Death March 7-8 : Meute de Loups et Harceleuse

Traducteur : Shasha-senpai
Adapt : Yurane
Check : Louky Louks


Shahsha n’étant pas là, nous vous offrons son dur labeur en son nom pour bien commencer le mois. 😉

Bonne lecture ! ^^


Ici Satou. N’est-il pas surprenant que le mot “ harceleur ” soit récemment devenu populaire ? Tout aurait été parfait si une personne sérieuse n’inquiétait pas les autres …

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« Maître, il semble que notre route se sépare en deux au pied de la montagne. Dans quelle direction devrions-nous aller ? »

Appelé par Lulu depuis le siège du cocher, j’arrête mes expérimentations.

« Bien, Lulu ! Allez, allez, on se dépêche !
– Flirt, fini. »

Arisa me pousse le dos et me presse de rejoindre le siège du cocher. Je confie Tama qui dort sur mes genoux à Mia. Pochi dort sur ceux de Nana. J’en suis plus que jaloux. Je me demande si elle me laisserait sa place en échange de viande pour le repas.

La réflexion de Mia est une fausse accusation sachant que Nana et moi étions seulement l’un en face de l’autre pour mes expérimentations : nous ne flirtions pas.

J’essayais seulement de comprendre le fonctionnement de la magie [Signal] : savoir s’il est possible de recevoir un message même s’il n’y a pas de récepteur précis. C’est pourquoi Nana et moi étions assis l’un en face de l’autre.

Qui plus est, il m’était interdit de reluquer les seins de Nana, alors je ne regardais que son visage. Bien évidemment, elles ont continué à me réprimander.

« Sérieusement, en plus de vous contempler, vous vous tenez par la main. Sérieusement !?
– Coupable. »

Ma compétence [Perception Magique] est immédiatement entrée en action, mais Nana ne pouvait pas recevoir le signal. C’est pourquoi, je devais tapoter la paume de Nana avec mon doigt à chaque fois que j’envoyais un signal.

C’était une expérience innocente.
Il n’y a rien de honteux… à profiter de ce petit avantage, mais c’est un secret.

Pour changer de sujet, je rejoins le siège du cocher afin de donner des instructions à Lulu.
Depuis le chemin de montagne où nous nous trouvons actuellement, je peux voir la route qui se coupe en deux embranchements en direction de la forêt. L’une d’elle mène directement à la ville de Daregan. Je peux même distinguer un semblant de mur extérieur au-delà de la forêt.

« Tourne à gauche, ne va pas tout droit.
– Oui, c’est compris.
– Hein ? Ne vous ai-je pas dit que la ville de Daregan est droit devant ? Je vous répète que nous devons embarquer sur un bateau pour rejoindre directement la capitale du duché. »

C’est bien ce qui était prévu, mais ça serait une mauvais idée d’aller en ville.

« Nous allons rencontrer une harceleuse si nous continuons notre route.
– Geh, ne me dis pas, c’est Miss Nichons ?
– Att… attends Arisa. Pour l’instant, elle est la fille du maître de notre maître, appelez-la correctement Karina-sama. »

Lulu donne un avertissement à Arisa, mais puisqu’elle a ajouté “pour l’instant”, je me doute de ce que Lulu pense d’elle.
Karina-sama et les trois servantes, version gardes du corps, voyageant avec elle, se trouvent actuellement dans la ville de Daregan. Il semble que même le capitaine Zotor ou le vice-capitaine Hauto ne puisse l’accompagner. Dame Karina devrait pourtant avoir de nombreuses tâches à accomplir comme la suppression des voleurs de son propre territoire. Ce qu’elle peut m’embêter celle-là.

« Karina~ ?
– Le moment est venu de faire un duel nano desu ! »

Pochi et Tama sautent joyeusement sur le siège du cocher. Cela me fait penser que ces deux-là adorent se battre avec Dame Karina.

Au début, elles l’ont affronté pour me protéger car elle n’arrêtait pas de me harceler, mais les trois ont fini par se battre ensemble sachant qu’elles étaient sur la même longueur d’onde. Comme Dame Karina avait des réticences à les frapper, elle restait sur la défensive. Durant la moitié des affrontements, les deux filles sont tombées à court d’endurance et Dame Karina a gagné. Le reste du temps, les deux camps ont manqué d’endurance et cela s’est terminé en match nul.

Toutes les deux jettent des regards agités autour d’elles en disant :

« Karina, pas là~ ? »
« Pas ici nodesu. »

Alors que nous discutons tranquillement, Liza, qui est allée voir le croisement, revient. Sachant qu’il n’y a aucun voleur sur notre route aujourd’hui, seule Liza monte à cheval.

« Maître, il y a un groupe d’humains au niveau de l’embranchement. Comme j’ai entendu des bruits d’armes, cela pourrait être des voleurs.
– Extermination de voleurs~ ?
– Je ferai de mon mieux nodesu ! »

Il semble que Pochi et Tama aient oublié Dame Karina après avoir entendu parler des voleurs.
Nous ne pouvons pas encore les voir d’ici, mais les personnes que Liza a aperçue ne sont pas des voleurs d’après la carte. Il y a plusieurs pratiquants d’arts martiaux ainsi que des fermiers, probablement des environs.

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Il y a une zone ouverte à côté de l’intersection. Deux pratiquants d’arts martiaux échangent des coups d’épées au centre de cette zone. Environ 20 fermiers regardent l’affrontement en restant à distance.
Il semble que ce soit un match où l’on peut parier sur le vainqueur : les agriculteurs enthousiastes ont des discussions animées à propos de l’affrontement.

Il y a plusieurs chariots stationnés autour de la zone ouverte. Comme ils sont vides, je suppose que les fermiers reviennent de la ville de Daregan après avoir livré leurs marchandises.

Pochi et Tama veulent participer, mais puisque ces pratiquants d’arts martiaux ne sont que de niveau 4-7, ils sont trop faibles pour elles, c’est pourquoi je leur interdis.

Pochi et Tama m’implorent avec insistance, mais si je cède, elles vont brutaliser ces faibles combattants alors je résiste. Il semble qu’elles ne veuillent pas abandonner, mais Liza qui vient de descendre de son cheval, en soulève une dans chaque main.
Pochi, qui boude rarement, se laisse porter comme un cadavre par Liza. Ça fait longtemps que je l’ai pas vu ainsi : inerte, les bras pendouillants. Tama, qui tente de résister à Liza, semble se souvenir de quelque chose en regardant Pochi et prend la même posture.

Et maintenant, Pochi et les autres filles ont d’autres adversaires.
Sur le radar, j’ai repéré dans la forêt trois personnes pourchassées par une meute de loups, qui se dirige ici. Si cette meute de loups se précipite dans la foule des fermiers, la situation va devenir épouvantable. Je pourrais exterminer les loups avec [Flèche à Distance], mais je préfère qu’ils soient sacrifiés pour nourrir l’esprit combatif des filles.

J’arrête le chariot dans un coin de la zone ouverte et demande aux trois filles-bêtes de m’accompagner là où sortiront les loups.
Les oreilles de Pochi frémissent. Apparemment, elle a détecté la présence des loups.

« Maître, des loups nano desu !
– Nyu~ ? C’est vrai ? »

Il semble que Tama et Liza ne les aient pas encore entendus. Liza me jette un coup d’œil, alors je hoche la tête.

« Mon pote, ce sont des gardes visiblement forts que tu as là. Veux-tu participer à la compétition ? Elles ne seront blessées que si elles perdent et tu obtiendras une grosse pièce de cuivre si elles gagnent. Ce n’est pas une mauvaise affaire, pas vrai ?
– Non, cette fille vient de me dire qu’il y a quelque chose d’étrange dans les bois.
– C’est vrai ? »

Un homme qui semble être le responsable des paris me salue, mais ce n’est pas le moment. Ils sont déjà à moins de 200 mètres.
Après avoir entendu les bruits des loups, le responsable fait signe aux fermiers de partir puis il va parler à cinq personnes qui semblent être des pratiquants d’arts martiaux.
Réglons ça avant qu’ils nous rejoignent.

Je chante un sort fictif pour incanter [Clôture] et place cinq clôtures transparentes à certains endroits.

Afin que les mercenaires ne chutent pas sur les clôtures, je les arrête lorsqu’ils sortent des bois et les jette derrière les clôtures.

« Fuyez ! Des meutes de loups arrivent.
– Nous allons essayer de gagner du temps. Allez, dépêchez-vous. »

Deux des trois mercenaires que je viens de jeter ici nous préviennent du danger, mais ce n’est pas nécessaire. Je rassure les trois.

« Tout va bien. Nous allons nous en occuper rapidement, alors reposez-vous derrière les clôtures. »

Les loups pourchassant les mercenaires sortent de la forêt, mais s’empalent sur les clôtures les uns après les autres. Les loups réussissant d’une manière ou d’une autre à éviter les clôtures sont décimés implacablement par les poignards de Pochi et Tama.
Un groupe de loups qui tente de contourner les clôtures est transpercé par la lance de Liza. Je pouvais entendre les mercenaires murmurer “ Incroyable ” ou “ Terrible ”, mais je les ignore.

Je donne un coup de pied dans la mâchoire du loup ayant la malchance d’arriver jusqu’à moi après avoir sauté par-dessus la clôture. Il vole jusqu’à la clôture et rebondit devant Tama.

« Dangereux~ ?
– Aah, désolé. »

Tama termine le massacre des loups tout en se plaignant. À elles trois, elles ont vaincu environ 20 loups en un clin d’œil. Il reste encore trois loups dans les bois, mais vu qu’ils s’enfuient dans les profondeurs de la forêt, je les laisse tranquille.

« C’était incroyable, les gosses !
– Les loups étaient comme des chiots ! »

Au début, les fermiers ont été effrayés par les hurlements des loups, mais ils ont fini par suivre la bataille. Des voix s’élèvent pour louer les combattantes.

« Je ne suis pas une gosse nodesu ! Pochi nano desu !
– Tama~ non plus. »

Liza démantèle les loups, indifférente aux éloges, alors que Pochi et Tama prennent des poses de victoires en soulevant toutes les deux d’une main le cadavre d’un loup. Elles sont immédiatement réprimandées par Liza et retournent alors au démantèlement.

Le responsable des paris et les cinq pratiquants d’arts martiaux fuient actuellement vers la ville de Daregan. D’une certaine manière, leur comportement est justifié. En fait, c’est plutôt la moitié des fermiers qui n’ont pas fuis, les plus étranges.

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Je laisse le démantèlement aux filles et rejoins les mercenaires derrière les clôtures transparentes. Toutes les trois sont des femmes. L’une d’entre elle est niveau 5 avec la compétence dague, mais les deux autres sont niveau 3 sans aucune compétence. Une seule, parmi les niveaux 3, est grièvement blessée.

« Est-ce que tu vas bien ?
– Oui, merci pour votre aide.
– Je suis désolé. Nous ne pensions pas qu’il y aurait du monde ici. »

Assurément, si nous étions dans un jeu, ce serait comme un train, ou plutôt un MPK. Laissons les réfléchir là-dessus. Je leur donne mon humble opinion tout en appliquant les premiers soins d’urgence à la fille grièvement blessée qui n’a pas la force de parler.
(ndt : dans les MMO, un train désigne un groupe de monstres attirés (pull) par un ou plusieurs joueurs qui restent à distance (kite) et MPK (Mob/Monster Player Kill), une pratique méprisée consistant à attirer un monstre ou un “train” de monstres sur un ou plusieurs joueurs)

« Nous aurions couru à la catastrophe si ces filles n’avaient pas été là. Je vous suggère de chasser avec modération.
– C’est de ma faute. Comme c’était notre première expédition, nous avons chassé bien trop profondément dans la forêt et en avons subi les conséquences… »

La femme qui est visiblement la cheffe des mercenaires s’excuse sincèrement. Elle a 18 ans et c’est la plus âgée du groupe ; les deux autres ont entre 15 et 16 ans. J’aimerais qu’à l’avenir, elles agissent plus prudemment avant de perdre la vie.
J’ai quasiment terminé les premiers secours, mais son endurance continue de diminuer. Je soulève la fille et examine son dos : il y a trois profondes griffures. Si je ne fais rien, elle gardera des cicatrices, et même si elle ressemble à une fillette de 10 ans, ce sera probablement dur à porter pour une femme.
Je n’avais pas l’intention d’utiliser une potion ici, mais je ne peux faire autrement. Sachant qu’elle a perdu conscience à cause de sa blessure, je verse la potion directement dans sa bouche. Comme je sens des regards critiques derrière moi, je m’abstiens de lui donner la potion par bouche-à-bouche.

Pour avoir sauvé ces filles aujourd’hui, j’ai donné des indices à une personne pénible. J’ai regretté après coup de ne pas leur avoir demandé de garder le silence, mais je ne regrette pas du tout de les avoir sauvées car les abandonner ici aurait laissé un goût amer à ma conscience.

Je décide de partir en laissant les filles abasourdies des effets de la potion. Nous distribuons la moitié des entrailles des loups démantelés aux fermiers et aux femmes mercenaires. Il fallait s’en douter, je ne peux ignorer les yeux remplis d’espoir et les filets de bave.

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