cette époque, c’était une tragédie que personne n’était supposée connaitre.
Sauf pour moi.
« Je ne me fais pas de mauvais sang pour votre vieux corps. Je m’inquiète pour cette fille dont le corps est recouvert de neige froide, ravagée par des blizzards…… »
« …… »
« Aah, je me fais un sang d’encre. Je crains que des loups n’apparaissent brutalement pour déchiqueter chaque partie du corps de cette pauvre fille. Qui sait quand un vilain brigand des montagnes apparaitra pour violer ce corps à son bon vouloir. Par exemple. Si je donnais un petit signal. »
Je claquai des doigts.
« Il y a une possibilité qu’un petit signal magique soit émis et qu’une calamité s’abatte sur le corps fragile de cette fille. Un petit cri peut causer une avalanche massive. Monsieur, ne vous en faites pas. Ne me regardez pas avec des yeux effarés ! Je ne fais que lister les possibilités. »
Le corps d’Ivar Lodbrok trembla immensément.
Et si j’arrêtais de lui parler sur un ton à moitié respectueux ?
Je changeai mon ton sarcastique en un ton menaçant.
« Oh, mon pauvre vampire. Tu rageais dans ton coin en pensant que Lapis Lazuli t’avait trahi ? ‘Ecrasons ce gosse qui a osé me montrer les crocs.’ Pensais-tu ainsi ? Aah, Lodbrok. Mon pauvre ami. »
Je ris.
« Tu as mal deviné. Tu t’es trompé. Lapis Lazuli ne m’a jamais chassé. Elle est une enfant admirable, mais a-t-elle le talent pour écrire une comédie aussi splendide…… ? »
Je la chassais.
Murmurai-je gentiment dans les oreilles d’Ivar Lodbrok.
« Depuis le début, tu faisais mauvaise route. Lapis Lazuli t’avait juré fidélité. Mais elle n’est pas idiote, elle savait très bien que si elle retournait à la firme, elle se ferait accuser à tort. Si ce n’est pas un comble…… Par la faute d’un seul batard, qui vivait sa vie en se prenant pour un génie, elle a dû vivre en exile. «
Les tremblements d’Ivar Lodbrok se firent de plus en plus violents.
Je plaçai ma main sur l’épaule de mon interlocuteur.
« Grâce à tes machineries, tu m’as évité bien de la peine. Lapis Lazuli est une cadette sensationnelle. Je te remercie. »
« Que…… Qu’est-ce que votre altesse exige ce celui-ci…… ? »
« Oh. Je ne veux qu’un peu de gentillesse. »
Je saisis fermement les épaules d’Ivar Lodbrok.
« Pour être honnête, je n’ai rien avoir avec la Faucheuse Noire. Tout ce que tu as à faire, c’est de dire la vérité. C’est simple. »
Ne sors pas de preuve qui pourrait rendre la déclaration de Paimon convaincante.
C’était une menace.
« Ah et…… bien sûr, tu bougeras selon mes désirs, telle une marionnette. La défaite a un prix, après tout. Patron. Je suis un homme honnête. Je ne serai pas hypocrite avec toi. Je ne te susurrerai pas de mots rassurants, je ne te dirai pas qu’à partir de maintenant, tu seras libre de tes actions, et que tu pourras te détendre. Ne penses-tu pas que l’hypocrisie est une incivilité ? »
« …… »
« Tu changeras, pour le meilleur ou le pire. »
Tu seras réformé, jusqu’à tes os.
« Je t’enverrai des missions que tu ne pourras pas refuser, et toi, en réalité, ne pourras pas les ignorer. Tu seras humilié, quelques fois, ta dignité d’être humain sera piétinée, telle une bête enchainée dans une porcherie. »
De ta colonne vertébrale.
« De temps en temps, tu essaieras de me montrer ton esprit rebelle. Dois-je te dire comment je répondrai ? Ah, je ne te tuerai pas. Ne t’en fais pas. Je ne te frapperai pas. Tu as ma parole. Ce que je ferai…… »
A ton crâne.
« Je plumerai les cheveux sur ton vrai corps. »
Je serai le dominant.
« Je n’en prendrai pas beaucoup. Chaque fois que tu me résistes, je plumerai un brin de cheveux. Pluck, de cette manière. Espièglement. A chaque fois. Qu’en penses-tu ? Tu vois comme je suis une personne généreuse ? »
« …… »
« En appréciant ton magnifique visage. Pluck, pluck, pluck, pluck…… pluck. »
D’un ‘ooh’, je soufflai sur son oreille.
Ivar Lodbrok frémit telle une feuille sous l’effet du vent.
Ah, c’était la sensation que je recherchais, ce sentiment lorsque je menaçais les autres.
« Hmm. Je m’impatiente déjà du jour où tu te rebelleras. Je bouillonne d’impatience. Mais je l’endurerai. Je l’endurerai volontiers. Je saurai me montrer patient. Tu peux me faire confiance à ce sujet. »
Ivar Lodbrok serra les dents.
« Celui-ci…… ne prêtera serment à personne. »
« Encore mieux. »
Je tapotai légèrement les épaules d’Ivar Lodbrok.
« Utilise cette opportunité pour apprendre. »
« …… »
« Même les vieux apprennent de nouvelles choses tous les jours, tu sais. Si tu négliges ton éducation, avant même de le savoir, tu deviendras un raté. Chacun doit prendre soin et chérir son propre corps. Me rejoins-tu dans mon opinion ? »
Ivar Lodbrok ne put répondre.
J’espérais que ma sincérité avait réussi à briser cette barrière du langage qui s’était dressée nous. La communication était ardue. Je devais avoir recours aux menaces pour gagner le respect des autres, n’était-ce pas tragique ? Quand Œdipe s’était crevé les yeux, il n’était surement pas aussi triste que je l’étais à l’heure actuelle.
Je raidis mon corps.
Puis, je me tournai vers le juge, Marbas.
« Oh, honorable Marbas. Notre conversation est arrivée à son terme. Je n’aurais pas d’autre objection si vous continuiez le procès. »
« Bien. Paimon, vous pouvez dès lors prouver l’authenticité de votre accusation. »
Le procès reprit.
Paimon, d’une voix confidente, appela Ivar Lodbrok.
« Je comprends. Lodbrok, veuillez montrer la preuve. »
« …… »
« Lodbrok ? »
Un silence atroce s’imposa.
Ivar Lodbrok garda sa tête basse. Paimon appela son nom plusieurs fois, mais il ne réagit pas. A cause de ce silence imprévu, un air paniqué apparut au visage de Paimon. Tandis que le silence continuait, son état perplexe contamina son entourage, jusqu’à ce qu’éventuellement, toute la salle de bal fut ensevelie par un silence singulier.
Finalement, Ivar Lodbrok ouvrit sa bouche.
Ce Novel est traduit par JetonS de l’équipe Soreyawari & Co. Si vous lisez sur un site autre que Soreyawari.com, c’est que le Novel a été volé. Ne soutenez pas les voleurs, lisez sur le site original.
Hey hey la compagnie, je n’ai pas de check, donc si jamais vous remarquez des fautes d’orthographes, n’hésitez pas à me le signaler dans l’espace commentaire ! Merci !
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Merci pour le chapitre.
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xD ahahahahah Merci pour le chapitre 🙂
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salut, Super traduction j’adore l’histoire ^^.
Juste une tournure de phrase que je n’ai pas compris, que veut dire » A cette dame tort ? » ?
Merci bonne continuation pour vos trads 🙂
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