Dragon Maken War 29 : Élévation de statut social (2)

Traducteur : Ilanor
Adapt : Soreyawari
Check : Nekoyashiki-san


 

« C’est pourquoi nous sommes ici réunis pour adouber Azell Zestringer. Sire Giles et Sire Boar seront les deux témoins.
– …
– … »

Alors qu’ils attendaient, il y avait une atmosphère tendue entre Giles et Boar, mais maintenant les deux fixaient Azell avec une expression ahurie. Celui-ci leur répondit par un sourire. Il s’avança, et mit un genou au sol devant Arrieta.
Celle-ci dégaina son épée blanche, et déclara alors qu’elle en touchait les deux épaules d’Azell.

« Moi, Princesse Métisse Dragon-Démon Arrieta Weil Rulain, j’annonce. À partir de ce moment, Azell Zestringer est reconnu comme étant un chevalier.
– … N’avez-vous pas omis beaucoup de choses ?
– Voudriez-vous que je passe par une longue et ennuyante procédure formelle ? Je l’ai mémorisée, donc je le peux si vous le souhaitez.
– Je suis abasourdi par votre esprit novateur, qui rejette les formalités creuses. »

Arrieta renifla quand Azell changea rapidement d’attitude. Puis elle prit la parole.

« Je vais maintenant vous remettre l’emblème du chevalier. »

Alors qu’elle avançait sa main, une lueur blanche s’éleva de sa paume. Elle prit la forme d’un aigle immaculé en 3 dimensions, qui commença à voler vers Azell.

« Uh ? »

Azell écarquilla les yeux.
Arrieta lui dit.

« Avancez votre main et recevez-le.
– Qu’est ce que c’est ?
– Vous ne connaissez pas l’emblème des chevaliers ?
– Mmm. C’est la première fois que j’en entends parler. »

Azell inclina la tête, confus, et avança sa main. Quand il le fit, la forme de lumière fut absorbée par le dos de sa main.

‘Est-ce une magie gravée dans le pouls énergétique ?’

Azell s’interrogea, et il tenta d’y insérer sa magie, provoquant l’apparition d’une forme ténue d’aigle blanc sur le dos de sa main.

Arrieta reprit la parole.

« Ceci est la preuve de votre nouveau statut de chevalier. Elle fut créée afin que personne ne puisse usurper l’identité de chevalier.
– Wow… »

Azell était impressionné. Pendant son sommeil, quelqu’un avait trouvé un moyen d’éviter le vol d’identité.
Arrieta sourit.

« Normalement, nous aurions dû appeler le Créateur de Blason, et il aurait créé votre blason, cependant, vous n’avez pas juré fidélité, alors nous pouvons faire sans. Vous pourrez inventer votre propre blason et le faire faire.
– Je ferai ça. J’imagine que je vais perdre pas mal d’argent. »

Les chevaliers devaient avoir leur propre sceau. Celui-ci devait être un emblème qui n’avait jamais été utilisé auparavant. Les Créateurs de Blason, qui composent les sceaux des chevaliers et des familles nobles, avaient une vaste connaissance des sceaux ayant déjà existé. Ils avaient la compétence pour créer un sceau qui ne pouvait être reproduit, donc ils coûtaient cher.

Arrieta s’exprima alors qu’elle montait sur son cheval.

« Partons. »

Le groupe quitta la Forteresse de la Frontière Ouest.
Arrieta s’adressa à Giles en ouvrant une carte.

« Sire Giles, j’ai entendu dire que vous aviez déjà visité la capitale.
– Oui. C’était il y a environ deux ans…
– Pourriez-vous donc décider quelles routes nous prendrons jusqu’à la capitale ?
– Bien, Votre Altesse. »

Aussitôt que Giles eût répondu, Boar s’interposa avec une expression insatisfaite.

« Pourrais-je dire quelque chose, Votre Altesse ?
– Parlez.
– Je suis venu ici avec Votre Altesse comme un membre de votre escorte. Je concède que Sire Giles connaît mieux la topographie des environs, mais dès lors que nous nous serons rapprochés de la capitale, il serait mieux pour moi de nous guider. »

Boar s’opposait clairement à ce que Giles décide de l’itinéraire de leur voyage. Cependant, il était connu qu’Arrieta avait une personnalité impartiale, donc il n’avait pas tenté de s’approprier de force le rôle de leader de Giles. A la place, il travaillait dur pour la persuader.

Arrieta hocha de la tête.

« Vos mots font sens. Qu’en pensez-vous, Sire Giles ?
– Je pense que l’opinion de Sire Boar est correcte. J’ai vécu dans la capitale auparavant, mais je ne suis pas vraiment familier avec la topographie des environs. J’en discuterai avec Sire Boar avant de décider de la marche à suivre. »

Giles ne résista pas, et accepta passivement l’interruption de Boar.

Arrieta parla.

« Je m’en remets à vous. »

Ils avaient emporté tous les objets nécessaires au voyage, donc ils décidèrent de contourner la ville proche de la Forteresse de la Frontière Ouest.
Enora s’opposa à la décision.

« Si nous contournons celle-ci alors nous arriverons à la ville suivante pendant la nuit. Et la Princesse ne pourra prendre de repas digne de ce nom.
– Si tu te préoccupes des repas, alors ne t’en inquiète pas. Quand j’étais sur le champ de bataille, je n’étais pas difficile sur ce que je mangeais.
– Mais, Princesse…
– Enora. Nous ne sommes pas au palais. De plus, je ne veux pas être retardée par de telles inepties. Par conséquent, nous ne nous arrêterons que si la situation nous le permet, et tu vas devoir faire avec. Je ne demanderai pas quelque chose dont nous ne disposons pas. »

Arrieta s’exprima sans compromis, donc Enora n’eut d’autre choix que d’abandonner. C’était une situation inconcevable pour la servante personnelle de la Princesse Métisse Dragon-Démon, qui la servait au palais. Pourtant, l’attitude d’Enora était relativement flexible, donc elle ne montra aucun signe de mécontentement. Azell était amusé par Enora. Alors qu’ils traversaient un chemin légèrement incliné, il s’établit aux côtés du cheval d’Enora, et entama une conversation.

« Mademoiselle Enora, vous montez plutôt bien à cheval.
– Au début, j’avais quelques difficultés. Cela faisait longtemps que je n’avais pas monté… » (ndt : Si jeune, encore heureux ! / nda : …)

Quand elle avait voyagé depuis son pays natal jusqu’à la capitale, elle avait chevauché au lieu de monter en calèche. Cependant, une fois qu’elle avait commencé à travailler au palais, elle n’avait plus eu l’opportunité de monter à cheval.
Azell questionna.

« Sauriez-vous par hasard comment tirer à l’arc ?
– Comment l’avez-vous su ? »

Enora écarquilla les yeux. Azell sourit ironiquement.

« Je pensais que c’était possible, vu que vous avez appris à monter à cet âge. »

Il ne savait pas ce qu’il en était dans cette ère, mais du temps d’Azell, les filles des nobles apprenaient à se protéger elles-mêmes. Il n’y avait pas besoin d’être la fille d’un guerrier pour apprendre de complexes arts martiaux. Parmi ces derniers, les plus communs étaient l’équitation et l’archerie.

Azell demanda.

« Quel niveau avez-vous à l’arc ?
– Je ne peux pas tirer la corde d’un grand arc. Je manque de force… »

Enora répondit timidement, et tout le monde la regarda, les yeux pleins de surprise. En revanche, Azell n’était pas surpris. Il riait simplement.

« C’est impressionnant. Qu’en est-il de l’escrime ?
– Je ne l’ai pas apprise.
– Pourquoi pas ?
– Mon père disait qu’une fille, qui se marierait plus tard, n’avait pas besoin de l’apprendre. Les techniques d’épée de ma famille demande beaucoup de force, donc il disait que je deviendrais sauvage…
– Haha, c’est donc pour cela. Qu’en est-il de l’Ordre Spirituel ?
– C’est une histoire similaire. Il disait qu’il n’avait pas besoin d’en transmettre les mystères à une fille, qui se marierait dans une autre famille.
– Je vois. »

Pendant la Guerre des Dragons-Démons, fils et filles n’étaient pas discriminés. On leur apprenait à tous l’Ordre Spirituel afin d’augmenter les forces militaires. Avant le début de la guerre, cela aurait été impensable. Après sa fin, il était logique que les hommes soient à nouveau les héritiers des techniques.
Arrieta s’adressa à Enora.

« Je n’avais aucune idée que tu avais de tels talents.
– Ce sont des compétences inutiles pour une servante.
– La gouvernante en chef le sait-elle ?
– Oui. Je le lui ai dit pendant l’entrevue.
– Hmmm. »

Arrieta savait maintenant pourquoi les traditions avaient été brisées pour faire d’Enora sa servante personnelle. Comme la plupart de ses servantes personnelles ne restaient pas longtemps, la gouvernante en chef avait dû inclure les compétences inutiles pour une servante dans son évaluation.
Arrieta devenait curieuse, donc elle posa une question.

« J’ai entendu dire que tu avais une soeur aînée ?
– Oui.
– As-tu d’autres frères et soeurs ?
– J’ai un frère aîné, et un frère cadet.
– Je vois. Tout le monde est encore à la maison ?
– Mon frère aîné est parti à la capitale pour étudier. »

Enora répondait nerveusement aux questions. Jusqu’à maintenant, Arrieta ne s’était jamais intéressée à ses affaires personnelles.
Arrieta n’avait jamais pensé qu’Enora durerait longtemps. Elle ne lui avait rien demandé, étant donné qu’elle la voyait comme une personne qui serait échangée avec une autre dans un futur proche. Cependant, après avoir observé l’attitude et le passé d’Enora, Arrieta la voyait comme une personne qu’elle fréquenterait pendant longtemps. Cela provoqua naturellement un intérêt pour Enora.

« Où se situe le territoire du Baron Balray ?
– Ah, notre territoire est dans une zone rurale. Il ne peut vraiment pas être comparé à la capitale… Cependant, il y a de grands champs, et c’est un endroit où de belles fleurs s’épanouissent. »

Enora commença à raconter des histoires sur les paysages de son pays natal, les yeux nostalgiques. En écoutant ses histoires, on pouvait voir que le territoire du Baron Balray était plutôt rural. Le fief aurait du mal à soutenir financièrement un héritier envoyé étudier à la capitale pour étudier…”
Enora parlait comme si elle avait le mal du pays, mais elle regarda soudainement Azell comme si elle avait brusquement pensé à quelque chose.

« Oncle Azell est…
– Sire Azell. »

Azell l’interrompit directement. Il avait été promu chevalier, donc il voulait refuser d’être appelé un oncle.
Les lèvres d’Enora firent la moue.

« Vous venez juste de devenir chevalier.
– Un chevalier est un chevalier. Si vous m’appelez oncle, alors je vous appellerais petite demoiselle.
– Mmm. Et si nous faisions cela ?
– … Non. Quelle que soit la manière dont j’y pense, j’ai l’impression d’être perdant dans cette histoire, donc oublions cela. »

Il ne voulait pas être appelé oncle, donc Azell admit sa défaite.
Enora, tout en affichant un sourire victorieux, posa une question.

« Pourquoi pensiez vous que j’avais appris l’archerie ?
– Vous saviez comment monter à cheval. Je n’ai fait que connecter les deux éléments. »

Azell parla en riant avec amertume. Évidemment, c’était une expression qu’il affichait pour agir comme une ‘personne amnésique’, mais cela fonctionnait bien avec Enora.

« Ahhh…
– Ne vous en inquiétez pas. Je commence à me rappeler de quelques morceaux.
– Vous rappelez-vous quelque chose à propos de votre terre natale ? »

S’enquit Arrieta. Ces mots firent brièvement tomber Azell dans ses pensées.

« Je n’en suis pas sûr. Ma terre natale… »

Azell ne savait pas où il était né. Il avait perdu ses parents pendant son enfance. Il ne se rappelait de rien. Il avait grandi, tout en errant d’un endroit à l’autre. Cependant, après avoir entendu les mots terre natale, il ne put penser qu’à un paysage spécifique. C’était après que l’empereur lui remit le titre de Duc, et qu’il devienne le Duc Karzark.
Entre le moment où la guerre s’était achevée et le moment où il avait dû imiter l’hibernation du Dragon, il avait vécu deux années douloureuses, mais paisibles. Il s’était battu pour sa terre avec sa vie en jeu, donc c’était pour lui devenu un symbole de paix.

Azell parla et son regard s’adoucit.

« Il y avait un dragon volant.
– Un dragon volant ?
– Oui. Quand il était temps pour le soleil de se lever, le dragon volait vers l’est pour chasser. Quand le soleil se couchait, le dragon retournait vers l’ouest dans la montagne. Alors que je regardais la silhouette du dragon voler à l’ouest toutes les nuits, je réalisais que le jour avait touché à sa fin… C’est ce dont je me rappelle. »

Près du Duché de Karzark, il y avait 3 dragons.
Il avait traversé d’innombrables Rituels du Tueur de Dragons, et avait déjà terminé son épée draconique.
Les humains et les Dragons ne pouvaient discuter ensemble, mais le Seigneur Azell et les Dragons se tenaient en estime mutuelle au fond de leurs coeurs. Leur présence préservait la paix dans le Duché de Karzark. Pendant que les hommes restauraient le fief, endommagé par la guerre des Dragons-Démons, ils n’avaient presque jamais été menacés par les monstres. Pour des raisons que les hommes ne pouvaient comprendre, les dragons ne causaient jamais de problèmes, et ils pouvaient se réjouir dans la paix.

‘Je me demande s’ils sont toujours là ?’

Ce paysage lui manqua subitement. Dans l’ère actuelle, il se demanda à quel pays le Duché de Karzark appartenait ? Le nom était-il toujours le même ?
Azell n’en savait toujours rien. Il y avait trop de choses qu’il ignorait encore au sujet de cette ère.

Arrieta prit la parole.

« Peut-être cela deviendra-t-il un indice pour trouver vos origines. »

Il était rare de trouver un territoire où les dragons se montraient intrépidement aux hommes. On devrait pouvoir situer ce territoire juste en sachant ceci…

« Ce serait bien si c’était le cas. »

Azell voulait sincèrement le croire.

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